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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a très, très longtemps, je me suis régalé à lire le cycle de Linn. L'occasion d'une lecture commune m'est donnée de le relire. C'est toujours à double tranchant : l'impression rémanente de la première lecture, positive vu qu'on a envie de relire, risque d'être fortement modifiée et pas forcément en bien.
Qu'en est-il avec cet Empire de l'atome ? Bonne nouvelle, la facilité et le plaisir de lecture sont toujours là, mais l'opinion critique est un peu écornée.

Cet empire existe 12000 ans après notre temps et veut s'étendre à l'échelle du système solaire. On comprend vite qu'il a dû se passer une belle catastrophe radioactive il y a longtemps, car de notre science ne reste que des résidus transformés en religion et guère compris. A sa tête se trouve une famille qui manipule le complot et l'assassinat comme Camille Thomas le violoncelle : en virtuose. Mais voilà que le dernier né de la famille se révèle être un monstre, un mutant. Clane va bénéficier d'une chance : on lui permet de vivre, de s'éduquer. Et cet homme mal fichu va illuminer l'empire.

Au cours de ma relecture, j'ai couvert de comparaisons historiques jusqu'à la nausée mes co-lecteurs et lectrices tellement cela me frappait. La montée de la famille Linn vers le pouvoir évoque les Médicis. L'empire lui-même rappelle l'empire romain, avec ses Patrons (patriciens), ses chevaliers et ses esclaves. La femme de l'empereur, Lydia, qui n'a qu'une idée fixe : permettre à son fils d'un premier mariage, Tews, d'hériter de l'empire, me l'a implacablement rapprochée de Lyvie, épouse d'Auguste et mère de Tibère.
Et voilà que ce matin Fifrildi, une de mes co-lectrices, découvre que le roman est inspiré de Moi, Claude de Robert Graves, un roman qui conte les manigances à la cour de l'empereur Auguste et de ses successeurs. Eurêka !! Tout s'éclaire. le seul que j'ai du mal à rapprocher, du coup, c'est Clane qui est nettement plus dégourdi que Claude.

Question complot, on est servi. le roman, choral, passe en revue de nombreux points de vue, en particulier ceux de l'empereur Médron, de son épouse Lydia et de Tews. Ces personnages sont très bien construits (et pour cuse, ils ont de qui tenir). Lydia est une impressionnante calculatrice dénuée de scrupules et Tews, malgré son bon fond, se révèle indécis, jaloux et paranoïaque à souhait.
Afin de provoquer chez ces personnages dont on partage le point de vue (et donc chez nous), une surprise constante devant les agissements de Clane, A. E van Vogt ne nous offre pas de pénétration profonde de ce dernier. Clane reste éloigné de nous, même s'il nous apparaît d'une intelligence outrancière doublée d'une curiosité scientifique qui ne s'embarrasse pas de tabous religieux (voire manipule son monde grâce à ces croyances). Il m'a un peu fait penser à Galilée, un Galilée conquérant. Je ne me souviens plus du deuxième tome, mais il me semble qu'on aura là plus l'occasion de le connaître.

L'écornage de mon ressenti tient surtout à des éléments tirés par les cheveux. Comment croire que cette civilisation - et j'inclus les plus barbares habitants d'Europe, le satellite de Jupiter - se déplacent sans difficulté dans le système solaire sans conserver la moindre connaissance physique depuis des éternités ? Comment réparent-ils leurs engins quand ceux-ci tombent en panne ? L'énergie atomique est réduite à l'état de divinité. Les armes des soldats se limitent à des arcs, des lances et des épées ! Il faut prendre sur soi et admettre ces excentricités et ne plus y penser, sinon le roman ne peut pas plaire.
A. E. van Vogt ne fait pas dans la hard science, pour sûr. Une de ses particularités est de mettre en scène des armes inconcevables d'une puissance incroyable, basées sur des principes inconnus ou incompréhensibles. Son imagination à ce sujet m'a toujours épaté. Je l'apprécie plutôt.

Ce roman constitue une sorte de répétition générale à une situation autrement plus menaçante. L'auteur garde sa révélation jusqu'au bout et l'assène à la fin dans le but évident de provoquer l'envie de lire la suite chez le lecteur. Ça marche pour moi même si – il faut bien l'avouer – on aurait pu imaginer bien d'autres façons plausibles de permettre à Clane de découvrir cette révélation.
Nous lirons donc la suite au printemps.
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Premier tome du cycle de Lynn écrit en 1956 par Alfred Alton van Vogt communément appelé A.E. van Vogt. Ce dernier est un auteur canadien né en 1912.
Dans le monde de l'atome, écrit après guerre et la bombe atomique d'Hiroshima et Nagasaki, on ressent bien le peu d'informations concernant l'atome. Tout paraît magique ou religieux dans l'explication de l'utilisation de la radioactivité.
Clane jeune mutant, né dans la famille dirigeante de Linn devrait normalement être supprimé comme beaucoup d'enfants bénis par les dieux de l'atome, mais son grand-père convaincu par un savant précurseur Joquin, le remet entre les mains des savants. Il sera instruit et protégé par Joquin et par d'autres savants de l'atome. Il devient un jeune très érudit et précoce, très au fait des stratégies militaires, des sciences en général. On pourrait dire comme aux échecs qu'il prévoit tous ces coups à l'avance. Et il a de qui tenir, déjà son grand-père l'Empereur, sa grand-mère Lydia nagent avec habileté dans la cour de Lynn, où tout est prétexte à éliminer celui qui gène.
Mais Clane est aussi un précurseur dans le sens où il aimerait bien abolir l'esclavage, la population d'esclaves pouvant devenir menaçante pour les hommes vu leur nombre grandissant.
Là aussi, il aura vu juste. Mais n'en disons pas plus.
Tous ces personnages Clane, L'empereur, L'impératrice Lydia, son fils Tew né d'un premier lit, sont décrits avec précision, et se partage l'affiche. Leur point commun : le pouvoir. Moins pour Clane car mutant il ne se fait guère d'illusion sur sa capacité à accéder au pouvoir suprême. Mais c'est un conseiller précieux, mais méconnu.
L'écriture de van Vogt m'a paru particulièrement froide, cartésienne. On le lit avec facilité mais sans émotion. C'est mon humble avis. J'ai lu Les joueurs du A et A la poursuite des Slans, il y a déjà de nombreuses années, mais ne m'en souvient pas particulièrement. le prétexte du challenge du Trio auteur de Fifrildi m'en donne l'occasion et cette lecture commune en particulier. Je compte bien continuer avec la suite le sorcier de Linn, rien que pour voir comment ce termine l'épopée de Clane. La curiosité l'emportant sur l'évolution donnée à la défense de notre galaxie. Je l'aime bien ce Clane, il a tout, malgré sa difformité, pour être Empereur définitif de l'empire de Linn. Un super héros en devenir grâce à sa connaissance de la science et son savoir en diplomatie.
A voir la suite : le sorcier de Linn
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Je l'ai lu il y a longtemps et je me souviens encore de l'atmosphère du livre. Il m'avait transporté. J'ai cru être un moment sur le vaisseau spatial de Lin et partagé ses aventures avec... Magie des livres.... Quand tu nous tiens....
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Un classique de la SF un peu méconnu car oui il est facile à lire mais que cela fait du bien. Je le relis avec plaisir.

Du même auteur :
A la poursuite des slan
La faune de l'espace
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