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Critiques de DOA (447)
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Citoyens clandestins

J'ai acheté ce livre en juin 2018 à la librairie de l'Institut du Monde Arabe. Pour des raisons que je ne m'explique pas je n'osais pas me lancer dans sa lecture. Je m'y suis mise fin juillet, je l'ai terminé il y a quelques jours. J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage même si je n'ai pas toujours bien compris le rôle des différentes Directions du renseignement français. Mais merci à l'éditeur de nous aider en mettant en annexe la liste des différents personnages ainsi qu'un organigramme sur le Renseignement français.



L'histoire se déroule de mars 2001 à janvier 2002. Une arme chimique d'origine française a été volée par des salafistes.

Objectif pour les services de renseignements garder l’événement secret et retrouver l'arme.

Deux hommes en première ligne, deux méthodes différentes :

Fennec (Karim Sayad) , officier français d'origine algérienne, infiltre les milieux islamistes,

Lynx , clandestin, pour obtenir des renseignements enlève, torture et tue.



De nombreux et intéressants personnages animent l'histoire :

Rougeard, journaliste d'investigation, assistée d'Amel, jeune journaliste, enquête sur un certain Stener, directeur d'une société sous-traitante d'un service de renseignement...., reçoit des informations d'une certaine Martine....Rougeard et Amel sont eux-même surveillés....

Jean-Loup Servier, consultant, intrigue et attire Amel,

Des islamistes complotent, d'autres préparent un attentat,

Des officiers rattachés aux Ministères de la Défense et de l'Intérieur travaillent, s'agitent, et se surveillent .



Difficile de définir cet ouvrage passionnant : roman policier, roman noir, roman d'espionnage, roman politique, roman sur le rôle du quatrième pouvoir, etc.

L'auteur apparaît comme un homme très informé sur les milieux qu'il décrit.

Cet ouvrage écrit en 2007 est en quelque sorte un avant-coureur du contexte politique mondiale actuel.





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Pukhtu Secundo

J´utilise ce deuxième opus pour délivrer un ressenti global.

C´est essentiellement un livre de "mec pour les mecs" et de guerre moderne dans lequel l´Afghanistan est le terrain principal.

La guerre et les intérêts qu´elle draine étant mondialisés font découvrir d´autres mondes périphériques de société privées de sécurité, de commerce de drogue, des inévitables- et c´est heureux- journalistes et d´agents secrets.

DOA est efficace et ingénieux dans sa construction… Le danger qui guette est la difficulté du puzzle qu´il nous propose où une même pièce peut changer de nom, ou de « légende » et ne trouvera sa place et sa cohérence que positionnée à côté d´une autre légende, et ce après nous avoir laissé tâtonner longtemps.

Le deuxième opus est dans ce sens libérateur et apporte la satisfaction intellectuelle d´avoir compris. Le premier est toutefois de mon point de vue le plus réussi parce que le plus âpre, celui qui nous fait découvrir la « vie » afghane et son incommensurable complexité. Où l´on voit toutes les tensions d´un monde déchiré entre la politique, la religion, les us et coutumes le tout sur fond de guerre qui attise les côtés noirs de l´âme humaine.

De mon point de vue un –deux tomes - grand livre.

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Le serpent aux mille coupures

Trois morts retrouvés brûles a Moissac a coté de Toulouse. Particularités de ces morts : ce sont trois narco-trafiquants colombiens et ils ont été tué par un professionnel. Contrat, erreur ou quelqu'un au mauvais moment et au mauvais endroit ? En tout cas les gendarmes recherchent le meurtrier mais aussi un tueur a la solde des narco-trafiquants qui veut venger les morts. La petite ville de Moissac va devenir le théâtre d'une vengeance qui s'annonce sanglante.







Par l'auteur de l'excellent "Citoyens clandestins", ce livre est beaucoup plus court (235 pages) et moins complexe. L'auteure nous propose un polar incisif et sanglant rythmé par le son du couteau et des balles. Sur fond de racisme et de trafic de drogue, un polar noir écrit avec virtuosité et talent pour dérouler une histoire de fiction mais tirée de faits réels.



Âmes sensibles s'abstenir car certaines descriptions de tortures et de mises a mort ne laissent que peu de place a l'imagination et font froid dans le dos. Un souci du détail et de la vérité qui renforcent l'impression d'immersion dans un monde où la vie d'un homme n'a que peu de valeur.



7.5/10 pour ce polar sanglant mais parfaitement maîtrisé de bout en bout.



A noter qu'il est préférable (mais pas obligatoire) de lire d'abord "Citoyens clandestins".




Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Citoyens clandestins

Dans ce troisième roman, DOA nous entraine dans un imbroglio de secrets d'état, de complots terroristes (sur fond d'intégrisme musulman) et de conséquences de comportements politiques irresponsables qui reviennent menacer les institutions comme des boomerangs au moment où on les attend le moins.

La france, enfin... Ses institutions... son gouvernement... Un peu tout ça à la fois, a un problème. Et il faut le régler dans le plus grand secret, pour protéger les intérêts des hauts responsables, pour préserver la stabilité politique. Mais il y a aussi les intrigues pour rassasier les soifs de pouvoir. Et certains ont peut-être intérêt à ce que tout cela soit révélé au grand-jour...



Enfin, l'histoire est compliquée, extrèmement angoissante parce que très réaliste : j'aime beaucoup l'idée que personne ne maîtrise la totalité des incertitudes. Aucune institution, aussi puissante soit-elle, n'est infaillible ni omnipotente. Il y a des errements, des interactions et des incidents imprévus. Et puis, les acteurs sont des humains et parfois ils dérapent et deviennent imprévisibles, même les plus costauds. Cela nous change des théories du complot dans lesquelles une entité contrôle et domine tout. Ici la vision du drame est beaucoup plus réaliste et néanmoins tout autant efficace au niveau de l'effet dramatique.

On devine que l'auteur s'est extrêmement bien documenté sans que cela ne soit pénible, au contraire, cela accentue l'impression de crédibilité de l'intrigue.



Le sujet, qui pourrait être sensible, est traité sans manichéisme ni parti pris. Ce qui est mis en avant, ce sont ces évènements, extrêmement importants, qui échappent au public, sur lesquels nous n'avons pas droit de regard, que nous n'avons peut-être pas envie de regarder.

Où est la responsabilité de chacun d'entre nous dans cet état de fait ?

La question est posée...



Un reproche : le seul personnage féminin, dans ces univers profondément masculins voire machistes (milieux islamiste, policier et militaire, journalistique), est un peu trop faible à mon goût. Elle a un rôle essentiel dans le roman pour l'équilibre de nos représentations des différents univers qui s'entrechoquent ici. Mon petit côté féministe lui aurait préféré plus de force (notamment face aux hommes) et plus de caractère.



Au final : ne vous laissez pas impressionner par l'épaisseur de l'objet (700 pages) et la complexité de l'histoire, le talent de narrateur de l'auteur rend la lecture suffisament captivante pour que ça se lise avec plaisir même si il faut savoir prendre son temps pour apprécier tous les méandres de l'intrigue. C'est une lecture avec laquelle il faut prendre son temps pour ne pas manquer les petits détails qui rendent le scénario infiniment précis et infaillible. A l'arrivée, c'est une lecture pleine d'émotions qui nous aura fait trembler, et nous fera trembler encore longtemps...



Et puis les héros, Lynx et Fennec, sont vraiment des personnages extraordinaires à défaut d'être glorieux !
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Pukhtu

Encensé par la critique pour son intrigue haletante, « Pukhtu : Primo » est un copieux pavé constitué de plusieurs niveaux de lecture.



Le premier majoritaire et pour moi le plus réussi, consiste en la description de la vie « sur le terrain » des mercenaires des sociétés de sécurité privées envoyés sur l'un des théâtres d'opérations les plus dangereux du monde.



Face à des talibans rompus à la guerre asymétrique depuis le combat contre les Soviétiques, utilisant un terrain hostile pour la guérilla et les méthodes terroristes pour réaliser des attentats suicides, les forces de l'OTAN et leurs acolytes ont pour eux la maîtrise du ciel avec notamment leurs redoutables drones Predators.



Les scènes afghanes sont donc d'une grande violence mais ce qui choque surtout c'est la barbarie des traditions locales, aboutissant souvent à l’éradication de toute une famille ou un clan pour rembourser de prétendues « dettes d'honneur ».



Les talibans profitent donc de la corruption généralisée dans toutes les strates de la pseudo administration afghane pour financier leur djihad par le narcotrafic et la frontière entre « guerriers de la foi » et narcocriminels s'estompe.



Intense et parfois difficilement supportable sur le sol afghan, l'intrigue se perd quelque peu lors des scènes parisienne, encombrées de lourdeurs et de clichés, telle la jolie et jeune beurette émancipée fréquentant la jet-set ou complètement anecdotiques lorsqu'on parle d'un Français participant au trafic international depuis une société d'import-export bidon au Sénégal.



Et même le journaliste americano-asiatique d’investigation, rentre lui aussi dans le moule à clichés de DOA...



Le tome 1 laisse donc une fin volontairement ouverte sans que l'on comprenne réellement comment les pièces vont s'agencer entre elles. Pas sur, que j'ai envie de rempiler pour un second « contrat » après une lecture aussi éprouvante !
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Rétiaire(s)





DOA nous plonge dans le monde interlope international de la drogue avec des personnages hauts en couleur. Ça démarre sur les chapeaux de roue avec une scène très forte : Theo, un flic des stups, tue le membre d’une mafia.



Il essaie ensuite de se suicider, mais n’y parvient pas. Il finit donc en prison, mais une inspectrice qui veut se faire une place au service des stupéfiants va tenter de comprendre son geste. On les suit tous les deux, ainsi qu’un mafioso parisien.



L’écriture est très orale, les dialogues sont vivants, ça fonctionne vraiment bien. Ce livre est un peu moins violent que les précédents mais il reste tout de même musclé. Il va vite, il est ciselé, il y a des scènes hyper-réalistes.



Toujours du bon DOA si l’on est fan. Je suis fan.

Mais pourquoi donc ce titre ?



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Le cycle clandestin, tome 2

Enorme coup de coeur.

Mais alors que nous raconte cette saga « Le cycle clandestin volume 2»

Deux volumes d'un même roman noir géopolitique qui raconte des histoires de vengeance, d'honneur, de dissimulation, d'amour, de trahison, des guerres sanglantes, le trafic de drogue en Asie centrale, en Afrique, en Amérique du Nord.

Dans le premier « Pukhtu »

C'est l'histoire d'un père qui, comme tous les pères, craint de se voir privé de ses enfants par la folie de son époque. Ou celle d'un fils éloigné de sa famille par la force du destin. Ou celle d'un homme qui cherche à redonner un sens à sa vie. Elle se passe en Asie centrale, en Afrique, en Amérique du Nord, et raconte des guerres sanglantes, le trafic de drogue...

Dans le second « Pukhtu »

On se retrouve embarqué entre Asie centrale, Afrique, Amérique du Nord et Europe, les destinées mêlées d'une galerie de personnages aux personnalités sombres. Sont ainsi relatées la quête d'un chef de clan pachtoune avide de vengeance après la mort de ses enfants, les relations troubles au sein d'une société de sécurité privée ou encore les péripéties d'un ancien militaire français manipulé par la CIA.

La lecture de ce titre a été un gros coup de poing et de coeur, de par le style, les personnages, le contexte … À lire, pour se plonger dans un pan de l'histoire afghane, par l'oeil et la plume acérés de DOA.

Une fresque monumentale et hallucinée, plongeant au coeur de la terreur et des guerres d'aujourd'hui.

Pas étonnant que ces romans aient été récompensé par le Prix Libr'à nous 2016 (polar) et le prix Mystère de la critique 2016.

Je le répète cette saga a été une révélation et un véritable coup de coeur


Lien : https://collectifpolar.com/
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Pukhtu - Intégrale

Enorme coup de coeur.

Mais alors que nous raconte cette saga « Pukhtu »

Deux volumes d'un même roman noir géopolitique qui raconte des histoires de vengeance, d'honneur, de dissimulation, d'amour, de trahison, des guerres sanglantes, le trafic de drogue en Asie centrale, en Afrique, en Amérique du Nord.

Dans le premier

C'est l'histoire d'un père qui, comme tous les pères, craint de se voir privé de ses enfants par la folie de son époque. Ou celle d'un fils éloigné de sa famille par la force du destin. Ou celle d'un homme qui cherche à redonner un sens à sa vie. Elle se passe en Asie centrale, en Afrique, en Amérique du Nord, et raconte des guerres sanglantes, le trafic de drogue...

Dans le second

On se retrouve embarqué entre Asie centrale, Afrique, Amérique du Nord et Europe, les destinées mêlées d'une galerie de personnages aux personnalités sombres. Sont ainsi relatées la quête d'un chef de clan pachtoune avide de vengeance après la mort de ses enfants, les relations troubles au sein d'une société de sécurité privée ou encore les péripéties d'un ancien militaire français manipulé par la CIA.

La lecture de ce titre a été un gros coup de poing et de coeur, de par le style, les personnages, le contexte … À lire, pour se plonger dans un pan de l'histoire afghane, par l'oeil et la plume acérés de DOA.

Une fresque monumentale et hallucinée, plongeant au coeur de la terreur et des guerres d'aujourd'hui.

Pas étonnant que ces romans aient été récompensé par le Prix Libr'à nous 2016 (polar) et le prix Mystère de la critique 2016.

Je le répète cette saga a été une révélation et un véritable coup de coeur


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Le serpent aux mille coupures

J’ai lu il y a déjà pas mal d’années, un livre que DOA avait coécrit avec Dominique Manotti « L’honorable société » et je m’étais dit à l’époque qu’il faudrait que je découvre DOA (j’avais déjà lu Dominique Manotti et vu lors d’une rencontre littéraire). Et puis le temps a passé, les livres aussi et « Le serpent aux mille coupures » a dormi dans ma PAL. Je l’en ai enfin sorti et j’ai beaucoup aimé malgré l’emploi, par moment, de l’espagnol ou de l’occitan, langues qui me sont complètement inconnues je l’avoue. Ce roman noir nous emmène à Moissac, pays perdu au milieu des vignes, en Occitanie, où les gens n’aiment pas vraiment les étrangers, en particulier les Arabes, surtout si ceux-ci au lieu de faire juste les basses œuvres que les jeunes du coin ne veulent pas faire, ont l’outrecuidance de se marier avec une fille du coin et de s’installer avec elle dans la ferme de ses beaux-parents. Alors là, les gens du coin voient rouge et ne cessent pas de les harceler pour qu’ils s’en aillent. Mais voilà, la famille Petit s’accroche et reste malgré tout. Et comme c’est un coin très perdu, il a été choisi par des criminels de la drogue colombiens et espagnols pour un rendez-vous secret. Surpris par un mystérieux motard, recherché par toutes les polices de France, ce rendez-vous tourne au vinaigre avec pour résultat 3 cadavres. Début d’une « drôle » de course poursuite parsemée de cadavres… Intrigue bien menée sur fond de trafic international de drogue et de racisme bête et méchant du quotidien. Oui j’ai bien aimé « Le serpent aux mille coupures ». Je lirai sans doute d’autres livres de DOA.
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Le serpent aux mille coupures

Si DOA n'avait pas été invité à La Grande Librairie, je dois reconnaître que j'ignorerais encore son immense talent. En attendant de découvrir les deux énormes pavés de Pukhtu, je me suis plongé dans le serpent aux mille coupures, un thriller stressant, palpitant et donc passionnant.



Sans délai, DOA - nom de plume signifiant Dead on Arrival (mort à l'arrivée), titre d'un film noir US de 1950 – nous plonge en plein vignoble de Moissac (Tarn-et-Garonne) où, comme un peu partout, dans notre beau pays, hélas, on a du mal à accepter la différence.

Baptiste Latapie est en pleine action dans le vignoble, la nuit, car comme ses collègues viticulteurs, il n'accepte pas qu'un noir ait acheté les vignes du père Dupressoir : « la ferme que le nègre habitait, avec sa femelle – quel autre nom pour une Blanche qui copulait avec un boucaque ? – et leur sale gamine. Parce qu'ils s'étaient reproduits, ces animaux-là ! ». La haine déborde et c'est à une véritable guérilla que se livrent les autochtones.

Ce terrible jeu va être sérieusement perturbé par des Colombiens trafiquants de cocaïne accompagnés d'un avocat madrilène, deux importateurs et un motard qui sera au centre de l'histoire. Les cadavres s'accumulent assez vite mais c'est dans la ferme d'Omar Petit que la tension monte d'un seul coup. Lui, Stéphanie, sa femme, et Zoé, leur fille âgée de 5 ans, sont en grand danger et le lecteur tremble pour eux au fil des pages.

Comme si cela ne suffisait pas, débarquent de Colombie, par jet privé, un avocat du caïd de la drogue et un tueur sans scrupules, Chen Tod Niemeyer, qui voyage avec de faux papiers. C'est lui qui utilise la mort par mille coupures ou Leng T'Che, supplice chinois appliqué jusqu'au début du XXe siècle.

Le capitaine Miguel Barrera, venu de Madrid, et le Lieutenant-Colonel de gendarmerie Massé du Réaux expliquent très bien dans quelle impasse se trouvent les Européens : « Les deux cents milliards de la cocaína, par année, il faut des gens pour les payer. Et qui peut payer ? Nosotros. Chaque fois que quelqu'un achète sa cocaína ici, il paie les cartels. Il est responsable de más violencia, más miseria ailleurs… Les drogués, ils ne tuent pas, ils ne pillent pas, ils ne polluent pas tout, ils font pire, ils consomment. »



Tension, suspense, danger, course-poursuite, DOA maîtrise bien tout cela, pour le grand plaisir de son lecteur, sans oublier de lui ouvrir les yeux sur un des plus grands fléaux de notre monde, comme l'a fait Roberto Saviano, avec un registre différent, dans Extra-pure.
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Pukhtu

Ce livre est un bon récit de guerre moderne, comme on peut se l'imaginer. Tous les personnages sont cyniques, des américains aux talibans en passant par les journalistes, y compris même les civils. Peut etre d'ailleurs un peu trop cynique, car le noir domine sur les 650 pages, sans jamais une pause. Au total, livre agréable à lire mais trop d'histoires simultanées et trop peu de réponses une fois le roman achevé. L'auteur vous laisse sur votre fin...car la suite est obligatoire pour donner un sens à tout ça...
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Pukhtu Secundo

Géopolitique de l’avidité : mieux vaut néanmoins ne pas réveiller un Lynx qui dort.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/10/01/note-de-lecture-pukhtu-secundo-doa/
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Brèves de noir

C’est un recueil de neuf nouvelles inédites, écrites par neuf lauréats, rassemblées à l’occasion des dix ans du salon littéraire devenu incontournable: Quais du Polar.



Sans prétention, sans thème imposé, neuf nouvelles pour se divertir avec des auteurs que nous aimons… ou pour découvrir la plume de ceux que nous ne connaissons pas.



Un peu plus de 150 pages à dévorer dans les transports ou au bord de la piscine…



A petit recueil, un ressenti de lecture court.



Normal.



Avec La meute, DOA nous offre une incursion brutale dans une opération militaire en Irak. Un petit bijou, un condensé des émotions qui traversent l’esprit des soldats avant d’entamer l’action, pendant et après, dans le souci de ne pas perdre de vue l’objectif: l’homme. Des chausseurs en uniforme, qui traquent l’ennemi, des hommes qui doivent ignorer la peur, faire parler leur adrénaline et… si possible, s’en sortir vivants.

J’ai adoré.



Tout comme je suis tombée sous le charme de cette histoire sur Le clandestin, de Franck Thilliez, qui aborde le sujet ô combien troublant du déni de grossesse et de l’infanticide. Quelques pages intenses, un flirt entre angoisse et horreur, avec suspens et révélations finales à la clé, inspirées de l’événement des «bébés congelés» de 2006, l’affaire Courjault.

Une plongée dans la psyché d’une mère souffrant de troubles psychiatriques péripartum qui ébranle le lecteur, oscillant entre perplexité et mépris.



Un canard au sang de François Boulay est l’histoire d’un crime passionnel autour de la découpe d’un canard par un individu qui ne se contente pas de «péter un câble», mais qui nourrit son crime bien des années après. Inutile d’ajouter que la folie et un certain humour apportent un goût savoureux à cette recette meurtrière expresse!



Max Vegas de Marcus Malte est une nouvelle très tendre d’un homme qui aurait pu tirer profit de son don pour faire parler les morts, mais il n’en est rien. Il y laissera même la vie, juste histoire d’aller parler avec sa «Petite fleur».



Et si nous partions en croisière avec Caryl Férey, en famille, dans L’échappée? L’auteur y évoque des vacances pas comme les autres, qui auraient pu maintes fois tourner au drame mais qui, au final, aussi atypiques soient-elles, seront inoubliables. J’ai adoré être balottée au gré des flots tumultueux, loin des plages de sable fin, de l’eau turquoise et du mojito bien frais!



Une trajectoire d’Antoine Chainas, auteur que je ne connais pas, est un de mes deux coups de cœur pour ce recueil. En quelques pages, une critique cynique et incisive de la société moderne est réalisée en quelques instantanés d’une vie. Un homme qui, sur le chemin du sommet, reproduira ce qu’il a enduré pour accéder à la réussite professionnelle, occasionnant une mort, symbole de l’évolution des boîtes capitalistes et inhumaines. Alors? Le bonheur, c’est le fric et un beau bureau?

Un mini-conte moderne jouissif!

Et une envie de découvrir plus amplement la plume de cet auteur!



Et c’est avec Le point de vue de la gazelle de Serge Quadruppani que je relève mon second coup de cœur.

Encore un auteur que je ne connais pas et une excellente surprise! Comme pour la nouvelle précédente, c’est un condensé d’une vie qui alterne entre la position du chasseur et de la proie, le point de vue de chacun. Ou comment survivre dans un monde en pleine évolution, comment s’y faire une place et ne pas subir la simple loi du plus fort. Quelques pages emplies d’enseignement qui posent quelques questions que nous sommes tous en droit de nous poser!



Dernière lumière d’Antonin Varenne est une nouvelle sur fond d’adultère, de manque de chance, de l’esprit étriqué et rétrograde d’un village de campagne. C’est l’histoire d’une jeune femme ayant effectué un mauvais choix et qui décide de refaire sa vie ailleurs, en repartant de zéro. Pas si simple, certaines personnes sont têtues et refont toujours les mêmes erreurs… Mais cette fois-ci, sa décision risque d’être fatale.

Une petite chronique très sympa et agréable… mais pas de happy end… on est aux Quais du Polar, pas dans le salon de Barbara Cartland quand même!



Et ce recueil se termine avec L’exfiltration de Snowdenski d’Olivier Truc, agent américain devant à tout prix sortir de Russie, avec l’aide de certains autochtones… hauts en couleur… Préparer les cornichons, les oignons, le miel et la vodka! Un récit qui nous accroche un sourire du début jusqu’à la fin!

Une petite critique acidulée de la mentalité des gens de l’extrême est, dans le froid sibérien.

Histoire de nous préparer à l’hiver qui arrive…



En bref, un recueil sympa, facile à lire, sans prise de tête, de qualité et équilibré.



Un bon recueil nuancé de noir en l’honneur des Quais du Polar!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Pukhtu

En janvier 2008, un responsable d'Al-Qaïda nommé Al-Libi est tué dans un village du Wazistan du Nord par un missile tiré depuis un drone américain. Auparavant, une fine équipe de mercenaires sans foi ni loi avait bien préparé le terrain. Convoqué sur les lieux assez bizarrement avec ses enfants, Sher Ali, un contrebandier pachtoun respecté dans la région, réchappe miraculeusement à cette terrible frappe mais y perd son fils et sa fille. C'est un homme meurtri et rempli de haine qui regagne son clan. Pour retrouver son honneur perdu, il va minutieusement préparer une terrible vengeance qui sera autant dirigée vers les Américains qu'il considère comme des lâches que contre les traitres afghans qui collaborent avec les « croisés ».

« Pukhtu » est un énorme pavé de près de 700 pages assez indigeste et de lecture un peu laborieuse. DOA (Dead On Arrival), son auteur anonyme (on se demande bien pourquoi) mène de front un grand nombre de personnages et de situations, il tisse et entremêle plusieurs histoires qui semblent ne pas avoir de lien évident entre elles et se maintient sur un registre descriptif type reportage de guerre. L'attention du lecteur finit par se relâcher assez vite d'autant plus que les attentats, combats, enlèvements et autres faits de guerre sont assez répétitifs et souvent doublés par des articles de journaux racontant la même chose. Ce côté foisonnant, dispersé aux quatre coins du monde s'explique peut-être par le fait qu'un second tome sous titré « Secundo » est prévu et permettra certainement de répondre aux questions que le lecteur se pose une fois le livre fermé. Une plongée bien documentée et assez ébouriffante dans un guerre sale et d'une cruauté inouïe ainsi que dans l'univers des trafiquants de toutes sortes sans oublier les coulisses des décideurs, autres arrières cuisines nauséabondes. Un livre à conseiller à toutes celles et tous ceux qui veulent en savoir plus sur cette guerre américaine contre « le terrorisme » avec ce bémol : âmes sensibles s'abstenir car les scènes choquantes (décapitations, égorgements, viols) ne manquent pas !
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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L'honorable société

Une chronique de Christine

que je trouve très bonne… (Blog : Bibliofractale )



Nous vivons une époque formidable. Si, je vous assure. Regardez autour de vous, et quoi qu’il se passe dans le monde, vous avez le choix.
Le choix de vous passionner pour telle ou telle cause, d’agir pour telle ou telle autre.
De vous indigner, de faire des pétitions, de voter, même.
Bien sûr, il est également possible de dire que tout se décide tout là-haut, dans les hautes sphères, et que nous, misérables fourmis, nous comptons pour du beurre fondu. 
Et même pas salé, le beurre, c’est dire…Et pourtant… Nous vivons une époque formidable dans laquelle des révolutions inimaginables peuvent se produire, parfois. Alors, cette léthargie, on la secoue ?




C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser* …

Benoit Soubise vient d’être assassiné. C’est sa récente maîtresse qui a découvert le corps et donné l’alerte. Un crime crapuleux comme beaucoup d’autres ?

Pas si sûr.

Il y a quelques éléments dans ce dossier qui sont perturbants.

La brigade criminelle, sous la férule de Pétrus Pâris, constate que l’ordinateur de Soubise a disparu. Et que, de toute évidence, crime et « nettoyage » sont l’affaire de pros.

Ceux qui ont, hum, emprunté l’ordinateur se rendent vite compte que ce dernier a été piraté.

Benoit Soubise, officiellement ingénieur pour un sous-traitant d’AREVA, était en fait un conseiller proche de Cardona, patron du CEA (Commissariat à l’énergie atomique), et surtout, officier de police pour la DCRG (Direction centrale des renseignements généraux).

Et Barbara Borzeix, sa maîtresse ? Oh, elle, elle dirige le service juridique du numéro 1 français du béton, PRG. Le Picot-Robert Groupe. Dirigé d’une main de fer dans un gant de velours crissant par Elisa Picot-Robert.

Parlons-en, d’Elisa. Saviez-vous qu’elle était proche, très proche, de Pierre Guérin ? Oui, LE Pierre Guérin candidat aux présidentielles ? Un candidat aux multiples relations, à l’appétit féroce, et prêt à toutes les promesses, toutes les alliances, pourvu qu’elles soient juteuses.

Pâris commence à mettre son nez là où il ne le faut surtout pas. Et il est du genre têtu.

Pourtant, les pressions se multiplient sur son dos pour que l’enquête s’oriente vers des suspects appartenant à un groupuscule écologiste. Vers trois jeunes qui ont eu la très mauvaise idée de pirater l’ordinateur de Soubise. Et pour que ce soient eux les seuls et uniques coupables.

Ils vont se retrouver au cœur d’une affaire qui va rapidement les broyer.

Car il faut éviter, que dis-je ? enterrer au plus vite !! tout ce qui pourrait indiquer que le futur gouvernement s’apprête à brader des entreprises d’état (et des plus « sensibles ») à des capitaux privés.

Parler de nucléaire en période électorale n’est jamais une bonne chose, n’est-ce pas ?

Oui, il faut à tout prix éviter les sujets qui fâchent.

Et puis c’est tout.







Moi, Adam et Eve, j’y crois plus, tu vois ? Parce que j’suis pas idiot, la pomme, ça peut pas être mauvais, c’est plein de pectine**…

Ah…. Les tentations, croquer la pomme, c’est si facile dès qu’on a un peu de pouvoir. Affluence de courtisans, flatteries, corruption.

Oup’s, non ! Pas corruption ! Services mutuels entre gens de bonne compagnie.

Oui, c’est mieux.

Avec un style sec, nerveux, incisif, avec des phrases souvent très courtes et percutantes, voilà un roman à l’intrigue haletante et à la construction parfaitement maîtrisée.

Il n’y a rien d’inutile, c’est dégraissé jusqu’à l’os, et on sent le formidable travail de documentation donner vie à un roman noir dans la plus pure des traditions.

Celle qui est le témoin du monde actuel, celle qui décrypte tout ce que vous n’avez fait qu’entr’imaginer sans jamais oser aller jusqu’au bout.

Parce que non ! Tout de même ! Ce n’est pas possible que ce soit aussi… noir ? Vil ? Choquant ?

Mais si, c’est possible. Et l’écriture de ce livre, commencée il y a quelques années, donne un roman rattrapé par l’actualité.

C’est effrayant de réalisme, sans jamais tomber dans le cynisme, oh non. Les auteurs sont bien trop malins pour cela. A vous de juger sur pièce, vous avez tous les éléments en main.

Roman écrit à quatre mains, impossible de dire qui a fait quoi, c’est fluide, limpide, réussi.

Chaque personnage prend vie, âme, personnalité, avec une profondeur étonnante.

On les suit, on les aime, on les déteste, on frissonne pour eux, on s’indigne, on sursaute, une fois la lecture commencée, il est quasi impossible de laisser ce livre pour vaquer à autre chose.

L’intrigue est au cordeau, ne laisse pas une minute de répit, chaque page vous saisit par son lot de révélations ou de rebondissements.

Aucune concession, aucun compromis, un roman qu’on referme en se disant « Bon sang, quelle claque magistrale ».

Mais bien sûr, il n’est pas besoin de préciser que ce n’est qu’une pure fiction, et que toute ressemblance etc. etc.

Très sincèrement, une lecture indispensable, et je pèse mes mots.



* Montesquieu De l’esprit des lois

** JC VanDamme


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Rétiaire(s)

Théo Lasbleiz, un flic, descend Nouredinne Hadjaj, un truand, et se retrouve en prison, avec un de ses amis truand, Momo…

Puis là, j’ai en très grande partie décroché : des phrases nominales, souvent à l’excès, parfois avec un seul mot, du verlan, un style attribué aux jeunes des cités, avec force gros mots… Le père Flaubert doit se retourner dans sa tombe !

• La seule chose que j’ai appréciée, c’est le souffle épique lors de l’affrontement police/truands



Je vais mettre deux étoiles par respect pour ceux qui ont fait des éloges dithyrambiques.

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Citoyens clandestins

Je suis passé très longtemps à côté de cet auteur au pseudo enigmatique Doa (Dead On Arrival). la lecture des Pukhtu (1 et 2), m'a ouvert les yeux sur le danger de ne se fier qu'à un titre ou à un nom qui vous semble très parodique. Je suis tombé sur "Citoyens Clandestins" dans une bouquinerie. Ce pavé m'a tenté malgré sa densité (700 pages). Et j'ai retrouvé, dans sa lecture, ce qui fait de Doa un romancier à part, soucieux d'une intrigue très élaborée, de détails précis, agrémentés par une écriture fluide sans être difficile. Ses personnages sont puissants, même ceux qui possèdent les âmes les plus noires. Du reste, on retrouve certains d'entre eux (Amel Belhamer, le colonel Montana, Robert Ramdane alias Karim, alias Fennec, Jean-Loup Servier alias Lynx) dans les deux Pukhtu qui sont en fait une prolongation de Citoyens Clandestins et je n'ai pas encore lu "Le serpent aux mille coupures" qui fait donc partie de ce cycle clandestin. Je pense que je n'y couperai pas.

Pour en revenir à ce roman, je dirais qu'il s'agit d'une sorte de "Mystères de Paris" transposés au 21e siècle. Rivalités entre différents services d'état (police judiciaire, DGSE, DST, DPM etc...), groupes de fanatiques islamistes décidés à semer la terreur sur le territoire français, espions infiltrés, tueur qui élimine... presque pour raison d'état. Tout y est et tout le scenario s'embrique parfaitement pour un final qui laisse planer un doute sur l'avenir de certains protagonistes importants. On sait déjà qu'ils réapparaitront par la suite.
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Pukhtu

Pukhtu - Primo



Un roman que l’on m’a offert en début d’année. Un ouvrage imposant en format de poche avec une couverture de livre pas forcément attirante (il n’a pas l’air commode le gars…) mais le ton et le décor sont annoncés…Et en fait, même si le sujet est connu, on ne sait vraiment pas dans quelle lecture on va être plongé…Et c’est impressionnant !



Immersion dans l’Afghanistan en 2008….



Le Primo se situe entre janvier et septembre 2008, une petite partie au Kosovo, en France, en Afrique, et principalement en Afghanistan et zones tribales du Pakistan.

Où se déroule des jeux de pouvoirs, corruption à tous les niveaux, du sexe (hard), trafic d’armes et de drogue, embuscades, attentats, règlements de compte…Tout est réuni pour des "cocktails explosifs" tout au long du roman.



Les personnages – tous autant qu’ils soient – sont attachants, détestables, imprévisibles, pervers, revanchards, mafieux mais en fait, ils sont tous clés dans ce bourbier afghan ; on ne se passe pas d’eux ! Plus j’avançais dans ma lecture et plus je me demandais comment ça se finirait pour eux…



Le Primo se termine assez brutalement et on comprends vite que la suite se déroulera post-élection Obama.



L’auteur a été très précis avec un style direct (parfois même cru…). Le roman est très bien documenté. Il présente des chiffres, des faits réels, un glossaire pour la partie technique du livre (qui ma foi aide et très instructif) et aide à mieux comprendre la géopolitique.

Chapeau donc à cet écrivain français qui a réussi cet ouvrage dont le sujet est très compliqué à aborder et surtout à présenter sous forme de roman fiction/enquête.



J’ai beaucoup aimé ce roman et j’avoue bien qu’au début pas très motivé à le lire, je regrette de l’avoir déjà terminé (lu d’une traite !). Les personnages mais aussi les paysages décrits vous emmènent dans immersion violente et passionnante.



Une petite pause dans cette thématique de guerre mais je compte lire prochainement Pukhtu – Secondo et Citoyens clandestins (l’avant Primo).





Challenge Pavé 2019
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Pukhtu

J'ai lu des chroniques si intéressantes sur Pukhtu que j'ai eu vraiment envie de me jeter dessus.

Je voulais me faire une idée du conflit afghan, de ses tenants et aboutissants ! voilà qui est fait. Et il est vrai qu'à ce niveau, l'ouvrage s'avère un remarquable outil de connaissance. Qu'y a-t-il de vrai et d'inventé dans cette fiction ? On l'ignore au juste, difficile à démêler, tant DOA s'appuie constamment et solidement sur l'histoire actuelle de ce pays en détresse.

Et il est évident que le rythme enlevé du récit allié à l'imagination fertile de l'auteur rendent l'ouvrage particulièrement intéressant. Taliban, moudjahidines, armée régulière américaine, Cia, services secrets pakistanais, ainsi que les sociétés militaires privées et les trafiquants de stupéfiants y mènent une ronde effrénée, étouffant le lecteur sous une accumulation de saloperies. Un ballet mortifère qui file la nausée !



DOA trace un portrait d'une cruauté sans pareille et d'un parfait cynisme de l'Afghanistan de 2008, époque à laquelle il ancre son intrigue et on se doute, que hélas, il en va de même aujourd'hui !

Le pire dans toutes ces abominations, c'est que l'on est vite persuadé que cette guerre ignoble arrange tous ceux qui s'y livrent sans retenue (gouvernements, organismes d'états, et factions terroristes) au détriment des populations qui crèvent de misère et de la violence qui leur est infligée.

On imagine également aisément que les portraits tracés par l'auteur de cette humanité révoltante correspondent en grande partie à des échantillons d'humains, ô combien réels, hélas, et le dégoût qu'on en éprouve rend la lecture encore plus douloureuse et fastidieuse.



Donc, mon enthousiasme originel s'est retrouvé sévèrement douché et j'ai vite renâclé à avancer dans ma lecture. Car, si la complexité de l'intrigue n'arrange rien, il y a en outre trop de "trop" dans Pukhtu ! Je m'explique. Trop de sigles et d'abréviations à mémoriser dans lesquels on se perd, malgré l'indispensable glossaire de fin d'ouvrage, trop de personnages, trop de violence, trop de scènes de torture, trop de dégueulasseries .... trop d'intolérable malheur !



Mais cette lecture ardue apparaît néanmoins indispensable afin de nous éclairer sur les sordides enjeux qui se déroulent dans cette partie, oubliée, du monde, où tant de gens implorent un dieu, dont la clémence est tout, sauf évidente !

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Pukhtu

Pukhtu Doa



Roman d'espionnage et de guerre qui se passe pour une grande partie en Afghanistan.

Cela se passe en 2008 et les américains sont plus embourbés qu'autre chose dans ce conflit.

Il y a des moudjahidines et des talibans (ce ne sont pas les mêmes), il y a des soldats américains et des paramilitaires (il y a des sociétés privées qui font la guerre pour les américains), des barbouzes, la CIA et d'autres encore. Le trafic de drogue bat son plein et rempli les poches des Occidentaux, tout en détruisant les jeunes Occidentaux.



Ce livre est passionnant, intéressant et instructif. On y découvre les mœurs des Afghans, leur façon de vivre et leur vision du monde qui est bien différente de la notre. Mais il pose aussi beaucoup de questions qu'est-ce que font les américains là-bas? quelle aide concrète les occidentaux ont ils apportée à ces peuples? Pourquoi ne pas les laisser vivre selon leurs coutumes ou comme ils l'entendent eux ? Et d'autres encore...



Et malgré la complexité du sujet tout est facile à comprendre. Pour se retrouver dans le foisonnement des personnages, des sigles et des lieux le livre contient des annexes et des cartes.



Et tout au long du roman qui est quand même dur et violent je me suis sentie proche des protagonistes, autant de l'afghan qui se bat pour venger la mort de ses enfants que des paramilitaires qui ne sont là que pour gagner un maximum d'argent et se retirer pour une vie meilleure après si il y a un après.



Doa est un auteur surprenant, et j'adore ce qu'il fait. J'avais déjà beaucoup apprécié ses précédents romans "Citoyens clandestins" et le serpent aux mille coupures. J'attends la suite de Pukhtu avec impatience.
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