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Romaric Vinet-Kammerer (Traducteur)
EAN : 978B08QVNJ9QD
232 pages
Philippe Rey (04/02/2021)
3.78/5   29 notes
Résumé :
Une quête de sexe et d'amour dans le San Francisco gay des années 70-80, qui est aussi construction de soi

Originaire du Texas, Kevin Bentley débarque à San Francisco en 1977 à l'âge de vingt et un ans. Sans autre ambition que d'échapper au puritanisme de sa ville natale d'El Paso, le jeune homme découvre une ville alors quasiment mythique pour la jeunesse, dont Castro Street est le carrefour majeur : un lieu de drague, le point de ralliement de la co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Voila un voyage dans le temps qui ne manque pas de piquant ! Bon le jeux de mot est nul mais comment dire... Si la lecture de ce roman est en demi teinte pour moi, ce qui est sûr c'est que je l'ai beaucoup aimé.

Bon pour être claire, arrivé a la moitié du roman je commençais a me lasser des descriptions des nombreuses scènes de cul qui jalonnent le journal intime de cet américain qui est, entre nous soit dit, à tomber...

Mais c'est aussi après une pose de 24h que je me suis rendu compte que j'avais très envie de savoir la suite. Traverser les année de libertés qu'ont été les années 70, puis les années 80 et 90 avec leurs ombres terrifiantes et tout cela a San Francisco, ce livre a un gout de bible pour l'homosexuel que je suis.

Le coup de grace est donné par l'épilogue, l'année 2020, que j'ai lu le sourire aux lèvres, avec une accélération de mes battements cardiaque et une larme au coin de l'oeil, en réalisant que ce que je venais de lire est le témoignage le plus réaliste que j'ai lu de toute ma vie. (sur le sujet)

Merci a l'auteur d'avoir partagé ça avec nous.
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Oeuvre singulière que Mes animaux sauvages, journal intime de l'auteur, de son arrivée à San Francisco à 20 ans, à la fin des années 70, à 1996. Et quand je dis "intime", je pourrai dire "sexuel" surtout, car ce sont ses (nombreuses) aventures charnelles que Bentley couche sur le papier, sa quête d'intimité. Comme dans d'autres récits déjà lus de ce type, sur ces lieux et cette époque, on retrouve une insouciance, une sorte d'âge d'or symbolique (un peu fantasmé) d'une liberté sexuelle pré-Sida. Ce qui ressort, c'est surtout que l'auteur n'est jamais dans un questionnement moral sur sa sexualité ; pas de jugement, pas de "mais pourquoi je vis comme ça?", pas même de revendication de son droit à vivre sa sexualité comme il l'entend. Il la décrit sans entrave. Rafraîchissant !

Pourtant, ça risque à un moment d'atteindre la saturation. L'auteur n'ayant pas vraiment un style littéraire exceptionnel (c'est bien écrit, mais on ne le lit pas pour la richesse de la langue), aux alentours du tiers du bouquin, je me suis vraiment demandé si ça valait la peine de continuer, si 100 pages n'étaient pas suffisantes. Heureusement, j'ai poursuivi un peu.

Arrivé à la moitié, sans perdre l'ardeur de son contenu et toujours sans verser dans la morale, Bentley prenant de l'âge, la séduction est plus compliquée, le besoin de compagnon plus présent. Arrivent les années Sida. La maladie est là sans être là. Il ne la décrit pas, ne la raconte pas dans ces détails cliniques, dans la peur qu'elle pourrait insinuer dans les corps, mais elle devient une présence invisible, qui ressurgit dans les longues périodes de journal sans entrées, dans une phrase lapidaire  annonçant un décès... Ça vous prend par surprise comme une gifle. C'est subtil et extrêmement poignant.

Au final, un livre fort, qui m'a plu. Je regrette sa tardive parution en français (aux USA, en 2002, ici en 2021!) A la sortie des années 90, son propos devait résonner encore plus fort.

A lire, pour ceux et celles qui ne craignent pas de lire beaucoup de scènes de cul, très crues, et qui sont prêt.e.s à laisser sa chance à l'intégralité du bouquin.
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Pour un journal intime, voici un journal qui parle vraiment de l'intimité de son auteur. Mais, même si les scènes de sexe sont omniprésentes, tout au long du texte on découvre peu a peu l'homme, ses amis, ses amours et ses emmerdes. La période décrite est la parenthèse heureuse ouverte par les manifestations de Stonewall en 1969 et trop vite refermée par l'apparition du Sida. le San Francisco de l'époque semble très libéré (mais Renaud Camus dans sa première période relatait les mêmes scènes dans Tricks et dans les volumes de son journal) et les homosexuels passaient souvent d'un corps l'autre. Ce que nous montre ce journal c'est quand même la recherche de l'amour au delà du sexe. Hélas l'auteur poursuit sa quête trop longtemps et voit plusieurs amants mourir du Sida. Si le mot est posé, les morts annoncées, pas de pathos, pas de descriptions (peut-être sont-elles dans d'autres entrées non publiées ?). Au delà des scènes torrides on se prend à s'attacher à ce journal, à son auteur et on a du mal à ne pas tout lire en une fois.
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Une couverture accrocheuse, des chroniques sur la San Francisco des années 80? du Maupin avant-gardiste? Pas vraiment.
Journal de bord d'un jeune gay débarquant de sa campagne dans la belle ville de San Francisco qui découvre les joies du sexe entre hommes. Ça se zieute, ça se suce, ça se sodomise, ça gicle à n'en plus finir pendant 300 pages. Intrigant & excitant dans un premier tiers, le livre tourne vite en rond. C'est super Kévin, tu t'es bien amusé mais es-tu obligé de nous imposer tous tes échanges sexuels avec la moitié de la ville? On peut s'attendre avec l'arrivée du sida d'une prise de conscience, d'un état de fait d'un homme qui a vraiment vécu la situation sur place. Que nenni. le sujet est abordé, sans réel intérêt. L'humour flirte quelques passages, mais le rire n'accompagne pas la lecture. Quand le narrateur tombe amoureux, il pourrait évoquer cet amour. Il pourrait évoquer avec réalisme sur le fait de vivre avec un homme atteint du Sida. Ben non. La pudeur peut-être. C'est plus amusant de décrire la queue d'un jeune éphèbe musclé qu'une ville ravagée par une maladie incurable. Les deux sont possibles, mais Kevin s'en moque. Et se moque de son lecteur.
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, j'ai été globalement plutôt déçu.

Certes, l'auteur, qui a compilé certaines entrées de son journal intime étalées sur presque 20 ans (de 1979 à 1996), ne ment pas et offre un panorama de ses conquêtes amoureuses et plus encore sexuelles en fait, de ses animaux sauvages...

Mais qu'en dit-il ? Pas grand chose, c'est souvent factuel et descriptif et on attend que tombe la sentence avec l'arrivée du SIDA... c'est bien sûr évoqué mais avec pudeur, sans mélo, et il faut le comprendre plus que le lire explicitement.

Je regrette que l'auteur ne livre pas plus de ce qu'il ressent, même dans la conclusion finale où il commente en quelques pages à peine les entrées de son journal compilées dans le livre.

Il ne prend pas de recul, ne dit pas s'il regrette, s'il a été heureux... il en dit peu sur sa vie actuelle également.

Néanmoins, on lit, avec amusement, fébrilité et parfois avec dégoût ou écoeurement aussi toute ses expériences qui défilent les unes après les autres.

Il manque réellement une dimension émotionnelle à ce livre, une morale, une sagesse ou même un regard un point de vue qui pourraient s'en dégager.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
"Puis on avait prévu d’assister à une représentation cuir du Songe d’une nuit d’été donnée dans un entrepôt de Folsom, mais comme c’était complet (il ne me reste qu’à imaginer le résultat), on est revenus ici. On s’est installés côte à côte sur mon lit pour regarder la télé - Butley, avec Alan Bates - jusqu’à ce qu’il se retourne et m’embrasse."
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Difficile d'arrêter le disque suffisamment longtemps pour tout consigner ici. Pas parce que tant de trucs se sont passés, non, parce que le disque est rayé. Eh, mais attendez ! Ces pages ne sont-elles pas censées être l'endroit vers lequel je me tourne pour ne pas virer suicidaire, le lieu où je dépose la vérité de mon existence, avant de me relaxer en croyant la vivre ? T'as raison, oui.
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L’importance du sexe et de l’amour. La quête de l’amour. J’ai passé neuf ans à bosser dans des librairies parce que j’étais trop occupé à m’amuser et à chercher l’amour pour trouver ma vocation, et je ne regrette rien. Soit vous penserez que c’est une perte de temps, soit vous comprendrez qu’il n’y a rien de plus important 
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Est-ce que tu ne t’es jamais dit que la douleur et le plaisir sont parfois des sensations extrêmement semblables ?
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