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Critiques de Adelle Waldman (34)
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Adelle Waldman a décidé de nous plonger dans le New-York des éditeurs et des intellectuels, et surtout nous suivons Nathaniel, pas dans sa sphère professionnelle, mais au niveau de sa vie sentimentale. Je préfère dire sentimentale à amoureuse car tout au long du roman, Nate se met à analyser ses sentiments envers les autres, les femmes, et sa compagne.



Nate est un consommateur de femmes, il les aime intelligentes mais pas trop, juste assez pour mettre en valeur la sienne, avec une belle plastique, pour rehausser le fait qu'il est d'une beauté quelconque, et surtout ses femmes ne doivent pas vouloir s'engager dans quelque chose de sérieux car il n'en voit pas du tout l'intérêt.

Mais ce caractère plutôt misogyne plait à Hannah, une femme qui ne correspond pas vraiment aux critères mais qui tape dans l’œil de Nate assez rapidement par son côté très intellectuel qu'il n'a pas eu l'habitude de rencontrer auparavant. Nate aurait-il trouvé son âme-sœur, va-t-elle enfin le faire changer?



Alors que cette idée de changement me plaisait, je suis finalement déçu de cette fin, ou plutôt non-fin peu intéressante. Car même si on est témoin des pensées et réflexions plus ou moins bien amenées mais aussi horripilantes sur les femmes, l'amour, les relations à autrui, l'histoire reste plate.



En fait nous passons 300 pages à lire une amourette qui aurait pu être résumée en 50. Car Nate est réfractaire au changement au possible et préfère analyser sa non action et son attitude face à Hannah. Voilà il fait juste un constat que ce n'est pas le comportement adapté mais il se contente simplement de ça.

Au moins on peut dire que Nate aura pris le parti d'assumer cela et n'aura plus à s'en excuser ensuite.



On a tendance à vouloir blâmer Nate par son attitude et le fait que ses amis soient dans le même cas. Car visiblement cette génération se plaint, voit les failles mais se complaît à refaire les mêmes erreurs.



J e dirai que c'est un livre qui promet beaucoup et qui s'essouffle au fur et à mesure de la lecture. Le style est parfois lourd quand il se veut trop intellectuel. Les dialogues entre Nate Nate et Aurit peuvent être intéressants, drôles ou caustiques, mais cela ne suffit pas!

En bref, c'est un livre qui ne me laissera pas un grand souvenir après l'avoir refermé.

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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

J'ai reçu ce livre dans le cadre du Prix du Meilleur Roman 2016 (d'ailleurs merci aux éditions Points de m'avoir choisi comme juré).

C'est un livre que je n'aurais jamais lu dans d'autres circonstances. Entre le titre, la couverture et la 4ème de couv, rien ne m'attirait de prime abord.

Je ne pensais pas faire parti du public cible car ce roman me paraissait trop "féminin" par rapport à mes goûts. Mais finalement, ce n'était pas le cas mais je me suis quand même senti mis à l'écart et je vais essayer d'expliquer pourquoi.

Concernant le livre en lui même, il raconte les aventures relationnelles (surtout amoureuses mais pas que) de Nathaniel dans le milieu littéraire new-yorkais.

Nathaniel (ou plutôt Nate son surnom dans le livre) est un écrivain en devenir qui commence à avoir une notoriété dans son milieu. du coup, ça facilite ses relations amoureuses qu'il multiplie avec différentes femmes du même monde. Et puis il rencontre Hannah...

Le livre est une critique du milieu littéraire new-yorkais et de son fonctionnement en vase clos. La description parait un peu cliché mais je pense qu'Adelle Waldman, l'auteure, le fréquente et sait de quoi elle parle.

Nate quant à lui est un personnage qui m'a irrité du début à la fin du livre. Il est impossible d'avoir de l'empathie pour lui et il n'y a pas de quoi le détester non plus. Il ne sort jamais de son milieu et le flot de ses pensées parasite toutes ses interactions relationnelles. Finalement, on se rend compte qu'il ne s'intéresse quasiment qu'à lui ou à ce qui le concerne plus ou moins directement.

Le personnage d'Hannah est quant à lui plus intéressant car il est amené à changer contre sa volonté au fil du roman même si au final je trouve qu'elle manque un peu de caractère (certainement voulu par l'auteure) pour devenir un personnage vraiment intéressant.

Les meilleurs passages sont certainement ceux où il discute avec des personnages extérieurs à son milieu (parents, relation de lycée, ex..). On se rend compte de la vacuité de sa notoriété qui est totalement artificielle et ne repose (à ce moment là) sur rien de concret. Ce microcosme s'auto-congratule en permanence puis fait et défait des réputations pour du vent.

Sinon, le livre est plutôt bien écrit et l'auteure est bien arrivée à se mettre dans la tête d'un homme sans que ça paraisse trop cliché. Par contre, j'ai trouvé qu'il y avait trop de digressions qui ne servent pas à grand chose à part épaissir le roman.



Bref, ce roman se lit bien mais il est très loin de me transcender car comme je l'ai dit plus haut je me suis senti mis à l'écart.

J'ai compris pourquoi en lisant cette phrase tirée de la critique faite par le magazine Elle : « Adelle Waldman possède l'art du portrait caustique et comique, jusqu'à provoquer des éclats de rire fréquents. ».

Personnellement, je n'ai pas ri un seul instant ni esquissé le moindre sourire pour la simple raison que je ne fais pas partie du milieu de l'édition. Les critiques presse ont aimé car ce roman leur parle directement et ils connaissent tous des Nathaniel, Jason, Cara, Hannah, Elisa, Eugene... dans leur entourage.

En bref c'est un roman qui critique le microcosme littéraire mais qui plaira principalement à ce même public, soit le comble de l'autocentrisme.







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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Tout d'abord, merci à Babelio et aux éditions Points pour l'envoi du livre via la Masse Critique.



Dans ce livre, on accompagne Nathaniel, jeune écrivain playboy dans ses pérégrinations « intellectuelles » mais surtout dans ses relations avec les femmes… Car il en a une conception particulière qui évoluera au fil du texte.

On se retrouve brutalement projetés dans le cercle littéraire new-yorkais snob et intellectuel, avec ses personnalités singulières qui forment la clique (cette bande de potes pervers et cultivés) que fréquente Nathaniel.



Comme je l’ai dit, on est brusquement plongés dans le bain. Tout d’abord, par l’introduction qui nous plante tout de suite le décor en nous présentant grossièrement notre protagoniste ; mais la vraie brutalité réside dans l’environnement élitiste au sein duquel on évoluera tout au long de la lecture. Je me suis senti assez mal à l’aise dans cet environnement littéraire pseudo-intellectuel et snob (surtout au départ), voire un peu mis à l’écart à cause de ces conceptions bourgeoises et des réflexions qui en découlent. En gros, j’ai ressenti un étalage à la louche de connaissances et de culture qui m’ont fait me sentir un peu à l’écart. Qu’on se comprenne bien : ce n’est pas la complexité des réflexions (car de complexité il n’est pas question), mais bien l’étalage qui m’a fait avoir ce sentiment de distance.



Je dois aussi dire que j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, peut-être à cause de mon état d’esprit du moment. Il y a des fois comme ça, où tu lis sans comprendre, où les mots coulent sans être absorbés par le cerveau. Boh ! Je n’ai aucune explication à ce sujet. Juste que ça m’est arrivé sur le début de l’histoire.



Sinon, l’auteur dresse une assez bonne critique des rapports et comportements entre hommes et femmes dans cette société littéraire new-yorkaise, au travers de personnages bien travaillés. Elle développe de très bons concepts anthropologiques et sociologiques mais use trop souvent (à mon goût) de digressions qui rendent le texte moins fluide par moments. Ce qui fait qu’on se retrouve avec des descriptions de la psychologie des personnages et de leurs relations assez pesantes, quelques fois redondantes et/ou sans grand intérêt, même si justifiées par le contexte du moment.



En gros, un livre plutôt simple à lire sans être totalement simpliste ; profond dans ses descriptions et dans certaines idées développées, mais qui ne casse pas trois pattes à un canard.



A conseiller si vous aimez les histoires avec des relations torturées entre hommes et femmes si vous lisez volontiers une critique (d’une frange) de la société américaine.



Hiroyuko.
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

À Brooklyn, de jeunes intellectuels pleins d’ambitions littéraires se lancent dans la vie adulte. Parmi eux Nate, trentenaire indécis, publie son premier livre. Il n’a pas de souci d’argent, mais son penchant bohème embrouille la gestion de sa vie quotidienne.

Nate rencontre plusieurs jeunes filles brillantes, l’une d’entre elles semble parfaitement en accord avec lui. Pourtant le désir s’effiloche. On a envie de lui dire : ressaisis-toi Nate ! Es-tu amoureux ? Essayes-tu de l’être ? As-tu peur d’aimer ?

Dans ce récit, Adelle Waldman agence mille détails dont aucun n’est superflu. L’écriture est juste, l’humour évite que cette vie superficielle soit ennuyeuse. Nate, ce garçon si maladroit qui ne peut se défaire de sa misogynie finit par toucher le lecteur.

Je connais une jeune fille qui s'est reconnue à la lecture de cette histoire dont le récit lui a procuré un soulagement énorme.

J'ai même eu l'occasion de confier cela à l'auteur qui a été particulièrement touchée de cet écho inattendu.

Ce roman rafraîchissant, comme une comédie de Woody Allen, s’intéresse à des jeunes gens contemporains qui tentent d’être sincères. Il propose un regard sur notre société dans laquelle leur génération peine à trouver l’équilibre entre la liberté et l’engagement.

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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Tout aurait pu bien commencer pourtant. La quatrième de couverture plutôt alléchante nous fait miroiter une tranche de vie très new-yorkaise auprès d’un jeune homme, Nathaniel, écrivain de son état, un peu torturé sur les bords. Bref, tous les ingrédients avaient l’air d’être parfaitement réunis pour donner naissance à une lecture intéressante. Hélas, dès les premières pages, j’ai détesté Nathaniel mais surtout sa façon de vivre et de penser.



Disons-le tout haut, Nathaniel est un odieux connard. Dès qu’une relation devient un tout petit peu plus sérieuse, il se tire à grandes enjambées, sans explication, plantant le plus souvent une fille plutôt gentille et intelligente. En clair, Nathaniel se pose des tas de questions sur ses relations aux femmes et à l’amour et c’est pas joli joli. Je retiens de ce personnage un narcissisme rarement égalé en littérature et une façon de catégoriser les femmes de manière assez odieuse. Nathaniel aurait ainsi le don de tomber uniquement sur « des fifilles exigeantes ». Je n’ai pas vraiment compris de quoi voulait parler l’auteur. L’image de la femme est complètement réductrice. L’auteur a tenté de refléter la pensée moderne des hommes. J’espère qu’elle se plante et j’ose imaginer que les hommes d’aujourd’hui pensent un peu différemment.



Outre le fait qu’il est un odieux connard, je n’ai pas réussi à savoir si Nathaniel est un génie des lettres, un intellectuel reconnu ou tout simplement un imbécile. Ses pensées sont obtuses et je n’ai pas ri ou même souri une seule fois à ses « bons » jeux de mots. Certains dialogues m’ont carrément perdue et je ne voyais pas où les personnages voulaient en venir. Suis-je complètement idiote? Nathaniel est aussi un personnage ennuyant au possible. En effet, pendant 330 pages, l’auteur nous parle de Nathaniel et de sa relation avec Hannah, sa nouvelle petite amie. Au début tout est beau, tout est nouveau et puis Nathaniel se rend compte qu’un couple, et bien, ça s’entretient, que la flamme initiale a tendance à faiblir. Un jour, on remarque les défauts chez l’être aimé. Cette même personne a parfois tendance à nous agacer. Et là c’est le drame: Nathaniel veut rompre mais il est trop lâche pour se prononcer le premier. Bref, on va de réflexion en réflexion, d’hésitation en hésitation. Et puis à la fin, on se rend compte que sa relation avec Hannah a duré cinq mois. Cinq mois! C’est une blague…. tout ça pour ça! La question que je me pose est donc: Nathaniel es-tu encore au collège avec tes réflexions enfantines dignes d’un adolescent prépubère???



J’ai apprécié quand même l’ambiance cosy des cafés et des brasseries new-yorkaises (que Nathaniel déteste au passage). L’auteur brosse un portrait ironique et cynique du monde de l’édition où chacun à tendance à contempler son propre nombril se pensant le prochain génie du siècle.



Vous m’avez compris, cette vie amoureuse ratée ne m’a pas du tout plu. Je me suis ennuyée terriblement et j’espère bientôt oublier cet affreux Nathaniel.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

A New York, un intellectuel, trentenaire, en passe de publier un livre, rencontre lors d’un dîner organisé par son ex, une jeune femme, Hannah, avec qui il va débuter une histoire.





Ainsi, l’on peut poser la trame du roman d’Adelle Waldman au titre bateau La vie amoureuse de Nathaniel P. La presse américaine encense le livre et il est vrai qu’il ne manque pas d’intérêt ; ne se limitant finalement pas à son contexte de « la jeune élite littéraire de Brooklyn ».





L’auteure pointe en effet un grand nombre de facettes de la psychologie masculine concernant les motivations et réactions des hommes dans leurs relations avec les femmes. Le portrait de Nate et des autres personnages (dont de nombreuses femmes), présents dans ces 330 pages, sont criants de vérités. Bons sentiments et élans de sincérité sont trop souvent éprouvés par de la basse goujaterie, des envies frivoles, la peur de la perte d’indépendance, ou encore pour des raisons de statut social.





Au final, tout le monde en prend pour son grade, et il est évident que l’amour ne se suffit pas à lui-même. On ne s’ennuie pas, surtout si on joue au jeu des ressemblances. Mais ça, c’est l’affaire de chacun.

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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Nate, est critique littéraire et écrivain à New-York. C'est un personnage qui ne m'a pas du tout plu dès les premières pages. En effet, Nate est égocentrique, imbu de sa personne, et calculateur. D'ailleurs, il ne fait rien pour arranger les choses. Il ne se remet pas en question malgré les alertes d' Aurit, sa meilleure amie. Finalement, il n'a aucune considération pour les femmes puisqu'il ne soucie que de son bien-être et de sa carrière. Suite à sa rencontre avec Hannah, j'ai pensé qu'il évoluerait un peu, au contraire il ne s'améliore pas. On s'ennuie à la lecture de ce roman, le récit tourne en rond. J'ai abandonné à la page 183.
Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Allons faire un tour du côté des hommes !

Nate est un écrivain New-Yorkais trentenaire dont la carrière commence enfin à décoller. Ses relations amoureuses sont plutôt brèves jusqu’à sa rencontre avec Hannah qui va l’amener à se poser des questions sur sa capacité à s’engager…

Roman intéressant, drôle, parfois cinglant avec l’élite littéraire de Brooklyn, qui offre un aperçu des questionnements des générations actuelles. Les personnages sont bien campés sans être caricaturaux. Nate inspire de la compassion, parfois de l’agacement mais ne laisse pas indifférent. Je serais curieuse d'avoir l'avis de la gent masculine !
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Plongée dans les pensées les plus intimes du narrateur, un jeune écrivain vivant à NY, j'ai terminé le livre en éprouvant des sentiments contradictoires vis à vis de ce personnage. Nate décrit ses sentiments changeant vis à vis des femmes et fait montre d'une peur viscérale de l'engagement et de la perte de liberté qui en résulterait.

Mon premier sentiment est que Nate me paraît méprisable dans sa façon de traiter Hanna et je n'ai pas pu m'empêcher de la plaindre et de me mettre à sa place

Néanmoins les questions que se pose Nate sont légitimes, nous avons tous pu nous les poser un jour, l'engagement dans une relation amoureuse impliquant des compromis, certains efforts et la perte inévitable de certaines habitudes de célibataire ! Nate navigue entre peur de l'engagement et besoin, malgré ce qu'il peut dire, d'une relation amoureuse. D'ailleurs, c'est ce besoin qui conduit Nate à se poser toutes ces questions sur ses relations avec les femmes.

Ce livre m'a donc beaucoup plus, l'auteure réussit à donner à voir des réflexions, questionnements, d'un point de vue masculin, et dépeint le milieu littéraire new-yorkais, milieu qu'elle doit certainement bien connaître.

En bref, je recommande la lecture de ce roman aux femmes comme aux hommes qui trouveront peut être dans sa lecture un écho à leur propres pensées.
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Donné par une amie qui n’a pu le finir, le trouvant trop assommant (comme le confirment les autres avis), j’étais convaincue de l’abandonner rapidement.

Le titre et l’intrigue (un jeune écrivain citadin aux dents longues entouré de femmes) ne me disaient rien qui vaille, mais j’ai une faiblesse envers les romans qui parlent d’écriture…je l’ai donc commencé, terminé et surprise ! Je l’ai apprécié !



J’en suis encore étonnée, mais je reconnais apprécier les réflexions intempestives sur soi-même, et les personnages anxieux…

Il ne faut pas s’arrêter aux premières pages car le récit est un peu laborieux à s’installer de par la présence antipathique du personnage principal : Nate. Oui ça, je vous l’accorde, il est chiant dès le début et ne s’améliore pas ! Arrogant, snob, désintéressé par les autres et à légère tendance misogyne et surtout très très égocentrique il n’a pas grand-chose pour se faire aimer par le lecteur. Pourtant sans que je l’apprécie plus, je l’ai toléré. Au fur et à mesure du roman il se révèle si déficient en communication amoureuse, et surtout il se ment tellement à lui-même qu’il en devient pathétique. Un personnage faible en quelque sorte, qui ne s’attardera pas sur ses côtés nébuleux et privilégiera les apparences : tout pour le « bling-bling » (ha ha, le mot porteur, je me fais rire en rédigeant cet avis, si c’est pas chouette ça !). Je l’ai toléré, car par son inquiétude omniprésente, il m’a fait pitié.



Nous suivons sa relation amoureuse avec Hannah, de sa naissance à sa fin, en passant par une agonie douloureuse… C’est bien là qu’il nous désespère Nate, à fermer les yeux sur ce qu’il ne veut pas voir : son incompétence émotionnelle. Cahin-cahant, il arrive à regarder le naufrage de son couple comme une tierce personne et à rendre quasi folle Hannah quand celle-ci (pourtant très calme) tente de le faire parler d’eux. Cela finira abruptement ; notre cher Nate ira voir ailleurs, en étant convaincu d’être La Raison, et deviendra l’homme « captif » qu’il se refusait pourtant à être dans une relation de couple. Aux dernières pages du roman il touchera du bout des doigts à ce qu’il a manqué : une vraie relation basée sur la communication, la compréhension, l’intelligence et la synergie intellectuelle tout en préservant la personnalité de chacun de ces membres. (maintenant que j’y pense, peut-être que c’était une touche d’amour partagé qui manquait à ce cocktail)



Le roman m’est devenu plus intéressant à la moitié, avec la précipitation des événements et l’éloignement progressif et marqué de Nate. L’écriture de l’auteur peut être vue comme un peu froide et chirurgicale, mais c’est justement ce qui est appréciable dans la description des nuances de ressentis des personnages, et surtout, de Nate. On les voit de l’extérieur et cela crée un recul nécessaire.



Au final, le microcosme littéraire new-yorkais (vivace mais aussi un peu superficiel) qui entoure Nate est une excuse pour évoquer les sempiternels problèmes des relations amoureuses mais aussi pour cerner ce personnage qu’est Nate : un homme incertain, apeuré, mais faisant semblant – quite à se masquer la réalité. La dernière page sonne si juste. La mélancolie que ressent Nate ne durera pas car il ne s’y attardera pas. Il ne prend pas le temps de « prendre son temps » (suis-je compréhensible dans mes dires ??) ou seulement pour des besoins littéraires (encore qu’il se lance dans une saga familiale, ce n’est pas une introspection). Cela le mènera-t-il à une « mid-life crisis » un jour ?

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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Chère lectrice, cher lecteur,



Ce roman met en scène Nathaniel P., Nate pour les intimes, un écrivain au début de la trentaine, sur le point d’être publié. Dans une soirée chez son ex-copine, il rencontre Hannah, avec qui il vivra une relation amoureuse jusqu'au jour où il se lassera d'elle. Le roman tourne autour de Nate et d’Hannah, dans le Brooklyn intellectuel du XXIième siècle.



Adelle Waldman offre au lecteur un véritable petit bijou littéraire. Son écriture s’avère intelligente et les thèmes qu’elle aborde reflètent l’âme qui habite une génération. Ainsi, elle ne manque pas de traiter de l’égocentrisme, de l’incommunicabilité ou des problèmes de communication dans un couple, de la peur de l’engagement et du snobisme intellectuel. Voici un extrait pour vous démontrer mes propos :





“Les musiciens commencèrent à jouer. Hannah se tourna pour leur faire face. Elle avait proposé à Nate d’assister à ce concert gratuit. «Ils vont interpréter certains quatuors de la dernière période de Beethoven qui sont vraiment merveilleux», lui avait-elle annoncé. Il n’était guère amateur de ce genre d’événement. Il jugeait agaçante la passion des bobos new-yorkais pour la «haute culture» dans les parcs de la ville. Un engouement truffé de complaisance, comme si quelques lamentables représentations compensaient l’inégalité économique du système. «Mmmh. Mmmh, avait fait Hannah. On croirait entendre un de ces, euh, philistins, qui ne voient pas l’utilité de l’art, hein?» Ça lui avait cloué le bec (p. 138).”



Adelle Waldman a su créer avec Nate un névrosé qui semble se complaire dans un drame personnel sans fin. Tout au long du récit, le lecteur a accès au point de vue de Nate sur sa vie. Ce dernier apparaît comme le parfait New-Yorkais décadent de ce siècle. Hannah, de son côté, est capable d'entretenir une bataille oratoire avec lui. Toutefois, elle jouera jusqu'à se perdre. Voici un message qu'elle envoie à Nate :





“Putain, je n'arrive pas à croire que j'aie pu être aussi conne. Je me demande ce qui m'a pris de t'envoyer ce e-mail, à un moment de Dieu sait quoi. Je veux juste te dire que je le reprends. Tu es un pire trou du cul que ce que j'imaginais. Je n'arrive pas à croire que tu n'aies même pas pris la peine de répondre. En tous cas, il y a une chose que je voulais te dire. Tu es vraiment nul au lit (p. 303).”



Je ne peux que vous recommander cette lecture car je ne pourrais faire autrement. La critique en a beaucoup parlé et je comprends désormais pourquoi elle a bien accueilli ce roman. J’ai adoré la finesse d’esprit de l'écrivaine et sa façon d’analyser les relations amoureuses de Nate. Je vous invite aussi à consulter La Presse car on y présente un entretien fort intéressant avec Adelle Waldman.



Est-ce que vous allez lire ce roman? N'hésitez pas à me partager vos impressions sur mon blogue https://madamelit.wordpress.com/2015/08/31/madame-lit-sa-chronique-de-la-vie-amoureuse-de-nathaniel-p/

Bonne lecture!



WALDMAN, Adelle. la vie amoureuse de nathaniel p., Mesnil-sur-L'Estrée, Christian Bourgois éditeur, 2014, 330 p.


Lien : https://madamelit.wordpress...
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

abandon de ce livre pour cause d ennui mortel!!!désolé!!
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Je ne vois pas trop l'intérêt de ce livre que j'ai - donc - arrêté à la page 74.

Les désarrois de l'élève puis du journaliste de plus en plus brillant et médiatique, Nathaniel P., qui cherche - mal - l'âme soeur dans un New-York caricatural. J'ai l'impression d'avoir déjà lu ça vingt fois.

Bof.
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Avec toute l'ironie et la finesse nécessaires, Adelle Waldman retranscrit fort justement les moeurs de la jeune élite littéraire de Brooklyn.
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

L'hsitoire n'est pas extraordinaire, mais le ton est marrant. Il y a un peu de la comédie romantique, du woody allen de Manhattan. Les tribulations amoureuses d'un jeune écrivain new yorkais.
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

C'est dans Lire, je crois, que j'ai découvert l'existence de ce roman. La critique était suffisamment élogieuse, sur l'auteur comme sur le récit, pour que ma curiosité soit titillée, d'autant qu'il s'agissait d'un roman sur l'écriture. Surtout, je pensais me trouver face à un Jonathan Tropper au féminin. Hélas... au petit jeu de la comparaison, Adelle Waldman est largement perdante.



Je pense qu'à aucun moment, je ne me suis attachée voire même intéressée à la petite vie superficielle et aux états d'âme de son personnage. Égocentrique, tout en dialogues pompeux avec ses amis intellectuels, uniquement préoccupé de son succès et de son bien-être personnel, je l'ai trouvé tout à fait détestable. Un pauvre type, vraiment, du début à la fin.



Quant à la plume, elle est certes maîtrisée, mais elle l'est presque trop : j'en garde l'impression que l'auteure a suivi des études littéraires, des séminaires d'écriture, et qu'elle s'est appliquée à tout bien mettre en pratique, au point que s'en est devenu artificiel. De même, les références littéraires sont nombreuses, mais trop hors de ma portée, à la fois intellectuellement et culturellement, pour que j'aie pu en profiter.



Bref, je l'ai trouvé, d'un bout à l'autre, plat, vide (j'ai traîné à rédiger ce billet, et je m'aperçois que j'ai quasi tout oublié de l'intrigue... Y en avait-il réellement une?), et ronflant. Question de culture?
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Belle surprise.

Roman que j'ai trouvé très juste sur les relations amoureuses.

La dissection des sentiments du protagoniste m'a plu.

Milieu new-yorkais branché et intellectuel qui peut effectivement lasser certains...

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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Je ne l'ai pas encore fini, mais comme je l'ai reçu dans le cadre de Masse Critique, grâce à Babelio, je tenais à faire un premier retour, dans le délai imparti par cette opération.

Ce roman tient essentiellement au personnage de Nathaniel, qui est un auteur, un intellectuel qui aime bien tout disséquer, tout intellectualiser, y compris ses émotions et ses sentiments. On comprend vite qu'il est un jouisseur, et qu'il a beaucoup de mal à s'engager. On assiste donc à quelques unes de ses conquêtes, mais aussi à l'évolution de ses rapports avec les femmes après qu'il les ait rejetées.

Nathaniel n'est pas particulièrement sympathique et je crains qu'à la longue, ce roman ne soit ennuyeux. Je le terminerai néanmoins, par curiosité, mais sans impatience ! (novembre 2015)
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Les péripéties de Nathaniel P. dressent le portrait d'un enfant gâté New-Yorkais qui se berce d'illusions sur ce qu'il est. Si ce personnage, intelligent, se pose beaucoup de questions sur lui, il s'inquiète moins de l'impact de ses comportements sur les autres. Ce n'est pas une image flatteuse qu'en donne le récit de sa vie amoureuse. Je n'irais pas non plus jusqu'à dire que c'est caustique: on n'est pas dans la satire. Il y a des moments où c'est tout simplement triste de voir le personnage passer à ce point à côté du monde et des autres. Je n'ai donc pas ri, j'ai même été un déçue par une syntaxe lourde, qui privilégie les phrases complexes regorgeant de tortueuses proposition subordonnées, parfois un peu superflues, m'a-t-il semblé.
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La Vie Amoureuse de Nathaniel P.

Je ne parlerais pas du style qui est tout à fait acceptable, quoique trop froid et intellectualisé inutilement pour moi à certains moments (volonté de l'auteur pour renforcer l'ambiance élite de Brooklyn, je suppose?).

En ce qui concerne le fond, c'est ici que l'auteur m'a définitivement perdu. Une apologie du vide, elle croque de façon lucide un milieu qui semble prendre ses dysfonctionnements pour la normalité et c'est bien là le souci majeur. Ce que je reproche à l'auteur c'est de critiquer gentiment une élite dont elle fait partie et qu'au fond elle cautionne pleinement, voire dont elle légitime le comportement tout au long de son roman. le fait qu'elle soit incapable de se distancier de ce sujet pour écrire prouve par là même son identification totale à ce mode de vie. Son personnage principal est détestable, mais pas autant que tout ce qui transpire à travers lui; la disparation de l'humanité dans les rapports humains semble faire sourire le critique du New York Times.

Moi, elle m'a juste donné envie de refermer ce livre au plus vite.




Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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