Citations de Alexandre Jollien (1214)
Tu n'imagines pas les dégâts qu'occasionne l'absence des parents. De plus, le sentiment que les éducateurs nous soignent plutôt qu'ils nous aiment n'arrange rien ... Ce vide ressenti dès ma prime jeunesse me fait encore souffrir aujourd'hui.
Quoi de plus fou que la tyrannie des désirs ? Ce matin, à la pharmacie, mon regard croise une publicité pour une pommade extraordinaire contre les cors aux pieds. Magnifique exemple de désirs inadéquats. Quel comble que cette publicité soit capable de susciter le désir d'un truc complètement inutile : sur le moment, je me suis dit : « Merde, je n'ai pas de cors aux pieds ! »
Certes, je n'ai pas choisi mon existence, ni mon corps d'ailleurs. Je n'ai pas totalement décidé d'aimer Corine ni mes enfants, mais je peux choisir d'être tendre avec eux, d'oser un "d'accord"
Les adversités rencontrées constituent ainsi un terreau sur lequel l'existence vient se construire.
Nous courons toute notre existence après la gamelle de nos rêves.
Je suis entré en philosophie pour m'éloigner des préjugés.
J'ai essayé de faire un usage, positif, des outils spirituels que tes disciples apportent en laissant de côté les conflits d'écoles.
Si le handicap fut la porte ouverte à une réflexion, je souhaite désormais, sans le nier, la franchir, aller plus loin.
Pour le chrétien, la prière procède avant tout d'une rencontre. Une rencontre avec le Christ, avec Jésus. Et ce qui me plaît dans le parcours de Jésus, si j'ose dire, si l'on regarde sa vie à vue humaine, c'est qu'il y a l'échec, sauf son adhésion totale à la vie. La croix, pour moi, c'est le degré zéro de l'espoir. Jésus a tout raté au moment de la croix. Tout a échoué. Pourtant, pour le croyant, pour le chrétien, c'est là que la vie commence. Elle gagne du terrain, ou plutôt, elle gagne en même temps qu'elle perd. C'est le degré zéro de la vie humaine, il n'y a plus d'espoir, et pourtant ce degré zéro devient le lieu de salut. Souvent, dans la prière, je pense à cela. Quand je suis vraiment dans la désolation, quand il n'y a plus rien à faire, j'ose l'abandon total."
p.67
Le thème abordé dans cet ouvrage concerne le handicap moteur. Comment en effet, être heureux au quotidien malgré le handicap ? Comment l'apprivoiser ?
Au fil de ce journal, je découvre une nouvelle difficulté : assumer les hauts et les bas de l'existence. Jamais de progression linéaire, jamais de progrès définitif.
Je console, encourage, prodigue mille et un conseils et pourtant mon cœur est en miettes. Singulières contradictions! En écoutant les louanges, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder mon portable pour voir si Z m'avait écrit. Et dire que je venais de disserter sur le détachement! Serais-je un imposteur?
Ce soir, une chose est sûre : la passion me joue de sacrés tours et je veux progresser vers un peu de détachement, cette terre lointaine à laquelle j'aspire. Car les passions me tiennent au corps, et à l'âme. E quand elles me tiennent, je peux bien dire : "Adieu prudence!" Colère, tristesse, peur, envie, jalousie, rien de ce qui est humain ne m'est étranger.
Je pense que le mépris est tonique disait Balzac....En revanche la pitié par sa froideur ,anesthésie
nul n'est méchant volontairement et connais-toi toi meme
Bien que je sois le premier à dénicher la dernière nouveauté, je ne lis guère les livres que je détient.
Le regard d'autrui, selon moi, construit, structure notre personnalité. Cependant, il peut aussi nuire, condamner, blesser.