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Critiques de Albert Jacquard (120)
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Paroles citoyennes

Sur la quatrième de couverture on peut lire : « Je suis les liens que je tisse » (Albert Jacquard). Cette phrase résume très bien le livre et je dois dire que je m'y retrouve également. Ainsi, babelio sur lequel je passe énormément de temps me permet de tisser des liens à mon image : diversifiés, courtois (je l'espère) et sincères. Même s'ils sont très ténus j'ai aussi d'autres liens sociaux. C'est à ce titre que je me suis rendue ce matin aux urnes pour accomplir mon devoir politique de citoyenne française. Je n'ai jamais renoncé expressément à ma nationalité roumaine (procédure lourde et coûteuse), donc en principe je la détiens toujours. Néanmoins, je crois que ne disposant plus de documents d'identité en cours de validité ma citoyenneté roumaine est devenue caduque. Donc, je me sens et je suis en principe aujourd'hui uniquement française. Je m'intéresse une peu, certainement pas assez pour avoir un esprit critique digne de ce nom, à la vie publique dans mon pays. Ce n'est pas la première fois que je vote, mais c'est la première fois, que la solennité de cet acte m'a manqué. Difficile à expliquer, mais le contexte très difficile doit y être pour quelque chose. Mes convictions démocratiques étaient plus vives en arrivant en France, après la chute du régime de Ceaușescu et les débuts assez chaotiques de la transition en Roumanie. Je crois que je suis restée un peu entre la gauche et le centre, mais cette année je ne me suis pas retrouvée dans les idées proposées. Il m'a été donc très difficile de faire mon choix, mais pas question de vote blanc, ni d'abstention qui serait le déni démocratique de ma citoyenneté. J'ai reçu le décret de naturalisation avec une lettre rappelant la déclaration des droits de l'homme et la marseillaise (que je ne connais, hélas, pas par coeur). En tant qu'ancienne fonctionnaire je peux me targuer de l'égalité salariale avec mes ex-collègues masculins (cf. la « parité régressive » dans la citation d'Élisabeth Roudinesco). le père de mes filles avait lui aussi, à l'époque, pris du congés parental, et je sens que la reconnaissance sociale dont jouissent mes enfants, notamment par la scolarité, est plutôt réelle, même si pas exempte de quelques problèmes. J'ai lu ce recueil avec un certain plaisir de me remémorer tous ces principes, mais je vous avoue avoir ressenti cependant une certaine déception. Je n'en connais pas vraiment la raison. Je m'attendais probablement à plus de « classiques ». Mais cette volonté de surprendre doit être la ligne directrice de la collection, et ce n'est pas plus mal, ainsi.

Mon billet vous paraîtra décousu, mais c'est ma façon citoyenne de prendre la parole et de vous présenter cet ouvrage dont les illustration ne m'ont absolument pas « parlé », d'où mes trois étoiles seulement.

Je vous laisse à votre devoir citoyen, par un beau jour de printemps.
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De l'angoisse à l'espoir

Cet opuscule De l'angoisse à l'espoir est un résumé des conférences que donnait Albert Jacquard à des étudiants d'une école d'architecture suisse. J'ai trouvé intéressant de lire un extrait de ses discours passés, lui qui militait pour replacer l'humain au centre de tout projet de société, nécessairement respectueux de l'environnement naturel, qui ne pourra produire de quoi assurer la survie d'une espèce dont le nombre et les comportements conduisent immanquablement à l'épuisement des ressources et à l'extinction. Il militait aussi pour une société qui n'érige pas la compétition en modèle, et fondait son espoir en l'avenir dans l'éducation pour sortir du paradigme dans lesquels se sont enfermés les sociétés occidentales : la croissance et l'économie comme horizons indépassables. Plus de quinze ans après ces conférences, la situation actuelle lui aurait peut-être fait rajouter des qualifications à son titre ; l'angoisse est plus prégnante encore et l'espoir toujours plus mince...
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Halte aux Jeux !

« Il y a presque trois millénaires, inquiet de l'avenir de son peuple alors que s'installait le désordre et se multipliaient les conflits entre cités grecques, [Iphitos, roi d'Elide] alla consulter la pythie de Delphes. Celle-ci lui conseilla d'organiser tous les quatre ans des fêtes en l'honneur de Zeus, au cours desquelles des athlètes rivaliseraient de force, de vitesse, d'adresse. Toutes les cités y seraient conviées et, pendant toute la durée de ces jeux, une trêve serait respectée, interrompant provisoirement toutes les batailles. »



Voilà comment sont nés les Jeux Olympiques - οἱ Ὀλυμπιακοὶ ἀγῶνες.

Après quinze siècles d'interruption, ils ont été rétablis en 1896 à l'initiative de Pierre de Coubertin, pour « aider à l'émergence d'un homme nouveau ».

Quel est le sens de ces compétitions mondiales aujourd'hui ? A l'ère du 'village planétaire', notre monde n'a plus grand chose à voir avec celui de l'Antiquité, ni même avec celui de la fin du XIXe siècle.



Après un bref rappel historique, Albert Jacquard nous livre ses réflexions sur les différents aspects des JO : qu'est-ce que le 'jeu' ? une source de plaisir mais assurément pas une compétition... Quid de l'esprit de concurrence (à rapprocher de la notion d'eugénisme - Jacquard est biologiste, spécialiste en génétique des populations). Et du sentiment des vaincus, de l'encouragement du sentiment patriotique/nationaliste... Et de la triche (dopage pour gagner une compétition ou pots-de-vin pour être « l'heureuse » ville à accueillir la compétition). Et de l'argent, de la publicité, du mépris de l'environnement, etc.



Un ouvrage court, clair et simple, qui devrait plaire à ceux que ces mascarades et ce gaspillage au nom du sport interpellent et dégoûtent - les amateurs de sport à la TV risquent de ne pas être convaincus, en revanche.

Conseillé par 'l'ami' Guillaume Meurice que j'ai beaucoup de plaisir à retrouver chaque soir sur Youtube (replay de sa chronique quotidienne dans l'émission 'Par Jupiter', sur France Inter).



■ https://www.youtube.com/watch?v=eUyxzozMlAM
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Dans ma jeunesse

Un court récit qui emmène le lecteur dans l’enfance de cet homme éminent.



Je pense l’avoir trouvé dans ma cabine téléphonique. Il restait sagement depuis un bon moment sur les livres à lire, enfin certains, car la pile est grande !



Albert Jacquard nous confie sa construction, qui n’a pas été téléguidée, par des choix parentaux mais par lui-même.



L’auteur invite Socrate dans son histoire, qui l’interroge sur l’homme qu’il est devenu.



Son père travaille à la Banque de France comme chef comptable. Il va donc le suivre au gré de ses mutations.



Dans un accident de voiture sur une voie ferrée, il va perdre son petit frère de 5 ans et ses deux grands-parents. Albert est défiguré. Il ne se réconciliera jamais avec son image, fâché avec les miroirs.



La vie ne sera plus comme avant après l’accident.



Albert est un enfant qui ne sait pas s’imposer, il le justifie dans son éducation catholique. Il nous confesse ne pas avoir ressenti un élan de foi.



Albert Jacquard est un brillant élève qui fera polytechnique, pour faire plaisir à son père.



Sa sœur Isabelle, de deux ans son ainée, il en parle avec les larmes aux yeux. «Elle est morte à vingt sept ans de l’un des derniers cas de méningite tuberculeuse en France » Un remède sera trouvé peu de temps après.



Ce livre est émouvant et la plume de l’auteur est singulière.



J’aime cette anecdote, où adulte il est appelé par l’Abbé Pierre sur son lit de mort car il se sent bien seul. Ce dernier dit la messe et propose l’eucharistie à Albert.



Celui-ci refuse, c’est contraire à ses convictions. Il ne peut pas faire semblant.



C’est un grand homme, je vous invite à lire ce livre passionnant.



« Je pense enfin que pour sortir de l’enfance, il ne s’agit plus d’être le plus fort, il s’agit de savoir rencontrer ».

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A toi qui n'es pas encore né(e)

Racisme, religion, compétition, capitalisme, génétique, mort…



Albert jacquard est mort le 11 Septembre 2013, un grand homme, plein de belles idées : généticien, essayiste, mais surtout utopiste, il défend dans ses essais un tas de choses très intéressantes qui visiblement n’intéressent pas grand monde.



Pendant ce temps là sur NRJ 12…



Pendant ce temps là sur TF1…



Voilà une nouvelle année qui démarre, mon boulot me gonfle, ma chérie gonfle, je ne fume plus depuis longtemps, je ne bois pas du tout, mais alors que vais-je bien pouvoir prendre comme bonnes résolutions ?



Choupette : Bah commence par arrêter de râler tiens…



Jamaisssssssssss…



Je vous souhaite à tous une excellente année 2014, merci pour vos commentaires, vos mots d’amour, votre humour, c’est important l’humour, la dérision, et le second degré…



Peace les copains.
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Dis-moi Albert... : Petit manuel d'humanism..

Découvrez l’interview complète d’Albert Jacquard faite par les enfants, tirée du livre CD le jardin d'Albert. Ce grand généticien donne des pistes de réflexion aux enfants et leur apprend qu’ils sont eux aussi acteurs du monde dans lequel ils évoluent.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Le compte à rebours a-t-il commencé ?

Albert jacquard fait partie de ces scientifiques qui, depuis des décennies, nous alertent sur nos erreurs collectives face à l'utilisation abusive que nous faisons de notre planète. Ils ne sont bien sûr jamais écoutés. Jacquard est de ceux qui ont embrassé une vaste culture dans tous les domaines, de la biologie à la philosophie. Ce énième opus de vulgarisation constitue un excellent résumé de sa pensée. Il nous met en garde sur le nucléaire (civil et militaire), sur la surpopulation, sur l'abus de technologie, sur le capitalisme, sur l'éducation…

Comme toujours, il s'exprime dans une langue précise et compréhensive par tous et déroule ses arguments, à l'appui de preuves imparables.

Je ne sais pas trop comment conclure. Avec pessimisme, en pendant que notre prise de conscience est trop tardive et nos réactions trop lentes pour être efficaces et stopper ce que Jacquard appelle notre suicide collectif ; où en restant optimiste, se disant que la prise de conscience est là et que les générations futures vont trouver le moyen de sauver notre belle planète et vivre en harmonie avec elle.
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Cinq milliards d'hommes dans un vaisseau

Un livre étincelant, d'une clarté et d'une humanité rare.



Ma deuxième lecture d'Albert Jacquard me donne encore envie de continuer plus loin dans les pages de cet homme pénétrant.

Un terme du livre, résume cette lucidité d' Albert Jacquard: Humanitude, que l'écrivain adapte du célèbre Négritude.

Car Albert Jacquard le précise et le démontre bien: Il n'y a pas de races, mais une seule espèce humaine. Une humanité (le livre date de 1987) qui se doit, si elle veut perdurer, d'être solidaire et de mettre fin à la menace d'une apocalypse nucléaire. Une humanité qui se doit de partager ses ressources entre tous dans l'unique but du mieux-vivre et du bien-être de ses membres et non dans une course effrénée à l'armement.

Rêveur, Jacquard? Oui et non... Ses pieds sont sur terre, mais c'est un scientifique qui n'a pas oublié, jamais, que la science se doit d'être au service de l'homme. du bien-être de l'homme et non de sa destruction.

Jacquard est lucide. Il rêve notre mère la Terre comme le vaisseau spatial au très long cours qu'il doit être: Mené par une humanité responsable et solidaire, enrichie de ses découverte (l' aventure) et forte de ses racines (la nature).



Le livre fut écrit en 1986, mais son actualité reste brûlante: Les hommes se font toujours la guerre entre eux , et il reste encore de quoi atomiser la planète plusieurs fois!.. le racisme reste une plaie purulente et absurde, entretenue par des fondamentalismes haineux et des dirigeants dévoyés
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Dieu ?

En mes vertes années, j'avais découvert Albert Jacquard en me penchant sur "Eloge de la différence" qui avait bien nourri ma réflexion de future bachelière littéraire. Cet homme de science, humaniste a le talent incroyable de parler simplement de choses très complexes et c'est assez rare!

Dieu? est une réflexion personnelle et passionnante sur le Credo, fondement de la foi catholique. A l'aune des connaissances scientifiques, Albert Jacquard fait le tri entre les concepts dépassés et l'enseignement du Sermon de la Montagne fondement d'une foi humaine, engagement d'une vie tournée vers les autres dans le plus sincère respect.

Construire ensemble une communauté humaine où chacun ait sa place, par l'entraide, vaste sujet ou défi restant à relever en ce XXI ème siècle?

Un très bel ouvrage qui fait du bien à l'âme!
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La science à l'usage des non-scientifiques

Année 1998 - 05/20 de moyenne en math…



« Votre fils madame n’est pas fait pour les études… non ce n’est pas un abruti, c’est juste qu’il a certaines limites. Nous en avons parlé lui et moi et je crois qu’électricien, menuisier ou maçon lui plairait bien… »



C’est de la faute à Kiki tout ça, je m’en sortais pas trop mal les autres années, il y avait des hauts et des bas qui dépendaient bien souvent du professeur … mais ça personne n’en parle, tout le monde se focalise sur les notes et très peu sur les causes souvent diverses et variées…



Par contre je cartonnais en français et en histoire mais pas en math c’est vrai, je me souviens avoir décroché en cours d’année, je n’arrivais pas à piger les explications de ma professeure, sympathique, un peu vieille bique, elle planait à 20 milles et moi j’étais hypnotisé par la rouquine du premier rang, surtout par son cul en fait, et je discutais beaucoup avec la brunette de 3 ème… d’ailleurs je me suis serré les deux… et en même temps… et aussi quelques unes de leurs copines… quelle année de fou furieux…



Ouais c’est vrai j’étais très con à l’époque… mais plus maintenant n’est ce pas ma Choupinette d’amour ?



Choupette : Tu me gonfles avec tes conneries de Babelio…



Enfin bref je n’en avais rien à carrer des vecteurs, des fonctions affines, de Pythagore et Thalès…



L’année d’après en CAP, le programme de math était identique, bizarrement j’ai cartonné, mais c’était un autre prof, comme quoi Albert Jacquard n’a pas totalement tort quand il critique l’éducation nationale : les élèves sont évalués, jugés et orientés suivant des critères établis ne prenant jamais en compte les Kikis survoltés et autre tracasseries de la vie…



D’après lui tout le monde est capable de comprendre, alors inné ou acquis telle est la question ?



L’auteur défend toujours les mêmes idées et essaie de nous réconcilier avec nos complexes d’antan… Pour la partie philosophique et métaphysique pas de problème… pour la partie purement scientifique bourrée de formules dont je me fous royalement : ce fut plus laborieux voir incompréhensible, j’ai dû d’ailleurs sauter quelques pages…



Il parle de temps, d’ADN, d’atomes, de logarithmes, de nombres imaginaires, d’univers, de hasard, d’évolution, d’infini, de présent et d’avenir…



Donc oui on peut tout comprendre à condition de se donner les moyens, la curiosité est bien évidement le point de départ… à Chacun de choisir ce qui l’intéresse ou pas.



A plus les copains…

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Eloge de la différence : La génétique et les ho..

Dire que je ne connais absolument rien en Génétique serait un doux euphémisme, quelques cours de biologie au collège, et vue qu'à cette époque j'étais plus concentré sur la notation du derrière des mes congénères femelles (là ce n'est plus un euphémisme), bah autant dire que je n'ai rien retenu.



Donc je démarre de zéro, pour être sincère j'ai sauté les passages mathématiques avec les formules pompeuses que seul les matheux peuvent comprendre. Peut-être que si je faisais des efforts, j'arriverais à piger 2, 3 trucs un peu chiés mais franchement je préfère saisir l'ensemble plutôt que rester frustré sur des détails trop scientifiques.



Il n'y a pas de sous race les amis, en fait il est même impossible de déterminer une véritable race par la génétique, les facteurs sont trop nombreux et les possibilités de classification illimitées : noirs, jaunes, blancs, pas de différence notable, ça se joue à quelques gènes, l'auteur démontre la bêtise humaine qui cherche absolument à prouver qu'un noir est meilleur esclave que chirurgien. Prouver que les hommes sont égaux mais différents est le cheval de bataille de l'auteur, préserver nos différences culturelles et génétiques est primordial pour notre survie, modifier notre patrimoine génétique pour créer une race supérieure est une belle illusion qui causerait notre perte.



Je pourrais continuer comme ça pendant quelques pages, mais il est tard et franchement on s'en fou, le principal c'est que vous lisiez ce bouquin juste par curiosité, c'est pas long et c'est très enrichissant culturellement parlant.

L'auteur explique le racisme avec tous les stéréotypes à vomir qui le caractérise , notre peur face à la différence mais surtout due à notre ignorance, il parle d'intelligence en déterminant ce qu'elle est, d'ou elle vient, une fois de plus il démontre à quel point nous sommes loin de toute vérité.



Je suis incapable de vous expliquer réellement la portée et la complexité de cet ouvrage, mais une chose est sure l'auteur le fait bien, enfin je crois mais bon je suis pas un spécialiste, je vous l'ai dit mon domaine est tout autre.



A plus les copains

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Une éducation sans autorité ni sanction

J'aimais bien Albert Jacquard, une voix si particulière qui fait que quand on le lit on a l'impression de l'entendre; avec toujours un message chaleureux et humaniste.



En matière d'éducation, il prône la pédagogie de l'éveil et soutient donc celle de Piaget. Il est contre toute idée de notes, de classements et donc de compétition entre les élèves. Il rejette le conformisme du système scolaire tout en reconnaissant en avoir bénéficié pour devenir ce qu'il est. Son anticonformisme s'est manifesté quand il avait plus de 21 ans.





Après quelques essais compliqués que personne ne lisait sur la génétique, il s'est dit qu'il fallait changer pour transmettre ses savoirs et notamment se rendre dans les écoles. Il a présenté les théories sur l'Évolution, pendant une heure, dans des établissements des quartiers défavorisés et s'est retrouvé face à des thèses créationnistes qu'il n'a pas voulu contrer frontalement. Cependant, il est persuadé d'avoir semé le doute dans leurs esprits ce qui le satisfait.



Sa vision générale est qu'il soutient que le rôle du maître est fondamental dans sa façon d'être avec les élèves. le maître doit être bien avec ses élèves pour établir une relation d'écoute et de confiance. De plus, pour soulager les tensions, il souhaiterait que des profs expérimentés aillent dans les quartiers difficiles et non pas des tout jeunes comme c'est le cas actuellement.



Ces points sont discutés avec des contradicteurs, Alain Renaut, prof de philo à Paris IV et Pierre Manent, directeur d'études dans une grande école.



Tout ce qu'il en ressort c'est qu'aucun d'entre eux n'ayant tenu une classe 26 heures par semaine n'apporte des réponses concrètes aux problèmes dans les classes.

Pierre Manent apportant le mythe de Platon dans cette discussion: notre cité est une caverne dans laquelle on apprend la civilité et en sortant de cette caverne on apprend la vérité. Auparavant l'Ecole ne s'en tenait qu'à l'apprentissage de la vérité. Mais la famille actuelle a laissé glisser cette éducation de la civilité à l'école. C'est là le problème.

A une question sur la culture de l'effort qui se perd dans les classes, Jacquard répond que l'enseignant doit amener l'élève à être plus actif et à lui faire poser des questions à l'enseignant. Ce qui sous entend que l'on ne suit plus un programme ...



Bizarrement, le discours du généticien m'a paru assez décalé par rapport à la réalité mais il y a ce petit quelque chose de plaisant et de réconfortant qui pourrait peut-être soulever des montagnes. On peut rêver...





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Mon utopie

Un livre humaniste et bienveillant mais certains concepts ne sont pas suffisamment étayés, notamment celui de la notion essentielle du travail .

Ce livre questionne à bon escient , l'auteur d'ailleurs y retrace brièvement sa formation et sa carrière scientifique .



Un ouvrage bref et riche qui fait réfléchir : aider chacun à devenir lui - même …..

Et l'on se demande ce que grand humaniste penserait de l'évolution du monde actuel !
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Petite philosophie à l'usage des non-philosop..



Albert Jacquard a décidé d’écrire ce livre après une intervention auprès de lycéens. Dans un abécédaire, il livre sous forme de dialogue avec Huguette Planès sa réflexion sur divers sujets. L’obligation de trouver une entrée pour chaque lettre le fait s’exprimer sur le Koweït ou sur la lettre W dans la langue française, ce dernier item étant l’occasion d’un trait d’humour.

Certaines lettres offrent deux, voire trois sujets qui sont traités en 4 à 6 pages environ. Beaucoup sont introduits par une pensée d’écrivain ou autre personnalité reconnue.

C’est peu dire qu’il y a matière à réflexion.

Quel que soit le niveau ou le domaine d’étude du lecteur, il est parfaitement compréhensible, les notions qui peuvent être inconnues : ADN, photon, allégorie de la caverne … sont expliqués dans le texte ou donnent lieu à une petite note de bas de page. Il est complété, par un index et une présentation des différents personnages évoqués.

C’est un livre qui, à mon avis, mérite d’être à portée de main du plus grand nombre. Albert Jacquard me parait être une incarnation au sein du XXème siècle et du XXIème débutant, de l’honnête homme du XVIIème.



Challenge ABC 2014-2015



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Au péril de la science?

Albert Jacquard une fois de plus tire la sonnette d’alarme sur l’emballement du monde moderne, sa course folle à la technologie et à la compétition, en s’en prenant cette fois aux scientifiques eux-mêmes et à la généralisation du concept de « science sans conscience » chère à Rabelais.

L’auteur dénonce dans ce livre le scientisme dominant de nos sociétés modernes, la foi aveugle devant le progrès scientifique. Il montre également comment on passe facilement d’une confiance sans limites à une crainte systématique face au monde scientifique. Malgré le progrès certain engendré par les connaissances scientifiques, en particulier dans les sciences du vivant, la non maîtrise des concepts scientifiques peut conduire nos sociétés dans l’impasse. A. Jacquard en fait une brillante démonstration à travers la génétique dont il est spécialiste. Il met en avant le piège de l’usage des nombres, de l’usage des mots et des concepts, du danger du mauvais emploi des statistiques dans les interprétations scientifiques.

Résolument citoyen, A. Jacquard nous invite sans cesse à avoir un regard critique sur l’image publique de la science véhiculée dans notre entourage, a constamment nous interroger sur les ruptures apportées par celle-ci dans notre vie quotidienne.

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Eloge de la différence : La génétique et les ho..

C'est probablement mon tout 1er ouvrage de vulgarisation lu sur la génétique. Albert Jacquard nous initie à l'évolution darwinienne via la sélection naturelle et aux raisonnements sur la génétique via les statistiques. Il s'en prend avec raison à l'eugénisme et ses dangers. Il nous explique en quoi nos gènes sont une richesse pour nous et le collectif et non pas une fatalité.
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Petite philosophie à l'usage des non-philosop..

Albert Jacquard donne envie de philosopher tellement les mots qu'il utilise sont simples. La philosophie s'apprend à tous les âges. Les petits comme les grands peuvent puiser dans cette ouvrage la force d'exister et de s'ouvrir aux autres. Albert Jacquard est un humaniste!

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J'accuse l'économie triomphante

Un livre précieux et simple à lire.

Albert Jacquard, d'une rare humanité et d'une clairvoyance pénétrante, nous indique une voie autre que celle du consumérisme forcené ou du libéralisme triomphant.

Un auteur accessible et passionnant.
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A toi qui n'es pas encore né(e)

Laborieux... Trop laborieux...

Lorsque j'ai découvert la 4ème de couverture de ce livre, j'ai voulu le découvrir.

Dès les 1eres pages, j'ai du m'accrocher... et je n'ai pu m'empêcher de le lâcher. Je me suis accrocher, puis j'ai survolé, et j'avoue j'ai abandonné.

J'ai trouvé l'écriture trop dense, plombante.

Dommage...

J'espère que l'arrière-petit-fils ou arrière-petite-fille d'Albert Jacquard arrivera au bout de cette lettre.
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Halte aux Jeux !

Avec ce titre provocateur, le contenu promet d'être fort intéressant. En effet, à moins d'être totalement naïf, on se doute bien que derrière des apparences festives et rutilantes, les Jeux Olympiques cachent des dessous moins reluisants. Et qu'entre autres, l'argent et le dopage ternissent la belle image véhiculée par les médias.

Albert Jacquard va dénoncer les corruptions, il va s'attaquer aux mauvaises pratiques, et mettre au jour ce que certains, par intérêt, voudraient garder caché... eh bien non !

Aveuglé par un refus obsessionnel du concept même de compétition, il passe à côté de son sujet. Les vrais problèmes ne sont pas abordés, ou si peu, et l’auteur dépense son énergie et la plupart des pages de son essai à fustiger le sport en général et la compétition en particulier.

Pour moi, Albert Jacquard a manqué sa cible.

Dans un chapitre intitulé "Olympisme et darwinisme", il nous fait part de ses réflexions sur la théorie de l'évolution, et sur le fait que dans la nature, contrairement aux idées trop souvent répandues selon lui, ce ne sont pas nécessairement les plus forts qui sont sélectionnés. C'est bien écrit, c'est logique, Albert Jacquard connaît bien son sujet. Mais quel rapport avec la suppression du sport de compétition ?

Dans un autre chapitre, il fustige les jeux olympiques de Berlin et les dérives eugénistes de l'Allemagne nazie. Je ne peux qu'approuver, comme toute personne censée le ferait. Mais faut-il pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain ? Une édition détestable justifie-t-elle de mettre tout d'un bloc à la poubelle ?

Ailleurs, il est écrit qu'il faudrait supprimer les jeux olympiques, car dans chaque épreuve, il n'y a que trois places sur le podium, et que cela produit trop de perdants et engendre trop de déceptions. Devant cet "argument", j'en suis restée bouche bée. Si l'on suit le raisonnement jusqu'au bout, il faudrait également supprimer tous types d'élections : à chaque présidentielle, pensez à tous ces candidats malheureux, à côté de l'unique vainqueur. Que de déceptions, que d'amertume après tout l'investissement ! Supprimons, supprimons !

Vous l’avez compris, je n’ai pas trouvé tout cela très sérieux.

Albert Jacquard a bien évidemment le droit d’avoir ses opinions, le droit de ne pas aimer le sport de compétition, le droit d’écrire un livre à charge, mais il se devait d’avoir une argumentation honnête et rigoureuse. Or, il y a dans ces pages beaucoup de hors sujet, beaucoup d’accusations sans preuve, ce qui n’est pas vraiment très scientifique, et rend le discours bien peu crédible.

À trop vouloir taper sur les jeux olympiques, l’auteur tape un peu partout, et finalement, beaucoup à côté.

Loin de moi l'idée de voir dans les jeux olympiques un évènement parfait, mais si l'on cherche un livre dénonçant tout ce qui ne va pas dans ce système, il va falloir prospecter ailleurs.

Un dernier mot sur la couverture du livre. Cette photo « choc » n’a sans doute pas été choisie au hasard. Associée au titre, elle peut laisser penser que des athlètes sont en danger immédiat, voire sont gravement atteints… Ce cliché fera sourire quiconque suit un tout petit peu les compétitions d’athlétisme : il s’agit vraisemblablement de l’arrivée du huit cent mètres d’un heptathlon, compétition à la fin de laquelle les athlètes traditionnellement s’allongent sur la piste pour un petit temps de repos bien mérité après les sept épreuves enchaînées en deux journées. Pour ensuite se relever et tomber dans les bras les unes des autres.

Tradition bien sympathique, non ? Et qui à mon avis est l'anti-illustration par excellence des propos de l'auteur : non, la compétition ne tue pas la fraternité qui existe entre certains athlètes.
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