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Critiques de Cicéron (76)
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Manuel de campagne électorale

Un petit livre certes, mais composé de deux longues lettres. Les deux correspondants sont les frères Cicéron - Quintus et Marcus - hauts personnages de la vie politique Romaine au premier siècle après Jésus-Christ.





La première lettre, signée Quintus, donne le titre de cet ouvrage. Il s'agit d'une longue série de conseils à son frère, afin que ce dernier obtienne le siège de consul. Il doit pour cela en passer par une campagne électorale, pas si éloignée des formes pseudo-démocratiques que nous connaissons bien. C'est avec un plaisir non dissimulé qu'on se délecte de tout ce cynisme et cette incitation à la tromperie, dans le seul but de permettre l'élection de Marcus. Hélas, le découragement point. Non pas à cause du texte, mais plutôt à l'idée que deux mille ans plus tard, les mêmes méthodes sont à l'oeuvre.





La seconde lettre ("L'art de gouverner une province") est donc écrite par Marcus. Elle n'est pas une réponse directe au Manuel de campagne électorale, bien qu'on y retrouve des similitudes. Marcus est alors un consul bien installé à Rome, tandis que Quintus est proconsul d'Asie. Le premier délivre des conseils de bonne gouvernance (et des conseils de communication!) au second en espérant le meilleur... autant la première lettre était relevée, autant celle-ci parait bien plate à côté. C'est dommage, mais vu le format, je n'ai pas eu le temps de me lasser !





Au final, je conseille vivement et à tout le monde la lecture du "Manuel de campagne électorale". L'autre lettre est largement dispensable, mais la première est un fabuleux concentré d'un bon nombre de vilenies que l'on rencontre dans les campagnes électorales contemporaines des pays dits "démocratiques".
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Les Catilinaires : Edition latin-français

QVOVSQVETANDEMABVTERECATILINAPATIENTIANOSTRAQVAMDIVETIAMFVRORISTETVVSNOSELVDETQVEMATFINESESEEFFRENATAIACTABITAUDACIA.

Voilà voilà!
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Les devoirs, tome 1 : Introduction

Où l'on traite du lien entre honnêteté, plaisir et utilité.

Cicéron tranche cette question en ne reconnaissant ni utilité ni honnêteté au plaisir, tout juste un assaisonnement, et en montrant qu'il n'existe nulle utilité qui soit opposée à l'honnêteté.

Opportunistes, hédonistes et autre invertébrés, passez votre chemin.

Ne rentrent ici que les spartiates, les sages antiques, et autres chevaliers.
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Traité des Devoirs

Le traité des devoirs est le dernier ouvrage écrit par Cicéron en 44-43 (César est mort en 44).

L'auteur justifie l'importance du sujet:

"Des nombreux sujets philosophiques importants et utiles, qui ont été, de la part des philosophes, l'objet de discussions attentives et abondantes, celui qui paraît avoir la portée la plus vaste est dans l'enseignement et les préceptes qu'ils donnent sur les devoirs. Qu'il s'agisse des affaires publiques ou privées, des affaires de forum ou de celles de la maison, dans la discussion avec nous-mêmes ou dans nos rapport avec autrui, il n'est aucune partie de notre vie qui soit soustraite au devoir; c'est à s'en acquitter que consiste la beauté de la vie, et à la négliger, la laideur."

On appréciera, en passant, l'évolution des préoccupations de nos penseurs en rapprochant -un peu arbitrairement, j'en conviens- cette déclaration de celle que 2000 ans plus tard, Camus commet dans le Mythe de Sisyphe « Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. »

O tempora, o mores!



Cicéron expose comment, selon la doctrine stoïcienne pour qui l'homme doit vivre en conformité avec la nature et le souverain bien est la vertu, l'homme de bien doit se comporter dans la société de ses semblables et sous le regard bienveillant des dieux.

Constitué de trois livres, il s'inspire pour les deux premiers d'un ouvrage aujourd'hui perdu de Panétius (stoïcisme moyen) mais fait oeuvre totalement originale pour le troisième, suppléant en cela à ce qu'on suppose être la décision de Panétius de laisser son ouvrage inachevé.

Sont ainsi successivement discutées l'honnêteté, l'utilité et la résolution des conflits (apparents ou réels) entre ces deux critères que la vie sociale pousse à souvent devoir arbitrer.



L’honnêteté ou la convenance est une vaste notion agglomérant recherche de la vérité et sagacité, sens de l'intérêt général et justice, courage et grandeur d'âme, ordre et mesure.

L'utilité est, très généralement, ce qui permet aux hommes de pourvoir à leurs besoins et d'améliorer leur vie.

La thèse soutenue par Cicéron est que l'utile est nécessairement honnête: "Ils disent que ce qui est très avantageux devient honorable; non, il ne le devient pas, il l'est; car il n'est rien d'utile qui ne soit honnête, non pas honnête parce que utile, mais utile parce que honnête."

Cicéron soutient sa "démonstration" par de nombreuses références puisées dans l'histoire grecque ou romaine et relevant de multiples domaines (vie publique ou privée, politique, commerce, juridique, éducation,...). L'exemple de conflit, le plus marquant du débat et le plus attentivement analysé, est celui de Régulus, consul romain, captif d'Hamilcar, envoyé à Rome sous serment pour négocier la libération des prisonniers carthaginois, et qui déconseille cette libération au Sénat (alors qu'il pouvait ne pas émettre d'avis) puis retourne à Carthage en connaissant le sort qui l'attend. L'utilité (ou les avantages) de cette conduite mises en avant par Cicéron concernent d'une part la République "Ce qui est nuisible à la république peut-il donc être utile à un citoyen?" et la patrie "Il était du devoir de Régulus de ne pas ébranler par un parjure les conventions et les pactes qui existent dans la guerre entre les ennemis" ; d'autre part Régulus lui-même qui trouve avantage à avoir respecté son serment "y a-t-il un mal plus grand que la honte?". Diablement stoïcien!



Ces cas de conscience sont devenus au fil des siècles des lieux communs de réflexions éthiques et morales, mais j'ai trouvé utile et agréable de les rafraîchir, en puisant directement à la source.

Par bonheur, le style de cet ouvrage est clair et direct, le rythme alerte; on échappe aux incrustations rhétoriques qu'on peut trouver dans d'autres œuvres de Cicéron. Le fil directeur du traité manque quelquefois, dans le détail, de continuité mais le propos est toujours intéressant et la volonté de rigueur, marque de fabrique de l'auteur me semble-t-il, indéniable et appréciable.



Je devais cette reconnaissance au cher Marcus Tullius que j'avais un peu maltraité dans une autre critique.
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Les Académiques : Academica- Edition bilingue

Les "Premiers Académiques" sont réduits au seul Livre II, le Livre I ayant été perdu. Il s'agit du premier traité philosophique conservé de Cicéron, écrit vers 45.

Au cours d'une réunion en présence de son contradicteur, Cicéron rappelle d'abord les propos tenus par Lucullus lors d'une précédente réunion pour ensuite les réfuter, de manière assez cinglante.



Luculus, stoïcien tenant d'Antiochus, défend la crédibilité des sens, la force de l'évidence, la capacité de distinguer le vrai du faux et critique le scepticisme.



Dans sa réponse, d'abord pointilleuse puis s'élevant vers un point de vue global, Cicéron, proche de la Nouvelle Académie, met notamment en exergue la faillibilité des sens et l'attractivité de la notion de probabilité alors que les certitudes sont hors de portée. Il montre les désaccords non soldés entre les différentes philosophies dogmatiques, et à l'intérieur même de la doctrine stoïcienne, en matière de physique, de morale et sur le critère de vérité, se déclarant incapable de choisir entre les différentes écoles tant la confusion est grande.



De l'intelligence, de la rigueur, une certaine honnêteté intellectuelle n'excluant pas l'habilité dialectique, de l'éloquence face à la lourdeur dogmatique de Lucullus, le combat est inégal!



Stimulant quand même.

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De l'Orateur, Livre I

Crassus et ses disciples, assis sous un platane, perpétuent la tradition d’un Platon et d’un Phèdre qui avaient déjà choisi pareil cadre, au bord de l’Ilissos, pour causer de beauté et d’amour, de dialectique et de rhétorique. Crassus, moins volage quant aux sujets de son éloquence, se concentrera uniquement sur l’art de la rhétorique.





« Qu’y a-t-il […] de plus sot que de parler sur la manière de parler, puisqu’en lui-même, le fait de parler est toujours une sottise, à moins que ce ne soit une nécessité ? »





Il n’empêche, lorsque Cicéron écrit son dialogue, l’éloquence se compte au nombre de ce que tout romain considère comme les maximae artes, égalant l’importance de la politique et de la guerre, et dépassant celle des mediocres artes : la philosophie, les mathématiques, la musique, la grammaire et la poésie. Comme tout bon orateur, Cicéron accorde l’originalité de la forme à la densité du propos. Le dialogue constitue alors un bon moyen de faire s’enchaîner des idées contradictoires ou complémentaires sur cette modalité de l’éloquence qu’est la rhétorique. Crassus domine la joute oratoire mais ses interlocuteurs lui donnent du fil à retordre. Chacun présente un rapport particulier à l’éloquence, qu’il s’agisse de M. Antonius, modèle de l’orateur habile « toujours prêt à se contredire lui-même, ne publiant aucun de ses discours, afin de ne pas se voir opposer quelque jour ses propres paroles et de pouvoir nier des opinions précédemment exprimées », de C. Aurelius Cotta, représentant du genus dicendi mais « d’une santé médiocre, ne pouvant à cause de la faiblesse de ses poumons se permettre les grands mouvements d’éloquence », Catulus l’helléniste, « au goût délicat et à la culture érudite, passionné pour les choses de la Grèce, parlant et écrivant le grec en perfection », ou le piquant Vopiscus qui savait l’art de « traiter les sujets sérieux avec enjouement, les sujets tragiques avec le piquant de la comédie, répandre sur toutes les choses ordinaires de la vie l’agrément et la gaîté ».





Dans le premier volume de L’orateur, le dialogue cherchera uniquement à trouver un accord sur les qualités qui doivent être celles de l’homme éloquent. Cicéron, lassé des rhéteurs à tête vide, refuse de définir l’éloquence comme seul art du parler : elle est aussi art du penser car « tout ce qui se conçoit bien s’énoncé clairement », comme l’écrira plus tard Nicolas Boileau. Redonnant à César ce qui lui appartient, il souligne l’origine de l’éloquence, précédant de longtemps cet ensemble de règles que constitue la rhétorique.





Le bien-penser, pour Cicéron, donne la priorité à la connaissance du droit et de la politique en général. Il ne s’agit donc pas de batifoler et de développer son éloquence pour le seul plaisir de conter fleurette à sa dulcinée. De l’orateur est issu d’une époque lointaine au cours de laquelle l’éloquence et la politique ne reniaient pas leurs affinités.





Finalement, Cicéron nous convainc-il de sa propre éloquence ? Malgré la forme du dialogue, les répliques s’enchaînent selon un ordre très rigoureux. On contemple un mécanisme bien huilé qui laisse peu de place à la fantaisie. Le latin écrit, laissé à la libre traduction de nos contemporains, était-il celui que les orateurs utilisaient lorsqu’ils s’adressaient à leurs pairs ? Il faut reconnaître que ce dialogue ne peut pas nous donner une idée précise de l’éloquence réelle de Cicéron. Peu nombreux furent les orateurs à s’engager sur la voie dégagée par son dialogue. Il faudra attendre l’époque impériale pour voir apparaître Tacite qui reprendra ces théories. On comprend que cet art rigoureux et austère en ait dissuadé plus d’un…


Lien : http://colimasson.over-blog...
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Pour T. Annius Milon

Enième œuvre latine de référence, ce "Pro Milone" (Pour T. Annius Milon) nous montre avant tout le talent d'orateur de son auteur, Cicéron. Art de la rhétorique, procédés de la plaidoirie et force du discours, le Pro Milone renferme tout ce dont un bon avocat doit démontrer, que cela se déroule aujourd'hui ou quelques années avant notre ère. Car, en effet, c'est également l'occasion de soulever un pan de l'histoire de Rome à la fin de la République : la corruption et les ambitions personnelles sont plus que jamais au sommet de la hiérarchie politique et c'est un contexte propice à l'apparition d'hommes forts comme le furent César et Pompée pour les plus connus, mais également Cicéron et quelques autres dans une moindre mesure. Enfin, ce Pro Milone a été une des bases, a posteriori, évidemment pour fixer la langue latine que nous pouvons apprendre de nos jours : un latin clair, stable et extrêmement classique dans sa conception de la phrase construite de manière très "carrée".

Pour tous ces aspects, la lecture du Pour Titus Annius Milon est fortement recommandée : rhétorique, stylistique et civilisation ne sont-elles pas les ingrédients d'une bonne œuvre classique ?
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Tusculanes - Livre V  «Le bonheur dépend de l..

Court, parsemé de passages intéressants parmi d'autres barbants, ce petit livre a l'avantage de ne coûter que deux euros et de nous ouvrir les portes du style littéraire et de la pensée de Cicéron.

Le sujet ne m'a pas passionnée, mais quelques remarques pertinentes ont agrémenté ma lecture de touches positives !
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Lettre à mon frère pour réussir en politique

Ce petit manuel de campagne électorale, " Commentariolum petitionis ", phrase finale des propos de Quintus Cicéron, se révèle être un incontestable jalon vers la réflexion menée par Machiavel dans le Prince.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Lettre à mon frère pour réussir en politique

Sortant juste du Dictionnaire de Xavier Darcos mon attention a été attirée par l’émission de France Culture Concordance des temps, au menu : les campagnes électorales dans la Rome antique et un texte bien fait pour retenir l'attention : Lettre à mon frère pour réussir en Politique en VO cela donne : Commentariolum petitionis.

Rédigé il y a plus de 2000 ans par un spin doctor portant la toge

Franchement un livre plus qu’utile, un livre indispensable, le prix ne fera pas perdre le moindre A à votre budget (2,80 €) L’éditeur malin le présente sous le format d’une carte d’électeur !! vous pourrez l’emporter dans l’isoloir si vous doutez au dernier moment.



Je ne vais pas vous faire le coup de l’information tronquée, Marcus Cicéron veut être élu Quintus Cicéron va l'aider de ses conseils, c’est son frère donc ça ne sort pas de la famille.

Parmi les 58 conseils avisés pour être certain d’être élu et d’en tirer tout le bénéfice attendu je mets en citations mes préférés



Toute ressemblance avec la campagne actuelle...............................


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Devant la souffrance

Entre recherche de sagesse - curiosité un peu et envie instinctive de défendre Epicure et, faute de le savoir, de relire Sénèque et de la vie heureuse (suis assez inculte)
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Manuel de campagne électorale

Quintus frère, plus jeune de quatre ans, de Marcus Tullius Cicéron, celui que nous connaissons sous le seul nom de Cicéron, écrit à son frère, candidat au consulat.

Cynisme oui, mais relatif, puisqu'il s'agit de se servir de son handicap : être une "homme nouveau" c'est à dire, avec déjà une très belle carrière derrière lui, au cours de laquelle il a défendu, gratuitement, de nombreux personnages devenus ainsi ses obligés, être quelqu'un qui n'appartient pas à une famille consulaire.

Le plus gros des conseils consiste à se servir de cela, de son honnêteté vraie ou apparente, face à des candidats marqués par leur nullité de fins de famille ou par vices ou crime comme les principaux rivaux, Antoine et Cattilina.

Enthousiasmer les jeunes, savoir s'appuyer sur les "compétents", ne refuser personne mais ne se servir que des premiers, faire voir que l'on est entouré, rendre service, et faire croire à chacun que l'on est soucieux de lui.

S"appuyer sur les publicains ou gens d'argent, qui détiennent influence, est ce si différent aujourd'hui.

Avec quelques transpositions pour tenir compte d'un électorat plus réduit et plus répandu à la fois que de nos jours et d'un mode de scrutin différent, lecture passablement jubilatoire par la permanence des tactiques.
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Des Supplices

Le de suppliciis fait partie des cinq discours que Cicéron a écrit après avoir gagné le procès contre Verrès. Il s'était senti frustré du succès oratoire qu'il était certain d'obtenir dans les séances suivantes...
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Pour T. Annius Milon

Tout démarre à partir d'un fait divers: Sur la voie Appienne, à 15 km de Rome, deux cortèges se croisent: des femmes, des musiciens, des esclaves, et quelques gladiateurs habiles à manier les armes. Une bagarre éclate entre les esclaves des deux cortèges: un des maîtres, Clodius, est tué. le meurtrier est Milon, deux hommes politiques qui avaient déjà fait parler d'eux, positivement ou négativement. Clodius n'avait d'abord été que blessé par les esclaves de Milon mais ce dernier le fit sauvagement achever.



le procès devait prendre un caractère politique. L'avocat tout désigné était Cicéron, qui s'était déjà fait remarquer dans d'autres affaires criminelles se rattachant à la politique (Verrès, Murena, Cornelius Sylla....).
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Discours, tome 11 : Pour Murena - Pour Sylla

L'année 63 fut marquée par de nombreux événements. Soutenu par l'ambitieux César qui veut briser l'opposition du Sénat, Catilina s'est de nouveau porté candidat au Sénat. Ses slogans avaient de quoi faire peur: abolition des dettes, répartition des biens... C'était tout simplement bousculer l'économie de l'Etat romain. Il entraînait avec lui les nobles ruinés, les petits propriétaires écrasés de dettes, les bergers misérables, les pauvres qui mettaient leur espoir dans l'expropriation des riches. Son affirmation (« jamais un riche ne voudra améliorer le sort des malheureux »; contre les « honnêtes gens ») a marqué les esprits. Il se présentait comme le candidat de ses « malheureux ». le consul Cicéron réunit alors le Sénat, et, de ce fait, retarde les élections. Il tenta de compromettre Catilina, en vain. Trois autres candidats se disputaient les deux places de consul: Décimus Julius Silanus, Servius Sulpicius Rufus et, celui qui nous intéresse, Publius Licinius Muréna, un vaillant soldat qui, en 84, accompagna son père en Asie, lors de la première campagne contre Mithridate, et prit part à la deuxième campagne comme aide de camp de Lucullus. Pour la seconde fois, les électeurs ne voulurent pas de Catilina. Silanus et Murena furent élus....
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L'amitié

Ce traité est également appelé Lélius. Il s'agit d'un des derniers textes écrits par Cicéron. Il s'inscrit dans les Ides de Mars: César est vient de mourir, Rome et l'Italie sont partagées entre soulagement, regret et incertitude. de l'Amitié fait intervenir un facteur culturel: l'amitié romaine ne se réduit pas au sentiment intime que nous connaissons. Elle recouvre un certain type de relation sociale qui se retrouve dans la vie publique: c'est être allié dans l'action publique, les dimensions personnelle et politique se superposant et créant un réseau complexe d'affinités, de services et de contreparties. D'où, souvent, des conflits de devoirs, entre orientation politique et liens personnels.



Ce problème occupe une place importante dans le traité (cf. exemples de Blosius de Cumes et de Tiberius Gracchus), pour ne pas dire essentielle. Cicéron y fut lui-même confronté à maintes reprises, tout particulièrement lors de la guerre civile. En effet, il était partagé entre ce qu'il devait à Pompée, son estime plus grande pour César, et son sens de la légalité. Au terme du conflit, il connaîtra le même dilemne, lorsque le nouveau maître de Rome, Auguste, auquel il s'était rallié, laissera percer les traits d'un tyran.
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