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EAN : 9782869592858
93 pages
Arléa (25/04/1996)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Moins connu que son aîné Marcus Tullius, Quintus Cicéron apporta à son frère qui se lançait dans la politique son expérience du "terrain". On pourrait sous-titrer ce manuel : L'art de conquérir des voix ou encore : L'art de la démagogie. Frisant le cynisme, Quintus énumère en effet toutes les "ficelles" d'une campagne réussie. Comment manifester à chacun une "vraie" sollicitude, comment se constituer une clientèle d'obligés reconnaissants.
Si Quintus Cicéron ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quintus frère, plus jeune de quatre ans, de Marcus Tullius Cicéron, celui que nous connaissons sous le seul nom de Cicéron, écrit à son frère, candidat au consulat.
Cynisme oui, mais relatif, puisqu'il s'agit de se servir de son handicap : être une "homme nouveau" c'est à dire, avec déjà une très belle carrière derrière lui, au cours de laquelle il a défendu, gratuitement, de nombreux personnages devenus ainsi ses obligés, être quelqu'un qui n'appartient pas à une famille consulaire.
Le plus gros des conseils consiste à se servir de cela, de son honnêteté vraie ou apparente, face à des candidats marqués par leur nullité de fins de famille ou par vices ou crime comme les principaux rivaux, Antoine et Cattilina.
Enthousiasmer les jeunes, savoir s'appuyer sur les "compétents", ne refuser personne mais ne se servir que des premiers, faire voir que l'on est entouré, rendre service, et faire croire à chacun que l'on est soucieux de lui.
S"appuyer sur les publicains ou gens d'argent, qui détiennent influence, est ce si différent aujourd'hui.
Avec quelques transpositions pour tenir compte d'un électorat plus réduit et plus répandu à la fois que de nos jours et d'un mode de scrutin différent, lecture passablement jubilatoire par la permanence des tactiques.
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Un petit livre certes, mais composé de deux longues lettres. Les deux correspondants sont les frères Cicéron - Quintus et Marcus - hauts personnages de la vie politique Romaine au premier siècle après Jésus-Christ.


La première lettre, signée Quintus, donne le titre de cet ouvrage. Il s'agit d'une longue série de conseils à son frère, afin que ce dernier obtienne le siège de consul. Il doit pour cela en passer par une campagne électorale, pas si éloignée des formes pseudo-démocratiques que nous connaissons bien. C'est avec un plaisir non dissimulé qu'on se délecte de tout ce cynisme et cette incitation à la tromperie, dans le seul but de permettre l'élection de Marcus. Hélas, le découragement point. Non pas à cause du texte, mais plutôt à l'idée que deux mille ans plus tard, les mêmes méthodes sont à l'oeuvre.


La seconde lettre ("L'art de gouverner une province") est donc écrite par Marcus. Elle n'est pas une réponse directe au Manuel de campagne électorale, bien qu'on y retrouve des similitudes. Marcus est alors un consul bien installé à Rome, tandis que Quintus est proconsul d'Asie. le premier délivre des conseils de bonne gouvernance (et des conseils de communication!) au second en espérant le meilleur... autant la première lettre était relevée, autant celle-ci parait bien plate à côté. C'est dommage, mais vu le format, je n'ai pas eu le temps de me lasser !


Au final, je conseille vivement et à tout le monde la lecture du "Manuel de campagne électorale". L'autre lettre est largement dispensable, mais la première est un fabuleux concentré d'un bon nombre de vilenies que l'on rencontre dans les campagnes électorales contemporaines des pays dits "démocratiques".
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Si nous prêtons à cette affaire tout le soin qu'elle mérite, si nous obtenons de nos partisans le zèle optimum, si aux hommes influents qui nous soutiennent nous assignons des tâches précises, si nous agitons devant nos concurrents la menace d'un procès, si nous effrayons leurs trésoriers, ou d'une manière ou d'une autre nous faisons pression sur ceux qui les financent, il est possible de déjouer la corruption ou, du moins, de lui retirer tous ses effets.
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Il existe trois choses pour forcer la sympathie et pousser les hommes à faire campagne : la reconnaissance pour services rendus, l'espérance et l'inclination personnelle. Il faut donc cerner les moyens susceptibles de faire naître chacun de ces sentiments.
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Il existe trois choses pour forcer la sympathie et pousser les hommes à faire campagne : la reconnaissance pour services rendus, l'espérance et l'inclination naturelle. Il faut donc cerner les moyens susceptibles de faire naître chacun de ces sentiments.
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J'imagine ce qu'il faut d'intelligence et d'habileté, quand on vit parmi tous ces hommes accablés d'une telle somme de vices aussi divers, pour éviter l'hostilité, la calomnie, les embûches, et se montrer mieux que quiconque capable de s'adapter à une telle diversité de caractères, de discours et de sentiments.
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Les hommes aiment qu'on leur fasse des promesses mais ce qu'ils demandent d'abord à un candidat, c'est qu'i y mette générosité et déférence.
Voici un conseil facile à suivre : ce que tu peux faire pour quelqu'un, montre que tu le fais avec empressement et plaisir. En voici un autre, plus difficile et plus approprié aux circonstances qu'à ta nature : ce que tu ne peux pas faire, refuse-le courtoisement, ou mieux, ne le refuse pas : d'un côté tu agiras en homme bon, de l'autre en bon candidat.
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À un mystérieux colloque des morts, les Rois de France ont convié l'auteur et sa petite-fille Zélie. À la clarté des torches et de la lumière spirituelle, ils lient avec eux une conversation pleine de douceur. Avec une sagesse qui jamais ne pèse ou n'impose, les voici qui éclairent les enjeux des temps présents. Prouesse poétique et historique, La Nuit des Rois rend contemporaine la sagesse des temps passés. Jacques Trémolet de Villers, dans une veine inédite, renoue avec l'art de faire parler les Anciens qu'il avait si magistralement illustré dans En terrasse avec Cicéron.
Pour en savoir plus sur cet ouvrage, et feuilleter un extrait : https://bit.ly/3JhqY2f _________________________________
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