AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Alexandra Lapierre (304)


Conformément au code de l'honneur qui exigeait qu'aucun officier russe n'interrompe une conversation pour un sifflement de balle...
Commenter  J’apprécie          50
Avec enthousiasme, elle s'investit d'une mission nouvelle. Epauler le talent de Louis. Cette intuition, fulgurante, qu'à ses côtés s'édifie une oeuvre qui la dépasse, une oeuvre qui les surpasse tous, bouleverse Fanny et la grise. Le mérite de cette intuition lui revient. A vingt-sept ans, Robert Louis Stevenson n'est rien. Ses écrits, certes reconnus par la critique, ne peuvent laisser augurer de l'avenir.
Articles, essais, poèmes, projets, Fanny lit, devine, pressent... Elle commence à s'effacer. Mais elle ne recule pas ! Sous l'humilité se cache la même revendication, l'éternel besoin, la seule exigence de sa nature. La création.
Commenter  J’apprécie          50
" Les cavaliers filaient droit à travers les déserts de pierre, ils dédaignaient les sentiers, sautaient les crevasses et les précipices. Les chevaux : l'enfant regardait leurs chevaux...
Il les voyait arriver, avec leurs poitrails gigantesques, leurs sabots broyant les cailloux, leurs fers lançant des étincelles. Ils étaient tous d'une force et d'une beauté éclatantes, la crinière longue et la queue soyeuse, la robe luisante et les naseaux en feu."

Description des chevaux des cavaliers de l'Imam Shamil.
Commenter  J’apprécie          50
Le vin qui dansait devant lui, blanc, rouge, doré, le vin que son père répandait par tonneaux... Il n'y touchait pas. Mais l'odeur suffisait à l'enivrer, à le rendre coupable.
En approchant si près de ce qu'il n'aurait jamais dû approcher, en découvrant l'opulente beauté des femmes qu'il n'aurait jamais dû soupçonner, en frolant des yeux leurs grands décolletés et leurs épaules dénudées, il jouait un jeu dangereux avec la tentation. Il le sentait.
Il s'en voulait d'avoir accepté cette fête. Il s'en voulait d'y participer. Il s'en voulait d'être là, à cette table, dans cette salle, ce palais, ce pays. Il s'en voulait de tout!
Commenter  J’apprécie          50
Artemisia est si douée qu'elle peut tout faire. Pas seulement des sujets violents et des portraits de femmes forte. À Rome, elle peint à la façon des Romains, usant de la technique révolutionnaire du Caravage, de son clair-obscur et de ses cadrages à mi-corps. À Florence, elle travaille la lumière et la couleur à la façon des peintres toscans. À Naples, elle s'adapte aux canons espagnols. [...] L'imagination dont elle fait preuve dans ses compositions, sa façon e réinventer les thèmes qu'on lui impose, sa parfaite maîtrise de la technique et la puissance dramatique de ses personnages : tout rend sa vision unique et sa manière immédiatement reconnaissable. De chair et de sang, ses héroïnes restent tellement vivantes qu'elles traversent les siècles avec une humanité qui continue de vibrer.
Commenter  J’apprécie          40
En amitié, les coups de foudre peuvent se révéler aussi violents que les passions amoureuses.
Commenter  J’apprécie          40
C'est un abominable pêcher que de voguer sous de fausses couleurs et de travestir son âme...Un abominable pêcher pour un homme de couleur que de se faire passer pour un blanc.
- Mais de se faire passer pour un noir quand on est blanc ?
Commenter  J’apprécie          40
Par-delà les obstacles de l’âge, du milieu, de la fortune et de leurs tempéraments, par-delà tout ce qui les séparait, c’était entre eux la « communion des âmes », l’amour idéal dont chacun, à sa façon, avait rêvé.
Commenter  J’apprécie          40
La passion pour les livres est une maladie contagieuse
Commenter  J’apprécie          40
[à Propos de J.P Morgan ]
La plupart des gens ne cherchaient que leur intérêt en l'approchant, il le savait. Ses interlocuteurs ne voyaient en lui qu'un tremplin social ou la promesse d'un gain financier. Du haut en bas de l'échelle, un moyen de s'enrichir. Sa fortune se trouvait au coeur de tous ses rapports humains. Elle biaisait et déformait la moindre de ses relations. (p. 120)
Commenter  J’apprécie          40
Ses vieilles ennemies, les dames du monde qui se voulaient les garantes des liens sacrés du mariage, tenaient enfin l'occasion de se libérer de la menace qu'avait incarnée pour elles, durant tant d'années, l'ascension spectaculaire d'une miss Chudleigh.
Commenter  J’apprécie          40
Orazio Gentileschi reconnaîtrait-il que sa fille osait immortaliser la peinture telle qu'elle était vraiment ? Une guerre. Un combat contre la matière. Une lutte physique, charnelle avec la forme et avec l'idée.
Commenter  J’apprécie          40
A huit heures, quatre heures, minuit, lanterne et casse-croûte à la main, les mineurs de Virginia City s'entassaient par deux ou trois sur des cabines à claire-voie qui les descendaient à la verticale pendant près d'un kilomètre. Interminable.
Vapeurs. Gaz. Suffocations. Avec la profondeur, la chaleur augmentait. Si, par mégarde, leurs coudes touchaient la paroi du puits : brûlure au troisième degré.
Au dernier niveau, le thermomètre indiquait + 65°. L'enfer. Ils allaient devoir y survivre huit heures. Au bout de trente minutes dans cette fournaise, le coeur lâchait. Ils prenaient donc une pause toutes les demi-heures et se précipitaient dans la "chambre froide" où fondaient pour eux de gigantesques pains de glace. Contre les blocs, ils se frottaient. Ils se roulaient dans les glaçons, les léchaient, les suçaient et, pour finir, vidaient les bacs dans leurs fonds de culotte. On prévoyait cinquante kilos de glace par homme et par jour. Deux chambres froides par galerie. Mais un mineur s'évanouissait toujours quelque part... S'il perdait conscience sur le monte-charge qui le ramenait à la surface, il plongeait dans le vide.
Commenter  J’apprécie          40
Ma mère voulait faire de moi un ingénieur, pas vous. Vous ne m'aimeriez pas en ingénieur. Si? Ingénieur comme son mari. Mes parents s'aiment comme au premier jour : les enfants d'amoureux sont des orphelins. Notez, je comprends son admiration pour mon père il est quelquefois très drôle. Quand il ne se croit pas obligé à la rigueur, c'est une tendresse. Et une intelligence...Les phares qu'il a construits, les instruments d'optique qu'il a conçus sauvent chaque année des milliers de marins. Grâce à mon père, la vie des gens est un peu meilleure...Son existence aura été utile...Moi, je n'ai servi qu'à lui donner du souci.
Commenter  J’apprécie          40
Le nu masculin se pratiquait couramment chez tous les artistes du quartier, mais gare à celui qui s'inspirait de femmes réelles pour représenter les bacchantes, les Suzanne et les Cléopâtre, toutes les héroïnes très dévêtues de l'histoire de la peinture. On rendait les subtilités de la chair et des formes féminines en s'inspirant de l'anatomie des jeunes garçons, dont on arrondissait les courbes en copiant les statues de déesses antiques. Certes, bon nombre de prostituées se montraient prêtes à vendre grassement leur temps de pose. Mais leurs tarifs, proportionnels au risque, étaient faramineux, et leurs charmes rarement à la hauteur des espérances.
Commenter  J’apprécie          40
Elle avait rougi. Tendue, elle attendait. De fines gouttelettes de sueur perlaient sur son front, sur les ailes de son nez, au-dessus de ses lèvres. C'était la torture de l'attente. C'étaient la peur et l'espérance. C'étaient le désir et le besoin qui la projetaient ainsi de tout son corps, de toute son âme, vers lui, juge et partie de son art. Elle brûlait, elle se consumait depuis l'enfance dans ce rêve qui la portait à croire que, par la peinture, elle pourrait le rejoindre. Ce soir, par son habileté, son talent, par la beauté même de ce tableau, elle allait le toucher. L'émouvoir. Le séduire. Il allait enfin la reconnaître pour sienne. Artemisia, fille d'Orazio. Artemisia, double d'Orazio...Il l'aimerait peut-être.
Commenter  J’apprécie          40
Pour eux tous, il n'était qu'un pion. Un jouet. Un jeton... Une bille qu'on se renvoyait... Il n'avait jamais cessé d'être cela... Une pièce sur un échiquier. Il refusait désormais de disputer la partie. Il était allé jusqu'au bout de ce chemin-là.
Commenter  J’apprécie          40
Au lecteur

Maud et Nancy ont bien existé.Si Nancy Cunard compte de nombreux biographes et reste très connue de la postérité pour la justesse de ses combats, la vie de son grand adversaire, sa mère, n'a pas été racontée dans tous ses méandres, ses paradoxes et sa splendeur.Le portrait que Nancy a laissé de Maud, celui d'une mondaine frivole, antipathique et sans intérêt, continue de lui coller à la peau.
(...)
La longue suite de leurs déceptions sentimentales aboutit à la contestation réciproque de leurs existences: refus de se reconnaître l'une dans l'autre, qui devait conduire à leur destruction. Comme le cavalier blanc et le cavalier noir des légendes, la mère et la fille s'affrontèrent dans un duel à mort, sans comprendre que chacune ne s'attaquait qu'à elle-même.
Commenter  J’apprécie          30
Ce qui n'est pas exposé pèse peu. Ce qui n'est pas formulé n'existe pas.
Commenter  J’apprécie          30
Toute honte bue, ne lui restait que l’orgueil de son travail. A cet orgueil-là, elle n’avait pas renoncé.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alexandra Lapierre Voir plus

Quiz Voir plus

Je te vois reine des quatre parties du monde

Quel est le nom du premier époux de Doña Isabel ?

Don Hernando de Castro
Nuño Rodriguez de Barreto
Don Alvaro de Mendeña
Don ALonso Martin de Don Benito

12 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Je te vois reine des quatre parties du monde de Alexandra LapierreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}