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Critiques de Abha Dawesar (72)
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L'agenda des plaisirs

L'agenda, c'est celui très chargé d'André qui intègre une banque d'affaire New yorkaise. Il découvre un travail prenant mais fait des rencontres intéressantes, et entreprend quelques "liaisons dangereuses".

En effet, le lit du jeune homme ne reste pas vide très longtemps, et on y fait tout ce qu'il est possible de faire avec des corps humains qui s'emmêlent. C'est Nathan, son patron qui jette son dévolu sur lui, ainsi que Sybil l'épouse de Nathan, puis d'autres encore vont remplir ce planning qui va devenir terriblement compliqué à gérer. Un triangle amoureux et une sorte de vaudeville érotique s'installent, le lit refroidit à peine, changement de draps, et la jalousie pointe son vilain petit nez. André semble être le jouet de ce couple superbe et dominateur, qui ignore l'un comme l'autre qu'ils sont rivaux.

Notre jeune auteure décrit à loisir des scènes torrides sensuelles et joyeuses. Les mains, langues, pénis explorent, caressent, pénètrent...C'est une sexualité libérée de notre époque qui s'affranchit des pesanteurs morales sur le genre et qui transgresse avec bonheur tous les interdits. On pense aux sculptures érotiques du temple de Vishnu à Khurajaro, le plaisir est célèbré en tant que tel, mais il y a aussi de la place pour les émotions, qui sont tout aussi compliquées....la paternité , c'est pas facile !

Elle s'amuse avec ces deux personnages aussi manipulateurs que la Merteuil et Valmont et surprend avec la manière dont André finit par reprendre le pouvoir.

C'est brillant, jouissif, du libertinage de notre époque, j'ai adoré avec cette relecture de Laclos, ce clin d'oeil malicieux d'une femme qui n'a pas froid aux yeux, à un autre siècle.

Un vrai remède à la mélancolie ambiante !





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Babyji

Lycéenne brillante, la tête pleine d’idéaux et se destinant à une grande carrière d'ingénieur, Anamika voit sa vie bouleversée par la découverte de la sexualité. Découverte qui amène d'autant plus de questions qu'elle se déroule de manière très peu conventionnelle. Ses premières amours sont en effet exclusivement féminines : une femme divorcée (de quoi faire frissonner tous les milieux conservateurs), sa nouvelle domestique, appartenant de surcroît à une caste bien inférieure à la sienne, et une de ses camarades d'école.



Sa confrontation avec le désir masculin ne se déroulera pas plus sereinement : harcèlement sexuel dans le bus, propos obscènes d'un étudiant de basse caste, assiduités gênantes du père de son meilleur ami.



Babyji rompt finalement en quelques semaines tous les tabous de l'Inde : respect et déférence envers les aînés, séparation stricte des castes, respect des traditions contre le modernisme qui cherche à s'imposer.



Ma lecture a été moins enthousiasmante que prévu au vu du sujet : ne connaissant pas très bien l'Inde et son climat social, j'ai sans doute raté beaucoup de passages qui pouvaient être choquant pour un Indien, mais qui m'ont laissé indifférent. Côté qualité littéraire, l'écriture m'a semblé assez faible par moment. Le bilan final est assez mitigé : pas mal, mais peu mieux faire !
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L'Inde en Héritage

Un livre offert par une amie en septembre 2013, pour mon anniversaire... Passionnée par l'Inde, cette amie avait , quelques années auparavant, réalisé un périple dans ce vaste pays, m'avait déjà offert un flot d'images...(les clichés nombreux qu'elle avait saisis ...)



Déjà plus de trois mois... depuis cette lecture , pas complètement achevée,

non pas par désintérêt, mais les thèmes, sujets abordés sont des plus sombres, relatant les réalités quotidiennes de L'Inde, franchement peu réjouissantes...

Envie de reprendre un souffle et un environnement moins anxiogènes,

moins morbides...



Ce roman est prenant mais combien noir, de par les réalités décrites... Nous apprenons mille choses sur l'Inde... à travers le regard d'un enfant.



Un très jeune garçon, enfant unique d'un couple de médecins, exerçant dans une maison-dispensaire...où l'enfant , derrière les cloisons, entend les confidences et consultations des patients de ses parents !! Il apprend ainsi le monde et la vie... Pas toujours sous son meilleur jour !!!



Ce très jeune garçon, de constitution très fragile, d'autant plus avec la proximité de tous ces malades, et ces microbes qui circulent partout, ne manque pas de tout écouter, tout observer, ravi de se distinguer à l'école auprès de ses petits camarades, en utilisant des termes médicaux savants...



"Sur la fragilité et la faiblesse de l'existence, l'enfant en connaît un rayon. Ce savoir est dans son sang, dans l'air qu'il respire. Les odeurs et les bruits de cette maison dispensaire représentent son monde car il n'a pas le droit de sortir et de jouer dans la rue. (p. 9 - Coll. 10/18- Janvier 2013 )



On accompagne les histoires de famille du père, médecin, fils préféré d'un patriarche autoritaire, peu commode et avare... Une floppée d'enfants qui

n'en veut qu'à son héritage, sauf ce fils , médecin, qui joue les pacificateurs,

les médiateurs dans cette famille d'"affreux , sales et méchants" !! de ce microcosme familial nous pénétrons dans le quotidien de la vie des Indous:

la corruption généralisée, l'immense misère, les effroyables conditions

sanitaires, les trafics d'enfants-mendiants, la chèreté de la vie [difficultés

pour se nourrir, se loger, se soigner, etc.], les mariages arrangés, les violences faites aux belles-filles, et aux femmes en général, leur absence de statut ...



"La place d'une femme dans la société lui est assurée par un héritier mâle. (...) Et afin de ne pas être un poids pour la belle-famille, il lui faudra produire un garçon ! Elle n'existe pas en tant que personne, comme lui par exemple. le seul moyen de changer ça, c'est d'avoir un fils. Quand il sera devenu une personne à part entière, alors elle sera la mère d'une personne à part entière. "( 10/18, 2013, p. 187)



Au milieu de cet environnement haut en couleurs, où le quotidien est éprouvant, il reste le noyau stable et chaleureux de ce couple de médecins dévoués, ayant

fait un réel mariage d'amour [ réalité des plus rarissimes dans le pays !], ainsi que ce jeune fils unique, choyé et aimé.



L'argent reste le nerf de la guerre, entre les mariages, alliances arrangés...les stratégies plus ou moins licites pour améliorer son quotidien....



Si on oublie la surabondance de termes médicaux, de plaies, maladies, défaillances physiques tragiques... les trop grands malheurs du peuple... ce roman nous apporte une abondance précieuse, et très enrichissante d'informations sur les usages, les coutumes en Inde, comme ces recours abondants à l'astrologie lors d'événements importants, dont principalement les mariages, où on soumet à un astrologue,

avant un mariage, le signe astral de la mariée [ pas du marié, évidemment !!??] pour savoir si tout va bien se dérouler...



La grande originalité du récit , est de découvrir le quotidien, les coutumes, les rituels traditionnels de ce pays à travers le regard d'un enfant...

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Babyji

Les débuts de Babyji m'ont vraiment laissé perplexe et je me suis demandée ou l'auteur voulait en venir et si oui ou non je devais poursuivre ma lecture. Et puis je me suis accrochée et je ne regrette pas car au final, j'ai aimé ce roman.



Au premier abord, le récit donne une impression de légèreté : une adolescente lesbienne qui nous parle de ses conquêtes féminines. Mais en réalité, Abha Dawesar dépeint ici une chronique sur la société complexe indienne. On y découvre les castes qui régissent la population, le pays qui oscille entre modernité et tradition et la place de chacun (la place de la femme et de l'homme).



Les personnages deviennent au fur a et mesure très attachant et je les ai quitté avec regret. L'écriture de l'auteur est fluide et j'ai beaucoup aimé les nombreuses références a la littérature :

"- Qu'aimes-tu lire, Anamika ? s'informa Linde, en se tournant vers moi.

- Je m'efforce d'éviter les best-sellers.

Je me trouvai snob, a l'instant même ou je m'entendis prononcer ces mots.

- Pourquoi ? demanda-t-elle aimablement.

- Disons qu'en littérature j'ai encore besoin d'assurer mes arrières. L'été dernier, j'ai lu presque tout Dostoievski.

Elle haussa un sourcil et remarqua :

- C'est du sérieux.

- Apparemment, elle aime les choses sérieuses, intervint ma mère.

Quand j'étais en seconde, ma mère contrôlait mes lectures et approvisionnait mon étagère en Jane Austen et George Elliot."



En bref ce n'est pas un coup de cœur mais un roman que j'ai pris plaisir a lire. J'ai aimé découvrir une autres cultures tellement différente de la notre.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Babyji

Anamika, 16 ans, bonne élève et en pleine découverte d'elle-même. Attirée par les filles, elle n'en fait pas un drame : en bonne scientifique, elle analyse la situation et fait des expériences. 3 : avec une femme plus âgée, divorcée, avec la bonne de ses parents et une camarade de classe. Sans distinction de caste non plus.

C'est aussi le moment de la prise de responsabilité et de risque : elle s'engage à perdre son poste de premier préfet dan une école, si un de ses camarades de classe refait des siennes. Elle met en danger ses amitiés.

Elle apprend.

Elle navigue entre les préjugés, les assignations et les pervers.

Bref, ce fut une bien belle découverte littéraire pour moi. Tant par le style de l'auteur que par la force du roman et de son héroïne, toute jeune femme libre dans sa tête et qui aspire à l'être avec son corps. Ce corps qui lui appartient, mais dont elle ne peut disposer à sa guise dans une société encore très traditionnelle (traditionaliste ?)

Le roman donne une image de l'Inde très contrastée : ce que l'on sait en Occident (caste, corruption, viols dans les transports en commun, coupure d'électricité...) et ce dont on se doute moins, qui est plus souterrain, qu'on imagine moins (lois pour une "discrimination positive", homosexualité...)
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Sensorium

Trouver ce livre dans ma boîte aux lettres à mon retour de vacances a été une surprise. L’auteure - comme celui du premier livre reçu pour l’opération On vous lit tout organisée par Libfly et le Furet du Nord - m’était complètement inconnue mais au premier abord, la couverture et le titre m’intriguaient. Après des recherches rapides sur internet, j’ai découvert que Sensorium s’attardait sur les questions existentielles d’une artiste partagée entre sa culture indienne natale et sa culture américaine d’adoption… Voilà qui semblait intéressant.

Je ressors de cette découverte assez désappointée. Je ne sais pas si j’ai véritablement aimé ma lecture mais j’ai été intriguée et je pense qu’elle restera dans mon esprit un petit moment !



Texte autobiographique, Durga Chandraprabha Poornima Anjali Abha Dawesar s’interroge sur de nombreux points de sa vie, de son passé, de son présent et de son futur…

Tout commence alors que, conseiller par son cousin, elle va se faire lire les lignes du pouce. Le lecteur lui annonce que dans une vie antérieure, elle s’est rendue coupable de la mort d’une femme et de son enfant. Pour avancer et évoluer aujourd’hui, elle doit expier sa faute passée. Artiste, elle cherche les réponses à ses questions dans la création. Ce stage auprès de « confrères » en Flandre l’aidera-t-elle à y voir plus clair ? Et d’où vient cette maladie mystérieuse qui apparaît et disparaît tous les quinze jours, la laissant à chaque fois complètement à bout de force ? Est-ce que cela a un rapport avec la faible constitution de son organisme depuis sa plus tendre enfance ? Ou est-ce dû à son ancienne vie ?



Au fil des pages, l’auteure insère de nombreux et fréquents articles scientifiques en rapport avec son récit. De la simple anecdote historique aux faits scientifiques prouvés, Abha Dawesar multiplie les références. C’est, la plupart du temps, intéressant et enrichissant mais également gênant, parfois. En effet, il faut réussir à jongler entre les deux et ce n’est parfois pas évident : il faut aller à la fin du paragraphe de récit puis revenir à la page précédente pour lire l’article lié. Le rythme de la lecture est donc régulièrement coupé et ce n’est pas toujours agréable. En revanche, l’idée est originale et met bien en avant le duel entre l’artiste et la scientifique, entre l’Inde religieuse et l’Occident plus matérialiste car le cœur du texte, à mon sens, c’est cette dualité et les questions qu’elle entraîne.



Le texte est partagé en trois parties correspondant chacune à un lieu différent : en Flandre, New Delhi et New York. J’ai trouvé la première phase parfois un peu longuette et lui ai préféré les deux suivantes qui m’ont davantage accrochée ; c’est-à-dire lorsque la mystérieuse maladie se déclenche et que les nombreux examens médicaux débutent.





Si je suis désappointée à la suite de ma lecture, c’est que je ne suis pas sûre d’avoir compris le message véhiculé par l’auteure et je ne sais pas si j’en ai retiré les bonnes conclusions. Malgré tout, j’ai apprécié suivre le cheminement de pensées de Abha Dawesar et j’ai aimé me poser quelques questions, à mon tour.

Je suis dorénavant assez curieuse de découvrir un ancien texte de l’auteure… en avez-vous lu que vous pourriez me conseiller ?
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Babyji

Anamika est une lycéenne indienne hors du commun: élève brillante, dotée d'un sens inné de l'autorité et de la discipline, elle a été nommée Premier Prefet de son lycée. Mais ce qui fait d'elle un être à part, c'est son goût pour l'abstraction, son questionnement incessant sur les mystères de la vie et de l'esprit humain, sa recherche éperdue de liberté et de vérité, qui seront portés à l'effervescence par l'éveil intense de sa sensualité d'adolescente.



A 16 ans, Anamika est impatiente de rentrer dans le monde des adultes, et il lui paraît indispensable, pour ce faire, de découvrir la sexualité. Ce qui n'est guère aisé dans un pays de civilisation multimillénaire, aux traditions rigides, où les interdits sont nombreux et pèsent sur les rapports entre humains.



Une rencontre de hasard va l'amener à approcher une belle femme libre et indépendante, dont elle tombera rapidement amoureuse. Facilement, Anamika parvient à pénétrer dans la vie de celle qu'elle surnomme Linde (parce qu'elle est aussi magnifique, généreuse, changeante, que le pays qui les a vu naître toutes deux), et devient sa maîtresse. Ou plutôt son amante.



C'est également le hasard qui amène Rani à devenir la nouvelle bonne de la famille, à peine quelque jour après qu'Anamika l'ai surprise dans un moment intime. Rani est de condition modeste, mais elle est belle et a du caractère. Anamika aime les belles femmes, et n'a que faire des conventions. Elle noue avec Rani une relation tendre et charnelle. Désormais, Anamika est le "petit prince" de Rani, qui l'appelle du surnom affectueux de Babyji.



Dans la tourmente effervescente de l'éveil du désir, Anamika s'éprend également de Sheela, une camarade de e, aussi claire de peau qu'une actrice de Bollywood.



De bonheur exultant en sensualité exaltée, de jalousie rongeante en questionnements existentiels, la vie affective d'Anamika est aussi impétueuse qu'un torrent en crue.



Elle se trouve bouleversée par la confrontation au désir de deux hommes: Adit, le père de son meilleur ami, et Chakra Dev, le voyou du lycée; et par la découverte de son ambivalence trouble.



Dans ce parcours initiatique, Anamika découvrira en elle une part obscure, et fondamentalement violente, et comprendra finalement la nécéssité d'intégrer cette part d'elle-même plutôt que de la renier.





Ce roman initiatique est superbe, décapant, envoutant. Je l'ai d'autant plus apprécié qu'il dépeint avec réalisme et sans pudeur une face actuelle de l'Inde, pays qui m'a éblouie lorsque que je l'ai parcouru en "routarde" il y a presque 10 ans

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Babyji

A Delhi Anamika, appelée aussi Babyji, jeune lycéenne brillante de 17 ans, nous raconte sa vie quotidienne. Ses narrations tournent beaucoup autour du sexe, de la sexualité et de l'homosexualité. Le style est agréable, la traduction assez bonne même si j'aurais aimé une explication des termes indiens en note. Ce livre se lit bien. Je l'ai lu de façon plutôt épisodique compte-tenu de mes occupations et je me serais vite lassée de ces élucubrations sexuelles parce que Babyji est une véritable "Don Juan", si ce livre n'abordait la vie quotidienne contemporaine en Inde, ses castes , le problème de discrimination positive, le système éducatif, la condition féminine , tout cela rendant ce roman intéressant.

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Madison Square Park

Les héroïnes des romans d'Abha Dawesar sont assez souvent des femmes qui cherchent à se libérer de leurs entraves et de leur condition d'indiennes auxquelles il est demandé de vivre dans la tradition et sans faire de vagues. La rébellion et surtout la recherche d'un équilibre sont au centre de ses livres, témoignage du choc des cultures puisque la romancière vit depuis longtemps en Amérique. Madison Square Park ne déroge pas à cette veine personnelle dans laquelle nombre de femmes de son pays, soumises à un système patriarcal depuis toujours, se reconnaitront sans peine. Entre New York, son port d'attache, et Delhi, ville de son enfance et adolescence, Uma, le personnage principal du livre, tente de s'affirmer et de s'arrimer à une vie heureuse auprès de son compagnon, en dépit de la pression de ses parents, un couple infernal qui lui rend l'existence très difficile. Uma en vient à douter de tout, de son ami, de ses choix et surtout d'elle-même. Son héritage indien ne la condamne t'elle pas cependant à un certain schéma de pensée qui l'empêche d'être lucide et sereine ? Dans Madison Square Park, Abha Dawesar multiplie les retours dans le passé pour donner un éclairage sur le présent. Le destin d'Uma se construit page après page, dans une tentative désespérée pour s'affranchir de la lourdeur de la prédestination et en passant outre les comportements intrusifs de sa famille. La prose colorée de l'auteure donne au roman un caractère quasi bollywoodien alors que les révélations et les tragédies s'accumulent. Il faut accepter les couleurs vives de ce mélodrame existentiel pour en apprécier toutes les nuances. La fragilité et la sensibilité d'Uma sont aussi sa force pour se donner les moyens de vivre sans remords et avant tout sans crainte.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Dernier été à Paris

Il est extrêmement rare que j'abandonne un livre en cours De lecture. de toute ma vie, et je commence à avoir quelques kilomètres au compteur, le nombre de fois où cela m'est arrivé doit se compter sur les doigts d'une seule main (et encore, je suis sûre qu'il reste des doigts ...).



D'habitude, je vais jusqu'à la fin, histoire de voir comment le livre se termine, même si c'est en sautant des pages et en poussant forces soupirs d'exaspération et d'ennui.



Mais là, j'ai abandonné Dernier été à Paris (je suis quand même allée jusqu'à la moitié du roman). Je le terminerais peut-être un jour où je n'aurais absolument rien d'autre à lire, pour voir comment se finit l'histoire.



Mais à la date d'aujourd'hui, j'ai trouvé l'intrigue inintéressante, pas même sauvée par le style, très quelconque.



C'était le second roman d'Abha Dawesar que je lisais (après Babyji, qui ne m'avait pas vraiment enthousiasmée à l'époque); je crois qu'il restera le second, sans jamais passer au statut de deuxième.



A la place, j'ai recommencé, pour la énième fois, la lecture de Un garçon convenable, de Vikram Seth, qui m'enchante toujours autant à chaque relecture.
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L'Inde en Héritage

Images de la vie quotidienne de la classe moyenne de la plus grande démocratie du monde. Remercions Laurence Videloup pour sa très agréable traduction servant l’écriture simple et facile d’Abha Dawesar. Ce brûlot est une charge contre la corruption de la société à commencer par les castes dirigeantes jusqu’au moindre fonctionnaire. Ce pamphlet s’adresse d’abord aux indigènes et le succès témoigne d’une vérité inconnue de l’européen qui malheureusement ne peut hiérarchiser et relativiser ces données qui s’ancrent probablement dans une culture et une histoire.

C’est par le petit bout de la lorgnette, le regard d’un enfant, que Abha Dawesar observe la vie quotidienne d’une famille de jeunes médecins. Les sujets défilent au gré des évènements quotidiens, les femmes et le mariage, l’hygiène, les autorités et le Parti. L’honnêteté de ton est troublante. Il faudra chercher l’espoir distillé de-ci, delà comme cette fonctionnaire honnête, ce mariage d’amour, la presse et tout de même la démocratie.

Nos pratiques politiques et économiques doivent nous éviter de porter un jugement sur l’Inde.

Ce pamphlet a connu un grand succès de librairie en Inde, il vaut de la part d’un Européen, un regard, une lecture, une attention.


Lien : http://www.quidhodieagisti.fr
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L'Inde en Héritage

L'enfant d'un couple de médecins à Dehli se fait tout petit : il ne veut pas que les patients de la maison-dispensaire l'entendent. Mais lui écoute leurs conversations, leurs malheurs, leurs symptômes et emmagasine plein d'informations. Lui-même subit une énième rechute de malaria...



Grosse déception pour ce roman dénué des couleurs épicées auxquelles on peut s'attendre quand on narre l'Inde. Je n'ai pas ressenti le pays comme je l'ai ressenti avec Vikas Swarup et ses Fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire. J'ai trouvé le discours indirect libre détestable, tout comme l'anonymat de tous les personnages, affublés de surnoms. Je pense qu'un autre type de discours, un autre style, aurait beaucoup mieux servi l'histoire. On sait bien que tout n'est pas rose en Inde, mais pour le coup je n'ai même pas lu de bleu, de vert, d'orange et de violet.

Rien. Nada. Nothing. Voilà ce qui ressort de ma lecture. A trop vouloir flouter les identités au profit de la dénonciation, le livre, le récit, perd son âme, car ce sont souvent les personnages qui reflètent par leurs propres âmes une ambiance générale.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Madison Square Park

Uma est une jeune femme vivant aux Etats-Unis, elle travaille, est en couple et semble heureuse de sa vie bien réglée. La découverte de sa grossesse va être le détonateur qui va bouleverser cet ordre en apparence bien établi où Uma va devoir affronter ses parents, un couple parental à la fois possessif et violent, et cheminer vers la résilience après une enfance difficile pour devenir une femme. Bien qu'aimée et soutenue par son fiancé et sa famille, la jeune femme va devoir, seule, faire face à ses souvenirs douloureux et ses peurs pour pouvoir avancer et s'assumer en tant que personne. J'ai été séduite par l'écriture de l'auteur qui dresse le portrait d'une femme en devenir, c'est finement écrit, étudié et analysé.
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Babyji

Babyji est une belle traversée de l'Inde moderne, vue par une adolescente peu ordinaire. Anamika, 16 ans, est une lycéeene indienne très douée, issue d'une caste élevée, qui ne rêve que d'une chose : accéder au monde adulte. Ce roman raconte ses premières amours, multiples, peu conventionnelles et secrètes ; ses rêves, sa vie de lycéenne et celle de sa famille à Delhi. Mais ce n'est pas seulement un livre sur les relations amoureuses homosexuelles d'une adolescente, c'est aussi une (petite) réflexion sur la société de l'Inde moderne, le système des castes, la jeunesse actuelle dans un pays transformé mais encore très conservateur, la condition de la femme en Inde, la famille, le système scolaire et universitaire du pays. L'écriture est simple mais pas désagréable : c'est un roman qui se lit assez vite et est à la portée de tous, y compris les « grands » adolescents (à partir de 16-17 ans).

J'ai aimé cette histoire et j'ai trouvé qu'elle était intéressante d'un point de vue culturel, même si le personnage d'Anamika m'a parfois exaspérée tant elle se montre possessive envers les autres (notamment ses « amantes » comme elle les appelle), prétentieuse, manipulatrice, un peu trop sûre d'elle-même. J'ai tout de même passé un bon moment de lecture, l'un n'empêche pas l'autre.
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..
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Babyji

Anamika, seize ans, a tout de l'adolescente parfaite, élève plus que studieuse, enfant formidable, meilleure amie, "Premier Préfet" dans son école, issue de la plus haute caste, maison confortable à Delhi ...

Mais Anamika souffre d'une crise d'adolescente qui risque de durer, elle a les hormones qui surchauffent, mais pas pour les garçons de son âge ou des stars de Bollywood mais plutôt pour la gente féminine femmes et jeunes femmes.

Justement des hasards quasi simultanés vont pouvoir apaiser le feu qui demeure en elle et mettre en pratique quelques trucs qu'elle a découvert en lisant le Kama-Sutra ou dans les romans qu'elle dévore. Le premier hasard est celle qu'elle surnommera Linde, en hommage à son pays l'Inde, une femme indienne très moderne, libérée et ... divorcée. Anamika en tombera follement amoureuse et elles partageront ensemble des moments très très intimes sans aucune limite à pars le monde extérieur.

L'autre hasard se prénomme Rani. C'est une femme mariée issue d'une des plus basse castes et a été embauchée comme domestique par la mère à Anamika. Avec Rani, il y aura aussi une relation très tendre et charnelle, lorsqu'elles sont seules dans la maison ou quand la maison dort, elles n'hésiteront pas à se retrouver et à avoir des relations intimes.

Mais pour Anamika, cela n'est pas suffisant, elle voudrait initier la belle Sheela, une très belle fille de son âge à la sexualité.

Avec ces trois relations, tout en évitant d'éveiller le soupçon auprès de ses parents, tout en continuant à avoir des résultats et un comportement scolaire des plus irréprochables, Anamika devra jongler et dirigera son entreprise à temps plein. De plus, son esprit sera également en fusion, ses sentiments et ses sensations nouvelles se mélangeront à la physique quantique, matière dans laquelle elle excelle à l'école.



Babyji est une drôle de lecture. J'avoue avoir eu du mal les premiers chapitres où les liaisons prennent formes. Mais j'ai révélé pas mal de détails forts intéressants. Babyji n'est pas seulement un roman qui parle de sexualité entre deux individus du même sexe, mais va bien au delà en abordant de très nombreux sujets et c'est bien cela qui m'a retenue. Anamika est pourtant restée pour moi une jeune femme qui m'a exaspérée sur tout le long. Dans ce roman, Abha Dawesar nous dévoile tout son talent et "Babyji" mérite que l'on s'y attarde et d'être lu. Il peut vous surprendre ....
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L'Inde en Héritage

Une fois passées les premières pages, on ne peut lâcher ce roman...



L'enfant a 8 huit, ses parents sont médecins et appartiennent à la classe moyenne indienne mais cela ne signifie pas qu'ils vivent à l'aise, au contraire, l'enfant et ses parents vivent chichement dans un trois pièces dont deux sont réservés au dispensaire où travaillent ses parents. Ils s'entassent donc dans la seule pièce restante ! L'enfant est souvent malade, il passe donc beaucoup de temps seul dans l'unique pièce à vivre, sans faire de bruit : spectateur silencieux, il écoute à travers la fine cloison les conversations des adultes qui viennent consulter : maladies, rumeurs, disparition des enfants du bidonville voisin, aucun sujet ne lui échappe...

Mais c'est surtout sa famille qu'il aime ausculter : Grand-père, radin, que tout le monde espère voir mourir bientôt car il a la chance d'avoir une maison dont tous espèrent hériter, Cousin, un ado un peu loubard, son oncle Six-Doigts, fonctionnaire, qui passe de temps en temps à son travail pour toucher les pots de vin qui lui reviennent et qui, avec sa femme, complotent pour s'octroyer la totalité de l'héritage, sa tante "Paria" flic qui a fait un mariage d'amour au grand désappointement de la famille, sa tante "Parfaite" qui a épousé l'homme choisi par sa famille et qui, sans jamais se plaindre, en subit les conséquences chaque jour et encore bien d'autres membres de cette nombreuse famille constituant un bel échantillon de personnages que l'enfant observe, écoute et ausculte comme pour diagnostiquer la maladie dont ils souffrent et, à travers eux, les maux dont souffre l'Inde...

Et, en fait de maux, ce grand pays n'en manque pas : pauvreté, violence, disparitions d'enfants et trafic d'organes, corruption, addiction à la drogue des jeunes, prix exorbitant de l'immobilier, mépris des femmes, rivalités familiales,... autant de maladies que l'enfant observe et analyse avec ses yeux encore bien candides... En résumé, c'est un portrait assez complet de l'Inde moderne que nous propose Abha Dawesar avec ce roman et, autant que je puisse en juger, je trouve qu'il est très réussi...



La suite sur le blog...
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Madison Square Park

Uma est une jeune new-yorkaise d'origine indienne qui vit le parfait amour avec Thomas depuis cinq ans.

Pourtant, tout n'est pas rose car ses parents ne sont pas au courant de sa liaison et elle refuse de leur en parler. Sauf, qu'Uma vient de découvrir qu'elle est enceinte et que cette situation est délicate.

En effet, Uma est traumatisée de la vie qu'elle a eu avec ses parents. Elle garde encore le traumatisme de leurs disputes et cris, la violence de son père envers sa mère, les sarcasmes, ... Leur annoncer qu'elle est en couple et qu'elle attend un enfant est juste impossible ...

Uma va devoir gérer cette situation et faire face à ses vieux démons. Mais les obstacles qu'elle rencontrera se multiplieront et l'aide à Thomas ne suffira sans doute pas.



"Madison Square Park" est un roman assez réussi. Il représente tout l'univers de son auteur Abha Dawesar. En le lisant, l'on ne peut que se remémorer ses précédents romans, leurs personnages et leurs lieux. Les personnages d'Uma et de Thomas sont assez attachants. Les parents à Uma sont un échantillonnage de ce que des parents peuvent avoir de plus obscures.






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L'Inde en Héritage

Un petit garçon chétif et intelligent, "l'enfant", porte sur sa famille et sur le monde qui l'entoure un oeil à la fois pur et acéré.



Ses parents,"Père" et "Mère", sont médecins et travaillent dans l'appartement familial, qui se trouve de ce fait réduit à une très petite pièce à vivre (à dormir, à être convalescent pour ce petit garçon souvent malade) isolée du cabinet de consultations par une mince cloison à travers laquelle il entend tout, comprend tout, ou presque. Ils l'élèvent avec intelligence, bienveillance, mais en prenant garde à ne pas trop le gâter, contrairement à ce qu'ils ont vu faire pour ses grands cousins, l'un toxicomane et l'autre, méchant, qui va sur une pente glissante de trafics, de violence, de volonté de dominer.



Ils cherchent à améliorer leurs conditions de vie sans pour cela piétiner en attendant la mort du grand-père (indigne), sans calculs pour le déposséder de ses biens, sans tenter de redistribuer les cartes de ses préférences parmi ses enfants et, last but not least, sans accepter les règles du jeu de la corruption qui pourrit toutes les institutions, notamment les administrations auxquelles ils se heurtent lors de leurs démarches pour ouvrir un nouveau cabinet de consultation. On sent que ce sont des gens bien, qu'ils gardent leur ligne de conduite malgré un fonctionnement familial et social désespérant. Je les ai vus un peu comme des fourmis qu'on déplace de leur trajet, qui prennent un peu de temps pour le retrouver et s'y attellent de nouveau, inlassablement et sans perdre l'espoir qu'à un moment, c'est obligé, les choses iront comme elles le devraient (qu'ils tomberont sur un employé non corrompu qui fera avancer leur dossier sans exiger de commission au passage).



Par les yeux de cet enfant, qui observe tout l'air de rien, comme une petite souris ( ! ), la famille est décrite par touches, la cupidité de certains, le besoin de reconnaissance ou de s'affirmer d'autres... cette complexité des relations familiales m'a beaucoup plu. Les surnoms attribués aux oncles et tantes (Psoriasis, Paria, Prout...), aux voisins ont pour moi renforcé l'identification, comme si le fait de les connaître par ces surnoms ironiques, de les comprendre, signifiait que je faisais un peu partie de cette famille.



Et derrière les "petites histoires" individuelles, en fond, on perçoit les problèmes majeurs de la société indienne, encore un mélange de pouvoir, de cupidité et de violence amenant des situations parfois ubuesques.



J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre parce que l'écriture est fluide, parce que le tableau dépeint est saisissant et parce que j'ai eu l'impression d'approfondir une autre facette de l'Inde, effleurée avec "Show business", de comprendre un peu mieux certains aspects culturels.



L'auteur a mon âge, a déjà publié d'autres romans. Il va falloir que j'aille voir ça de près.
Lien : http://rongeursdebibli.canal..
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Babyji

Anamika est une jeune lycéenne de seize ans très brillante.

Elle découvre et explore la sexualité simultanément auprès d'une jeune femme divorcée, de l'employée de maison et d'une camarade de classe.

Cet équilibre entre ses trois partenaires lui convient parfaitement.

C'est un roman initiatique qui en même temps rend compte de la société indienne.

Je n'en ai lu que la moitié, soit 220 pages quand même.

C'est plutôt bien écrit, mais on tourne vraiment en rond dans la vie de cette adolescente.

Je ne pense pas que continuer ma lecture m'en aurait appris davantage.
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Madison Square Park

A l'occasion de la tenue du festival América de Vincennes, j’ai à nouveau pioché parmi les auteurs invités. J’avoue n’être pas spécialement férue de littérature américaine - bien que j’en lise régulièrement - si bien que je me suis pleinement laissée guider par le hasard et le feeling pour orienter mon choix. Comme je suis au contraire particulièrement friande de culture indienne, lorsque j’ai trouvé le livre d’Abha Dawesar à la bibliothèque, je n’ai pas hésité une seconde.



Cette auteure, née à Delhi en 1974, vit aujourd’hui aux Etats-Unis, où elle a fait ses études. C’est dire si la rencontre - voire la collision - de deux cultures lui est un sujet familier. Un sujet qu’elle a placé au centre de son dernier roman.

Uma est une jeune femme comme bien d’autres, qui partage un petit appartement avec son amoureux, Thomas, occupe un emploi stable, sort avec ses amis... Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’au moment où elle tombe enceinte. Thomas irradie de bonheur à l’annonce de cette nouvelle pourtant inattendue. Pour Uma, c’est une autre histoire : comment annoncer cet événement à ses parents, alors même qu’ils ignorent l’existence de Thomas, eux qui ne rêvent que de la marier à un Indien qu’ils choisiront eux-mêmes.

Soudain, le fragile équilibre qu’avait réussi à se construire Uma s’effondre. Thomas la presse d’affronter ses parents, d’autant qu’elle pourrait être porteuse d’une maladie génétique susceptible d’atteindre à son tour le bébé. Un dépistage de chacun des membres de la famille se révèle donc incontournable...

Mais Uma panique. Les souvenirs d’enfance remontent à sa mémoire. Abha Dawesar distille dans son récit de nombreux épisodes de l’enfance de son héroïne, éclairant ainsi progressivement sa personnalité. Elevée au sein d’un couple dont la relation repose sur un étonnant cocktail d’amour et de violence, ayant été témoin des étreintes de ses parents comme des agressions de son père à l’égard de sa mère, Uma n’a d’autre choix que de les fuir pour enfin échapper à leur emprise.

Abha Dawesar évoque cette difficulté de manière très fluide, sait rendre son héroïne attachante et le tout est assez agréable à lire, même si je ne ferais pas de ce roman un indispensable.



Au-delà des fossés culturels qui peuvent certes exister, mais cependant aussi être fort bien dépassés, ce roman évoque surtout la difficulté à s’émanciper d’une tutelle parentale qui peut parfois se révéler extrêmement pesante et invalidante. Prendre son envol pour chercher sa voie propre : une étape nécessaire à laquelle chacun se trouve un jour ou l’autre confronté…




Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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