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Critiques de Aristote (87)
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La Métaphysique

A la fin de ce volumineux ouvrage, on comprend pourquoi l’influence d’Aristote sera gigantesque sur les trois religions monothéistes.



En effet, la « Métaphysique » offre un terrain idéal pour le développement d’une justification philosophique à l’existence d’un dieu unique.



C’est donc au Moyen-Age, qu’une nouvelle science, la Scolastique, tentera la réunification des thèses aristotéliciennes avec la religion.



Je savais que l’église chrétienne avait été influencée par Aristote par l’intermédiaire des travaux de Thomas d’Aquin mais j’ignorais que le Judaïsme par les travaux de Maimonide ou l’Islam par ceux d’Averroès, avaient également subi cette influence.



Il est à noter cependant que contrairement à ceux de Maimonide, les travaux d’Averroès furent massivement rejetés par les autorités religieuses musulmanes.



Pour ces raisons on peut considérer la « Métaphysique » d’Aristote comme l’un des livres les plus importants ou influents de l’Histoire de l’homme.



Après avoir bien étudié ce philosophe, je dois admettre être toujours impressionné par l’étendue et la portée de ces travaux visant à atteindre une sorte de savoir total multi disciplinaire.



Certes, le style d’Aristote est souvent austère, professoral, difficile, peu littéraire (surtout comparé à celui de Platon) mais je suis impressionné par sa rigueur scientifique et son coté « savant ».



J’aime cette approche de la vie intellectuelle, spéculative et méditative à qui il attribue la part de divinité de l’homme.



Je me demande parfois (un peu vainement ) ce qu’aurait écrit un tel esprit visionnaire si il avait été doté d’outils technologiques aussi affûtés que les nôtres.



Nul doute que son prodigieux sens de l’observation, son esprit curieux et son intelligence aiguë auraient amené l’Humanité encore plus en avant sur les chemins escarpés de la connaissance.



Je pense donc relire un jours plus tard la « Métaphysique » mais doté moi même d’outils intellectuels plus performants pour me hisser davantage au niveau du Maitre.



Malgré tout le voyage n’ a pas été sans bienfaits.
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Rhétorique

Mon sentiment sur la « Rhétorique » est qu’il s’agit d’un livre plutôt difficile d’accès.



Avoir lu les « Tropiques » du même auteur et avoir une bonne connaissance d’Homère , Euripide, Sophocle ou Eschyle me paraît grandement aider à la compréhension de l’ouvrage car Aristote utilise souvent ces œuvres pour étayer ses démonstrations.



Ne possédant pas encore toute cette culture classique, j’ai eu quelques difficulté à tout assimiler.



Malgré ce handicap technique, j’ai été impressionné par la justesse des techniques proposées par Aristote pour gagner un auditoire à sa cause.



A mon sens ces techniques confinent à de la manipulation mentale ou tout du moins à de l’influence.



Elles requièrent donc une conscience aiguë de l’esprit humain comme seul un homme extrêmement brillant comme Aristote pouvait en être capable.



Cet ouvrage, par la large part qu’il donne au discours judiciaire me paraît constituer un indispensable manuel de référence pour qui se destine à des études de magistrature ou d’avocat.



Plus simplement, il peut également fournir de bonne idées pour construire un exposé oral, participer à un débat ou à une réunion.



Je crois donc que je relirai ce livre plusieurs fois dans ma vie.



Aujourd’hui quels sont les plus brillants rhéteurs français?



Bernard Tapie, Jean Marie Le Pen, Nicolas Sarkozy, Olivier Besancenot ?



Un bon rhéteur se doit d’être également un bon acteur ce que ne sont pas en général les énarques, trop froids et figés dans leur langage et leurs expressions corporelles.



Ceci aurait il donc une part d’inné ?
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Poétique

Cette édition du Livre de Poche est remarquablement documentée. On y trouve une très riche présentation du texte d'Aristote (son contexte, son histoire, ses multiples interprétations), ainsi que quelques extraits d'autres textes qui traitent du même sujet en appendice. Cela permet de comprendre que ce texte qui a tant influencé nos dramaturges jusqu'au XVIIIe siècle est en fait peu abouti et lacunaire. La Poétique est plutôt une oeuvre en préparation, Aristote y étudiant les principes de la tragédie et de l'épopée, et n'hésitant pas, en chemin, à se contredire.
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De l'âme

Livre fondateur de toutes les réflexions sur ce "quelque chose".



On ne sait toujours pas ce que c'est. On peut bien l'appeler âme.



Ôtez tout ce qui est bassement matériel à tout être vivant, il restera quelques chose.



Le concept d'âme est la réponse aux problèmes les plus complexes de la philosophie. Lorsque quelque chose résiste au philosophe dans son entreprise de rendre compte du monde, il aboutit nécessairement à un concept proche de ce qu'on appelle "l'âme".



Ce livre développe ce qu'on peut déduire de ce quelque chose, pour aussi peu qu'on en connaisse.



Aucun relent religieux dans ce cheminement. Les trois monothéismes n'ont pas le monopole de l'âme, plus généralement, les religions non plus.



Les avancées scientifiques permettront peut-être un jour de rendre totalement compte du cerveau, aboutissant à un froid matérialisme, science cadavérique ; je vomis le scalpel. Je ne suis pas certain de vouloir assister à ça. Peut-être nous faudra-t-il alors relire Heidegger pour nous rendre compte que la science ne pense pas.



En attendant, l'âme a de beaux jours devant elle. Même après ces futures découvertes, je prends le pari que quelques petits efforts d'interprétation permettront de réactualiser toute la vigueur du raisonnement d'Aristote. Un indispensable de la philosophie.
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Oeuvres complètes - LCI/57 - Arvensa

Aristote, ce n'est pas qu'un philosophe. Son oeuvre traite en effet de la totalité des connaissances de son époque. Et l'étendue de ces connaissances est extrêmement vaste ! Il traite aussi bien du mouvement des planètes dans les cieux que de météorologie, que de l'âme, que d'anatomie comparée, que de métaphysique, de morale, de citoyenneté, de politique, etc. Bref, l’œuvre d'Aristote est une vaste encyclopédie qu'on ne peut lire qu'avec plaisir, à condition d'être concentré.
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Poétique

Un classique pour tout étudiant qui prétend étudier la littérature et la comprendre. Comme souvent chez les Grecs, c'est la base, une base qui sera reprise et développée plus tard.

Aristote invente la rhétorique, les règles d'expression et d'organisation de la pensée littéraire. Il synthétise à partir des auteurs de son époque, notamment les dramaturges et il va marquer pour longtemps la pensée occidentale, en figeant sans le savoir le moyen-âge. La conception aristotélicienne de l'écriture va devenir la seule admise pendant longtemps.

Doit-on le remercier pour avoir guidé le monde de la littérature pendant de siècles ou au contraire se plaindre de sa trop grande rigidité?

Il n'empêche que ce très court traité doit être lu comme un fondement de la littérature.

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Éthique à Nicomaque

Cela commence bien: " Et quel est le bien placé au sommet de tous ceux qui sont exécutables? Sur un nom, la grande majorité tombe d'accord: c'est le bonheur".



Mais vite le texte  (certes handicapé par le fait qu'il s'agit d'une reconstruction) pâtit d'analyses non exhaustives ou parfois obscures, qui laissent un gout d'inachevé. Pour autant, si l'on fait fi de cet abord difficile, le texte est une bonne invitation à la réflexion , en particulier sur le plaisir et sur l'amitié (ce dernier thème étant certes inattendu dans une éthique..)



Le plaisir est réhabilité: " les plaisirs corporels sont nécessaires, sont bons jusqu'à un certain point". Mais comme pour les vertus, Aristote insiste sur le fait qu'ils doivent être pratiqués sans excès. Et il ajoute que la "plus agréables des activités est, de l'avis unanime, celle qui correspond à la sagesse". Ou encore: "Plus loin s'étend la méditation, plus loin s'étend le bonheur".



L'amitié: "C'est la chose la plus nécessaire à l'existence".

L'amitié est scindée en trois selon qu'elle se fonde sur le plaisir (partager des plaisirs) l’intérêt (en fait une transaction de biens ou de services) ou la vertu. Il précise aussi qu'en fait, seule la troisième devrait être qualifiée d'amitié véritable.

Le chapitre sur l 'amitié sert aussi à la défense de l'amour de soi toujours sans excès...) comme étant nécessaire. L'amitié bienfaisante ("le vertueux a besoin de personnes à qui faire du bien") est antinomique avec la vie solitaire. Mais la aussi, pour cette amitié vertueuse, on peut se demander , face à l'argumentation retenue par Aristote, si elle n'est pas en fait une amitié "d'intérêt" , puisque sont mis en avant dans son cadre les éloges reçus, ou la possibilité de voir notre bonheur via les yeux de nos amis.



En résumé, ne pas se laisser décourager par la lourdeur du texte!
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Éthique à Nicomaque

Lecture difficile que ce livre fameux : la texture est serrée mais les répétitions sont nombreuses ; les glissements d’un terme à un quasi-synonyme sont multiples et font s’affronter les spécialistes ; bien des passages sont obscurs ; les objectifs ne sont pas tracés. On lit au livre I, en 1094b12 : « Nous aurons suffisamment rempli notre tâche si nous donnons les éclaircissements que comporte la nature du sujet que nous traitons », et en 1095a14 : « En ce qui regarde l’auditeur ainsi que la manière dont notre enseignement doit être reçu et l’objet que nous nous proposons de traiter, toutes ces choses-là doivent constituer une introduction suffisante ». Cependant on ne lit dans l’intervalle de ces phrases que des généralités. Les thèmes se dévoilent au fil du texte dans un va-et-vient incessant : le bien, le bonheur, les vertus, la justice, le plaisir, l’amitié. La dernière phrase de l’ouvrage est : « Commençons donc notre exposé » (1181b22). Tout cela laisse une grande latitude à l’interprétation.



L’Ethique à Nicomaque serait, disent les savants, un cahier de notes en vue de la préparation d’un traité. Les contenus et les séquences que nous lisons seraient l’œuvre de disciples, postérieurs au projet inachevé d’Aristote. Cet inachèvement expliquerait les contradictions et les va-et-vient, comme l’absence d’une définition claire et explicite de l’amitié. On a fait de l’Ethique un traité sur la vertu, ou sur la justice, ou sur l’amitié, mais ces trois entrées sont étroitement mêlées. Je l’ai lue pour l’étude de l’amitié, en ingénu, sans formation de philosophe ni d’helléniste.



Comme on l’attend chez l’antique, le texte commence par le Bien suprême. « Sur son nom, en tout cas, la plupart des hommes sont pratiquement d’accord : c’est le bonheur » (1095a15-16). Aristote fait aussitôt une réserve : « en ce qui concerne la nature du bonheur, on ne s’entend plus » (1095a20). Il prédit que le bonheur « c’est la vie contemplative, dont nous entreprendrons l’étude par la suite » (1096b5), et cette étude n’intervient qu’au livre X avec celle du plaisir. On revient à la nature du bien parfait : « Le bien parfait semble se suffire à lui-même. Et par ce qui se suffit à lui-même, nous entendons non pas ce qui suffit à un seul homme menant une vie solitaire, mais aussi à ses parents, ses enfants, ses amis et ses concitoyens en général, puisque l’homme est par nature un être politique » (1097b10). Cette extension de l’individu à la Cité suggère que bien et bonheur s’accomplissent dans la politique. Suit une position obscure où Aristote glisse du bien au bonheur : « En ce qui concerne le fait de se suffire à soi-même, voici quelle est notre position : c’est ce qui, pris à part de tout le reste, rend la vie désirable et n’ayant besoin de rien d’autre. Or, tel est, à notre sentiment, le caractère du bonheur » (1097b15), et, plus loin, une définition tautologique du bonheur : « car pratiquement nous avons défini le bonheur une forme de vie heureuse et de succès » (1098b20).



La première allusion au titre de l’ouvrage vient au livre II et c’est un jeu sémantique : « La vertu est de deux sortes, la vertu intellectuelle et la vertu morale. La vertu intellectuelle dépend dans une large mesure de l’enseignement reçu […]. La vertu morale [èthos avec un êta], au contraire, est le produit de l’habitude [ethos avec un epsilon], d’où lui vient aussi son nom, par une légère modification de ethos » (1103a14-15). L’Ethika Nikomacheia va donc traiter de la vertu morale, laquelle s’apprend et s’exerce dans la pratique. Cette vertu est une médiété dans les affections et les actions : « La vertu a rapport à des affections et des actions dans lesquelles l’excès est erreur et le défaut objet de blâme, tandis que le moyen est objet de louange et de réussite, double avantage propre à la vertu. La vertu est donc une sorte de médiété, en ce sens qu’elle vise le moyen » (la mediocritas des latins). Cette approche est curieusement obscurcie par des exemples – la vertu de l’œil ou celle du cheval – qui sont étrangères à la vertu morale. Aristote poursuit vers une définition qui intègre l’action et la connaissance : « Ainsi donc, la vertu est une disposition à agir d’une façon délibérée, consistant en une médiété relative à nous, laquelle est rationnellement déterminée et comme la déterminerait l’homme prudent » (1107a1). Vient ensuite une liste des vertus particulières, parfois difficiles à démêler pour le contemporain : le courage, la modération, la libéralité, la magnificence, la grandeur d’âme et la justice, doublée des listes de vices correspondants, par excès et par défaut. Viennent enfin les deux livres VIII et IX sur l’amitié.



L’entrée dans le livre VIII est belle : L’amitié « n’est-elle pas une vertu, ou, tout au moins, n’est-elle pas intimement liée avec une vertu ? Rien, d’ailleurs, de plus nécessaire à la vie. Sans amis, qui voudrait de la vie, dût-il être comblé de tous les autres biens ? » (1155a5). La Boétie écrira vingt siècles plus tard dans la Servitude volontaire, avec le même enthousiasme : « L'amitié, c'est un nom sacré, c'est une chose sainte. Elle ne se met jamais qu'entre gens de bien et ne se cimente que par une mutuelle estime ». La suite est faite d’approches successives : l’amitié et la ressemblance ; l’amitié entre égaux ou entre inégaux ; l’amitié utile et l’amitié plaisante opposées à l’amitié parfaite ou amitié des bons ; l’amitié et la justice ; l’analogie entre les variants de l’amitié et les diverses constitutions (amitié royale ou paternelle, amitié aristocratique ou conjugale, amitié fraternelle ou démocratique) ; les devoirs de l’amitié. Tout cela se lit avec faveur. Aristote ignore le caractère singulier et imprévisible de l’amitié (« Parce que c’était lui, parce que c’était moi ») mais c’est un point de vue anachronique : la subjectivité et l’irrationnel ne sont pas dans le programme du grand ancien.



Une difficulté vient de la possibilité même de l’amitié des bons car elle requiert l’égalité dans la vertu, la fortune et l’âge, la communauté d’intérêt, et encore la vie commune (« Il n’y a rien de plus désirable que la vie d’intimité, l’amitié est en effet communion, koinônia) (11714b31-32). Une telle amitié est-elle accessible au contemporain ? Georg Simmel écrit dans sa Sociologie : « Peut-être l'homme moderne a-t-il trop de choses à cacher pour connaître une amitié au sens antique du terme, peut-être aussi les personnes, sauf dans leurs très jeunes années, sont-elles devenues trop singulières, trop individualisées pour qu’il soit possible de comprendre, d’accepter l’autre avec une réciprocité totale, ce qui demande toujours tant d’intuition, d’imagination créatrice à l’égard de l’autre. Sans doute est-ce pour cette raison que la sensibilité moderne tend plutôt à des amitiés différenciées, c’est-à-dire des amitiés dont le domaine ne concerne à chaque fois qu’un aspect de la personnalité, sans s’immiscer dans les autres ».



Le malaise vient de l’affirmation de l’amour de soi comme modèle de l’amitié, ou de l’amitié comme accomplissement de soi : « Passer tout son temps en tête-à-tête avec soi-même, le vertueux le souhaite aussi, car il y trouve du plaisir. De ses actions passées, en effet, douces sont les souvenances, et ses actions futures, il sait qu’elles seront bonnes, perspective qui elle aussi est plaisante. Et d’objets à contempler, il regorge dans sa pensée » (1166a23-26). Plus loin : « Nous pouvons donc conclure : le vertueux doit être égoïste car s’il l’est, il se rendra service à lui-même en faisant des belles actions et il sera utile aux autres » (1169a11). Certes le vertueux peut se sacrifier pour un ami ou pour la Cité, mais c’est pour affirmer sa supériorité morale : « En tout ce qui est digne d’éloges, le vertueux revendique pour soi la part du lion de beauté morale. Comme cela oui, on doit être « égoïste », comme nous venons de le dire, mais comme la masse, non pas ! ». Dans cette vision élitiste, l’égoïste vertueux, ami de soi-même, se juge lui-même méritant et garant de sa conduite, s’exposant aux excès en pensée et en action, dans sa famille et dans la cité. Par ailleurs, l’égoïsme vertueux et l’amitié de soi-même écartent l’altérité de l’amitié, ce qui est non-sens, et fait perdre les apports de la différence et de la complémentarité. Comment progresser seul en vertu, sagesse, justice ou plaisir, à moins d’être omniscient et parfait, c’est à dire un dieu ?



J’ai lu deux versions de l’Ethique. L’édition Vrin contient l’introduction, la traduction intégrale et les notes de Jules Tricot. L’édition du Livre de Poche résume les livres I à VII (près de 100 pages d’introduction et de notes par Jean-François Balaudé) et se limite au texte des livres VIII et IX sur l’amitié, dans la traduction classique de Gauthier et Jolif. Tricot fait un travail de philologue, à l’échelle du mot et de la phrase ; il « éclaire » volontiers les passages difficiles par leur traduction en latin chez Saint Thomas d’Aquin (!). Balaudé travaille en pédagogue, à l’échelle des idées, signalant les ambiguïtés et les lacunes, dénouant les fils. Peut-être une vision personnelle et un travail de vulgarisateur, mais je lui suis reconnaissant de sa clarté.



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Éthique à Nicomaque

Ouvrage de référence dans lequel je viens régulièrement piocher. Vertus, justice, plaisir, bien, bonheur, amitié, recherche d'un juste équilibre, etc... tous ces thèmes sont traités de manière extrêmement didactique et approfondie.

Une grande cohérence se dégage de l'ensemble.

A classer dans la catégorie des livres essentiels.

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Éthique à Nicomaque

LE livre essentiel: le bonheur, les vertus, la grandeur...
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La Métaphysique

Le livre fondateur de la tradition philosophie occidentale demeure bien obscur. Que cherche-t-il ? Ce qu'est l'être en tant qu'être. Vaste programme réalisé sous toutes les coutures durant cinq cents pages. Que retenir, à défaut de vraiment comprendre ? La notion de substance. L'être est substance. Il n'est pas séparé des choses. Les principes ne sont pas extérieurs aux êtres en actes. Platon au tapis : la théorie des idées est balayée, parce qu'elle dédouble tout, qu'il n'est pas nécessaire que le principe soit ailleurs qu'en substance. Bien d'autres principes me sont sans doute passés sous le nez, dans la complexité et la distance historique des propos aristotéliciens. Il me manque, à moi le non-philosophe, le concret, le tactile, le sensuel, le littéraire et l'historique, pour ne pas passer un peu ou beaucoup à côté d'un momument trop impressionnant de la pensée pure.

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Les politiques

Ouvrage fondamental d'une densité intellectuelle à laquelle on ne s'attend pas en première approche.

On pense à tort que les textes antiques n'ont pas grand chose à apporter au lecteur actuel, en particulier quand celui-ci se pense familier avec la pensée antique et a étudié les textes "fondateurs" des modernes. Quelle erreur monumentale!

Vingt quatre siècles n'ont rien enlevé à la pertinence et à la profondeur du texte d'Aristote, qui contient déjà toutes les questions qui ne cessent de secouer nos sociétés actuelles: relation au pouvoir, corruption, détérioration et dégénérescence des régimes, relations interpersonnelles entre les citoyens, éducation, modération des pouvoirs, justice, objectif de la vie en société... tous les auteurs qui se sont intéressés à ces questions depuis l'Antiquité n'ont fait que développer des arguments sur ceux déjà présentés par Aristote, consciemment ou non.

Lui-même n'est pas le premier à avoir abordé ces questions: disciple de Socrate et contemporain de Platon et de sa République qu'il critique d'ailleurs dans ses Politiques, Aristote commente les Constitutions grecques de son temps sans édulcorer son propos et n'hésite pas à tancer ceux qu'il estime le mériter. A partir de ces exemples de son temps, il bâtit une théorie générale de la Politeia, forme d'organisation politique de la vie en société.



Son texte a néanmoins subi les outrages du temps, et nous est parvenu sous une forme à la fois partielle et altérée, certains commentateurs n'hésitant pas à ajouter des passages. Pierre Pellegrin, qui a dirigé l'édition des oeuvres complètes d'Aristote chez Flammarion (2nde édition en 2022), explique très bien le parcours de ce texte hors du commun dans son introduction. La traduction qu'il livre ici est parcourue de commentaires sur le texte et sur les précédents travaux de traduction, qui apportent des précisions souvent très pertinentes et utiles, sans alourdir le texte de remarques superflues comme il arrive que ce soit le cas pour des ouvrages de "philosophie".



Un très bon ouvrage, présenté dans une riche traduction et parée d'excellents commentaires pour accompagner le lecteur au cours de son périple en compagnie d'Aristote: difficile de demander mieux sans devenir ingrat.
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Éthique à Nicomaque

Pas facile.

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Éthique à Nicomaque

Pourquoi ce livre ?

J’ai étudié pendant longtemps la philosophie et j’ai dû lire ce texte dans mon cursus. Pendant plusieurs années, je n’en ai gardé qu’un vague souvenir. Cependant, après de longues années de recherches sur la littérature occidentale, je me suis rendue compte de l’importance de cette œuvre. J’ai donc compris que pour saisir d’autres textes, je devais bien connaitre celui-ci. Aussi, j’ai commencé à l’étudier, à le lire et le relire, dans le cadre d’une thèse de doctorat.



Un premier aspect qui m'a plu:

Ce texte, comme bien d’autres de la littérature grecque antique, constitue le fondement de la culture occidentale. Aussi, l’éthique à Nicomaque permet-elle de comprendre certaines idées qui ont circulé dans la tradition « classique », d’Homère à la fin de l’Ancien régime. Les hellénistes écrivent souvent que les textes aristotéliciens sont une synthèse de la tradition grecque, et pour cause, l’éthique aristotélicienne permet de saisir les mœurs de l’Antiquité et d’ainsi comprendre les mentalités à l’œuvre dans les textes antiques, qu’ils soient grecs ou romains.



Un deuxième aspect qui m'a plu:

L’Éthique à Nicomaque est le premier texte du genre, c’est-à-dire que tous les concepts d’éthique ou de morale de nos traditions occidentales en découlent. On y retrouve plusieurs idées qui nous sont familières : la vertu, les comportements sociaux, la justice, le bien commun et l’amitié, pour n’en nommer que quelques-unes. Aussi est-il intéressant de comprendre d’où elles viennent et de pouvoir juger de leur évolution depuis plus de deux mille ans. Ceci permet aussi de prendre le poult de la transformation des mentalités.



Un aspect qui m'a moins plu:

Évidemment, ce texte est difficile d’accès. Son style a fait croire à plusieurs qu’il s’agissait de notes pour enseigner et tout porte à croire que c’est une synthèse. Aussi, les traductions ne sont pas élégantes et ne facilitent pas la lecture. J’ai tenté de le lire en Grec ancien, croyant que ce serait plus limpide et e me suis perdue dans des dédales étymologiques… Pour bien comprendre ce texte, il faudrait saisir toute l’ambiguïté d’une langue morte, ce qui est par définition impossible. Il faut donc accepter qu’une lecture de L’Éthique à Nicomaque est d’abord et avant tout une exploration et une série d’hypothèses d’interprétation.

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Rhétorique

S’ouvrir à l’Afrique dans la mobilité et le bégaiement de la pensée, mettre en place et pratiquer une nouvelle méthode dans une langue décolonisée créatrice de nouveaux concepts, refuser l’identité et l’ontologie
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Météorologiques

L'on se demande souvent pourquoi cet intéret pour les sciences de l'espace est si présent et à toujours était l'objet d'une quéte de la part de l'humain . Cette question trouve sa réponse ici , dans ces pages qui sont d'une profondeur scientifique rare , qui èléve ce domaine à un niveau considérable d'intelligence . On à ici une leçon àplus d'un titre . Scientifique , philosophique , mais aussi courage , car l'on imagine comment ce texte à était percu en son temps et quelles on étaient les conséquences pour l'auteur . Avec le recul , l'on s'aperçoit que la banalisation de cette science à eu des conséquences pour le moins funeste sur les travaux des précurseurs , qu'il convient absolument de redécouvrir . Les bases de l'étude de l'espace sont içi , et il convient d'apporter un intéret conséquent à ces textes précurseurs qui on permis à l'esprit humain d'étre aussi brillant de nos jours .
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Poétique

Un des chefs-d'oeuvre d'Aristote qui nous fait réfléchir sur le rôle de la poésie, dans la Grèce Antique mais aussi en Europe. C'est également un livre qu'il faut prendre le temps de lire!
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Le bonheur avec Aristote : Ethique à Nicomaqu..

Un grand classique sur le bonheur.
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Poétique

L'un des ouvrages les pus "accessibles" du grand philosophe, dans la Poétique - définie comme imitation -, après avoir répudié la comédie ("...la comédie, nous l’avons dit déjà, est une imitation de ce qui est plus mauvais (que la réalité), et non pas en tout genre de vice, mais plutôt une imitation de ce qui est laid, dont une partie est le ridicule..."), il nous chante les louanges de la tragédie : celle-ci, intégrée dans l'unité d'action (il est intéressant que les deux autres unités soient timides, sinon absentes) a pour but de déclencher dans l'âme du spectateur une catharsis, c'est-à-dire une purification de l'âme par le dévoilement esthétique du "spectacle" le plus vil - "nous prenons plaisir à contempler les images les plus exactes de choses dont la vue nous est pénible dans la réalité, comme les formes d'animaux les plus méprisés et des cadavres", dit-il.



La tragédie a donc, contrairement à la comédie, un rôle "ritualiste", et il la contraste ensuite - en quelques pages - avec l'épopée, qui diffère non seulement par la forme (unité d'action - justement -, ...) mais qui n'a pas ces prétentions "transcendantales" quant à "l'alchimie" du spectateur, qui, de fait, n'est là que pour le "plaisir" (dans le sens le plus commun.)
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Invitation à la philosophie

Dans ce texte de quelques pages, Aristote nous invite à philosopher, comme le titre l'annonce. À travers plusieurs lois générales, l'auteur nous démontre que la philosophie est bonne pour l'homme, bonne pour l'âme. Cette discipline contiendrait en elle le jugement correct et la sagesse infaillible nécessaire. De beaux passages composent cet ouvrage et portent à la réflexion, à la remise en question. Ils ouvrent également la porte à de nouvelles possibilités, à une nouvelle discipline. De nombreuses phrases résonnent forcément en nous.
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