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Critiques de Ayerdhal (329)
Etoiles mourantes

Bonjour,

J'ai aimé ce titre, l'idée d'avoir différents branches de l'humanité qui ne se sont pas vues depuis des lustres et qui ont évolué chacune de manière totalement indépendante est vraiment très intéressante et nous emmène loin. Un livre surprenant et agréable.
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Cybione

Un polar futuriste au rythme infernal, porté par une écriture incisive, des formules percutantes. Pas le temps de s’ennuyer une seconde. Depuis l’introduction glauque et imagée qui m’a décontenancé, jusqu’à la conclusion qui m’a cloué, j’ai pu faire connaissance avec les deux personnages, Elyvia la Cybione et Deen le flic sacrifié, avec qui on finit par s’attacher, malgré la somme incalculable de sang versé. Il fallait bien cette collaboration éclectique pour contrer la tentaculaire machination intergalactique.

L’intrigue est complexe, on s’y perd parfois, mais il n’est pas nécessaire de tout comprendre pour se laisser entraîner dans les méandres des luttes de pouvoir.

Si la dimension polar ne m’a pas entièrement convaincu, j’ai en revanche été franchement séduit par le style Ayerdal.
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Chroniques d'un rêve enclavé

J'ai adoré ce livre.

Et même vingt, vingt cinq ans (?), après je m'en souviens.

Sans doute mon coup de foudre pour ce livre était-il du, aussi, à ma jeunesse et mon idéalisme qui, à défaut d'être intact, était vivace.



Mais quelle force.

Là ou l'aigreur, le renoncement, la médiocrité souvent triomphe, de nous et du monde, il est bon, parfois de se replonger dans des espoirs invaincus.



Le principe du roman est simple, une citée, dans un univers médiéval, sous le joug d'un pouvoir qui par l'enchantement de "Parleur" va tenter de reprendre sa liberté, son autonomie.

Ce qui marquera le plus, ici, c'est, sans doute les discours du dit "Parleur" 'C'est le titre original) qui, par sa pensée va réveiller les consciences et cimenter les révoltes.

Et puis, ce sera l'évolution de cette révolte, ses ajustements, les réactions du pouvoirs ... Jusqu'au dénouement final.



En aurais-je la même lecture aujourd'hui? L'avenir le dira, je le relirais, mais mon âme d'aujourd'hui serait-elle plus dans le vrai que celle- d'hier, je n'en suis pas sûr.



Quoi qu'il en soit, Ayerdhal était un homme engagé et son élan de révolte qui habite tous ses écrits était, avant tout, un élan d'humanisme et ce roman, en particulier, tient une place toute particulière dans la bibliographie d'Ayerdhal.





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Parleur ou les chroniques d'un rêve enclavé

“Parleur ou les chroniques d’un rêve enclavé” avait de quoi me déplaire quand je l’ai débuté : ça ressemblait vaguement à de l’heroic-fantasy (sans magie !) et ça m’avait semblé verbeux et lent à se mettre en place. Inutile de dire qu’en cours de route, j’ai changé d’avis, et il me faut confesser qu’à la fin, j’étais émotionnellement lessivé ! C’est un incroyable récit, prenant, captivant. Le décor médiéval-même-pas-fantastique n’est qu’un détail : si vous n’aimez pas ce genre, dites-vous juste que c’est une sorte de roman historique !

Résumé :

Oppressé par un pouvoir politique et un clergé injustes, une population de pauvres gens se voit conseiller la résistance par un orateur capable de remuer le cœur des foules. Le récit suit de manière chorale l’intrigue, qui prend place dans un décor vaguement moyenâgeux, et il entraîne sans peine le lecteur sur le chemin d’un combat, celui de l’émancipation. Un bien rude combat…

Je l’ai conseillé à plein d’amis, et beaucoup m’ont dit m’en avoir voulu : les larmes viennent en effet facilement quand on le referme. Pour moi, c’est l’un des textes les plus faciles à lire de cet auteur, parfait pour qui n’est pas familier du genre ou s’en méfierait ! C’est une histoire qui marque et qui ne se contente pas de faire la morale ! Et si, en plus, vous un êtes admirateur de personnages historiques comme Gandhi ou Marthin Luther King, alors là vous n’avez plus d’excuse pour vous y essayer, et vous devriez faire bien plus qu’aimer ce livre !
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Résurgences

Un sniper surentrainé, persuadé d’avoir abattu la tueuse transparente, insaisissable, mais elle se réveille au secret, paralysée et amnésique. Stephen, par son implication passée, est approché par Caher, un ambitieux de la DST. La tueuse fantôme est toujours aussi présente, comme une mélodie générique persistante, un écho infini, un reflet distant.

Ce polar, avec un fond géopolitique et des préoccupations sentimentales, est sombre avec des fulgurances plus lumineuses et poétiques. Retrouver les personnages est un plaisir qui solidifie le diptyque. La chasse au sniper surdoué ravive l’historique des activités clandestines menées par les différentes agences et officines. Comme dans le premier tome l’histoire repose sur la psychologie, le mystère, l’enquête un peu cyber, une existence très incertaine. Le thème, en transparence, reste focalisé sur la confrontation entre le cynisme des puissants qui gonflent les conflits armés dans le monde et le destin des enfants martyrs, la déshumanisation expérimentale qui génère des monstres, le machiavélisme irresponsable de la Guerre Froide des années 90. L’immersion dans l’univers des tueurs à gages et du renseignement oscille entre la vitalité de l’action et des moments de recul profonds, lucides et d’une tristesse poétique.
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Consciences virtuelles

Dans un futur proche, toutes les communications passent par Transcam, une station orbitale dirigée par Caine Pauland, auprès duquel l’ONU a affecté Asunción Bailar, jeune enquêtrice virtuose de l’informatique qui chasse l’influence du MAC, un consortium financier. Sur Terre, Vlad enquête pour Interpol à propos des membres et dirigeants encore en vie du Gestalt, un groupe de recherche en cybernétique qui a enfanté une frange terroriste.

Dans ce court polar très rythmé qui baigne dans le cyberpunk, Ayerdhal anticipe la prédominance des communications dans le commerce, affirme l’impuissance d’un semblant de gouvernement mondial et pose comme décor les ingérences et les exactions de groupes d’influence. Le style est fluide et l’action ne faiblit pas, les personnages sont succinctement développés mais tiennent leur rôle dans l’enchainement de meurtres et de suicides, d’attentats, d’espionnage et de contre-espionnage. Cette ambiance paranoïaque et ce déroulement coulant de l’histoire sont les principaux atouts du livre, dense et varié, pessimiste et cynique.
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50 Micronouvelles

On va s'essayer à la micro critique :



Enchanté par l'idée.

Déçu par la forme.

Frustré par le contenu.



... Bon en fait c'est pas si facile.

Néanmoins, j'ai plus eu l'impression d'avoir eu des petits fours par auteurs (sans oublier la présentation de son livre avant histoire de faire un petit coup de comm). Rien de bien rassasiant, ni même appétissant par moment.

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Inventons la paix : Huit écrivains racontent ..

Alors je pensais que la première page était juste pour nous rentrer dans l ‘histoire parce que l’auteur a utilisé beaucoup d’expression comme « Novembre est le vrai mois d’automne, » ou encore »Novembres est le vrai d’automne, » il fait que ce répéter la même choses et je trouve ça un peu inutile .Ensuite je trouve quand il dit « Depuis la guerre,la foret n’existait plus pour lui . » c’est un peu triste mais je ne vais pas détailler toutes les pages,alors je crois que dans l’ensemble j’ai bien je mets3,5 étoile et je recommande au gens qui ont de la patience ou bien au lecteur en recherche d’histoire très expressive et je tiens à dire que c’est trop répétitif.

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Rainbow Warriors

Je n’avais pas lu de romans d’Ayerdhal depuis son décès en 2015. Je n’avais jamais lu ce « Rainbow warriors » qui, a ma surprise, ne verse pas dans la SF mais dans la guerre et le polar.





Un genre différent auquel Ayerdhal m’avait habitué mais dont on retrouve le ton politiquement engagé notamment à travers l’instabilité des régimes africains et l’ingérence des pays occidentaux.

Pour le reste, l’auteur m’a laissé sur le bord de la route ce coup-ci.





La curiosité principale de ce roman vient évidemment de cette armée LGBT envoyée pour renverser un régime dictatorial. Surprenant au début, j’ai toutefois trouvé qu’Ayerdhal n’en faisait pas grand-chose pour un concept finalement forcé et peu utile.

Ensuite, « Rainbow Warriors » est un roman chorale et on peut dire que l’auteur a poussé loin cette appellation avec une tonne de personnages. Beaucoup trop à mon sens et ceux-ci sont pour la quasi-totalité lisses et peu intéressants.

Et pour finir, j’ai beau apprécier l’écriture du romancier, celui-ci n’a pas réussi à m’embarquer une seule seconde. Pire ! Je me suis ennuyé la plupart du temps. J’ai cependant apprécié la petite touche d’humour ici et là.





Ce n’est clairement pas le roman que je retiendrais d’Ayerdhal.
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La Bohême et l'Ivraie

Un de mes romans favoris tout genre inclus, je le relis au moins 1 fois par an.

Ce dont je me délecte surtout, ce sont les aphorismes bohêmes qui débutent chaque chapitre.

Ensuite, l'histoire de cette révolution artistique me fascine, elle me sort de moi-même, dans le bon sens. Cet art total qu'Ayerdhal a inventé et qu'il décrit et défend dans son roman me fait rêver.

La Bohême et l'Ivraie est son premier roman publié, mais il plante aussi l'ambiance qu'on retrouve dans tous ses romans.




Lien : https://sangigi-fuchsia.fr/l..
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Demain, une oasis

Un livre court qui délivre une bonne claque salutaire ...

Pour donner aux gens l'envie de le lire, il convient juste de signaler que ce livre sort un peu nos pensées de notre zone de confort.

L'essentiel de l'histoire peut se résumer à : faut il respecter la liberté individuelle de tous ou essayer de sauver le plus grand nombre ...

Derrière son récit, monsieur Ayerdhal a su, il y a plusieurs années, montrer l'inégalité, voir l'absence totale de justice de notre monde.

Au stade actuel, ou le tourisme spacial coexiste avec des millions de mort par an pour des motifs peu onéreux à éviter ... il reste d'actualité et utile.

En résumé, cet ouvrage est un MUST TO READ ...





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Résurgences

Bien que "Résurgences", le dernier roman en date d’Ayerdhal, soit paru cinq ans après "Transparences", dont il est la suite, il est fortement recommandé de laisser entre la lecture de ces deux titres le laps de temps le plus court possible, complexité de l’intrigue oblige !

De plus, ce deuxième opus démarre sur les chapeaux de roues, et ne nous laisse pas vraiment le temps de nous remémorer les épisodes précédents…



Nous y retrouvons Ann X., la mystérieuse meurtrière en série de "Transparences", dont seuls quelques proches savent qu’elle est toujours vivante après qu’elle ait mis en scène sa mort de façon spectaculaire, dans le but de leurrer ses poursuivants.

Pour l’heure, grimée en mendiante, elle fait la manche sur un trottoir de Lyon.

En planque sur le toit du bâtiment d’en face, le Marksman, légendaire tireur d’élite, la tient dans la ligne de visée d’une arme à longue portée.

Pendant ce temps, Stephen Bellanger, l'expert qui fut en charge du dossier Ann X. pour le compte d'Interpol, est kidnappé alors qu’il assiste à un congrès de criminologie par un agent de la DST. Ce dernier espère exploiter ses compétences pour élucider une énigmatique affaire qui semble porter la marque de la meurtrière officiellement défunte...



Ayerdhal confirme avec ce roman le talent qu'il déployait déjà dans "Transparences", celui d'un véritable artisan de l'intrigue, qui tisse sa toile avec une extrême habileté, imbrique les hypothèses, multiplie les pistes... il faut dire qu'en choisissant comme contexte pour son histoire le monde obscur des services secrets et de ses manipulations, il s'est donné matière à faire dans la complexité.



Ce que j'ai particulièrement apprécié ici, c'est que l'auteur s'attarde davantage qu'il le faisait dans le précédent opus sur l'aspect socio-politique de son récit, qui se déroule en 2006. Il nous rappelle notamment qu'un certain ministre de l'intérieur prépare les jalons de la future campagne présidentielle, effrayant les français en brandissant l'épouvantail de l'insécurité, et désignant comme boucs-émissaires les plus vulnérables et les plus démunis, ceux qui n'ont habituellement pas la parole, et qu'Ayerdhal -une fois n'est pas coutume !- met sur le devant de la scène.



Un roman dense, passionnant, qui ne décevra pas (au contraire !) les lecteurs de "Transparences".

Quant aux autres, vous savez ce qu'il vous reste à faire...


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Le Chant du Drille

Tout commence par une lettre d’un romancier – Vernang Lyphine - décrivant la planète Taheni et ses habitants - les Drilles. Ces animaux humanoïdes semblables à des lémuriens ont la particularité de réaliser un chant merveilleux.

« Le chant du Drille est un délire d’individualités sonores dont chaque mélodie est délicieuse et entière, et dont le tout est le plus cohérent des univers musicaux » p8

Mais que sait-on réellement sur eux, les conclusions hâtives des scientifiques sur l’état de leur intelligence, n’ont -elles pas pour seul but d’accélérer la colonisation de la planète ?

Vernang termine sa lettre en exprimant sa crainte que l’espèce humaine ne détruise ce bel écosystème en établissant sur Taheni une nouvelle colonie.

« Les Drilles méritent plus que le respect zoologique accordé par l’humanité aux fossiles des espèces qu’elle a exterminées. » p13



50 ans plus tard, Lodève Dallelia, xénologue de l’Inspection Générale des Colonies, est chargée de se rendre sur Taheni pour trouver une solution à un étrange problème. En tant que spécialiste des interactions civilisation humaine/écosystème étranger, elle devra comprendre pourquoi les Drilles viennent mourir par milliers aux portes des grandes villes. Mais elle devra surtout trouver une solution car ce suicide collectif commence à avoir de lourdes répercussions sur le moral et la santé mentale des colons.



Au mystère du suicide collectif des Drilles, vient se greffer le mystère de Vernang Lyphine. Est il réellement mort comme tout le monde semble à le croire ? Pourquoi l’agrave, qui le transportait ainsi que d’autres dignitaires de la colonie, s’est il crashé ? Pourquoi le seul rescapé est il fou et donc dans l’incapacité de décrire ce qui s’est passé ?

Y a t il un lien entre les Drilles et le mystère Lyphine ?



Ce roman mêle habilement deux genres qui ont fait leurs preuves dans le monde de la SF. La description d’un écosystème extraterrestre, qui ici, n’est pas sans rappeler la mythique Gaia, avec une approche de la relation entre une espèce animale et sa planète d’origine très fusionnelle. Et l’investigation, qui n’est certes pas spécifique à la SF, mais qui fonctionne toujours très bien lorsqu’elle est bien ficelée. Et on ne peut pas dire que cette partie – tout comme la première d’ailleurs- soit bâclée. L’intrigue autour de Lyphine est bien menée, chacun des protagonistes étant persuadé de connaître le fin mot de l’histoire, mais n’ayant en main qu’une petite partie de la vérité. A charge pour Lodève d’assembler les pièces du puzzle. Il est amusant de noter une similitude entre Lodève et Hercule Poirot. En effet, tout comme son homologue belge – bon ok, il n’est pas xénologue, donc c’est pas vraiment un homologue – elle rassemblera tous les acteurs de l’histoire autour d’une table, afin d’étudier les alliances et les haines existantes.



Les paramètres à appréhender pour bien entrer dans l’histoire sont donc nombreux et parfois complexes : Ecosystème très riche et système gouvernemental homéocrate très structuré - l’homéocratie qui trouve une part de sa complexité dans le fait que l’auteur laisse à son lecteur le soin d’en comprendre les rouages au fur et à mesure des informations qu’il distille dans l’histoire. Mais, en optant pour cette solution, Ayerdhal donne à son récit une fluidité et un rythme qu’il n’aurait pas eu si le système homéocrate avait été décrit dans ses moindres détails.



On soulignera, au final, que ce roman méritait largement une réédition – ne serait ce que pour avoir une autre couverture que les affreuses illustrations de la collection Anticipation – alors bravo et merci à l’éditeur « Au Diable Vauvert ».

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Demain, une oasis

J'ai adoré ce début déroutant qui nous plonge dans un univers de désolation réaliste. J'ai eu un peu plus de mal à entrer dans la fin, plus politique et moins dans l'humain, mais je garde en mémoire une lecture explosive et immersive que je recommande.
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Etoiles mourantes

Il nous raconte donc les retrouvailles entre une humanité éparpillée non seulement dans l’espace, mais aussi dans ses modes de vie. On y trouve des hommes fusionnant avec leur armure de combat, des connectés plongeant sans trêve dans une matrice, des organiques choisissant la symbiose, et enfin des originels pour qui pour échapper à la mort passe par des espèces d’hologrammes semi-intelligents. Naturellement, ces quatre branches de l’humanité se haïssent, se craignent, se détestent mais sont indipsensables les unes aux autres. Ces retrouvailles se font grâce aux extra-terrestres de service, qui prennent cette fois-ci la forme de vaisseaux vivants, appelés avec une imagination rare les AnimauxVilles. Contrairement à un avis précédement formulé ailleurs, j’ai bien aimé ce roman, même s’il n’est pas, à mon avis, au niveau des meilleurs du genre. On y trouve cependant un souffle épique (même si le nombre d’intervenants dans l’histoire est assez faible pour en faire un space opera intimiste), et un talent pour nous décrire ces humains qui est assez étonnant. On plonge en effet dans quatre humanités très différentes : les mécanistes, nettement inspirés des samouraïs, sont des combattants forcenés, alliant à une redoutable efficacité la paranoïa propre aux civilisations guerrières. Les connectés sont quant à eux les cyberpunks du coin, vivant dans leur univers virtuel et plongeant en apnée dès lors qu’ils doivent se confronter au vrai monde. Les organiques sont quant à eux plus étranges, plus proches d’une espèce de résurgence de la magie, avec leurs embiotes leur permettant des adaptations dignes de celles des mécanistes, mais les obligeant à créer sans cesse, et enfin les originels, qui ne sont pas des humains préservés, mais ceux qui choisissent de laisser leur corps au vestiaire pour vivre sous une forme astrale proche des fantômes. On le voit, le catalogue de l’humanité fait assez penser à un jeu de rôle space-op assez moderne. Cependant, tout cela n’est qu’un habillage pour le vrai thème du roman : la mort. En effet, si la première moitié pose le décor, fort complexe, de cette humanité où chaque rameau, indépendament, affronte les prémisces de sa sénilité, toutes ont en commun une fuite face à la mort avec leurs propres moyens, qu’ils soient technologiques, biologiques ou virtuels. Et cette exploration est à mon avis bien plus importante que le masque de space-op que les auteurs ont voulu donner à ce roman. Car si chaque rameau affronte sa mort avec ses propres moyens, le roman devient vraiment très intéressant dans sa seconde moitié, lorsqu’il s’agit de comprendre que la vie passe par la rencontre entre ces rameaux. Bien sûr, nos auteurs sont malins, et ne nous disent jamais tout cela directement. Cependant, la symbolique des retrouvailles face à une étoile mourante est indéniable : chacun, du Charon à la connectée, affronte sa fin avec ses propres moyens, et les AnimauxVilles ne sont pas plus insensibles à cette peur irraisonnée, qui les a fait modifier la structure de l’univers, mais surtout la répartition de l’humanité. Tout cela est bien, mais ne suffit pas à faire de ce roman une oeuvre totallement indispensable. Certes, c'est un bon roman, et on est ici très loin des romans à l’américaine avec happy end ou fin dramatique mais spectaculaire. Le roman se conclut sur un nouveau départ, et c’est fort bien, mais cela n’occulte pas à mon goût certains manques. J’aurais préféré que l’histoire exploite d’avantage les rapports humains entre rameaux, ici réduits à une expression assez simple, alors qu’ils sont la clé de cette histoire. Et puis, il manque une dernière chose à cette histoire : un observateur "central", c’est-à-dire un humain qui ne soit pas du tout modifié. Car même les originels, qui à première vue sont assez naturels, apparaissent soudain comme de complets étrangers lorsqu’ils quittent leur incarnation pour utiliser leur personae. Bref, c’est un roman intéressant, dont je n’ai peut-être pas percé tous les mystères, qui mérite une lecture attentive, sans être pour autant (à mon avis) un roman indispensable. Entendon-nous bien : il est bien, et même très bien pour un roman francophone. Et il mérite assurément une lecture, et il est à mon sens une référence en sf francophone. La réponse d’un des auteursL’avantage à poster sur news://fr.rec.arts.sf, c’est qu’un certain nombre d’auteurs de sf française y mettent régulièrement les pieds (certains, comme [a:Roland Wagner|212409|Roland Wagner|http://www.goodreads.com/images/nophoto/nophoto-U-50x66.jpg] y ont même leur rond de serviette). Dont [a:Jean-Claude Dunyach|873466|Ayerdhal|http://www.goodreads.com/images/nophoto/nophoto-M-50x66.jpg]. J’ai donc eu la chance de recevoir cette réponse à mon avis : Félicitations, vraiment. Je crois que tu es le premier à signaler ce point qui était fondamental dans notre projet d’écriture. Je retrouve dans les notes du roman l’extrait suivant: "les supergroupes humains ont orienté leurs cultures vers le dépassement, le surhumain et la fusion/symbiose, selon des notions très dissemblables qui se rejoignent dans les rapports avec la mémoire et les morts. (Chaque rameau doit pouvoir se définir par ses rapports avec la mémoire et ses rapports avec les morts)." Ca fait plaisir de voir qu’il y en a au moins un qui suit ;) Non, plus sérieusement, le thème des rapports à la mort et à la mémoire (deux faces de la même pièce, ici) ont vraiment été au centre de nos questions et de nos idées - enfin disons de ce que nous avons essayé de faire. Je suis d’accord avec l’ensemble de la critique, d’ailleurs—y compris avec la description des insuffisances et avec le terme "space opera intimiste" parce qu’il y a effectivement de ça. Après, tout dépend des goûts de chacun.
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Utopiales 2012

Je n’ai pas du tout accroché à ce recueil de Nouvelles.

Toutes ces Nouvelles ressemble à des longs monologues, ennuyeux, plats et embrouillés. Ensuite, j’ai eu du mal à voir de la science-fiction dans ces histoires. Des récits étranges certes, mais bien loin des thématiques mentionnées au départ :

- l’histoire avec l’exploration du monde quantique est incompréhensible et trop courte pour s’y intéresser.

- idem pour le désinventeur, qui aurait pu être marrant et passionnant et qui est finalement plat et sans saveur.

- l’histoire sur l’accident nucléaire en Italie est également sans queue ni tête

Je ne citerai pas non plu les autres histoires un peu du même acabit.



Il ressort seulement de ce recueil, « la fin Léthé » qui est plutôt une Nouvelle réussie avec une chute étonnante même si elle est attendue. Cela donne une image assez angoissante de ce que peuvent ressentir ces gens touchés par cette maladie.
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La troisième lame - Pollinisation

Déjà, c'est de la SF écrite en Français (quel bonheur !),

Ensuite, ce sont des nouvelles écrites par un type qui fournit par ses autres romans un univers de space opéra grandiose, et dans lequel ces nouvelles s'inscrivent.

Enfin, ce sont deux récits, liés, qui parlent précisément de mes rêves en matière d'utopie...
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Cybione

Très contente que babelio me propose ce livre sous l’entête "démocratie"

Car c'est en effet quelque chose qui m'est cher, au delà du plaisir à lire les aventures d'une super héroïne dotée de super pouvoir :)
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Scintillements - Intégrale

receuil de nouvelles

Celles qui avaient été éditées sous le nom "la logique des essaims", et d'autres.
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 Le cycle de Cybione - Intégrale, tomes 1 à 4

Merveilleux.

Qu'on le lise comme les aventures d'une super héroïne immortelle ou comme une critique de l'ultra libéralisme, ces 4 romans sont une merveille.
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