Le Juge Ti - Romans et Nouvelles (Robert Van Gulik)
Un bon épisode, parmi d'autres, de la série des romans policiers de Robert van Gulik. Diplomate érudit, auteur de nombreuses monographies, l'auteur fait voyager le lecteur à l'époque des Tang. le juge Ti doit se montrer perspicace et prudent pour démêler des intrigues criminelles enchevêtrées.
Le point faible est le style distant, sans doute recherché par l'auteur ou le traducteur, qui stimule peu les émotions du lecteur, ni ses souvenirs.
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De nombreux personnages truculents animent cette enquête du juge Ti en vacances. Il va devoir s’infiltrer dans la petite pègre locale en même temps que dans la bourgeoisie. Difficile de suivre les méandres de plusieurs pistes qui s’entrecroisent et se démêleront au dernier moment grâce à la sagacité de notre héros. C’est toujours très bien écrit avec de l’humour et des descriptions bien documentées.
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Comme toujours en commençant une enquête du juge Ti, j'ai eu du mal à la lâcher; on apprend à nouveau bien des choses sur la Chine médiévale et l'auteur veille dans l'ensemble à éviter de trop moderniser son juge, qui recourt aux tortures sans trop d'états d'âme… Cela mérite à soi seul trois étoiles!
Hélas trois aspects m'ont un peu déçu:
a) les invraisemblances un peu trop fortes dans la résolution de certaines intrigues (bouts de ficelle, coïncidences commodes…);
b) le côté manichéen des personnages secondaires qui n'amène pas vraiment de surprise…
c) je n'ai à peu près rien compris à la façon dont le juge perçait à jour le mystère du tableau du défunt Yu: c'est dommage, car c'est un élément central du roman!
Certaines phrases m'ont même paru à la limite du risible, ce qui est rare chez van Gulick, par exemple celle-ci, à la fin du roman (chap. 23), à propos d'une araignée: "dans ses yeux verts brillait une lueur mauvaise…"; qui a eu l'occasion de voir briller une lumière dans l'œil d'une araignée?
Cependant les rebondissements, le côté pittoresque d'un Mah Jong ou de ses acolytes rendent la lecture agréable, je préfère conclure par là!
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L'intrigue policière est bien menée, le juge Lo formant avec son collègue Ti une équipe efficace! Mais le plus grand agrément du roman repose à mon sens sur la peinture du monde poétique chinois, à travers quelques genres typiques, et sur la légende de la femme-renarde, qui me fascine depuis que j'ai lu enfant un recueil de mythes japonais (le blaireau et le renard avaient de grands talents de métamorphose).
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Dans cette enquête le juge Ti, privé de ses acolytes habituels, doit agir avec prudence puisqu'il est confronté à un monde empli de pièges, d'intrigues et de chausses-trappe: la cour impériale.
Face à un ennemi résolu et cruel, il l'emporte bien sûr de belle manière.
Un roman dont j'ai apprécié, comme toujours, l'atmosphère, et aussi les personnages secondaires: maître Calebasse, un moine taoïste, reçoit ainsi un regard plus favorable que les adeptes de cette croyance dans d'autres romans de la série (notamment "Le Monastère hanté").
Un petit regret: l'absence de plan de la ville dessiné par l'auteur en tête du roman! mais c'est vraiment véniel.
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Moi qui suis un grand amateur des romans de R. van Gulik, celui-ci m'a un peu laissé sur ma faim: était-ce l'absence de ses acolytes les plus pittoresques (Mah-Jong, etc.)? le recours à des facilités reposant sur des coïncidences et des invraisemblances psychologiques? Je l'ignore, mais toujours est-il que je classe ce roman bien dessous du "Paravent de laque", du "Monastère hanté" ou du "Pavillon rouge". Malgré tout certains chapitres demeurent savoureux, comme ceux qui font intervenir la championne de lutte mongole.
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Une double enquête à trente ans d'intervalle, des faux-semblants, des hypocrites et des roués, un univers toujours aussi attachant, et peut-être plus encore que les précédents, tant les illusions qui se dissipent révèlent d'histoires touchantes ou frappantes. Dans la galerie des personnages secondaires, mention spéciale à "Crabe" et "Crevette".
L'histoire se lit avec grand intérêt, comporte toujours sa triple intrigue, qui se résout à peu près simultanément (contrairement au "Squelette sous la cloche", où elles recevaient plutôt des réponses successives): difficile de trouver la clef des énigmes, même si au bout du compte force est de constater que tout se tient!
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