On dit que de la manière dont la justice s’exerce aujourd’hui, l’homme riche, fût-il coupable, ne peut jamais être condamné. ... J’amène devant vous un homme qui vous offre l’occasion de rendre à vos jugements l’influence qu’ils ont perdue, de regagner l’estime du peuple romain...le spoliateur du trésor public, le brigand ravisseur de vos droits, la honte et le fléau du pays. Si, au contraire, les immenses richesses de l’accusé triomphent ici de la justice et de la vérité, j’espère montrer du moins que, s’il a manqué à la république un tribunal, un accusé n’a pas manqué aux juges, ni un accusateur au coupable.
Il croit voir tant d’avilissement, tant de corruption dans ces tribunaux composés de sénateurs, qu’il s’applaudit tout haut d’avoir aimé l’argent avec passion, puisque l’argent lui est d’un si grand secours, disant partout qu’avec l’argent il a acheté ce qui était le plus difficile, le temps même de son jugement….il plaçait dans l’argent son unique moyen de salut, persuadé que, cette ressource perdue, il n’en trouverait pas d’autre.
Quoi donc, toute la Sicile, tous ces Siciliens, tous ces négociants, tous ces actes publics et privés sont à Rome, et tout cela ne sera d’aucun poids ? — non, s’il ne plaît au consul désigné. Mais les juges ? ne prononceront-ils pas d’après les délits, d’après les témoignages, d’après l’opinion du peuple romain ? — non : tout dépendra du pouvoir et de la volonté d’un seul.
Les années ont passé,
les moeurs sont les mêmes
et Cicéron reste le plus grand avocat pour toujours...
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Aujourd'hui, on appellerait ça "inversion de la culpabilité" : le procès de Milon le meurtrier devient celui de Clodius l'assassiné.
Sur fond de violence antique, ce plaidoyer (mais aussi la présentation des faits en introduction et l'argument d'Asconius en conclusion) m'a donné des frissons tant il a l'apparence de conflits modernes. Rien n'a donc changé ?
C'est une vraie plongée, inattendue et involontaire, dans les racines profondes du patriarcat, de la violence masculine, de l'oppression systémique des plus faibles.
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Devant la mort
" C'est la vie non la mort qui est un mal "
Cicéron après une grande carrière d'orateur et homme politique, souhaite maintenant s'occuper avec un art plus fécond la philosophie.
À travers différente questions s'inspirant de Platon et ses dialogues socratiques Cicéron traite de la question la plus grave : la mort.
Cicéron ne traite pas seulement de problème philosophique essentiel, il va plus loin, il essaie d'y trouver des remèdes. il développe le sujet de la mort avec des raisonnements et sa sensibilité.
" Le destin qui s'applique à tous peut-il être néfaste à un seul ? "
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Le Songe de Scipion est un passage du livre VI du livre De re publica de Cicéron, conservé par Macrobe, qui a longtemps été lu indépendamment du reste du dialogue qui s’était égaré. La réunion des premiers livres du De re publica et du Songe de Scipion montre d’ailleurs qu’il s’agit de textes aux approches si différentes que leur longue séparation n’est pas véritablement surprenante.
Le Songe de Scipion est en lui-même très bref et doit compter une dizaine de pages. Dans cette édition, le traducteur, Jean-Louis Poirier, est également auteur d’une introduction bien plus longue que le texte lui-même. A travers celle-ci, il pose le contexte, évoquant les guerres puniques, le pythagorisme et la cosmogonie de l’époque, nous rendant ainsi familières les éventuelles étrangetés du texte. Il décrit également la dynamique du songe qui, en permettant à Scipion d’apprendre de son ancêtre le destin qu’il doit accomplir et pour lequel il doit se mettre au service dans une forme d’abnégation de l’individuel au profit de l’universel, ou du temporel pour l’éternel. Loin d’établir une scission entre ces deux dimensions, le Songe joint au contraire l’éternité du monde et la fugacité de l’histoire, et montre leur commune mesure.
« Le Songe de Scipion a bien pour thème essentiel cette conjonction de l’ordre politique et du destin eschatologique de l’individu ou du héros. Ainsi sont essentiellement adjointés d’un côté le devoir, pour plaire aux dieux, de descendre dans la Caverne et d’associer les hommes en instituant des cités rationnellement gouvernées, et de l’autre côté, à la façon d’une récompense, la possibilité de revenir séjourner au paradis des Idées. »
Dans son introduction, Jean-Louis Poirier ne traite pas des éventuelles problématiques de traduction qui auraient pu se poser à lui alors que certaines notions du Songe semblent ne pas pouvoir être laissées au hasard, notamment lorsqu’il est question du « principe » décrit à la manière du premier moteur immobile d’Aristote. Quelques extraits de textes d’historiens de l’antiquité grecque viennent ponctuer ce bref ouvrage pour continuer de nous plonger dans l’ambiance de l’époque. Ce bref ouvrage permet de faire connaissance efficacement avec un texte si éloigné de nous dans le temps et dans le discours qu’il était bien nécessaire de l’armer de quelques indications pour commencer à l’apprécier depuis l’endroit où il mérite que nous le lisions.
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Petit effet Madeleine de Proust avec cet ouvrage des Editions Belles Lettres obtenu par la Masse Critique. Souvenirs des heures passées penchée entre textes et dictionnaire de latin pour tenter d'obtenir la meilleure traduction possible des écrits magnifiques de Cicéron. Je me suis délectée à la fois du texte onirique et poétique et de l'analyse-commentaire savante mais claire. En revanche, j'ai peu goûté les illustrations.
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Si les noms de Cicéron et de Scipion vous sont connus, peut-être avez-vous déjà entendu parler du Songe de Scipion, un court texte tiré du dernier livre du De Republica. Ce texte relate un songe où Scipion l'Africain le second parle avec Scipion l'Africain le premier.
Ce livre est intéressant pour ses commentaires qui nous invitent à plonger dans les domaines du songe et de la philosophie bien avant d'aborder le Songe de Scipion en lui-même. Jean-Louis Poirier nous ouvre les portes d'un monde onirique où les réflexions sont nombreuses, à commencer par les parallèles inévitables entre le songe tel qu'il est écrit par Cicéron et le mythe d'Er dans La République de Platon. L'auteur ne manque pas de rappeler que la vision de l'univers n'est pas cohérente avec la réalité qui nous entoure (mais est-il nécessaire de situer Cicéron, au premier siècle avant J.C, pour se souvenir des connaissances de l'époque qui différaient des nôtres et ne pouvaient pas être confirmées par des satellites ou des hommes envoyés dans l'espace ?).
Le Songe en lui-même, une fois dépouillé de certains de ses mystères, se lit rapidement. Il est utile cependant de noter que la traduction proposée dans le livre est celle de l'édition des Belles Lettres de 1921, en aucun cas une nouvelle traduction comme il en est fait mention dans la quatrième de couverture.
Quant aux illustrations, si elles représentent bien l'aspect nébuleux d'un songe, elles m'ont paru décalées par rapport au sujet du livre.
Les références en fin d'ouvrage sont intéressantes elles-aussi.
Merci à babelio et aux Belles Lettres pour cet envoi.
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Le « Laelius de Amicitia », traduit par Christiane Touya comme « l'amitié », sera familier au lecteur de la Boétie, qui en a emprunté les idées et beaucoup d'expressions. On y trouve moins d'emportement — moins d'anarchisme avant la lettre — que chez ce dernier. La Boétie était étudiant en droit à la rédaction du Contr'un et Cicéron un politicien chevronné, âgé de 63 ans environ, à la rédaction de l'amitié, et il avait connu des revers de fortune, les succès et la trahison : « Deux sortes de situations conduisent la plupart des gens à révéler leur pusillanimité ou leur faiblesse : le bonheur, qui les rend méprisants ; le malheur, qui les fait fuir. L'ami qui, dans ces deux circonstances, se montre fidèle, digne et constant, doit être considéré comme une perle rare, un quasi-dieu ». Il envisage d'ailleurs la fin de l'amitié, et, pour prévenir cette expérience douloureuse, il conseille de ne jamais accorder son amitié prématurément.
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C'est une lecture absolument fascinante.
Il s’agit de la première plaidoirie criminelle d’un jeune avocat romain de 26 ans, qui devait se faire par la suite un nom dans l’histoire, puisqu’il s’agit de Cicéron.
On reste interdit devant une telle maîtrise, d’emblée, de l’art de la rhétorique dans tous ses compartiments. Quand on pense, par ailleurs, que les avocats ne devaient pas s’adresser aux juges en lisant un texte, et que par conséquent, Cicéron a du l’apprendre par cœur, on est ébloui.
On l’est davantage encore par le courage qu’il a fallu à ce jeune avocat inconnu pour se saisir d’une cause que tous les juristes à la réputation assise avaient déclinée, du fait de l’implication dans l’affaire, le vrai coupable, selon notre futur consul et pourfendeur de l’agitateur Catilina, d’une personne très proche du dangereux dictateur Sylla dont les listes de proscriptions ne laissaient aucune chance à ceux dont il souhaitait la disparition. Certes, c’était l’occasion rêvée de se faire un nom, mais à quel prix éventuel !
L’affaire est digne d’un roman policier qui aurait été écrit par un auteur particulièrement imaginatif. Sextus Roscius de la ville d’Amérie est accusé d’avoir tué son père, crime qui vaut, à Rome, une sanction atroce, puisque le condamné était jeté dans un sac avec un chien affamé, un serpent et un coq, sac que l’on jetait dans le Tibre. Cette simple accusation lui vaut de se voir confisquée sa très belle succession, avec des propriétés foncières qui sont vendues aux enchères au profit de la République, et achetées à bas prix par un certain Chrysogonus, bras droit de Sylla.
Cui bono, à qui profite le crime ? fait remarquer Cicéron.
L’intrigue, le risque pris par l’avocat, la beauté du texte, la richesse de l’argumentation, l’intelligence de l’exorde, la magnificence de la péroraison, tout fait de ce discours un délice de lecture.
Et le mode d'énonciation des faits, des raisonnements qui conduisent immanquablement à la conclusion de l'innocence de Sex Roscius, leur puissance rhétorique, l'implication suggérée sur le rôle des juges et l'avenir même de la justice s'ils venaient à ne pas reconnaître l'évidence, tout cela est fascinant.
Pour ceux qui ont fait du latin, mais qui ne maîtrisent pas cette langue, l’édition bilingue des belles lettres permet, avec une lecture de la traduction française, de se reporter facilement au texte latin pour les passages dont on aurait des raisons de penser que la formulation latine, avec sa concision, doit avoir une élégance particulière.
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Synthèse romaine de la philosophie politique grecque, et plus particulièrement de la philosophie platonicienne et aristotélicienne, les deux ouvrages De la République et Des Lois sont la représentation plutôt fidèle de la pensée romaine à la fin de la République.
Cicéron y proclame sa préférence pour une royauté, mais célèbre les institutions romaines en les jugeant supérieures aux institutions démocratiques grecques. Il prolonge à sa façon les travaux de Platon et d'Aristote, ce qui ne dépaysera pas les lecteurs de ces deux philosophes mais pourra décontenancer ceux qui ne les ont pas encore découverts.
Cicéron offre également une histoire de Rome et de ses régimes politiques, quelques années avant la chute de la République et l'avènement de l'Empire.
Si les deux ouvrages ont subi les affres du temps et ne nous sont parvenus qu'avec des lacunes, la version qu'en donne Charles Appuhn dans cette édition par Garnier Flammarion, bien que datant de plus d'un siècle et disponible telle quelle sur le site Gallica, est assez complète pour saisir l'essentiel.
Un bon ouvrage, important par sa valeur historique, qui complètera aisèment l'étude des textes platoniciens et aristotéliciens.
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Mesure-t-on à sa juste valeur la chance que nous avons de pouvoir accéder si facilement à tous ces trésors littéraires qui se sont accumulés au fil des siècles depuis l'invention de l'écriture ? Rien ne peut nous échapper, et il suffit de le vouloir pour accéder à n'importe quel texte quand bien même celui-ci aurait été écrit il y a plusieurs milliers d'années en grec ancien ou en latin. Grâce aux traductions et au coût modique de l'impression ce miracle qui consiste suivre les pas des plus anciens auteurs et à écouter leur voix nous parler comme s'il était présent est aujourd'hui possible pour tous. Il y a 500 ans, seul un prince, un roi ou un empereur pouvait disposer d'un tel privilège.
Cicéron est né en 106 av. J.-C. à Arpinum en Italie et est assassiné le 7 décembre 43 av. J.-C. à Formies. C'est l'un des plus brillants avocats se son époque, il est aussi philosophe, rhéteur et écrivain. Par chance presque la totalité de son oeuvre a été conservée et il reste l'un des auteurs anciens les plus étudiés aujourd'hui. Il rédige quelques mois avant sa mort, presque dans l'urgence, ce texte sur la vieillesse au moment où l'agitation politique et les tensions autour de la succession de César l'entraînent dans un choix politique qui l'oppose à Antoine qui le fera assassiner. Cette fin tragique nous démontre que la sagesse n'est malheureusement pas contagieuse et que l'humanité a toujours avancé ainsi entre l'ombre et la lumière.
Dans ce petit texte Cicéron parle à ses amis qui le sollicite pour qu'il les aide à surmonter la peur de vieillir, Cicéron se veut rassurant « Le véritable sujet de plainte c'est le caractère et non pas l'âge. Un vieillard dont l'humeur est douce, qui n'a ni aigreur ni violence, jouit d'une commode vieillesse, mais un esprit difficile et chagrin ne connaît le bonheur à aucun âge ». Il structure son argumentation autour des quatre motifs de l'opinion répandue sur l'importunité de la vieillesse :
Le premier, est qu'elle nous interdit l'action, le second, qu'elle enlève nos forces, le troisième, qu'elle nous sèvre de presque tous les plaisirs et enfin le quatrième qu'elle est le prélude à la mort.
Cicéron démontre que ses craintes sont sans conséquences sur le bonheur que l'on peut ressentir jusqu'au seuil de la mort. Il n'est pas nécessaire d'être plein de vigueur physique et d'être apte à jouir de tous les plaisirs pour être heureux. Chaque âge présente ses avantages et ses inconvénients et l'expérience de la vie procure un équilibre qui fait souvent défaut à la jeunesse. La mort n'est pas non plus à craindre, car ne se présente que deux possibilités, soit nous sombrons dans le néant et donc nous n'éprouverons plus aucune douleur ni physique ni morale, soit notre âme survivra et nous retrouverons tous ceux que nous avons aimé qui ont suivi ce même chemin vers l'éternité.
Cicéron est l'héritier d'une tradition philosophique stoïcienne et platonicienne.
— « Éloge de la vieillesse », Cicéron, 1001 nuits (2021), 75 pages.
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Je suis assez mitigée par rapport à mon sentiment suite à cette lecture. J’ai aimé explorer tout le contexte historique derrière ces quatre discours. Savoir où telle ou telle catilinaire était dite, découvrir leur réception auprès du public était très intéressant.
Cependant, j’ai trouvé le style de Cicéron parfois assez lourd à suivre. On se perd très vite dans les longues phrases, que l’on ne nomme pas “périodes cicéroniennes” pour rien et l’on est vite assailli d’informations. Une fois arrivés à la fin, nous avons déjà du mal à nous rappeler du début. Les exclamations et les interrogations qui, bien souvent viennent accuser Catilina, sont plus simples à lire mais assez répétitives. Sûrement, entendre un tel discours, construit pour bien entrer dans la mémoire de l’auditeur, est très efficace ; seulement, pour un lecteur, c’est beaucoup moins agréable.
Aussi, Cicéron se pose dans ses discours comme un homme providentiel. D’ailleurs, il n’hésite pas à se glorifier :
“Car je suis plus doux que personne !"
La fin de la quatrième catilinaire vient conclure la série de discours, sur sa propre personne et sur le rôle qu’il a à jouer. On a une nouvelle fois, un Cicéron qui s’aime beaucoup et qui va jusqu’à se poser en seul homme capable de tenir l’état :
“Vous avez un consul qui n’hésitera pas à obéir à vos décrets et qui sera capable de défendre vos arrêtes jusqu’à son dernier souffle et de prendre, personnellement, toutes ses responsabilités”.
Je reconnais quand même une jolie première catilinaire avec un début assez mémorable, démarrant ex abrupto. Sachant que Catilina était alors présent lors de cette accusation, nous pouvons dire que l’orateur entre directement dans le vif du sujet…
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Texte difficile et touffu sur cette partie de l'art oratoire, riche en exemples tirés de la jurisprudence. Malgré les explications détaillées de Cicéron, il reste très difficile de comprendre sa théorie des états de la cause (stasis) et son utilisation des lieux, mais ce n'est pas bien grave, sauf si l'on exerce la profession d'avocat à Rome.
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Les Divisions (partitions) oratoires sont un résumé de la technique rhétorique exposé sous forme de dialogue avec son fils. Cela permet d'y voir beaucoup plus clair dans autres ouvrages techniques de Cicéron. Il faut le lire avant "De l'invention.
Les Topiques intéresseront les curieux (et les courageux) qui veulent essayer de comprendre comment Cicéron utilise les questions et lieux pour réfuter l'accusation.
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Brutus ou dialogue sur les orateurs illustres (Brutus sive dialogus de claris oratoribus) Inventaire un peu longuet des grands orateurs grecs et surtout romains. On y apprend à la fin comment Cicéron est devenu Cicéron.
Sûrement très intéressant pour l'historien et l'universitaire spécialisé dans la rhétorique, ce que je ne suis pas. J'ai nettement préféré De l'orateur (les trois dialogues) et l'Orateur (dédié à Brutus)
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Son chef d’œuvre ? Cicéron décrit l'orateur idéal, savant et vertueux comme Isocrate et Platon, mais bagarreur comme un avocat romain. Beau et facile à lire. Passage un peu long à la fin sur la prosodie du latin.
Devrait plutôt s'intituler l'orateur idéal afin de le distinguer des trois dialogues sur l'orateur.
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Autre titre : Les trois dialogues sur l'orateur ( Dialogi tres de Oratore ). A ne pas confondre avec L'orateur (Orator ad Brutum) dédié à Brutus et avec le Brutus ou dialogue sur les orateurs illustres ( Brutus sive dialogus de claris oratoribus)
Vous rêvez de passer une après-midi à l'ombre d'un arbre, en compagnie des plus brillants orateurs de leur temps ? De l'Orateur est fait pour vous. Peu technique et d'une lecture très agréable.
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Préambule : je limite dorénavant mes critiques à deux critères :
- l’intérêt du texte : de l’histoire, de la rhétorique développée ;
- le texte lui-même : style, vocabulaire, phrasé...
Et mes étoiles signifieront mon niveau de recommandation.
Ce texte est intéressant parce qu'il montre que Cicéron (et d'autres avant lui probablement) avait théorisé l'éloquence. Il explique par exemple comment profiter du rythme de la phrase (plus fort en latin qu'en français, comme en italien aujourd'hui) pour entraîner son auditoire.
Le style, en v.o., c'est du Cicéron, donc de vraies phrases bien construites, assez académiques. Autant que je puisse en juger.
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