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Le Juge Ti - Romans et Nouvelles... tome 1 sur 17

Anne Déchanet (Autre)Jos Simons (Autre)
EAN : 9782264006509
342 pages
10-18 (12/09/1999)
3.94/5   98 notes
Résumé :
Il y a deux atouts magistraux dans les manches de sa robe de juge en brocart vert : l'agilité de son esprit, qui dénoue les énigmes les plus difficiles et déjoue les ruses les plus malignes, et l'air du temps dans lequel il vit.
Van Gulik nous plonge, sans le moindre didactisme, dans la vie quotidienne sous les Tang, comme s'il pilotait une invisible machine à remonter le temps. La merveille de ces romans policiers qui ne ressemblent à aucun, c'est de nous of... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Livre lu en 2009 dont je viens de retrouver la fiche de lecture :-) En voici mon avis :-)

Ce livre est un roman policier chinois. le personnage principal se nomme le Juge Ti. Celui-ci doit dénouer plusieurs enquêtes compliquées alors qu'il vient juste d'arriver à Lan-Fang avec ses 4 lieutenants, où il vient d'être nommé nouveau magistrat.

Il doit également faire face à un tyran local qui tient la ville sous sa coupe depuis 8 ans ainsi que les anciens magistrats de celle-ci.

Le Juge Ti devra résoudre 3 affaires : un meurtre dans une chambre scellée, l'affaire du testament caché du gouverneur Yu et l'affaire de la fille à la tête tranchée.

Il devra également éviter une invasion des tribus barbares car Lan-Fang est une ville frontalière.

Je pense, que pour tous les amoureux de romans policiers, cet auteur est à découvrir :-) Et pas seulement à ceux qui s'intéressent à la culture chinoise et son histoire ^^

Le Juge Ti a réellement existé pendant la dynastie T'ang. Il a vécu de l'an 630 à l'an 700 de notre ère. Il a été mis en valeur par Robert van Gulik qui s'est inspiré de ses faits d'armes pour créer des enquêtes policières plausibles en ce temps-là :-)

Robert van Gulik a su recréer l'atmosphère de l'époque du Juge Ti. Particulièrement l'aspect psychologique, la description des différents protagonistes ainsi que l'imbrication de plusieurs affaires qui donnent un ton particulier et très attachant au roman.

A découvrir donc :-) Moi, en tout cas, j'en suis fan ^^ Dommage que Robert van Gulik soit décédé, il n'existe que peu de romans avec le Juge Ti.

Sur ce, bonne lecture :-)
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Le juge Ti prend ses fonction dans un nouvel endroit avec ce roman : Lan-fang, ville on ne peut plus éloignée de la capitale, aux frontières de l'empire.
Et ses débuts à Lan-fang commencent forts !

Van Gulik nous montre ici la vie dans une ville frontalière, avec l'inquiétude omni-présente d'une invasion barbare.

J'ai (comme toujours) beaucoup aimé les énigmes et leur dénouement, notamment le meurtre du général Ting dans son bureau fermé qui était très audacieux. J'ai aussi apprécié l'atmosphère qui régnait dans l'histoire, avec toutes les inquiétudes qui planaient, le côté un peu mystérieux du labyrinthe et du secret qu'il cachait.

Je suis ravie d'avoir pu en découvrir un peu plus sur le fidèle lieutenant de Ti, Tsiao Taï. C'est toujours un plaisir d'avoir de petits indices sur eux au fur et à mesure que nous les côtoyons.

J'ai aussi énormépent aimé le prologue de ce roman dans lequel un narrateur de l'époque des Ming nous dit avoir fait la rencontre d'un descendant du juge Ti qui lui aurait rapporté ces histoires, mais tout en laissant planer le doute sur cette personne : était-elle réelle ou était-ce un fantôme ?
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Le juge Ti exerce en Chine, sous la dynastie T'ang. Intègre, érudit, juste, le juge débarrasse la province d'un tyran, élucide trois mystères (dont un classique meurtre dans une chambre close), il déchiffre une peinture et démasque un faux héritier... Trop c'est trop! le juge est infaillible,ses sbires fidèles, les méchants très méchants, les malheureux très malheureux, les victimes résignées, et les supplices fort complaisamment décrits. Trop manichéen à mon goût, une enquête qui se laisse lire pour passer le temps , mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Comme toujours en commençant une enquête du juge Ti, j'ai eu du mal à la lâcher; on apprend à nouveau bien des choses sur la Chine médiévale et l'auteur veille dans l'ensemble à éviter de trop moderniser son juge, qui recourt aux tortures sans trop d'états d'âme… Cela mérite à soi seul trois étoiles!

Hélas trois aspects m'ont un peu déçu:
a) les invraisemblances un peu trop fortes dans la résolution de certaines intrigues (bouts de ficelle, coïncidences commodes…);
b) le côté manichéen des personnages secondaires qui n'amène pas vraiment de surprise… 
c) je n'ai à peu près rien compris à la façon dont le juge perçait à jour le mystère du tableau du défunt Yu: c'est dommage, car c'est un élément central du roman!

Certaines phrases m'ont même paru à la limite du risible, ce qui est rare chez van Gulick, par exemple celle-ci, à la fin du roman (chap. 23), à propos d'une araignée: "dans ses yeux verts brillait une lueur mauvaise…"; qui a eu l'occasion de voir briller une lumière dans l'oeil d'une araignée?

Cependant les rebondissements, le côté pittoresque d'un Mah Jong ou de ses acolytes rendent la lecture agréable, je préfère conclure par là!
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Le principe de la série des Juge Ti est unique: les romans sont écrits dans le style des anciens romans policiers chinois. Nullement didactiques, ces livres nous fournissent de nombreux éléments sur le fonctionnement de la justice et les moeurs de la Chine à l'époque des Tang. Cet opus ci est un des plus denses. Outre ses trois intrigues policières, il comporte un aspect plus politique très intéressant qui dote le volume d'une vraie ambiance. S'il est moins fluide que d'autres titres de la série, il est cependant très réussi. Les énigmes sont bien construites. Un roman assez sombre mais très prenant
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Sachez que je me passionne moi-même pour les énigmes criminelles que connut notre glorieux passé, et les juges qui les ont si habilement élucidées ! Mon passe-temps favori consiste à faire une étude soigneuse de ces vieilles affaires. Car ne sont-elles pas le miroir qui nous renvoie l'image de nos propres défauts et faiblesses ? Je crois que tout en consolidant la morale et les mœurs de notre Empire, ces récits préviennent les méchants d'accomplir le mal ! Nulle part ne nous est donnée preuve plus éloquente de la subtilité avec laquelle est tissé le filet de la justice divine.
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L'action du présent ouvrage se situe à Lan-Fang, cité imaginaire à la frontière de l'Empire fleuri. On trouvera en postface l'indication des sources utilisées dans ce roman. Que l'on sache seulement que les trois intrigues sont tirées de source chinoise et que je me suis conformé à la tradition chinoise pour la composition de ce livre : les titres de chapitre sont composés de deux lignes parallèles ; une brève introduction fait allusion aux principaux événements auxquels nous assisterons dans le livre.
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Quel malheur que l’insignifiante personne assise devant vous soit le fils ô combien indigne d’un père aussi grand ! Hélas, le talent est un don du ciel ! L’application à l’étude ne fait que le développer davantage. Mais quand on n’est qu’un âne bâté comme moi, travailler du matin au soir ne sert à rien. Mon seul mérite, si je puis m’attribuer une quelconque qualité, est de reconnaître mes pauvres limites. Je n’ai aucun don, Votre Excellence, et c’est pourquoi je n’ai jamais osé prétendre à de hautes fonctions. Je me contente de vivre des jours tranquilles à Lan-fang, inspectant mes maisons et mes terres !
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Ce lâche ,dit-il d'un ton amer, sacrifia la vie de tout un bataillon de l'armée impériale, de huit cent braves soldats ,uniquement pour se sortir d'une situation embarrassante.Ils se sont faits mettre en pièce par les barbares jusqu'au dernier! Le général Ting aurait certainement été décapité si, juste à ce moment, n'avait régné parmi les troupes un vif mécontentement. Pour cette raison les autorités ne voulaient pas que le crime de ce chien devienne public .
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J’en ai déduit que notre peintre devait être profondément amoureux. L’image de sa belle ne quitte jamais ses pensées. Chaque fois qu’il peint une divinité, il lui donne les traits de cette jeune fille, probablement sans même s’en rendre compte. Wu, qui est sans nul doute un grand artiste, nous offre là un portrait extrêmement fidèle de sa mystérieuse bien-aimée. Il n’y a pas à s’y tromper ! Il a su rendre parfaitement sa personnalité.
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