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Critiques de Aristote (87)
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Éthique à Nicomaque

On connait l'Aristote logicien. Mais voilà un ouvrage d'éthique qui correspond davantage à l'image populaire de la philosophie grecque : on y parle d'amitié, de bonheur, de vertu, de justice, de finalité (et celle-ci doit être bien étudiée pour comprendre Aristote pour lui-même). Ces traitements sont très actuels aujourd'hui où les rapports sociaux ont pourtant considérablement évolué. Un bon indice : Aristote y étudie bien des concepts fondamentaux.
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Histoire des animaux

L ‘ « Histoire des animaux » est un étonnant recueil scientifique marquant les prémices de quantité de sciences à l’état de gestation durant l’Antiquité.



Comme à son habitude, Aristote est le classificateur, le bâtisseur, celui qui élabore à partir de sources éparses un système théorique cohérent doté d’une hiérarchisation.



Ce qui est passionnant aussi est de voir la trace qu’aura laissé cet ouvrage dans le temps, avec ses traductions latines, un oubli relatif à la chute de l’Empire Romain, un regain d’intérêt à le Renaissance avant que les grands savants du XVIII iéme et du XIXieme siècle comme Buffon, Lamarck ou Darwin viennent enrichir la base fournie par Aristote en son temps à l’aide de nouvelles technologies.



En résumé je recommande la lecture de ce livre à tout ceux (et celles ) curieux d’esprit et intéressés par la Science !
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Poétique

De manière analogue au « Politique » , le « Poétique » est une référence dans son domaine certes moins ambitieux.



Il définit néanmoins les standards de la tragédie et du théâtre classique.



Je soulignerai également la pénible préface de Philippe Beck, à elle seule plus longue que le livre d’Aristote lui même, ce qui en dit long sur l’ego démesuré de ce monsieur et qu’on peut allégrement passer pour profiter pleinement de l’ouvrage certes mineur comparé aux monstres que sont le « Politique » ou l’ « Ethique à Nicomaque ».

Cependant quel que soit le sujet Aristote fait mouche !
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Constitution d'Athènes

Une perle pour tous historiens et amateurs d'histoire ; pour un public plus large et, de surcroît, profane en ce qui concerne la politique grecque de cette époque si reculée, c'est un peu complexe à lire, surtout qu'il y a peu d'annotations concernant des mots spécifiques au régime athénien et à son organisation. Mais cet ouvrage montre le génie d'un Aristote aussi bon philosophe qu'historien.
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Poétique

Poétique d'Aristote, un incontournable pour saisir l'évolution de la comédie et de la tragédie à travers les siècles. C'est sur cette oeuvre fragmentaire que se sont inspirés les auteurs de la Renaissance et du classicisme.



En effet sont repris : l'étendue, qui peut être embrassée en un seul regard ( un temps condensé) ; l'unité d'action, la vraisemblance et la nécessité, le naturel, les jeux du langage, les acteurs qui représentent des personnages agissant, le dénouement, procédès de reconnaissance ( ex : de l'ignorance à la connaissance, Oedipe qui sait qu'il a tué son père et épousé sa mère). L'art du tragique, dans le dénouement doit se faire avec maîtrise : afin de susciter pitié et crainte, le passage du plus haut bonheur au malheur doit se faire délicatement, pour gagner en intensité.



Au delà de donner des règles aux genres, Aristote part de la mimésis, ou l'imitation qui consiste à représenter la nature, nous hommes imitons aussi naturellement, il en est ainsi pour certaines connaissances. La tragédie imiterait des hommes en les faisant supérieurs à la réalité, alors que la comédie représenterait des hommes inférieurs. Aristote, après avoir analysé l'épopée, déclarera que la tragédie est supérieure. D'où par la suite, cette influence, qui consiste à faire de la tragédie un genre noble, en vers, avec un ordre parfait.



Lire la Poétique d'Aristote, c'est résaisir la base, retourner à la source, d'un texte, que beaucoup d'auteurs ont lu. Mieux vaut lire Poétique, que d'en entendre uniquement parler, on gagne en enrichissement.



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Poétique

Un classique incontournable pour tout étudiant en littérature et toute personne s'y intéressant. La Poétique est la source de bien des théories littéraires et a fait couler beaucoup d'encre à travers les siècles. Que les auteurs viennent s'y abreuver, la rejettent ou se disputent sur son interprétation, elle fait partie des fondements de notre littérature.
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De l'âme

Que dire des fondations de l'immense discussion autour de l'âme humaine dans l'histoire de la philosophie? Aristote est le point de départ d'une immense tradition de pensée avec son De Anima. L'hylémorphisme, l'assimilation comme clé de l'activité animée, et, surtout, la noétique... L'immensité ne se laisse pas facilement résumer.

Ce qui me reste à dire, après tant de lectures, ne se formule qu'en une question, qui en appelle plusieurs: pourquoi, Aristote, n'as-tu pas clairement identifié le statut de l'intellect humain? Pourquoi ta psychologie si complète, si claire, s'embrume-t-elle dès qu'il s'agit de parler de la fragmentation des parties de l'âme humaine? Pourquoi un discours lacunaire au sujet de l'intellect possible, agent, théorétique?

Pour faire parler les curieux... Nombre incalculable de commentaires ont vu le jour médiéval jusqu'à ce que la modernité s'autorise à laisser tomber l'aristoteles dixit. Des oubliés aux plus connus, des consensuels aux plus sulfureux, les commentaires du De anima tentent tous de répondre au silence blessant du Stagirite. Plonger ensuite dans les commentaires de commentaires, dans les attaques, les ripostes, les objections, les justifications, les polémiques... Et n'en ressortir que pour relire le De anima, par qui tout commença. Se poser la même question, encore et toujours.
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De l'âme

Que dire d'un philosophe tel qu'Aristote ? Que je le découvre, petit à petit, et que je suis frappée par l'extraordinaire cohérence de sa pensée, par sa vision de l'homme non dualiste mais unifiée, par la clarté de son raisonnement.

Un maître à penser, oui vraiment, à déguster par petites touches pour mieux l'assimiler...
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Oeuvres complètes - LCI/57 - Arvensa

Les Œuvres complètes en un seul volume sont le fruit des plus rigoureuses recherches philologiques et ne contiennent aucun texte apocryphe.
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Poétique

Peut-être l'un des plus grands classique quant à la théorie littéraire et philosophie esthétique. Comment agencer une pièce de théâtre, et surtout comment bien écrire une tragédie? (puisque pour notre malheur une majeure partie de la réflexion d'Aristote sur la comédie à été perdue...). C'est ce que tente de démontrer notre penseur dans cette œuvre. Ce qui est intéressant est de constater que bien des siècles plus tard cette pensée reste clef et toujours aussi neuve quant à l'approche que nous avons des pièces de théâtre.
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Éthique de Nicomaque - Livres 1 à 10

« Nul ne songe à faire participer un esclave au bonheur, sauf si on le fait aussi participer à la vie. »



Voilà, après avoir réfléchi avec force détails sur la conception du bonheur terrestre, Aristote a aussi inventé « l'entre-soi ». Tout ça pour arriver à dire que la contemplation est le bien suprême et qu'il faut être gentil, vertueux et avoir des amis.

À chaque chapitre j'avais envie de tout démonter mais il est vrai que nous sommes à plus de vingt-trois siècles de distance temporelle et il fallait bien poser des jalons. Relativisons donc.

Il y a les élus des dieux et les autres. Presque un début de neuroscientifique. J'ai eu grand mal - visiblement, je ne suis pas le seul - à aller au bout de cet ouvrage me demandant constamment pourquoi je m'infligeais de telles lectures ! J'ai pris, au fil de ma lecture une bonne dizaine de pages de notes dactylographiées. Impossible de copier tout ça sur Babelio, donc je vais résumer.



Tout acte tend vers une fin et il faut un certain art pour y parvenir.



La fin ultime semble être le souverain bien et de là dépend de la science souveraine et organisatrice d'un état par exemple. Le bien est plus admirable s'il s'applique aux états qu'à un seul individu. Aristote mélange ici morale et politique.

La science politique est une science pratique qui ne peut être dirigée que par l'élite compétente et non par des individus jeunes ou jeunes d'esprit dominés par leurs passions. Seuls les êtres dominés par la raison peuvent y avoir accès.

Quel but assignons-nous à la politique et quel est le souverain bien pour nous ? Pour le vulgaire, c'est la richesse, bien vivre, réussir mais cela dépend beaucoup des individus. Il faut donc partir du connu pour ne pas s'embrouiller par une liste exhaustive des définitions du bien.

Trois genres de vie sont supérieurs : la connaissance empirique de l'autodidacte : celui qui sait tout par lui-même dont la vertu paraît une évidence, la vie politique active et la contemplation.

Aristote recense quelques-uns de tous les caractères du bonheur propres à sa définition, recherche de la vertu, recherche de la vertu et des plaisirs, recherche de la prospérité. Il en accepte la justesse.

Le bonheur est-il un don des dieux ? Oui car la vertu est d'essence divine mais aussi pratiquer la vertu mène au bonheur, on ne peut pas trop compter sur le hasard comme le prouvent les vicissitudes de la vie.

La vertu tant intellectuelle que morale s'acquiert, l'une par l'action, l'exercice (ex : jouer d'un instrument etc.), l'autre par la prise d'habitudes. Car rien ne peut changer dans les habitudes données par la nature.

Il faut rechercher la manière d'accomplir les actions en vue de devenir vertueux. Au début, avoir un raisonnement général et ensuite s'adapter aux conditions particulières comme en navigation ou en médecine et ne pas sombrer dans l'excès tant dans la tempérance que dans l'intempérance. Les bonnes habitudes ou les mauvaises s'acquièrent essentiellement durant l'enfance.

Les vertus sont en rapport avec les actions que nous accomplissons et non un état « d'insensibilité et de calme ». Tous recherchent le plaisir mais on le ressent plus ou moins dans les actions. Il convient de savoir placer les deux sentiments de plaisir et de peine pour devenir un homme de bien.

Pour parvenir à une fin, on délibère sur les moyens qui ne sont toujours bien définis et on choisit les plus aisés. L'objet d'une délibération est semblable au choix et le fruit de cette délibération et sa mise en oeuvre dépend de nous.

Il y a deux sortes de biens : le bien apparent et le bien véritable. L'homme sensé juge le bien véritable y compris dans les cas particuliers.

Le courage se situe entre l'audace et la peur. On peut redouter certains maux avec raison comme l'infamie. Pour Aristote, le courage se manifeste quand l'homme » glorieux » meurt à la guerre et non dans d'autres circonstances comme le naufrage ou la maladie.

Aux chapitres X, XI et XII, de 'l'intempérance et le plaisir' Aristote traite de la tempérance, le plaisir doit être cherché avec raison et sans excès. Les plaisirs de la gourmandise en excès mènent à la gloutonnerie et ceux de la chair à la bestialité. On trouve tout un courant de pensée qui a inspiré le christianisme.

La générosité consiste à donner à bon escient. La prodigalité et l'avarice sont les excès de la générosité dans un sens comme dans l'autre.

Entre ceux qui sont de commerce agréable et ceux qui sont d'humeur chagrine, il est une juste moyenne qui n'a pas de nom. Ainsi s'opposent plus fortement les complaisants et les flatteurs aux esprits chagrins.

Mieux vaut la franchise que la vantardise, toujours méprisable.

Aristote réfute la loi du Talion car la justice doit être proportionnée selon les actes et les personnes qui subissent l'injustice.

L'art est une disposition tournée vers la création et s'accompagnant de raison conforme à la nature « vraie » des choses. Le choix délibéré provient de la pensée, de la réflexion et des dispositions morales.

La prudence ne relève ni de la science ni de l'art mais permet d'acquérir des vertus.

Trois défauts sont à éviter : la méchanceté, l'intempérance et la bestialité.

Pour vaincre les deux premières il faut fermeté et maîtrise de soi. Pour la bestialité, c'est rare et concerne les barbares. L'intempérance peut être une état permanent ou momentané (ivresse ou maladies). Elle peut être le fait de la nature et de fait l'homme qui a le savoir est plus à blâmer que celui qui est ignorant. Les animaux ne font pas le mal mais agissent selon leur nature. L'homme peut avoir des perversités par nature ou par des habitudes acquises. Il n'en pas blâmable pour cela. Les plaisirs sans retenue sont réprouvables mais pas ceux mus par la passion et qui ne sortent pas du cercle vertueux et de la raison. De même l'animal ne connaît pas la méchanceté :



« En effet un homme méchant peut causer mille fois plus de mal qu'une bête féroce. »



Aristote s'intéresse ensuite au plaisir et à la douleur. le plaisir n'est pas un souverain bien. le tempérant fuit les plaisirs et le prudent cherche l'absence de douleur et non le plaisir. le plaisir peut néanmoins être un bien pour l'un et pas pour l'autre. Seuls les plaisirs du corps que poursuivent les enfants et les bêtes sauvages peuvent être nuisibles car ils s'accompagnent de douleur. Il peut arriver qu'un plaisir soit le souverain bien et conduise au bonheur. Aristote réfute les stoïciens de façon un peu caricaturale, qui allient plaisir et douleur :



« Prétendre que l'homme soumis au supplice de la roue, ou accablé de grandes infortunes, est heureux à condition d'être vertueux, c'est parler en l'air volontairement ou involontairement. »



Aristote pense que l'amitié est indispensable à la vie de tout un chacun, l'homme étant un être éminemment social. On est attiré par son semblable, on joint l'utile à l'agréable. Quand il y a réciprocité des sentiments, c'est de loin l'amitié préférable. S'il y a recherche d'utilité, l'amitié est plus fragile.



Il faut partager les bonheurs avec ses amis mais hésiter à leur faire part de nos insuccès. L'amitié des méchants est source de perversité. Il faut se réunir entre gens vertueux.



Le plaisir naît de l'action. Il est vertueux s'il est issu de l'esprit. La contemplation mène au bonheur suprême car elle rejoint tous les plaisirs : le plaisir de l'esprit et des sens.



« L'homme ne vit plus alors en tant qu'homme, mais en tant qu'il possède quelque caractère divin ; »

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Poétique

La Poétique d'Aristote, ouvrage fondateur de la théorie littéraire occidentale, offre une analyse devenue hégémonique.



Ce traité explore les principes fondamentaux de la composition dramatique, mettant en lumière les éléments constitutifs de la tragédie ainsi que les caractéristiques du héros tragique. Aristote, avec une clarté remarquable, expose les règles de l'imitation, l'importance de la catharsis et les différentes formes de la tragédie, jetant ainsi les bases de la critique littéraire et de la dramaturgie.



La Poétique, par sa pertinence et sa perspicacité, demeure une référence incontournable pour toute étude sérieuse du théâtre et de la littérature, témoignant de l'immense contribution d'Aristote à la pensée artistique et esthétique.



On pourrait oser faire la reproche à Aristote d'une approche trop normative qui limite la diversité et la créativité dans l'art dramatique.



Loin d'oublier ses contributions indéniables, l'œuvre peut être perçue comme datée dans sa vision de l'art et de la création littéraire ce qui ne rends pas la lecture facile.
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Les topiques : Réfutations sophistiques

Les deux traités (si les Réfutations sophistiques ne constituent pas la dernière partie des Topiques) possèdent un style « scolaire » tout aristotélicien. Ils s’organisent parfois sous la forme de « liste de choses à faire » dans un débat, quel qu’il soit (le dialecticien n’ayant pas de genre particulier contrairement au scientifique ou à l’artiste). Les Topiques ne paraissent pas si fragmentées à la lecture malgré la très probable fragmentation historique des divers passages. Malgré une codification très importante, en grande partie basée sur la logique développée dans les autres traités de l’Organon, on peut trouver, par-ci et par-là, divers propos clairement tournés vers la victoire dans une confrontation, c’est-à-dire éristique, quand bien même Aristote donne des moyens contre l’éristique. Pour le reste, on ne sera pas surpris par la lecture : Aristote appelle surtout à faire attention aux confusions possibles liées au genre, au propre, à l’homonymie, etc. Il s’agit essentiellement de l’application de préceptes métaphysiques et logiques aristotéliciens, que l’on peut par exemple trouver dans les Catégories ou dans De l’interprétation (plus que des Analytiques), dans le cadre de la dialectique. Il s’agit, en somme, d’un grand cours sur la manière de réfuter, c’est-à-dire déduire une contradiction, dans un cadre qui a la particularité de posséder une teneur essentiellement pratique et des stratagèmes fortement codifiés et stricts. Pourtant, pour Aristote, la dialectique n’est pas philosophie : elle est un « entraînement intellectuel ». Le dialecticien cherche à convaincre l’homme moyen à partir de ce qu’il connaît. Le philosophe enseigne : il enseigne la logique du dialecticien, qu’Aristote n’utilise pas lui-même dans ces deux traités. Il traite, pour ainsi dire, très linéairement la dialectique.
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De l'âme

Contrairement au traducteur, qui présente une riche et structurée introduction, je ne peux pas vraiment trouver de l'obscurité dans le texte, même dans les détails. Je peux en revanche affirmer qu'il comporte quelques digressions et que l'argumentation n'est pas toujours très assurée.



Ce traité combine la réflexion philosophique d'Aristote et ses connaissances de naturaliste (qui sont aujourd'hui complètement hors de propros) et il ne faut pas s'attendre – le traducteur le dit très bien – à de la psychologie. C'est de la philosophie naturelle.



Rajoutons qu'il est bon de lire le traité De l'âme sans les présupposés scolastiques afin de bien reconstituer la pensée aristotélicienne.
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Organon, tome 4 : Les Seconds Analytiques

Les Seconds analytiques sont plus accessibles et moins austères que les Premiers. Je vois certains commencer par les Seconds pour cette raison. On peut comprendre les Seconds sans les Premiers si on connait déjà les figures de syllogisme (qui sont connues) mais on en aura pas la démonstration aristotélicienne. Les Seconds analytiques servent surtout à montrer le juste emploi de la syllogistique en science et il faut bien admettre une certaine rigueur.
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La Métaphysique

Il est toujours plus difficile de juger un argumentaire ancien. Il faut sans doute le juger profond au regard de l'influence théorique exercée. Ce corpus de traités manque en effet d'unité (comment le reprocher alors que ce sont ses successeurs qui rassemblèrent ces traités dans ce volume ?) mais pas vraiment de cohérence doctrinale : certaines positions sur la substance sont en revanche parfois en contradiction, semble-t-il, avec les Analytiques.
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Les politiques

Les Politiques d'Aristote sont un Essai sur la nature des gouvernements.



L'objectif y est de cerner quelle serait la cité idéale, c'est à dire celle permettant à ses citoyens d'y être heureux et vertueux.



La méthode d'Aristote est méticuleuse et suis le plan suivant:

-Explication de notions d'économie.

-Etude des constitutions politiques existantes, réelles ou théoriques.

-Réflexions sur les 3 grandes familles de gouvernements: Démocraties, Oligarchies et ceux qui sont entre les deux.

-Analyse des facteurs qui permettent de maintenir ou renverser chaque type de gouvernement.

-Propositions de mesures pour l'organiser sociale (séparation en classes, éducation, règles conjugales, etc...)



Le livre se veut vivant et s'appuie sur de nombreux exemples tirés du réel... de l'époque, et c'est à la fois sa principale qualité et plus gros défaut.

Il est très plaisant d'en apprendre plus sur l'organisation politique Crétoise ou Carthaginoise ainsi que diverses anecdotes.

D'un autre coté, son contenu et son contexte ont trop vieillis pour garder toute sa pertinence.



Aristote ne donne pas de réponse définitive à quel est le meilleur gouvernement. Il adopte une approche relativiste et affirme qu'il n'a pas de réponse unique et que cela dépend de la nature de chaque Cité.



Pour résumer, j'ai trouvé cette lecture intéressante plus pour l'aspect historique des idées qui y sont présentées que leur qualités propres.
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Physique

Si la « Physique » m’a posé autant de problèmes c’est je le pense en raison de son caractère plus scientifique que littéraire.



Les sujets abordés sont extrêmement complexes, le vocabulaire très spécifique et le style assez tortueux ce qui fait qu’on ne peut lire ce livre d’une traite mais plutôt progresser pas à pas en relisant fréquemment les nombreux passages obscurs.



Moi qui n’aime pas trop les notes ou les introductions des traducteurs, je dois avouer que celles de Pierre Pellegrin m’ont été d’un grand secours tant beaucoup de passages m’auraient été impossibles à franchir sans aide.



Que m’a apportée la « Physique » donc ? Cette étude des corps et des mouvements m’a obligé à remettre en question certains acquis que l’enseignement moderne m’avait inculqué, notamment sur les notions mathématiques de continuité, d’infini voir de vide.



Et si donc Aristote aboutit au fait que tout notre système physique est conditionné par l’existence d’un premier principe d’une puissance quasi divine, il ne répond pas à la question cruciale du pourquoi ?



Réponse que les religions elles donneront, Aristote se cantonnant dans cet ouvrage au « comment » des choses sensibles ce qui me paraît finalement plus solide et moins aléatoire comme matériau de travail.



Toujours est il que la « Physique » ne s’aborde pas sans solides notions philosophiques et demeure un ouvrage réservé à un public chevronné.
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La politique

« le Politique » bien que prolongement logique de « l ‘Éthique » est une œuvre difficile et dense et il est parfois difficile de suivre le maître dans ses raisonnements.



Le fait de ne pas avoir bien en mémoire "la République" de Platon constitue un handicap car Aristote se réfère souvent à cet ouvrage pour mieux le critiquer.



Aristote, moins idéaliste que Platon et ses philosophes rois, propose une vision plus réaliste et pratique de la vie en cité.



D’autre part je pensais naïvement avec mes yeux d’Occidentaux du XXI iéme siècle qu’Aristote démontrerait clairement que la démocratie était le meilleur des régimes mais ce n’est pas le cas.



Les qualités de la démocratie sont certes mises en avant mais Aristote nuance fortement ce point de vue absolue en introduisant des conditions (historiques, géographique, ethniques ) à l’établissement d’un régime.



Ceci est je pense intéressant lorsque des gens comme George W Bush ont tenté des greffes hasardeuses de démocratie occidentales sur des régimes quasi féodaux comme ceux de l’Irak ou de l’Afghanistan.



Je dois avouer avoir plus été touché par le sujet de l’Éthique que par celui du Politique.



Néanmoins cet ouvrage me paraît indispensable pour qui s’intéresse à la politique, au droit voir à l’économie, ce qui vous l’aurez compris n’est pas tout à fait mon cas.



Il est à noter que Montaigne et surtout Machiavel avec son fameux « Le Prince » s’en serviront de base pour développer leurs idées.
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La politique

Aristote analyse les différents systèmes politiques de l'époque, les constitutions existants et pose une définition structurée de nombreuses notions encore incontournables aujourd'hui. Ce texte fondateur présente un intérêt certain en tant que témoignage historique et donne une excellente perspective sur la vie et la manière de penser du quatrième siècle av. JC. Du point du vue du lecteur moderne non historien, ce texte reste cependant ardu et truffé de pensées et idéologies datées.
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