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Critiques de Aristote (87)
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La Métaphysique

Tandis que le Philosophe s'élève, telle la flèche d'une cathédrale, à la Science de l'Être en tant qu'être …



« … pour les esclaves et les bêtes, au contraire, peu de leurs actions ont rapport au bien commun, et la plupart d'entre elles sont laissées au hazard. »



Nous nous demandons peut-être comment, et jusqu'à quel point, les différentes formes de séparatisme ont partie liée : spécisme, esclavagisme, sexisme, racisme, …



Cette seule question m'a poussé à poursuivre ce livre peu engageant.



BON DIEU !



Il faut se résoudre à entrer dans un monde étourdissant, constitué d'une prolifération d'objets logiques. Ce qu'on nous demande est typiquement un effort d'abstraction. En effet, ces objets logiques ou métaphysiques sont les attributs communs aux êtres étudiés par la physique. Chez Aristote, il y a notamment les causes de types matérielle, formelle, efficiente ou finale.



Nous faisons quotidiennement ce type d'effort : extraire de nos objets familiers des caractéristiques communes, et les considérer séparément. Seulement, la physique d'Aristote n'est pas notre “physique”, même en passant outre les aperçus périmés, qu'il s'agisse de biologie, de médecine ou d'astronomie.



Bref, on parle d'un effort d'abstraction, mais qu'est-ce qui nous force réellement à penser ? Sait-on ce qui force réellement Aristote à penser ? Quel est le problème ?



Il ne se passe rien de transcendant, jusqu'à cette remarque : « s'il y a une infinité de choses communes, il n'y a rien de réellement commun ». C'est ce qui est impensable pour Aristote, car il doit y avoir une réalité substantielle qui ordonne toute la nature. Un Tout ou rien : remarquons le leitmotiv.



Et c'est la forme plutôt que la matière qui peut prétendre à la dignité de substance.



« Il est manifeste que l'artiste, qui applique la forme, fabrique, tout en étant un, plusieurs tables. Il en est de même du mâle par rapport à la femelle : celle-ci est fécondée par un seul accouplement, mais le mâle féconde plusieurs femelles ».



Question de racine, encore : « certains sont appelés Hellènes par la race, et d'autres, Ioniens, parce qu'ils ont, les uns, Hellen, les autres, Ion, comme premier générateur ».



Voici en effet la logique en train de sécréter le caractère séparé de la substance. Car « s'il n'y a pas de premier terme, il n'y a absolument pas de cause. » (leitmotiv du tout ou rien)



« L'état séparé et par soi, ce sont là les caractères que nous désirons trouver ».

L'abstraction pour l'abstraction, ou la séparation pour la séparation, voilà ce qu'on peut appeler un séparatisme.

La logique d'Aristote satisfait à son propre désir. Ce qui, au passage, fait de l'ego l'être parfait, car il a le plus sûrement les caractères séparé et par soi.



Écoutons Hanna Arendt, qui connaît bien la logique aristotélicienne : « La tyrannie du système logique commence avec la soumission de l'esprit à la logique comme processus sans fin, sur lequel l'homme compte pour engendrer ses pensées ».



C'est encore la logique du tout ou rien qui fonde le principe de non-contradiction, lui-même fondateur de la nouvelle science de l'Être en tant qu'être. Car, « ne pas signifier une chose unique, c'est ne rien signifier du tout ».



Un discours contraire « au bon sens » est un « discours interminable, comme celui des esclaves, quand on ne trouve rien de sensé à dire ».

Et bientôt, ce sont les partisans des Idées (platoniciennes) qui se retrouvent dans le même sac : « Quant à dire que les Idées sont des paradigmes et que les autres choses participent d'elles, c'est se payer de mots vides de sens ».



Remarquons ici avec Deleuze comment « il appartient au sens de préjuger de sa propre universalité ».



La logique du tout ou rien, de l'être par soi ou de l'être par accident, de l'être et du non-être, évoque immédiatement le sempiternel débat politique qui s'enflammait déjà entre Platon et les sophistes. Et en fin de compte, cette logique me paraît tourner le dos à la quête de connaissance à laquelle nous devions nous attendre. Lorsque Einstein affirmait que « Dieu ne joue pas aux dés », n'était-il pas en train de prendre sa retraite, par rapport aux développements de la physique quantique ?



Dieu ! Nous y sommes. La substance séparée et par soi, formelle et éternelle, s'est juste personnifiée comme point d'orgue du branle de la logique théologique proposée par Aristote.

Et c'est arrivé à la vitesse d'un court-circuit dans le cerveau. Seul Jim Morrison y serait arrivé plus vite en déclarant juste que « L'extension logique de l'ego, c'est Dieu ».



Maintenant, ce sont les commentateurs qui s'enflamment dans les notes en bas de page : « toutes tentatives d'expliquer l'Univers autrement que comme une simple résultante des forces mécaniques en présence, sont redevables, en quelque manière » à quelques pages de ce livre.



Diable ! Comment faire reposer tant de déterminations sur une tête d'épingle ?

Il est vrai qu'Aristote avançait une telle quantité de propositions random - autant qu'une IA générative - qu'il devenait impossible qu'il n'y ait pas quelques pages vues par la postérité ; mais vues par qui, comment, pourquoi, etc … ?



ET ENSUITE ?



Sommes-nous au bout ? Non, bien sûr, car toujours selon la logique du tout ou rien, Dieu est déjà appelé à mourir. Il faudra plusieurs générations, et les théologiens auront à se palucher les problèmes techniques infinis dont Aristote s'est débarrassés ; tous provenant des oppositions insurmontables, nées de son désir d'un « Être séparé et immobile ». Séparé, immobile, obstiné, son logiciel ne contient pas la capacité de se régénérer.



« Puisque la liaison et la séparation sont dans la pensée, et non dans les choses … nous devons laisser de côté, aussi bien que l'Être par accident, l'Être en tant que vrai »



Aristote a dû se pencher in extremis sur certains problèmes, et aussi nuancer son discours du tout ou rien, en introduisant des voisinages et du « plus ou moins » ; quitte à se rapprocher dangereusement - on s'en réjouit - du relativisme de Protagoras, un certain sophiste.



Ah ces sophistes, ces pousse-au-crime ! Fallait-il qu'ils poussent Aristote à l'absurde ?



Finalement, ce dernier nous laisse avec quelques questions : peut-on « soutenir que tout est accident, et de dire que ce qui constitue essentiellement la quiddité de l'homme, n'existe pas » ?



On a déjà observé, chez Aristote, sa hantise de l'infini : « rien d'infini ne peut exister, ou alors l'infinité n'est pas infinie ». Son monde devait être compris entre un principe Premier (déjà vu), et le Bien comme cause finale.



Cause finale, dans le sens où « nous désirons une chose parce qu'elle nous semble bonne, plutôt qu'elle ne nous semble bonne parce que nous la désirons »



Aristote a pris soin en effet d'éliminer les vues de ceux « qui ont posé l'Amour ou le Désir pour principe des êtres » (comme Hésiode et Parménide)



Or, il est manifeste que les deux sens existent : désir-manque et désir-plénitude.

On peut dire aussi que les choses arrivent par hazard, et que le Bien ou le bénéfice, dans ce sens, n'est qu'une vue a posteriori.



Encore une fois, Aristote a fait le choix d'une certaine vision d'un monde à sens unique, ou plutôt d'un projet fondamental entièrement voué à satisfaire les appétits d'une caste. Mais on ne creusera pas exagérément son déterminisme dans l'histoire de la pensée.
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Oeuvres complètes - LCI/57 - Arvensa

Ces œuvres complètes sont aujourd'hui indispensable pour quiconque travaille sur et avec Aristote. La pensée de ce philosophe grec est vaste et embrasse énormément de sujets, depuis les disciplines "naturelles" aux disciplines plus sociales que sont l'éthique et la politique, et bien d'autres encore. Disposer des textes qui nous sont connus, rassemblés en un seul volume, est un avantage indéniable dès lors que l'on étudie la pensée aristotélicienne.



Si l'édition des textes est excellente, et leur choix difficilement contestable (les textes aristotéliciens ne sont pas tous d'Aristote, et comme le signale l'introduction, nous ne lisons par Aristote tel qu'il était lu dans l'Antiquité), j'ai néanmoins le regret que les traductions n'aient pas été harmonisées entre elles, ce qui me semble questionnable au vu de la démarche de compilation scientifique qui motive cette édition.



Hormis ce petit point qui ne fera guère débat pour l'immense majorité des lecteurs, cet ouvrage est à tous points de vue excellent et est incontournable pour toute personne désireuse de lire ou découvrir Aristote de façon un tant soit peu extensive. Cet ouvrage pesant vaut largement son prix.

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Les politiques

Le pluriel du titre, "Les Politiques" et non "La politique", se justifie de mille manières, auxquelles on peut ajouter une autre : l'ouvrage est multiple, varié et composite. Pierre Pellegrin, traducteur et préfacier, explique lumineusement la chose, et la lecture, voire l'étude, de son introduction, sont indispensables à l'entrée dans ce livre. Il fait justice de l'opposition facile que l'on a enseignée entre un Platon spéculatif rêvant de cités idéales, et un Aristote réaliste et soucieux de phénomènes concrets, puisque ce livre s'inscrit, selon lui, dans la recherche grecque de la meilleure des cités possibles. Il signale qu'Aristote intervient comme "peut-être le dernier penseur du politique", puisque la forme politique de la cité disparaît avec l'époque hellénistique et les empires dans lesquels les cités sont englobées, au point de n'être plus que des communautés municipales autogérées sous l'égide d'un pouvoir central extérieur. Bref, on comprendra qu'une lecture strictement personnelle, sans recours à la tradition interprétative, serait une vaine entreprise.



Pourquoi lire Les Politiques aujourd'hui ? Plusieurs raisons se présentent à l'esprit, en dehors de la saine nécessité de se cultiver. L'une d'elles est que nous sommes témoins, actuellement, d'un processus de passation de pouvoirs : les anciens pouvoirs dépendaient de l'élection et du suffrage populaires, plus ou moins universels en droit sinon en fait, suffrages très fortement influencés, et même fabriqués, par des médias dont l'emprise suit les intuitions de Edward L. Bernays. C'était encore trop, et la réalité du pouvoir échoit désormais à des instances non élues, des cours suprêmes, des commissions, des conseils de sages. Donc le souci du bien commun, de la vie de la cité, du bonheur des citoyens, échappe aux citoyens eux-mêmes. Or l'homme selon Aristote est un animal politique, à savoir qu'il n'est pleinement heureux, pleinement lui-même, qu'en une communauté où il participe au bien commun. S'il est privé de cette participation, il est comme réduit en esclavage et dépossédé d'une grande part de son humanité : cette mutilation contemporaine, Aristote nous aide à la penser et à méditer sur elle. "Une cité est la communauté de la vie heureuse, c'est-à-dire dont la fin est une vie parfaite et autarcique pour les familles et les lignages" (III-9) : une agglomération d'hommes aliénés, étrangers les uns aux autres et à eux-mêmes n'est pas un lieu de bonheur. Rien de bon ne peut en sortir, car "c'est en vue de belles actions qu'existe la communauté politique, et non en vue de vivre ensemble." (ibid)



Il découle de là que l'analyse aristotélicienne de la tyrannie nous donnera des armes conceptuelles pour comprendre ce qui nous arrive. "La tyrannie aime le vice", dit l'auteur, qui décrit comment les régimes autoritaires, illibéraux dira-t-on, tordent la loi pour protéger leurs complices et partisans et persécuter leurs adversaires, ou ceux qu'ils désignent comme tels. En effet, la loi est le médiateur entre le gouvernant et les gouvernés : les deux parties doivent s'y soumettre afin de trouver un terrain d'entente et un langage communs. "Vouloir le gouvernement de la loi c'est, semble-t-il, vouloir le gouvernement du dieu et de la raison seuls, mais vouloir celui d'un homme, c'est ajouter celui d'une bête sauvage, car c'est ainsi qu'est le désir, et la passion fait dévier les magistrats, même quand ils sont les meilleurs des hommes. Voilà pourquoi la loi est une raison sans désir." (III-16) Dans un régime illibéral, la loi gêne, et les juges confisquant le pouvoir s'empressent d'en faire le déguisement de leur arbitraire. C'est pourquoi le régime illibéral, constitué de canailles en col blanc, s'appuie sur ce qu'Aristote décrit comme la lie de la société, à qui profite le laxisme judiciaire : aujourd'hui, cette lie s'appelle la racaille, au dessus des lois, comme ses protecteurs. L'ennemi commun, c'est le citoyen honnête, qui obéit aux lois parce qu'elles sont lois, non parce qu'elles expriment la volonté du tyran. Obéir aux lois est une offense insupportable pour ceux qui les déforment à leur profit.



Il y aurait mille choses à dire encore sur ce volume qui est plus une encyclopédie de pensée politique qu'un ouvrage tracé au cordeau. Pierre Pellegrin suppose que le volume a été maintes fois repensé et remanié par les éditeurs antiques. Il lui semble que Les Politiques sont "un ensemble de textes ... constituant les matériaux de ce qui aurait pu être un ouvrage au sens plein du terme." Il faut donc savoir s'y perdre, s'y promener et y cueillir ce qui peut aider à comprendre notre temps.

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Éthique de Nicomaque - Livres 1 à 10

« Nul ne songe à faire participer un esclave au bonheur, sauf si on le fait aussi participer à la vie. »



Voilà, après avoir réfléchi avec force détails sur la conception du bonheur terrestre, Aristote a aussi inventé « l'entre-soi ». Tout ça pour arriver à dire que la contemplation est le bien suprême et qu'il faut être gentil, vertueux et avoir des amis.

À chaque chapitre j'avais envie de tout démonter mais il est vrai que nous sommes à plus de vingt-trois siècles de distance temporelle et il fallait bien poser des jalons. Relativisons donc.

Il y a les élus des dieux et les autres. Presque un début de neuroscientifique. J'ai eu grand mal - visiblement, je ne suis pas le seul - à aller au bout de cet ouvrage me demandant constamment pourquoi je m'infligeais de telles lectures ! J'ai pris, au fil de ma lecture une bonne dizaine de pages de notes dactylographiées. Impossible de copier tout ça sur Babelio, donc je vais résumer.



Tout acte tend vers une fin et il faut un certain art pour y parvenir.



La fin ultime semble être le souverain bien et de là dépend de la science souveraine et organisatrice d'un état par exemple. Le bien est plus admirable s'il s'applique aux états qu'à un seul individu. Aristote mélange ici morale et politique.

La science politique est une science pratique qui ne peut être dirigée que par l'élite compétente et non par des individus jeunes ou jeunes d'esprit dominés par leurs passions. Seuls les êtres dominés par la raison peuvent y avoir accès.

Quel but assignons-nous à la politique et quel est le souverain bien pour nous ? Pour le vulgaire, c'est la richesse, bien vivre, réussir mais cela dépend beaucoup des individus. Il faut donc partir du connu pour ne pas s'embrouiller par une liste exhaustive des définitions du bien.

Trois genres de vie sont supérieurs : la connaissance empirique de l'autodidacte : celui qui sait tout par lui-même dont la vertu paraît une évidence, la vie politique active et la contemplation.

Aristote recense quelques-uns de tous les caractères du bonheur propres à sa définition, recherche de la vertu, recherche de la vertu et des plaisirs, recherche de la prospérité. Il en accepte la justesse.

Le bonheur est-il un don des dieux ? Oui car la vertu est d'essence divine mais aussi pratiquer la vertu mène au bonheur, on ne peut pas trop compter sur le hasard comme le prouvent les vicissitudes de la vie.

La vertu tant intellectuelle que morale s'acquiert, l'une par l'action, l'exercice (ex : jouer d'un instrument etc.), l'autre par la prise d'habitudes. Car rien ne peut changer dans les habitudes données par la nature.

Il faut rechercher la manière d'accomplir les actions en vue de devenir vertueux. Au début, avoir un raisonnement général et ensuite s'adapter aux conditions particulières comme en navigation ou en médecine et ne pas sombrer dans l'excès tant dans la tempérance que dans l'intempérance. Les bonnes habitudes ou les mauvaises s'acquièrent essentiellement durant l'enfance.

Les vertus sont en rapport avec les actions que nous accomplissons et non un état « d'insensibilité et de calme ». Tous recherchent le plaisir mais on le ressent plus ou moins dans les actions. Il convient de savoir placer les deux sentiments de plaisir et de peine pour devenir un homme de bien.

Pour parvenir à une fin, on délibère sur les moyens qui ne sont toujours bien définis et on choisit les plus aisés. L'objet d'une délibération est semblable au choix et le fruit de cette délibération et sa mise en oeuvre dépend de nous.

Il y a deux sortes de biens : le bien apparent et le bien véritable. L'homme sensé juge le bien véritable y compris dans les cas particuliers.

Le courage se situe entre l'audace et la peur. On peut redouter certains maux avec raison comme l'infamie. Pour Aristote, le courage se manifeste quand l'homme » glorieux » meurt à la guerre et non dans d'autres circonstances comme le naufrage ou la maladie.

Aux chapitres X, XI et XII, de 'l'intempérance et le plaisir' Aristote traite de la tempérance, le plaisir doit être cherché avec raison et sans excès. Les plaisirs de la gourmandise en excès mènent à la gloutonnerie et ceux de la chair à la bestialité. On trouve tout un courant de pensée qui a inspiré le christianisme.

La générosité consiste à donner à bon escient. La prodigalité et l'avarice sont les excès de la générosité dans un sens comme dans l'autre.

Entre ceux qui sont de commerce agréable et ceux qui sont d'humeur chagrine, il est une juste moyenne qui n'a pas de nom. Ainsi s'opposent plus fortement les complaisants et les flatteurs aux esprits chagrins.

Mieux vaut la franchise que la vantardise, toujours méprisable.

Aristote réfute la loi du Talion car la justice doit être proportionnée selon les actes et les personnes qui subissent l'injustice.

L'art est une disposition tournée vers la création et s'accompagnant de raison conforme à la nature « vraie » des choses. Le choix délibéré provient de la pensée, de la réflexion et des dispositions morales.

La prudence ne relève ni de la science ni de l'art mais permet d'acquérir des vertus.

Trois défauts sont à éviter : la méchanceté, l'intempérance et la bestialité.

Pour vaincre les deux premières il faut fermeté et maîtrise de soi. Pour la bestialité, c'est rare et concerne les barbares. L'intempérance peut être une état permanent ou momentané (ivresse ou maladies). Elle peut être le fait de la nature et de fait l'homme qui a le savoir est plus à blâmer que celui qui est ignorant. Les animaux ne font pas le mal mais agissent selon leur nature. L'homme peut avoir des perversités par nature ou par des habitudes acquises. Il n'en pas blâmable pour cela. Les plaisirs sans retenue sont réprouvables mais pas ceux mus par la passion et qui ne sortent pas du cercle vertueux et de la raison. De même l'animal ne connaît pas la méchanceté :



« En effet un homme méchant peut causer mille fois plus de mal qu'une bête féroce. »



Aristote s'intéresse ensuite au plaisir et à la douleur. le plaisir n'est pas un souverain bien. le tempérant fuit les plaisirs et le prudent cherche l'absence de douleur et non le plaisir. le plaisir peut néanmoins être un bien pour l'un et pas pour l'autre. Seuls les plaisirs du corps que poursuivent les enfants et les bêtes sauvages peuvent être nuisibles car ils s'accompagnent de douleur. Il peut arriver qu'un plaisir soit le souverain bien et conduise au bonheur. Aristote réfute les stoïciens de façon un peu caricaturale, qui allient plaisir et douleur :



« Prétendre que l'homme soumis au supplice de la roue, ou accablé de grandes infortunes, est heureux à condition d'être vertueux, c'est parler en l'air volontairement ou involontairement. »



Aristote pense que l'amitié est indispensable à la vie de tout un chacun, l'homme étant un être éminemment social. On est attiré par son semblable, on joint l'utile à l'agréable. Quand il y a réciprocité des sentiments, c'est de loin l'amitié préférable. S'il y a recherche d'utilité, l'amitié est plus fragile.



Il faut partager les bonheurs avec ses amis mais hésiter à leur faire part de nos insuccès. L'amitié des méchants est source de perversité. Il faut se réunir entre gens vertueux.



Le plaisir naît de l'action. Il est vertueux s'il est issu de l'esprit. La contemplation mène au bonheur suprême car elle rejoint tous les plaisirs : le plaisir de l'esprit et des sens.



« L'homme ne vit plus alors en tant qu'homme, mais en tant qu'il possède quelque caractère divin ; »

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Poétique

La Poétique d'Aristote, ouvrage fondateur de la théorie littéraire occidentale, offre une analyse devenue hégémonique.



Ce traité explore les principes fondamentaux de la composition dramatique, mettant en lumière les éléments constitutifs de la tragédie ainsi que les caractéristiques du héros tragique. Aristote, avec une clarté remarquable, expose les règles de l'imitation, l'importance de la catharsis et les différentes formes de la tragédie, jetant ainsi les bases de la critique littéraire et de la dramaturgie.



La Poétique, par sa pertinence et sa perspicacité, demeure une référence incontournable pour toute étude sérieuse du théâtre et de la littérature, témoignant de l'immense contribution d'Aristote à la pensée artistique et esthétique.



On pourrait oser faire la reproche à Aristote d'une approche trop normative qui limite la diversité et la créativité dans l'art dramatique.



Loin d'oublier ses contributions indéniables, l'œuvre peut être perçue comme datée dans sa vision de l'art et de la création littéraire ce qui ne rends pas la lecture facile.
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Invitation à la philosophie

Dans ce texte de quelques pages, Aristote nous invite à philosopher, comme le titre l'annonce. À travers plusieurs lois générales, l'auteur nous démontre que la philosophie est bonne pour l'homme, bonne pour l'âme. Cette discipline contiendrait en elle le jugement correct et la sagesse infaillible nécessaire. De beaux passages composent cet ouvrage et portent à la réflexion, à la remise en question. Ils ouvrent également la porte à de nouvelles possibilités, à une nouvelle discipline. De nombreuses phrases résonnent forcément en nous.
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Poétique

- POÉTIQUE-



Pour une étudiante en littérature, c'était important que je lise ce livre pour mieux comprendre le théâtre, Les tragédies, les épopée et les livres contemporain...

Ce livre assez court m'a permis de comprendre et revoir les bases des tragédies comme la cartarse et ce que doit procurer une tragédie.

Mais encore, j'ai compris l'importance des acteurs, du réalisateur, des scène dans le théâtre comme l'élocution ou les posture...



C'est un livre assez important à lire pour comprendre la littérature classique et cela m'a aider à approfondir mes connaissance.



Carlaines
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La Métaphysique

Je n'avais pas lu ce recueil de leçons compilées tardivement sous ce titre pas tout à fait adapté à son contenu (sauf à adopter une acception très particulière du terme).

C'est un ouvrage à la lecture indispensable mais je suis toutefois un peu sceptique sur la pertinence de certains partis pris de traduction qui nuisent à la fluidité du texte et qui ne rendent pas hommage à la pensée de l'auteur.
Lien : https://www.bertoux.com
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Ethique à Eudème - Edition bilingue français-grec

Je ne recommanderais pas le lecture de ce livre, à part à ceux qui veulent approfondir pleinement leur compréhension de la pensée d'Aristote. La lecture est difficile (les notes ne contiennent que des explications relatives à la traduction et non pas des "aides" à la compréhension du texte) et requiert de solides bases sur la pensée d'Aristote.

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Les topiques : Réfutations sophistiques

Les deux traités (si les Réfutations sophistiques ne constituent pas la dernière partie des Topiques) possèdent un style « scolaire » tout aristotélicien. Ils s’organisent parfois sous la forme de « liste de choses à faire » dans un débat, quel qu’il soit (le dialecticien n’ayant pas de genre particulier contrairement au scientifique ou à l’artiste). Les Topiques ne paraissent pas si fragmentées à la lecture malgré la très probable fragmentation historique des divers passages. Malgré une codification très importante, en grande partie basée sur la logique développée dans les autres traités de l’Organon, on peut trouver, par-ci et par-là, divers propos clairement tournés vers la victoire dans une confrontation, c’est-à-dire éristique, quand bien même Aristote donne des moyens contre l’éristique. Pour le reste, on ne sera pas surpris par la lecture : Aristote appelle surtout à faire attention aux confusions possibles liées au genre, au propre, à l’homonymie, etc. Il s’agit essentiellement de l’application de préceptes métaphysiques et logiques aristotéliciens, que l’on peut par exemple trouver dans les Catégories ou dans De l’interprétation (plus que des Analytiques), dans le cadre de la dialectique. Il s’agit, en somme, d’un grand cours sur la manière de réfuter, c’est-à-dire déduire une contradiction, dans un cadre qui a la particularité de posséder une teneur essentiellement pratique et des stratagèmes fortement codifiés et stricts. Pourtant, pour Aristote, la dialectique n’est pas philosophie : elle est un « entraînement intellectuel ». Le dialecticien cherche à convaincre l’homme moyen à partir de ce qu’il connaît. Le philosophe enseigne : il enseigne la logique du dialecticien, qu’Aristote n’utilise pas lui-même dans ces deux traités. Il traite, pour ainsi dire, très linéairement la dialectique.
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Les politiques

Ouvrage fondamental d'une densité intellectuelle à laquelle on ne s'attend pas en première approche.

On pense à tort que les textes antiques n'ont pas grand chose à apporter au lecteur actuel, en particulier quand celui-ci se pense familier avec la pensée antique et a étudié les textes "fondateurs" des modernes. Quelle erreur monumentale!

Vingt quatre siècles n'ont rien enlevé à la pertinence et à la profondeur du texte d'Aristote, qui contient déjà toutes les questions qui ne cessent de secouer nos sociétés actuelles: relation au pouvoir, corruption, détérioration et dégénérescence des régimes, relations interpersonnelles entre les citoyens, éducation, modération des pouvoirs, justice, objectif de la vie en société... tous les auteurs qui se sont intéressés à ces questions depuis l'Antiquité n'ont fait que développer des arguments sur ceux déjà présentés par Aristote, consciemment ou non.

Lui-même n'est pas le premier à avoir abordé ces questions: disciple de Socrate et contemporain de Platon et de sa République qu'il critique d'ailleurs dans ses Politiques, Aristote commente les Constitutions grecques de son temps sans édulcorer son propos et n'hésite pas à tancer ceux qu'il estime le mériter. A partir de ces exemples de son temps, il bâtit une théorie générale de la Politeia, forme d'organisation politique de la vie en société.



Son texte a néanmoins subi les outrages du temps, et nous est parvenu sous une forme à la fois partielle et altérée, certains commentateurs n'hésitant pas à ajouter des passages. Pierre Pellegrin, qui a dirigé l'édition des oeuvres complètes d'Aristote chez Flammarion (2nde édition en 2022), explique très bien le parcours de ce texte hors du commun dans son introduction. La traduction qu'il livre ici est parcourue de commentaires sur le texte et sur les précédents travaux de traduction, qui apportent des précisions souvent très pertinentes et utiles, sans alourdir le texte de remarques superflues comme il arrive que ce soit le cas pour des ouvrages de "philosophie".



Un très bon ouvrage, présenté dans une riche traduction et parée d'excellents commentaires pour accompagner le lecteur au cours de son périple en compagnie d'Aristote: difficile de demander mieux sans devenir ingrat.
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Éthique à Nicomaque

J’aurais mis le temps à lire ce classique de la philosophie. Il y a deux raisons à cela. La première était que je voulais le lire lentement pour pouvoir avoir le temps de méditer dessus. La seconde est que son caractère répétitif et méticuleux est, comment dire, ennuyeux.





Il est certains que Aristote étudie chaque concept avec minutie et sous tous les angles. Et parfois on a plus l’impression que son œuvre relève de la création d’un dictionnaire, donner les bonnes définitions aux mots qui doivent décrire des concepts, que de philosophie. Il est plus que probable qu’il tente de manière systématique de mettre de l’ordre dans les idées de son temps. Aristote est un naturaliste de la pensée : classer, nommer puis décrire (ou l’inverse).





Ce sont donc des textes très long. Je n’imagine pas le prix du papyrus à l’époque. A force sa pensée devient une sorte de mélodie où on reconnaît des structures qui reviennent assez régulièrement. Je pourrais appeler cela des « méta-idées », des modèles d’analyse et de description des idées. Un exemple d’une méta-idée récurrente : à toutes choses « mesurables » ou « ordonnables » il y a un « moins », un manque, un peu, un défaut, un « hypo », et un « plus », un beaucoup, un excès, un « hyper », et entre les deux un « milieu », un suffisant, un « équilibre ». Toutes les notions sont passées par ce crible.





Appliquer à l’éthique, et ce que j’en retient pour mon bénéfice, est que la vertu (la recherche du « bien ») est un équilibre entre le peu et le trop : la satiété entre la diète et la gloutonnerie. La vertu est désirable et désiré car elle permet d’apporter la satisfaction dans sa vie, des plaisirs (mesurés) et le bonheur.





La vertu peu s’apprendre, par l’exercice quotidien, par l’experience, l’introspection raisonnée, l’apprentissage du vrai (la science au sens savoir le vrai, la réalité). Avec ce savoir qui s’accumule, et sa discipline, nous saurons reconnaître le bien et bénéficier de ce bien.





Il fait aussi une théorie de l’amitié (qu’il serait bien d’être enseigné dès le plus jeune âge, afin d’être plus lucide). En résumé, Aristote distingue l’amitié par intérêt, l’amitié par sympathie et l’amitié association (la vrai amitié) [la traduction de Saint-Hilaire que j’ai lu n’utilise pas tout à fait ces termes : j’ai choisi des termes un peu plus moderne]. Si Aristote avait été l’Asimov de l’antiquité : il aurait pu écrire une saga du style « les robots » avec ses propres « trois lois de l’amitié » et toutes ses conséquences surprenantes et paradoxales.





Dans son étude de l’amitié, il aborde un cas de figure qui a beaucoup résonné en moi : l’amitié de soi-même, s’aimer soi-même. Il dit que l’être vertueux ne peu qu’être ami avec lui-même : heureux et fière de contribuer au bien commun et à son bien. Il ne dit pas qu’il faut s’aimer soi ou contribuer à son bien propre au dépens des autres (ce qui est la vrai définition de l’orgueil), mais que son action pour le bien des autres ne peu qu’apporter le sentiment heureux du « bien accompli ».





Je me suis remémoré un événement de ma vie enfant. A l’époque, les cours de catéchisme étaient obligatoires (oui, on ne vie pas dans un monde parfait, pas même dans le passé - ce n’était pas mieux avant). Le prêtre m’avait demandé devant mes camarades si je faisais de bonnes actions. Je n’étais certes pas un saint, mais j’avais le sens du partage et de la compassion avec mes camarades et mon entourage. J’ai donc exprimé avec fierté que je le pensais. Il m’a alors rétorqué que c’était un grand péché que celui de l’orgueil. Car dans le sens religieux (chrétien) croire pouvoir faire le bien aussi bien que Dieu, son égal, indépendamment de lui, est une mauvaise pensée, pire un péché mortel.





Je n’étais pas foncièrement croyant à l’époque, mais le contexte et l’entourage constituaient une forte pression (j’ai même été servant de messe, plus pour faire sonner les cloches de l’église que pour adorer une statue en bois sur une croix). Mais la remarque du prêtre m’a laissé dans un abimes de perplexité : comment faire le bien et ne pas tirer une satisfaction personnelle. Je ne demandais pas un intérêt, un paiement en bonbons, pour chacune de mes bonnes actions. Je voulais seulement éprouver de la satisfaction à apporter plaisir ou réconfort à un semblable. Si je devais éprouver de la culpabilité pour mes mauvaise actions, mes disputes, mes moqueries ou mes coups de poings, pourquoi devrais-je rien éprouver quand je faisais le bien, voire culpabiliser et me détester si j’éprouvais cette satisfaction. Certes du haut de mes 10 ans, je ne rationalisais pas encore autant, mais je sentais qu’il y avait une tromperie.





Avec les années, j’ai pu que ne confirmer cette conviction profonde que la religion, vendant le bien et le bonheur, n’enseignait que la peur et la détestation de soi. Elle ne veut pas des gens libre (de penser) qui peuvent construire avec raison les conditions de leur bonheur. Elle veut de la soumission.





Je crois fermement qu’Aristote n’aurait jamais accepté d’être chrétien, ou de se soumettre à la volonté d’une quelconque religion (d’ailleurs ne dû t’il pas faire Athènes sous la menace d’une accusation d’impiété). Il voulait des gens libre de penser et d’agir, muni d’une éthique pour vivre dans une communauté.



Bel leçon Aristote, mais tu aurais pu être plus synthétique…
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Physique

Un classique de la philosophie et de l'ancienne physique occidentales. On aurait tort d'y voir un traité dépassé, de limiter son intérêt à l'histoire. Ce traité reflète un système d'arguments divers qui, valides ou non-valides, représentent les bases de nos démarches rationnelles en Occident, séparément des propositions soutenues par lesdits arguments. Les bases de la métaphysique aristotélicienne sont évidemment présentes. Sur le plan de la physique, on voit à quel point celle-ci était spéculative, même pour Aristote qui était plutôt observateur. Alors, c'est par la spéculation qu'il faut le prendre : là réside son intérêt. Heidegger ne s'y est pas trompé.



L'édition VRIN est bien annotée.

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De la génération et de la corruption

Le style est le style habituel d'Aristote : peu de lexique mais du lexique bien défini, un texte concis sans métaphore, un propos synthétique mais organique. Un ouvrage important au titre qu'il constitue une référence importante dans la plupart des œuvres métaphysiques d'Aristote, sinon toutes. Il est cependant loin d'être le plus célèbre.
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Éthique à Nicomaque

Ce livre a pour objectif de réfléchir sur le but même de la philosophie, le bonheur, rien de moins! Même si le célèbre philosophe n'a pas la plume de Platon, sa pensée très déductive (parfois un peu confuse) nous emmène dans les tréfonds de ce qui fait les valeurs de chacun. Pour la notoriété qu'il a eu pendant des siècles et qu'il a encore aujourd'hui, cet ouvrage est incontournable de la pensée européenne et mondiale.
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De l'âme

Contrairement au traducteur, qui présente une riche et structurée introduction, je ne peux pas vraiment trouver de l'obscurité dans le texte, même dans les détails. Je peux en revanche affirmer qu'il comporte quelques digressions et que l'argumentation n'est pas toujours très assurée.



Ce traité combine la réflexion philosophique d'Aristote et ses connaissances de naturaliste (qui sont aujourd'hui complètement hors de propros) et il ne faut pas s'attendre – le traducteur le dit très bien – à de la psychologie. C'est de la philosophie naturelle.



Rajoutons qu'il est bon de lire le traité De l'âme sans les présupposés scolastiques afin de bien reconstituer la pensée aristotélicienne.
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Poétique

J'ai lu du 19/01/2022 au 23/01/2022.



En tant qu'étudiante dans un master littéraire, il était tant que je le lise d'autant plus qu'il s'agit d'un livre pour mes études.

Je suis agréablement surprise de constater à quel point Aristote est responsable de notre littérature ; il a posé les bases dans différents domaines littéraires. En effet, il définit et distingue la comédie, la tragédie ou bien la poésie en précisant quelques règles, les sentiments suscités. En outre, il définit certaines figures de style comme la métaphore, le chiasme... N'oublions la grammaire.

C'est un essai important pour les littéraires mais il peut être lu par n'importe qui malgré quelques mots techniques. C'est une bonne approche pour ceux qui veulent découvrir un essai, s'intéresse à la littérature surtout qu'il est en cours.

Enfin, je trouvais la thèse d'Aristote très intéressant. En effet, il considère que la représentation en art n'est qu'une imitation de l'humanité.



Pour conclure, j'ai beaucoup aimé cet essai et je regrette de ne pas l'avoir lu plus tôt pour mieux appréhender la littérature.



Ma note : 7/10
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Éthique à Nicomaque

On connait l'Aristote logicien. Mais voilà un ouvrage d'éthique qui correspond davantage à l'image populaire de la philosophie grecque : on y parle d'amitié, de bonheur, de vertu, de justice, de finalité (et celle-ci doit être bien étudiée pour comprendre Aristote pour lui-même). Ces traitements sont très actuels aujourd'hui où les rapports sociaux ont pourtant considérablement évolué. Un bon indice : Aristote y étudie bien des concepts fondamentaux.
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Catégories - Sur l'interprétation - Organon I e..

Une bonne part de la philosophie aristotélicienne se retrouve contenue en puissance dans les Catégories, les fameux "genres" sont absolument déterminants dans la philosophie d'Aristote car ils conditionnent théoriquement toute sa métaphysique, d'ailleurs les Catégories sont probablement plus récentes que de nombreux autres traités aristotéliciens.

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Organon, tome 4 : Les Seconds Analytiques

Les Seconds analytiques sont plus accessibles et moins austères que les Premiers. Je vois certains commencer par les Seconds pour cette raison. On peut comprendre les Seconds sans les Premiers si on connait déjà les figures de syllogisme (qui sont connues) mais on en aura pas la démonstration aristotélicienne. Les Seconds analytiques servent surtout à montrer le juste emploi de la syllogistique en science et il faut bien admettre une certaine rigueur.
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