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Citations de André Maurois (304)


Ainsi va la vie. Deux êtres sont, l'un pour l'autre, ce qu'il y a de plus précieux au monde, mais il y a, dans cette communion quotidienne, une part immense d'habitude. Transplantez-les, éloignez-les l'un de l'autre, et les voici qui poussent des racines dans une terre nouvelle. A celui à qui on a tout dit, on ne peut se résoudre à dire des riens, et le silence s'établit. On imagine avec compassion Sand et Chopin, dans cet escalier de la rue de la Ville-l'Evêque, s'éloignant chacun de son côté, sans se retourner.
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Toute sa vie il avait nié les problèmes pour éviter d'avoir à les résoudre.
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- Il ne faut jamais juger les symptômes comme s'ils étaient des causes, dit la voix précise du docteur Guérin... Dans une maladie, les symptômes peuvent être les signes d'un désordre caché dans un coin du corps très éloigné de celui qui semble atteint. Un mal de tête peut être la conséquence d'une maladie de reins... Il en est de même des troubles psychiques.
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Ma pauvre petite, dit-elle, tu te prépares une triste vie...C'est ton affaire.

Deuxième partie. Chapitre IV
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Quelle saleté que ce monde où l'on ne pouvait observer un être sans le trouver corrompu.

Première partie. Chapitre XVI
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On ne pouvait, dans cette ville, faire une promenade qui ne fût suivie, de fenêtres entrouvertes sur des salons obscurs, par des vielles femmes adroites et soupçonneuses.

Chapitre V
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-Combien font huit fois six ?demande le corbeau
-Cinquante quatre répond Michelle
C'est bien?
-Je croa répond le corbeau
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Un éloge touche s'il naît, comme par hasard et involontairement, d'une rencontre d'idées, d'un plaisir partagé; il s'ennuie s'il devient rite.
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- Comment s'appelle, demandait un examinateur à une étudiante américaine, le type d'union où l'homme se contente d'une seule femme ?
- La monotonie, répondit l'étudiante.
Pour que la monogamie ne devienne pas monotonie, il faut veiller à ce que la tendresse et ses modes d'expression alternent avec les propos d'autre nature.
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Plaire, c'est donnet et recevoir.
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Heureuses les femmes tendres et douces, car elles seront les mieux aimées. Rien n'irrite un homme comme une femme agressive. Les Amazones sont plus admirées qu'adorées.
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Oui, si l'on veut se faire aimer, il faut parler aux autres non de ce qui nous touche, mais de ce qui les touche. Et qu'est-ce qui les touche ? Eux-même.
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– La guerre se joue du temps, dit le docteur, elle est éternelle et immuable. Ce camp pourrait être celui de César. Les tommies, autour de leurs feux, parlent de leurs femmes et de leurs dangers, de leurs chaussures et de leurs chevaux, comme les légionnaires de Fabius ou des grognards de la Grande Armée. Et, comme toujours, de l'autre côté de la colline, reposent les barbares Germains près de leurs chariots dételés.
Le bourgogne éloquent des Trois-Amis inspirait au docteur ces discours ; il s'arrêta, les pieds dans la boue.

– Cette tente a six mille ans, dit-il; c'est celle des Bédouins belliqueux qui fondèrent les Empires de Babylone et de Carthage. Une inquiétude d'anciens peuples migrateurs leur inspirait chaque année la nostalgie du désert et les poussait hors des murs des villes pour des razzias profitables. C'est encore cette même force, Aurelle, qui, chaque été avant la guerre, couvrait de tentes nomades les plages désertiques de l'Europe, et c'est l'obscur souvenir de la razzia ancestrale qui, le 1er août 1914 (époque des vacances, Aurelle, époque des migrations), incita les plus jeunes des barbares à lâcher leur empereur sur le monde. C'est une vieille comédie qui se joue tous les deux mille ans; mais le public semble encore y prendre quelque intérêt. C'est qu'il se renouvelle.

– Vous êtes pessimiste ce soir! dit Aurelle, que la tiède surprise d'un poêle à pétrole inclinait à la bienveillance.

– Qu'appelez-vous pessimisme? dit le docteur en retirant péniblement ses bottes durcies. Je crois que les hommes auront toujours des passions et qu'ils ne cesseront point de s'envoyer les uns aux autres à intervalles irréguliers, par les moyens les plus énergiques que leur procurera la science de leur temps, les objets les mieux choisis pour se briser mutuellement les os. Je crois que l'un des sexes cherchera toujours à plaire à l'autre et que de ce désir élémentaire naîtra éternellement le besoin de vaincre des rivaux. Dans ce but, les rossignols, les cigales, les cantatrices et les hommes d'Etat se serviront de leur gosier; les paons, les nègres et les soldats de parures brillantes; les rats, les cerfs, les tortues et les rois du spectacle de leurs combats. Tout cela n'est pas du pessimisme, c'est de l'histoire naturelle!
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Ah! L’intelligence est agréable, elle est divine, mais elle ne peut servir à diriger les hommes puisqu’elle vous en sépare tout de suite.
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André Maurois
Une œuvre d’art n’expose pas une vérité préétablie ; elle incarne une vérité vécue.
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Mais vous aviez raison tout à l'heure aussi : vous êtes un drôle de peuple, par certains côtés, et vos jugements sur les hommes ne laissent pas parfois de nous surprendre. « Browne... dites-vous, on le croirait idiot, mais c'est une erreur : il a joué au cricket pour Essex » Ou encore : « A Eton, nous l'avions pris pour un imbécile, mais à Oxford, il nous a bien surpris ; figurez-vous qu'il est « quatre » au golf, et qu'il fait cinquante-trois pieds en plongée ! »
– Eh bien ? dit le colonel.
– Ne croyez-vous pas, sir, que l'intelligence...
– Je hais les gens intelligents... Oh! je vous demande pardon, messiou.
– Ça, c'est très gentil, sir, dit Aurelle.
– Heureux que vous le preniez ainsi, grogna le colonel dans sa moustache.
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27 avril - Tous les dix ans, on devrait effacer à son esprit quelques idées que l'expérience a prouvées fausses, dangereuses.
Idées à effacer :
a) Les femmes peuvent être liées par une promesse ou par un serment. C'est faux. "Les femmes n'ont pas de morale, elles dépendent pour leurs mœurs de ceux qu'elles aiment."
b) Il existe une femme parfaite, avec laquelle l'amour serait une suite de joies sans mélange des sens, de l'esprit et du cœur. C'est faux. Deux êtres humains amarrés l'un près de l'autre sont comme deux vaisseaux secoués par les vagues; les coques se heurtent et gémissent.
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Le bonheur est une fleur qu'il ne faut pas cueillir .
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Albert Camus
Son langage était ferme et simple ; son style semé de belles formules ; il pensait avec courage, force et précision. Pourtant sa prodigieuse fortune littéraire surprend un peu. Il fut, tout jeune, non pas le "maître à penser" (cette formule le faisait rire) , mais le reflet vivant d'une jeune génération française. Les publics étrangers l'adoptèrent avec tant de ferveur qu'il obtint le Prix Nobel à l'âge où quelques-uns rêvent en vin du prix Goncourt. Fut-il donc un Balzac ou un Tolstoï, un grand créateur de caractères, l'animateur d'un monde ? Quelque estime que l'on ait pour l'homme, cela ne se peut soutenir. Ses romans sont des essais en forme de fiction ; ses personnages ne hantent pas le lecteur. Et pourtant cette gloire nous apparaît en somme juste. Il faut expliquer cette dissonance et cet accord...
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La plupart des études que l'on va lire furent composées pour un cours destiné à des étudiants américains. Les essais sur Alain, Malraux et Camus ne faisaient pas partie de ce cycle et furent écrits plus tard. J'ai remanié ceux sur Claudel, Saint-Exupéry, Mauriac pour tenir compte de textes nouveaux et importants. Naturellement, pour faire de cette série une esquisse de la littérature française pendant la première moitié du XX e siècle, il faudrait ajouter de nombreux noms, et par exemple Romain Rolland, Péguy, Colette, Martin du Gard, Giraudoux, plus quelques vivants. Ce nouveau volume exigera de longues lectures. Les dieux m'en laisseront-ils le temps ? Je l'espère A.M.
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