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Critiques de Alain Robbe-Grillet (112)
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La jalousie

houlala ce que je m'ennuie avec les auteurs du "nouveau roman" ou "littérature expérimentale" ... pourtant, pourtant il y a un frémissement là dedans mais j'ai toujours l'impression qu'ils cherchent à me laisser hors de leur(s) sujet(s) tant au sens de l'individu que du thème !!!
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La Reprise

Intrigant, loufoque et bourré de suspens, ce polar réussit l'exploit de tenir en haleine le lecteur tout en piétinant les standards du genre. C'est sans compter sur une puissance visuelle et une cohérence du contexte, une écriture fluide et subtile, une succession de retournements et de fausses pistes ininterrompue... Ce roman est un bijou de maitrise, un régal pour le lecteur, et représente certainement ce que le nouveau roman peut offrir de plus réjouissant...
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La jalousie

Cette œuvre est hypnotique, fascinante. Dans ce roman de l'obsession construit sur des variations, on se laisse porter par l'écriture de Robbe-Grillet, à travers les fantasmes et les hallucinations du narrateur.

La forme est déroutante à première lecture, car Robbe-Grillet déconstruit le roman et brouille tous les repères pour créer une œuvre originale et unique en son genre. C'est pour cela que j'avais préféré Les Gommes, de construction plus classique. Il ne faut donc pas lire La Jalousie comme un roman mais comme une expérimentation romanesque, en se laissant porter par la beauté du texte.
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Les gommes

J'ai adoré ce livre pour le style de Robbe-Grillet. Il m'a fascinée. Les Gommes est une œuvre riche : roman policier ou anti-roman policier, roman labyrinthique du mouvement et de l'immobilité, roman sur le temps, réécriture du mythe d'Oedipe (réécriture un peu ratée si l'on considère qu'à l'époque, seul Beckett a perçu cette thématique... personnellement j'étais passée à côté également), etc.

Bref, ce chef-d’œuvre mérite le détour! Il est absolument captivant!
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La maison de rendez-vous

Un début laborieux, pour un final extraordinaire : la même histoire racontée selon des points de vue toujours différents. Cela vaut le coup d'attendre et, malgré ce que je viens de dire plus haut, l'incipit est un programme en soi : "La chair des femmes a toujours occupé, sans doute, une grande place dans mes rêves".
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Les gommes

Labyrinthique polar non polar.
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La jalousie

On ne peut pas noter ce " nouveau roman", ça échappe à toute norme.

Dans son ambition, c est parfait, totalement réussi...mais à quoi bon ? A quoi bon ?

Dans une plantation, un narrateur indéfinissable observe A., qui est ? prendre l apéritif avec Franck, le voisin, venu sans sa femme,Christiane, qui supporte mal le climat...A partir de là, impossible de reconstituer une chronologie quelconque des événements, l ecrasage d un mille-pattes sur le mur de la salle à manger par qui ? Sur quel mur ? Pourquoi ? Et la course en ville de Franck et A. avant, après l apéritif, combien d apéritifs, de dîner, de mille-pattes... Etc etc...

Robbe-Grillet nous invite à nous interroger sur l attendu textuel : jalousie= roman sentiment personnages couples amours...il y a bien un trio, mais il y a surtout les jalousies par lesquelles le narrateur(?) observe A. A nous interroger sur l illusion romanesque : personnages, intrigue , cadre, chronologie, tout cela est savamment détruit et le lecteur se perd. Bon, d accord, on est renvoyé à notre statut de lecteur en proie à l hallucination de la fiction...Mais on le savait, on est dupes et contents de l être ...

Un métatexte se construit par la répétition obsessionnelle des mêmes mots "tache"," mille-pattes " ...et des mêmes scènes avec leurs variations...Et on tente encore de se raconter une histoire, le narrateur est fou, le narrateur ressasse, l auteur se fiche de nous. La maison est impossible...Si, elle est possible. Par contre, le temps, non. Bref, si on plonge vraiment dans le texte, c est un abime sans fond qui s ouvre...totalement stérile.

Bref un objet parfait, une expérience poétique, pas un roman, mais dans quel but ? C est sans issue.
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La jalousie

Il faut saluer l'effort pour innover et trouver de nouvelles manières d'écrire un roman. J'aime certaines des techniques utilisées, comme la répétition d'évènements, le désordre chronologique, et la transition d'une scène à l'autre par un effet de dégradé (toutes trois utilisées avec plus de succès dans La route des Flandres de Claude Simon), et même le coup du personnage-narrateur qui s'exclue lui-même de ce qu'il raconte ; mais tout ça aurait été plus captivant si ça avait été raconté de manière plus humaine, moins descriptive, moins sèche et avec une prose plus intéressante. Le style d'écriture est volontairement plat et insipide ; les descriptions sont passives et fades mais très précises dans des détails insignifiants : des pages et des pages à compter des bananiers, à déterminer la forme géométrique des parcelles (si elles sont plutôt carrées ou rectangulaires ou trapézoïdales), à mesurer la hauteur de la maison, de la terrasse et des arbres, à déterminer l'orientation du soleil par rapport à la maison et de la maison par rapport à la vallée et l'angulation de la vallée par rapport aux rangées de palmiers ; et encore des pages de peinture écaillée, d'orientation de l'ombre, et bien sûr, d'architecture et d'agencement des fenêtres et des pièces dans la maison, de manière à pouvoir en dessiner un plan minutieux.

En fait, j'ai pris autant de plaisir à lire ce livre qu'une notice de montage Ikea. Quoi que les notices ont une intrigue, car elles racontent l'histoire de la création d'une étagère : il y a un début et une fin, et on en vient même à ressentir quelque chose ! La curiosité excitée du départ devient vite frustration, mais se termine en fierté d'avoir réussi un petit exploit, avant de comprendre avec horreur que ça ne correspond pas du tout au schéma. La jalousie, par contre, j'ai beau me forcer, mon esprit refuse de s'investir, de rester sur le texte, comme s'il trouvait offensante l'idée de subir sa placidité apathique une seconde de plus.

Dans La salle de bain, de Jean-philippe Toussaint, le protagoniste dit : "L'immobilité n'est pas l'absence de mouvement, mais l'absence de toute perspective de mouvement, elle est mort. La peinture, en général, n'est jamais immobile. Comme aux échecs, son immobilité est dynamique. Chaque pièce, puissance immobile, est un mouvement en puissance. Chez Mondrian, l'immobilité est immobile. Peut-être Est-ce pour cela qu'Edmondsson trouve que Mondrian est chiant."

Je ne connaissais pas Mondrian, j'ai donc imaginé ce que moi je trouvais chiant et immobile comme tableau : les natures mortes. Avec le recul, je me dis que j'aurais du imaginer un roman de Robbe-Grillet.



Tout est volontairement dénué du moindre sentiment humain, pour être plus objectif ; bravo, promesse tenue, mais quel ennui.



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Angélique, ou, L'enchantement

Le chef-d'oeuvre d'Alain Robbe-Grillet. Tristement inconnu d'un public sans curiosité qui s'est crispé sur Les Gommes (d'une nullité!) une fois pour toutes en 1953 (!) et a lamentablement ignoré tout ce qui a suivi parce que RG n'était plus "à la mode". Lisez La Jalousie, lisez Angélique, regardez Trans-Europe-Express, et émerveillez-vous face au génie de Robbe-Grillet!
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La jalousie

À vouloir faire de la "nouvelle" littérature, on en oublie souvent de rendre le livre intéressant...
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Pour un nouveau roman

Très intéressante analyse du roman et ce que devrais être la démarche d’un écrivain (qui travaille son art) comme un artiste. La musique est passé à l’atonal. La peinture n’est plus figurative. Mais le roman reste a(e)ncré sur les principes balzaciens. Alors pourquoi le roman a souvent un héros ? Pourquoi un roman suit une histoire ?
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La belle captive

"La belle captive", titre d'un tableau de Magritte, est annoncé comme un roman d'Alain Robbe-Grillet. En fait, il s'agit d'un beau livre paru en 1975 illustré de 77 peintures de René Magritte en couleur ou en noir et blanc. Je m'étonnais de ce grand format peu commun pour un roman mais je n'ai pas trouvé d'autre édition. Il est donc rare et je l'ai emprunté à la bibliothèque. Ma motivation venais du film au titre et thèmes similaires mais qui est assez différent même si le réalisateur est Alain Robbe-Grillet. Je pensais pouvoir mieux comprendre le film en lisant le roman mais cela n'a pas été le cas. Car c'est le surréalisme qui sert de cadre au monde imaginaire du livre. Et dans ce domaine on peut s'attendre à tout.



Effectivement je n'ai rien compris ou pas grand chose mais je n'ai pas pu m'arrêter de lire, comme aimantée. C'est vraiment surprenant. J'ai eu l'impression que Robbe-Grillet construisait son texte à partir des tableaux évocateurs, utilisés comme des prétextes pour le roman. Il est vrai que l'artiste-peintre belge René Magritte est un novateur et peut être qualifié sans conteste de maître du surréalisme. Ses tableaux sont vraiment intéressants et reconnaissables.



Dans le roman, la narration se fait à la première personne. Il y a bien l'histoire d'un homme en costume noir avec une canne, médecin pervers qui kidnappe une étudiante et veux la séquestrer dans une usine abandonnée d'où le titre "La belle captive" mais pas seulement. On trouve aussi, entre autres, de faux personnages, un criminel masqué, des enquêteurs dépassés, des métaphores sexuelles et des mises en abymes qui rappelle la façon dont Matisse peint mais qui font souvent perdre le fil.

J'avoue que c'est quand même une prouesse littéraire.



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Les gommes

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Les gommes

Je recommande ce classique sans hésiter, car il m'a été plaisant de le découvrir alors qu'à première vue, je l'aurai bien reposé pour en découvrir un autre ! A découvrir.
Lien : http://booksetboom.blogspot...
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Les gommes

Voici un roman de Robbe-Grillet qui me semble beaucoup plus accessible que "la jalousie". Il n'est pas très simple à lire tout de même mais on suit avec un certain plaisir ce roman "policier" même si on se perd de temps en temps.
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La jalousie

Oserai-je avouer qu'à la fin du roman je n'avais rien compris ? C'est donc en lisant quelques critiques après avoir lu le roman que j'ai enfin compris un peu mieux ... il faudrait peut-être que je le relise maintenant ... mais rien ne justifie que je sois puni deux fois ...
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Les gommes

La première idée qui m'est venue lorsque j'ai terminé la lecture de ce curieux roman est qu'il s'agissait d'un polar à l'envers, à savoir que l'on sait à peu près tout sur tout dès le début (comme dans les Columbo) et puis plus on en avance dans la lecture, plus on commence à avoir des doutes sur la véracité des faits, sur le coupable du crime et sur la réalité du crime lui-même. L'auteur aurait même pu pousser le bouchon plus loin en mettant en cause l'existence de la victime (un dénommé Daniel Dupont, un solitaire et chercheur en économie, vivant dans un pavillon cossu d'une ville lugubre du nord de la France). Le détective Wallas dépêché de Paris fait office de personnage principal de cette histoire sans queue ni tête. Il loge dans l'unique chambre d'un bar-hôtel paumé dans lequel des habitués alcoolisés se font des devinettes enfantines et discutent de problèmes arithmétiques. Pendant ce temps, Wallas erre dans la ville mais s'y perd très souvent bien qu'empruntant toujours les mêmes rues. Parfois, il s'arrête dans des papeteries pour acheter des gommes (pour quoi faire, on sait pas mais on peut voir dans ces gommes le symbole de ce roman où l'intrigue s'efface petit à petit comme s'effacent sous le frottement de la gomme les traits laissés par un crayon papier). Wallas doit rendre des comptes à Paris où l'on est persuadé que le meurtre du Dupont est le fait d'un groupe terroriste et doit composer aussi avec le commissaire du coin, le commissaire Laurent qui penche pour l'hypothèse du suicide. Pour compliquer les choses, Wallas se retrouve quasiment présumé coupable après que différents témoins lui trouvent une forte ressemblance avec un type louche qui traînait autour du pavillon la veille dudit crime (parce qu'en fait, Dupont n'est pas vraiment mort).



Bien qu'estampillé nouveau roman, ce qui signifie souvent lecture ardue, les gommes se lit aisément . Je suis rentré avec délectation dans l'univers étouffant et singulier mis en place par l'auteur dont certains aspects (l'allure de Wallas, l'absurdité de certaines scènes) m'ont fait pensé aux films de Jacques Tati. Cet ancien roman est à mettre entre toutes les mains d'autant plus que certains dialogues dans le bar sont à mourir de rire.



éditions de minuit, 1953, 364 pages, lecture sur kindle en avril 2015. note : 4.5/5
Lien : http://doelan.blogspirit.com/
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La jalousie

Roman phare du Nouveau Roman, qui doit être vu comme une expérience littéraire. La littérature est perçue, par les auteurs du Nouveau Roman, comme une illusion puisqu'il y a un début et une fin, que les personnages sont limités psychologiquement, qu'il y a cohérence entre les actes des personnages.

Le titre est évidemment polysémique. Le texte est comme une dissection de ce sentiment particulier qu'est la jalousie, puisque le narrateur l'éprouve, et ce à cause de la relation qui semble se former entre son épouse et son voisin. La jalousie, en architecture, c'est aussi cette fenêtre grâce à laquelle on peut voir - depuis l'intérieur - sans être vu. Le roman semble être une répétition infinie des mêmes scènes où le narrateur s'attache à chaque détail, croyant y voir les preuves d'un amour caché et nourrissant, par là-même, sa jalousie.
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La maison de rendez-vous

Avec ce roman, Alain Robbe Grillet passe complètement du côté d'une histoire non linéaire, sans fil rouge, pour suivre l'ambiance folle de cette maison clause.
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Le voyeur

Que dire de ce roman ? Sa lecture m'a laissé avec un sentiment de malaise, de gêne et surtout de confusion. J'ai eu beaucoup de difficultés à entrer dans ce récit dont les plus petits détails, certains me semblent-ils insignifiants, sont méthodiquement et méticuleusement décrits. Je me suis perdue dans ce récit.
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