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Critiques de Alberto Manguel (203)
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Le dernier mot - Les préceptes de la fin : Ed..

Voilà une anthologie de soixante épitaphes en vers traduites du latin. Sous les poèmes, des vies minuscules, des adieux entre désarroi et acceptation, des hésitations philosophiques, des personnes que la mort a transformé en archétypes (l’excellente épouse, la fille chérie, l’enfant mort prématurément, l’esclave de vie et de morts modestes, l’assassiné hurlant à la vengeance d’outre-tombe, l’ami ou l’amant inconsolable), des curiosités stylistiques vouées à intriguer le lecteur de passage et à le forcer au respect méditatif.



Que le mort sorte de son mutisme pour une dernière salve poétique, interpelant le voyageur qui passe ou ceux qu’il a aimés, ou qu’il soit l’objet d’un éloge ; qu’il invite à la lamentation ou à la jouissance du temps présent, au respect des Mânes ou à celui de sa dernière demeure ; qu’il réclame la vengeance ou souhaite le meilleur à son prochain… cette « anthologie de fantômes » (ainsi que la nomme justement et joliment Alberto Manguel dans sa postface) rassemblée par Ana Rodriguez de la Robla trace une conversation à travers siècles, offrant à ces vies brèves, si éloignées qu’elles en semblent imaginaires, si condensées que leur squelette, quoique réduit à l’essentiel, nous semble familier, une forme d’immortalité.



Saluons, pour finir, la belle traduction de Denis Montebello, qui rend grâce à la poésie ramassée de ces épitaphes et m’a ravie par ses trouvailles stylistiques (sans doute d’autant plus que je m’amuse régulièrement à faire traduire certaines de ces inscriptions à mes élèves).



Une curiosa à ranger près de l’anthologie de Spoon River d’Edgar Lee Masters.



Une lecture complémentaire par ici : http://www.delitteris.com/notules/beau-comme-l-antique/
Lien : http://www.delitteris.com/no..
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Dictionnaire des lieux imaginaires

Rédigé comme un authentique guide de voyage, ce livre nous propose une excursion dans des mondes bien réels : ceux de Tolkien, de Jules Verne, d'Ursula Leguin et d'une foule d'autres auteurs bien moins connus.

C'est un merveilleux dérivatif qui invite à découvrir d'autres terra incognita, d'autres ouvrages.
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Tous les hommes sont menteurs

Un journaliste enquête sur la mort tragique et mystérieuse d'un écrivain argentin à Madrid : Alejandro Bevilacqua. Il recueille les témoignages de ceux qui l'ont connu, chacun va livrer des facettes différentes et contradictoires du personnage. Mais tous délivrent des parts de vérité et d'élucubrations fantaisistes de cet être tourmenté et marqué par les années de détention et de tortures dans les geôles de la dictature argentine qu'il s'évertue à oublier. L'auteur, critique littéraire, délivre un fascinant kaléidoscope des multiples visages que peut renvoyer un homme, selon le point de vue, et dont on ne cernera jamais la véritable version que Bevilacqua lui-même ignorait certainement. L'auteur se met en scène en rajoutant une dimension intéressante et amusante au jeu de l'interview dans une écriture très maîtrisée.
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Nouvel éloge de la folie : Essais édits & inédits

Alberto Manguel nous plonge dans son univers: les mots, les pages, les rencontres littéraires. Il sait rendre le lecteur complice de ses réflexions, de son "réseau", nous rendre proche des auteurs, donner place au lecteur.

Connaissances, points de vue et réflexions se tissent pour une lecture passionnante.

Toutefois, "l'éloge de la folie" a du mal à faire cohésion, entre édits et inédits!

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Kipling, une brève biographie

Publiée dans la petite collection (par la taille, pas par son intérêt) Actes Sud Léméac, cette biographie m’a tout de suite attirée.

L’envie de la lire m’est venue après la lecture du « Journal d’un lecteur » du même Manguel, il évoque le roman de Kipling « Kim » celui dont Juliette Binoche lit un extrait à son patient anglais...

Pour moi kipling c’était un affreux colonialiste, le livre de la jungle et le poème « If » et ....rien d’autre. J’ai donc cherché à en savoir un peu plus.



Il s’agit plus d’un portrait plus que d’une biographie, mais un portrait très attachant, très court, donc Manguel va à l’essentiel et fait revivre Kipling en quelques pages.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Europe : le mythe comme métaphore

Je remercie Babelio pour l'opération Masse critique qui m'a fait découvrir les éditions du Collège de France. Les leçons inaugurales du Collège de France s'adressent à un large public éclairé, soucieux de mieux comprendre les évolutions de la science et de la vie intellectuelle contemporaines, comme il est dit dans la postface du livre d'Alberto Manguel. Pour qui connaît déjà "L'histoire de la lecture", ou la plupart de ses autres ouvrages, "Europe, le mythe comme métaphore", est plus difficile à lire, car des notions de philosophie sont nécessaires pour saisir son propos. Cependant le sujet est tellement brûlant, qu'il est nécessaire de réfléchir à ce qu'est l'Europe, et l'angle du mythe de la princesse Europe réveille tant de questions que l'idée de l'Europe se révèle, tant dans sa complexité que dans son caractère identitaire fort. Avec une actualité telle que celle de ce début de siècle, cette question traitée au Collège de France, transmet tout à fait le désir d'en savoir plus....
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L'Apocalypse selon Dürer

Quelle merveilleuse surprise d’apprendre qu’Alberto Manguel publiait un ouvrage sur « l’Apocalypse » de Albrecht Dürer. Voilà ce que j’aime dans la Voie des Indés cette mise en avant de maisons d’éditions, ici Invenit Editions, qui publient des petites perles abordables par tous.



Les gravures de Dürer foisonnent de détails qui ont chacun leur importance et dont on n’a pas forcément les clés de compréhension et c’est là que le talent d’Alberto Manguel nous emporte dans les méandres de la connaissance avec passion et sans prétention. On a l'impression de l'entendre nous parler...

Le Format (13x21) a ses avantages et ses inconvénients. Il est facilement maniable et d’un coût abordable, mais un format plus grand aurait permis de savourer encore plus les gravures tout en ayant le texte face à l’image. Les reproductions des gravures est excellent et on peut bien découvrir l’univers très particulier de Dürer. Le format bref des texte permet de garder l'attention du lecteur.

Cet ouvrage comporte 16 chapitres qui correspondent aux 16 gravures de A. Dürer. Alberto Manguel a choisi de les présenter dans l’ordre qui correspondait à sa création écrite.

On retrouve la grande érudition d’Alberto Manguel. Il part du texte biblique, mais il va trouver ses explications dans d’autres domaines comme par exemple une visite d’un musée de canadien qui a une collection de Dinosaures, ou dans les textes des philosophes de l’Antiquité ou à la littérature etc. Les Livres ne sont jamais loin dans les écrits d’Alberto Manguel.

Alberto Manguel nous emporte dans sa manière très personnelle d’analyser les œuvres. Il part de la gravure pour aller vers l’Histoire et la petite histoire. Il éclaire le spectateur et le plonge dans l’acte de création. Il nous renvoi toujours à Dürer et à son époque.

coup de coeur !
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Une histoire de la lecture

Pour tous les passionnés de lecture et des livres ; et sur Babelio nous le sommes tous ; convaincus d'appartenir à une communauté du passé, du présent et du futur et ne sachant vivre sans un livre à proximité des mains et des yeux, cet ouvrage de Alberto Manguel, magnifiquement écrit et documenté, ce livre est à lire.

Un émouvant et vibrant hommage à tous ces lecteurs passés et à leurs lectures, parfois dans l'insécurité.

Comme dans un miroir, avec une grande proximité émotionnelle, nous survolons l'histoire de ces lecteurs et des livres, des scribes sumériens jusqu'à nos jours.

Ces lecteurs du passé, par leurs passions et transmissions, ont rendu des livres immortels qui nous accompagnent encore aujourd'hui.

Les émotions suscitées par les livres sont les mêmes encore aujourd'hui, la passion, l'amour, l'envie, la surprise, la découverte, l'énergie, le bonheur, la colere, la tristesse, la déception, la force, ... c'est très proche de la vie.

Au parcours de ce livre, on mesure l'importance de partager ses lectures, et Babelio permet d'élargir les frontières de ces partages, l'égoïsme n'existe pas pour les passionnes des livres, on ne garde jamais pour soi un livre aimé, on a toujours follement envie de le partager.

Ce livre rappel que chaque lecture est unique et multiplie d'autant son identité, les émotions suscitées.

Le livre a une véritable présence physique et éveille en nous des sensations physiologiques par la vue, le toucher, la musique des pages tournées, les parfums du papier neuf ou qui a parcouru le temps.

Le livre est le seul vecteur nous permettant d'échanger et de dialoguer avec les morts.
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Stevenson sous les palmiers

Cette fois, j'ai opté pour un petit livre d'Alberto Manguel car je ne suis pas du tout entrée dans "Une histoire de la lecture" et "La bibliothèque, la nuit". A nouveau grosse déception car le style décidément ne me plait pas. Lire Alberto Manguel demande un effort de chaque instant, il me semble. Pourtant la biographie fiction de Stevenson retiré aux îles Samoa en famille et suspecté du meurtre d'une jeune fille dont la danse l'avait fasciné était a priori intéressante. Dommage, je n'ai pas du tout été captivée. Faudra t il réessayer?
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Je remballe ma bibliothèque

Le commentaire de Lynda :



Dans cet essai, Alberto Manguel nous démontre toute la grandeur de son amour pour les écrits, il se livre à nous en démystifiant les bibliothèques, les livres, ce qu’ils stimulent chez lui. Il fait ce constat au moment de mettre en boîte ses livres, il nous explique comment les placer, les répertorier, ainsi que ce qu’ils signifient pour les lecteurs, les amoureux de la littérature, les bibliophiles. C’est le cœur au summum de son émotion qu’il partage la relation avec sa passion, le livre qui nous accompagne en tout lieu, le plaisir de recevoir et de donner des livres, de les lire, les ranger, et la tristesse, de les « emballer », ce qui est le début de ce récit.

L’auteur a inséré dans son récit, dix digressions qui nous raconte des lieux significatifs reliés aux livres, aussi des réflexions sur des écrits classiques.

Ce récit est assez émouvant du côté de la perte, de la réflexion, de la séparation avec nos passions, nos biens. J'ai ressenti beaucoup de connexion avec Alberto Manguel, car moi aussi, je vis avec la passion des livres, des bibliothèques, des reliures, etc. On sent quand même un certain espoir de léguer sa collection pour que d’autres bénéficient de la richesse de ses œuvres.

J’ai aimé ma lecture, elle m’a fait connaître la passion d’Alberto Manguel et la mutation qu’elle doit subir avec le démantèlement de sa bibliothèque personnelle afin de donner sa collection à une institution culturelle québécoise qui est accessible à tous, il demande que sa collection soit gardée intacte et entière. Mais présentement, sa donation est entreposée puisqu’il y a quelques tracas administratifs et des problèmes de budget aussi.

C’est une lecture intéressante et je ne peux qu’espérer que tout se règle afin de permettre aux Québécois de bénéficier de ce legs. Je vous recommande cet essai afin de bien comprendre la passion qui anime cet homme septuagénaire.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Journal d'un lecteur

Cet essai tient de la critique littéraire et du journal intime d'un écrivain dans son siècle (références à l'actualité : seconde guerre d'Irak). Manguel choisit de commenter, chaque mois pendant un an, en parallèle un de ses romans préférés avec des considérations plus personnelles. Le plus : il m'a donné envie de lire "L'invention de Morel" de Bioy Casarès et le "Kim" de Kipling. Son amour de la littérature, il le transmet bien. Le moins : une certaine tendance à la citation un peu capillotractée. Les commentaires peuvent parfois paraître plats, voire décousus. Au final, toutefois, un essai au charme indéniable.
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De la curiosité

Le livre est parfois intense à parcourir, mais permet de prendre conscience de la chance qui nous a été donnée de lire.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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Stevenson sous les palmiers

Les derniers jours de Stevenson sur son île de l'archipel des Samoa, au milieu du Pacifique. Alberto Manguel lève un coin du voile qui recouvre ce "diable d'homme" qu'était l'auteur de "Dr Jekyll et Mr. Hyde" dans un récit qui tient parfois du roman policier.

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Un amant très vétilleux

Un roman singulier mettant en scène un personnage nommé VASANPEINE, guichetier aux bains-douches de Poitiers au début du vingtième siècle. Alberto MANGUEL raconte un roman basé sur des faits réels. Il décrit un homme désagréable à regarder qui, lui, n'a cessé de caresser du regard et avec son appareil photographique les corps dénudés dans les cabines des bains-douches. Nulle intention perverse, seulement le désir de fixer sur photographies des fragments de corps humains. C'est avec les clichés qu'il a un rapport sensuel voire charnel. L'amour va le faire basculer dans une espèce de folie.
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Lettres à Shakespeare

Le lecteur de Shakespeare n’est pas tenu à un sérieux académique, cette œuvre nous enseigne bien au contraire les vertus de la digression, elle relance notre curiosité pour les voies d’un savoir non tracé, sans oublier le rire de Falstaff, les incessantes trouvailles d’une énonciation étincelante, et toujours le jeu.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Stevenson sous les palmiers

Une histoire simple. De simples histoires. Mais la plume d’Alberto Manguel n’en reste jamais à la surface du récit.



L’auteur nous parle de Stevenson, des aléas de l’existence d’un écrivain blanc pendant la colonisation. Il introduit le doute avec les interventions d’un missionnaire dénommé Baker.



Mais une longue parole de Tootei donne une autre version des faits, qui a quelque chose à voir les rêves de l’auteur « « L’histoire commence comme une des histoires que tu nous racontes, Tusitala »



Maître de la création, un auteur donne vie aux personnages, à tous les personnages. « Nous sommes tous personnages d’une même histoire, ainsi que vous le disiez parfois, et nos rôles sont interchangeables, même celui du conteur ».



Stevenson, Manguel, la réalité, le rêve, une histoire, des interrogations en abîme sur la création littéraire.
Lien : https://entreleslignesentrel..
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La Bibliothèque, la nuit

La bibliothèque, ce lieu magique dont l’auteur, Alberto Manguel nous ouvre les portes avec son fabuleux essai.



Quel bonheur de pouvoir voyager dans toutes les bibliothèques à travers les âges, les pays, qu'elles soient légendaires, rêvées, imaginées, ou bien réelles, privées, publiques et sans oublier celles qui ont été détruites.



Il nous offre un essai merveilleux sur les livres et surtout sur leur demeure. Il commence par nous emmener dans la sienne, qui se situe dans un ancien presbytère (j’aimerais bien m’y perdre un moment), ensuite celle d’Alexandrie, rien ou presque ne manque dans ce livre, nous pouvons également découvrir les bibliothèques au travers de photos, de dessins, celui dont Boullée avait imaginé la bibliothèque idéale, quel lecteur n’en a pas rêvé ?



Quel amoureux des livres ne s’est pas promené à travers d’interminables rayonnages afin d’en choisir un sans raison apparente, est-ce à cause de sa couverture, de son titre, de l’auteur, d’une simple impulsion, sûrement l’envie de s’instruire, de s’évader.



J’ai beaucoup aimé cet essai, j’y ai retrouvé le style toujours aussi remarquable et intelligent d’Alberto Manguel, je l’avais découvert avec son essai sur « l’histoire de la lecture », et je pense que tous les bibliophiles ne peuvent que les apprécier.



Je ne voulais plus quitter ce livre tellement je m’y sentais bien et à ma place. Je le recommande vivement, pourquoi se priver d’un moment délectable, alors bonne lecture à tous, ce livre est pour vous !
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Chez Borges

Il frappe à la porte. Derrière, Borges l'attend.

Le grand argentin est déjà aveugle mais il poursuit sa carrière de lecteur grâce à des bonnes âmes qui acceptent de lui faire la lecture et de recueillir les pensées du grand homme.

Vous imaginez un peu lire les milles et une nuits à Borgès, et l'écouter ensuite disserter sur un conte, et puis un autre livre, et puis un autre auteur...



Pffff !
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Journal d'un lecteur

Joies de lectures,

Odyssée de récits,

Un livre, plusieurs ouvrages,

Réflexions aux rivages,

Néophyte distingué,

Aiguilleur de bonheurs,

Lire, quel plaisir, un partage s'émousse.



D'UN LECTEUR



Un conseil, devenez son lecteur.




Lien : http://dubois.veronique.over..
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Le Livre d'images

Après de beaux ouvrages sur les livres, les lieux imaginaires, les bibliothèques et les littératures, Alberto Manguel évoque ici des images, sculptées, peintes ou photographiées. Toujours sous le double signe de la connaissance et du plaisir, une représentation d’images récit, absence, énigme, témoin, connivence, cauchemar, reflet, subversion, philosophie, mémoire et théâtre. Un parcours personnel, invitation à mille autres promenades parmi les livres d’images.
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