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Critiques de André Maurois (127)
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Ariel ou la vie de Shelley

Ce livre emprunté à la bibliothèque du lycée, m'est tombé dans les mains quand j'avais 16 ans... il y a bien longtemps ! et ce fut le coup de foudre pour ce jeune poète, disparu un siècle plus tôt. Cela détermina le cours de mon existence puisque je partis vivre à Londres pour me "rapprocher" de mon poète ! Et de là tout le reste de ma vie s'en est ressentie.

J'ai récemment retrouvé ce livre sur un marché. Je ne l'ai pas relu...
Lien : http://www.maia-alonso.com
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Climats

Quelle belle écriture ! On ne lit plus Maurois et c'est bien dommage. Ce livre, lu et relu, m'a donné l'envie de lire ses autres romans : Bernard Quesnay, le cercle de famille, l'instinct du bonheur,... que j'ai adorés.

Mais sans doute, le style et les sujets peuvent sembler désuets et ne plairont pas à tout le monde.
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Lélia ou la Vie de George Sand

"Elle a été "la voix de la femme en un temps où la femme se taisait". Elle a parlé de la musique aussi bien que Stendhal, et bien mieux que Balzac ou Hugo. Elle a décrit la vie des paysans français avec une grandeur tantôt idyllique, tantôt épique. Elle a éprouvé et exprimé un amour sincère du peuple, bien avant que le suffrage universel imposât cette attitude. "Je ne suis pas, disait-elle, de ces âmes patientes qui accueillent l'injustice avec un visage serein". Elle a, dans Lélia, abordé la première des problèmes sensuels que l'on commence seulement aujourd'hui de traiter avec franchise. Enfin, elle a été, dans ses meilleurs jours, le roman même (...). Voilà pourquoi j'ai eu envie d'écrire se biographie.

(André Maurois).
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Les silences du colonel Bramble

Voici une lecture conseillée par mon tout nouveau chef (je vous le disais en annonçant une petite pause, j'ai changé de boulot). André Maurois s’attache à définir le gentleman anglais. Au fil d’anecdotes de campagnes de la guerre de 14-18, il tisse le portrait de ce spécimen de flegme, qu’il a pu observer lui-même en tant qu’agent de liaison auprès d’un état-major britannique. Et cela donne des dialogues assez cocasses. Le gentleman est dépeint avant tout comme un adepte du sport, il est allé à l’école non pour apprendre mais pour empêcher toute velléité de rébellion ("Nous n'allons pas au collège pour nous instruire, mais pour nous imprégner des préjugés de notre classe sans lesquels nous serions dangereux et malheureux."), il aime à dominer ce qui se rebelle, mais point trop de rébellion, s’il vous plait ("Le peuple anglais, qui avait déjà donné au monde le fromage de Stilton et des fauteuils confortables, a inventé pour notre salut à tous la soupape parlementaire. Des champions élus font désormais pour nous émeutes et coups d’État en chambre, ce qui laisse au reste de la nation le loisir de jouer au cricket. La presse complète le système en nous permettant de jouir de ces tumultes par procuration.").

Il est un peu ardu par moment de comprendre certains passages faisant référence à un vécu qui n’est pas le nôtre, à des expériences de vie ou des événements que nous ne connaissons pas, nous lecteurs du XXIe siècle, mais qui devait être évident pour un contemporain. Mais cela n'empêche pas de sentir la drôlerie des conditions ou des positions parfois ubuesques que nous décrit l'auteur, comme

Chapitre 3 : "Quel avantage, dit-il, les Français ont-ils pu trouver à changer de gouvernement huit fois en un siècle ? L’émeute était devenue chez vous une institution nationale. En Angleterre, il serait impossible de faire une révolution. Si des gens s’assemblaient près de Westminster en poussant des cris, le policeman leur dirait de s’en aller et ils s’en iraient."

Les charmes de la hiérarchie, les droits de l'Homme, tout y passe ou presque. J'ai particulièrement apprécié le chapitre 18 "transmis à toute fins utiles" où les récriminations d’une garde-barrière quant au comportement d’une brigade stationnée non loin de chez elle, passent de service en service, jusqu’à ce qu’il ne serve plus à rien de traiter sa demande puisque la dite brigade a été déplacée depuis des mois. Où encore un haut gradé qui, pour éviter de se faire taper sur les doigts à la suite de la disparition d'un char, va le reconstituer en commandant petit à petit des pièces détachées. Et lorsqu’il recomptera ses chars, il s’apercevra qu’il en a désormais un de trop car le char manquant a été retrouvé.

Pendant que les hommes entourant le colonel Bramble ont ces discussions cocasses, le colonel lui, ne pense qu’à avoir son porto et à entendre des disques sur son gramophone. Dans le ton employé par l'auteur, on sent à la fois de l'ironie, mais également une forme d'attachement pour ces personnages.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Les silences du colonel Bramble - Les disco..

Durant la Première guerre mondiale, un interprète français , Aurelle, côtoie durant plusieurs mois un vieux colonel anglais, un Padre écossais, et un médecin,le Dr O'Grady, un officier, le major Parker, près du théâtre des opérations, comme on dit. Leurs conversations abordent les sujets les plus quotidiens ou les plus dramatiques, mais à la façon anglaise. Humour et gravité, légèreté et sérieux. Et les silences du Colonel Bramble. Un bijou.
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Histoire d'Angleterre

Le livre est un peu daté aujourd'hui mais toute l'histoire de l’Angleterre s'y trouve condensée. La masse d'information est suffisante pour qui cherche à s'informer sur le sujet sans entrer dans les détails.

L'histoire des rois, des peuples, des religions, de la littérature y est abordée. Le style est enlevé, vivant, agréable.

Je reviens souviens dans ce livre pour rafraichir ma mémoire. Utile comme une encyclopédie.
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Le pays des 36 000 volontés

Le pays des 36000 volontés fait partie de mes plus beaux souvenirs de lecture d'enfance. Je l'ai lu un nombre incalculable de fois, et à tous les coups je me suis laissée emporter par la magie de l'histoire.

J'aurais tout donné pour être à la place de Michelle, Olivier et Gérald, et partir moi aussi à dos de chameau pour le Clos Magique.

J'aurais aimé passer l'examen d'entrée sous l'oeil noir du corbeau Honteuzékonfu.

J'aurais aimé apprendre à voler sous les instructions du pigeon M. Damourtendre.

J'aurais aimé rencontrer tous ces personnages extraordinaires qu'André Maurois a inventés pour notre plus grand bonheur : le Pharaon, Mlle Céleste, la reine, sans oublier le joueur de golf, M. Knockbottom.

Évidement, en quittant le monde de l'enfance, j'ai pris conscience que tout ceci n'était que pure invention. Mais passée la petite déception qu'a entraîné ce retour à la réalité, il reste un texte magnifiquement bien écrit, une histoire fantaisiste et farfelue à souhait, des personnages insolites et drôles. Un grand livre donc.

Et ce n'est pas parce qu'il l'a écrit pour des enfants qu'André Maurois a lésiné sur la qualité, bien au contraire.

Alors, un immense merci Monsieur Maurois, pour les heures merveilleuses que votre livre m'a procurées.
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L'instinct du bonheur

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L'instinct du bonheur

i ii i i i
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Histoire d'Angleterre

Ne vaut pas"histoire de l'Angleterre" de David Hume............
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Climats

Écriture très délicate, expressions parfois désuètes pleines de charme....



On n'imagine mal que ce livre fut écrit par un homme tant il traduit avec finesse les espérances et les pensées féminines.
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Le pays des 36 000 volontés

Petite perle de la littérature enfantine, "Le pays des 36000 volontés" reste un souvenir d'enfance merveilleux et féérique : Michelle, 7 ans, se réveille au milieu d’un drôle de désert, où elle rencontre un pharaon, le corbeau Honteuzéconfus, des enfants qui volent dans les airs des fées qui exaucent tous les souhaits, bref, un concentré de paradis pour les enfants



C’est un roman féerique et heureux, un voyage dans l’imaginaire d’une petite fille et qui m'a laissé longtemps des souvenirs impérissables et merveilleux, et en plus c'est de la vraie littérature !



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Les trois Dumas

Pour qui s’intéresse à Alexandre Dumas et veut en savoir plus sur son histoire et sa filiation, l’ouvrage, très documenté, reste instructif. Malheureusement il a été rédigé dans les années 50, une époque où la notion d’objectivité n’existait visiblement pas. André Maurois – éminent biographe et romancier de talent – ne peut s’empêcher de donner son avis sur les actions de Dumas. C’est assez moralisateur et on s’agace vite de ces remarques déplacées. Autre bémol : quand Maurois parle d’une lettre ou fait référence à un ouvrage ou une citation, on se coltine la totalité de la source, qui n’est jamais résumée. Je comprends la démarche de l’historien exigeant, mais l’exercice devient un peu lourd et on se surprend donc à sauter quelques pages. On aurait préféré un extrait bien choisi accompagné d’une courte analyse, pour ne pas perdre le lecteur dans des détails de second ordre. Néanmoins cela reste une biographie de référence, car tout y est.
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Don Juan ou la vie de Byron

Intriguée par le personnage de Byron, j'ai cherché une biographie. Celle de Maurois est fort agréable à lire, très bien documentée. L'atmosphère du début du 19ème siècle est particulièrement bien rendue. Maurois a également écrit Ariel ou la vie de Shelley, son contemporain et ami.



L'auteur présente toute une dynastie de Lords Byron, tous un peu bizarres et excentriques. Les Gordon écossais, famille de la mère du poète, sont , rigoristes et calvinistes. C'est en Écosse que George Gordon Byron passera son enfance avant d'hériter du titre et du domaine de Newstead de ses ancêtres paternels. Si Byron était un enfant gracieux, il était aussi affligé d'une infirmité : ses jambes ne le portaient pas, il boitait. Il conçu de cette disgrâce un immense orgueil et une grande volonté : grand sportif, il compensait cette marche difficile par des exploits à la nage, à la course et à cheval.







Après l'école de grammaire d'Aberdeen, il poursuivit ses études à Harrow où il batailla pour s'imposer, puis au Trinity College de Cambridge où son talent de poète fut précocement reconnu. George Gordon ne fut pas toujours un écolier assidu. Très jeune il tombait régulièrement amoureux, de Mary Duff,sa cousine à Aberdeen, puis de sa voisine d'Annesley, Mary-Ann, avec qui il passait ses vacances, amours impossibles, amours déçues.



Dépit amoureux ou air du temps, cynisme ambiant, entrainé par des compagnons de débauche, Lord Byron devint un Don Juan. Rien jusqu'alors n’annonçait le voyage en Orient, ni la participation à l'indépendance de la Grèce. Byron admirait Bonaparte en pleine guerre entre l'Empire et la Grande Bretagne, pour les idées libérales ou par provocation?



le 26 juin 1809, il s'embarque pour Lisbonne avec son ami Hobhouse plutôt pour fuir son ennui, ses dettes et l'Angleterre que dans un but précis. Il prend contact avec l'Europe en guerre, à Malte il prend des leçons d'arabe puis passe par l'Albanie dont les montagnes sauvages lui rappelèrent l’Écosse, il rencontre le Pacha de Janina et sympathise avec ce personnage singulier, bandit, corsaire.C'est aussi en Albanie qu'il entre en contact avec l'Islam sans aucun préjugé. Il visite Constantinople,s'installe à Athènes, tombe amoureux de jolies athéniennes et surtout apprend l'Italien avec six jeunes ragazzi au couvent des Capucins, organise des matches de boxe, nage au Pirée, en Morée (Péloponèse) il attrape la malaria..Dilettante, sans aucun engagement politique. "Le fatalisme musulman avait renforcé le sien" note Maurois. "La multiplicité des religions lui avait enseigné leur faiblesse".



Il rentre en Angleterre renforcé dans le cynisme et l'indifférence à la chose publique, Childe Harold lui gagne l'admiration des salons londoniens. Libre après le décès de sa mère, célèbre, il poursuit ses conquêtes féminines. C'est la partie de la biographie qui m'a un peu ennuyée. Je me perds dans l'énumération des maîtresses de tout âge et condition, qui le poursuivent de leurs assiduités. Après la conquête, il se lasse vite...Augusta, sa demi-sœur sera la confidente. Et pas seulement, puisqu'elle mettra au monde une fille de Byron. Elle l'encourage à se marier : l'entreprise lui plait tout d'abord. Un riche parti serait le bienvenue, Byron est toujours ruiné. Il propose donc le mariage à Annabella Milbank "princesse des parallélogrammes" jeune fille cultivée, mathématicienne, croyante et naïve, pleine de bonne volonté.





Le mariage est un désastre. Lune de mélasse, Byron s'ennuie. Il tyrannise sa femme. Sa santé donne des inquiétudes. Annabella, Lady Byron, fait venir sa sœur Augusta. Curieux ménage à trois. A la naissance de leur fille légitime, Lady Byron et Lord Byron se sont séparés. Des bruits courent sur ses amours incestueuses. Au scandale, Byron préfère l'exil. En 1816, en compagnie de Polidori, son secrétaire et médecin, il passe par Anvers, le Rhin puis s'arrête en Suisse, près de Genève à la villa Diodati où il retrouve Shelley. Sa maitresse, Claire, amie de Shelley est enceinte et lui donne une troisième fille. Non loin de là se trouve le domaine de Coppet de Madame de Staël, la compagnie est agréable mais il passe en Italie. A Milan il fait la rencontre de Beyle qui lui parle de Napoléon.



C'est à Venise qu'il s'établit, il continue sa carrière de Don Juan. Ses aventures vénitiennes sont plus agréables à suivre que celles de Londres. Ses maîtresses sont plus exotiques, l'un d'elle aurait même joué du couteau, une femme de boulanger, une autre, femme du monde Madame Guiccioli réduit Don Juan au rôle de Sigisbée.Byron suit le couple à Bologne et à Ravenne. A Venise il a fait venir sa troisième fille Allegra et loge au Palais Monicego. L'adultère finit par l'ennuyer - comme le mariage en Angleterre - Il se mêle alors de politique et devient le chef des Carbonari de Ravenne? En 1820, les enfants de Ravenne proclamaient "Vive la Liberté" "Vive la République et mort au Pape"Il se mêle alors de politique et soutient les Carbonari de Ravenne, au désespoir du comte Guiccioli. Le scandale de l'adultère éclate et un procès éloigne Teresa Guiccioli.



"Byron avait jadis maudit et offensé ces brumeuses déesses, les conventions britannique ; il devenait par l'arrêt de la Cour Pontificale, la victime des conventions italiennes" note Maurois.



Exilés à Pise, les amants retrouvent les Shelley à Pise où décède le poète. C'est là que Mavrocaordato, le professeur de Grec de Mary Shelley apprend l'insurrection de la Grèce en 1821. Quand Mavrocordato avait rejoint les insurgés Byron avait déclaré "je veux retourner en Grèce et il est probable que j'y mourrai...."



Pitt voyait les intérêts anglais dans l'intégrité de l'empire Ottoman mais après 1823, un certain nombre de whigs fondèrent un comité philhellène et envoyèrent en Grèce Blaquière qui s'arrêta à Gènes voir Byron. Ce dernier vit dans la libération de la Grèce une rédemption et embarqua le 13 juillet 1823 sur l'Hercule. Le 1er Aout, il mouille à Céphalonie - les Iles Ioniennes étaient sous protectorat britannique - Byron avait vendu son domaine de Rochdale, il était décidé de dépenser cette fortune pour la cause grecque.



les Grecs étaient divisés entre Colocotronis, Odysseus, Mavrocordato, les factions ne cherchaient pas à unir leurs forces. Byron était en faveur de Mavrocordato. Les Souliotes de Missolonghi demandèrent- à Byron d'être leur chef. La lutte s'enlisant à Missolonghi, il décida de prendre la ville de Lépante aux mains des turcs. L'expédition de Lépante fut une catastrophe, les Souliotes l'accusèrent même d'être un espion turc. première attaque de Byron, convulsions, épilepsie? Missolonghi tourne au cauchemard, les Souliotes assassinent un Britannique, menaces de peste, discordes en tous genres. Pour toute aide la Grande Bretagne expédie des bibles en grec moderne. Quelques jours après Pâques, très affaibli, Byron meurt.








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Le pays des 36 000 volontés

Lu plusieurs fois dans mon enfance. Merveilleux souvenir.
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Voyage au pays des Articoles

C'est une courte histoire, on peut dire une nouvelle qui m'a fait pense a un moment donne a 'L'ile mysterieuse' de Jules Verne, par rapport a cette aventure sur l'ocean et a la derive pour arriver sur une ile appelee 'Pays des Articoles'.

L'histoire est assez rigolote et un peu surprenante a la fois.
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Magiciens et logiciens

André Maurois est un écrivain français de la première moitié du vingtième siècle.

Dans son oeuvre, riche de nombreux romans, d'une histoire de France, d'une autre d'Angleterre et d'une troisième des États-Unis, de multiples essais dont un "Lecture, mon doux plaisir" est particulièrement agréable, figurent de nombreuses biographies.

Intitulé "Magiciens et Logiciens", cet ouvrage est un recueil passionnant de plusieurs biographies d'auteurs anglais du début du siècle.

En 1935, André Maurois réalisa ces neuf essais pour le compte de la société des conférences, dont ils formèrent le cours annuel.

C'est un livre magique qui nous propulse dans le monde de Kipling, de Wells, de Shaw, de Chesterton, de Conrad, de Strachey, de Mansfield, de Lawrence et de Huxley - qui sont autant d'écrivains immenses et d'hommes qui formèrent chacun une pensée forte et originale.

Dans le style d'écriture élégant et brillant qui le mena à l'Académie Française, au fauteuil 26 qu'il conserva durant presque trente ans, André Maurois nous fait le récit de la vie de ces quelques hommes talentueux qui sont une part de la littérature anglaise.
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Le pays des 36 000 volontés

Quand j'étais petites, je lisais des extraits de cette histoire dans un livre de lecture. j'adorais le corbeau Mr Honteuzéconfus. Alors quand j'ai trouvé le livre sur un vide grenier je n'ai pas hésité une seconde.

Bon, la magie qui m'enchantais quand j'étais petite fille n'est plus là, mais l'histoire est sympa, roman où une petite fille rêve qu'elle rejoint le monde des fées pour y faire ses 36 000 volontés qui lui sont interdites dans la réalité, roman sage où il n'est question que de jouets de rêves, de gouters fabuleux et de fêtes un peu folles; même si certains enfants sont moins "sages" dans leurs volontés.

Roman initiatique en quelques sorte, qui montre l'évolution de l'enfant puisque quelques années plus tard, l'entrée du clos magique sera refusée à Michèle.

Pour les premières lectures
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Voltaire - Aspects de la biographie

Présentation de l'ouvrage

"Voltaire", biographie publiée en Angleterre en 1932, est la troisième biographie que Maurois consacre à une personnalité littéraire et/ou politique de premier plan, mais correspond paradoxalement à un certain tournant dans l'oeuvre de Maurois.

Si l'Angleterre semblait auparavant au centre des préoccupations de Maurois (Maurois avait déjà rédigé la biographie de Shelley en 1923 puis celle de Benjamin Disraeli en 1927 ), la parution de "Voltaire" inverse le processus: il ne s'agit plus d'écrire sur une personnalité britannique marquante et de l'exposer en France, mais à l'inverse donc, de prendre une figure majeure de la littérature et de la pensée française et de la publier, dans un premier temps, en Grande-Bretagne -la parution du livre à Londres précédant de près de trois ans la publication française.



Lors de la publication de cet ouvrage, Maurois a alors 47 ans et s'il continue d'écrire sur les sujets les plus vastes, il semble désormais prendre le chemin de ce qui sera considéré comme son oeuvre maîtresse: la rédaction de ses biographies. Voltaire n’est ainsi que la troisième biographie d’une oeuvre qui en comptera pas moins d’une dizaine.



Critique

L'une des caractéristiques de cette biographie de Voltaire réside dans son rythme, incroyablement soutenu. La structure même semble particulièrement audacieuse et pourrait passer à première vue pour terriblement désinvolte, l'auteur ayant ambition de retracer la vie et les oeuvres de Voltaire en une vingtaine de chapitres longs de 4 à 6 pages grand maximum. De cette faiblesse apparente, l'ouvrage tire sa plus grande force, celle de la synthèse et de l'efficacité du récit.

"Voltaire" , composé d’à peine 100 pages, est ainsi divisé en 22 courts chapitres agencés de manière chronologique suivant Voltaire de la naissance jusqu'à la mort.

Il faut cependant tout de suite mettre en évidence les premier et dernier chapitres qui servent respectivement d'incipit et excipit, le premier évoquant les traits du XVIIIe siècles, et le second (le dernier chapitre donc, l‘‘épilogue’’) servant de prétexte à un portrait psychologique fouillé du personnage, presque à une mise à nue des grandeurs et des faiblesses de son âme au moment même où le récit vient de s’arrêter sur sa mort.

Le reste de l’ouvrage, ainsi encadré par deux chapitres hors du temps, repose sur la chronologie pure et simple des évènements de la vie de Voltaire. Le récit est conduit par une sorte de simplicité apparente, résultant de l’efficacité du style de Maurois : les phrases sont courtes, souvent pertinentes et parfois porteuses de bons mots. Maurois ne s’arrête ni sur les dates ni sur les détails. Les événements semblent se bousculer même si Maurois rend aussi compte des temps de travail, de réclusion ou d’absence de Voltaire.

Au fil du récit, Maurois se permet également d’ajouter une mise en relief ainsi qu’une analyse souvent pertinente de l’oeuvre de Voltaire, celle-ci ne pouvant se dissocier de sa vie. Pour comprendre l’une, il faut s’attarder sur l’autre, et vice-versa. On note ainsi, ou plutôt on insiste sur le lien qui est fait dans le récit même. Il n’y a pas de séparation entre la vie et l’oeuvre du sujet comme cela était encore le cas dans les biographies jusqu‘au XVIIIe voir au XIXe siècle.



Une biographie moderne

De fait, les biographies de Maurois, et celle-ci en premier lieu, s’inscrivent véritablement dans le cadre de la biographie moderne qui émerge presque en même temps que l’oeuvre biographique de Maurois. Ainsi on retrouve dans Voltaire comme dans de plus en plus de biographies du XXe siècle, quelques caractéristiques communes: le portrait psychologique est plus poussé, plus fin, plus subtil; le cadre morale, le dogme imposé recule, le but n’étant plus de proposé un modèle mais bien de faire le portrait d’un homme le plus véridique possible. Il ne s’agit pas d’accumuler sans fin les détails de la vie d’un homme mais de créer un profil psychologique à travers plusieurs vérités.



Portrait d'un intellectuel

Si ce dernier ne qualifie jamais Voltaire d’intellectuel, c’est que la chose semble soit totalement acquise, soit à l’inverse complètement ignorée. Il s’agit probablement d’un peu des deux : Maurois se place dans l’horizon des contemporains de Voltaire, pas dans celle des écrivains, biographes ou philosophes du XXe siècle. Ainsi si l’impression que nous renvoie Voltaire aujourd’hui est celle d’un intellectuel total, intervenant dans de nombreux faits divers, et correspond ainsi tout à fait à la définition de l’intellectuel donnée par Pascal Ory et Jean François Sirinelli « d’homme du culturel, créateur ou médiateur, mis en situation d’homme du politique, producteur ou consommateur d’idéologie », il est vu par ses contemporain en une sorte de « patriarche » (indice important: Maurois utilise ce terme pour un chapitre XX qui succède directement à celui de l‘affaire Calas et celui de l’affaire du Chevalier de La Barre), comme de « puissance spirituelle » toujours chapitre XX. Maurois n’utilise pas d’autres termes que ces derniers.

Ces qualificatifs, traditionnellement attachés à l’Église voir aussi au Roi, indiquent un rapport nouveau entretenu entre Voltaire et le peuple, Voltaire et le pouvoir (des puissances étrangères principalement), mais aussi entre le peuple et le pouvoir.

Reste que Voltaire est bien un intellectuel pour Maurois: il insiste sur le fait que les affaires défendues par Voltaire « firent plus pour sa gloire populaire que ses ouvrages » (p.95). De même, concernant les oeuvres dites mineures ou de circonstances (nombreux contes philosophiques, articles pour le Dictionnaire philosophique, pamphlets, brochures, etc) de Voltaire, dans le chapitre qui leur est consacré, Maurois rappelle leur importance si l’on veut comprendre l’influence de Voltaire sur l’opinion: Il fut aussi l’un des journalistes les plus influents de son temps, voir selon lui « le plus grand journaliste que les hommes aient connu. »(p.89)

Maurois rend ainsi compte de la place exceptionnelle, protéiforme, qu’occupait Voltaire à la fin de sa vie en s’infiltrant en quelque sorte dans l’esprit du XVIIIe siècle même si cela ne le prive pas, parfois, de quelques jugements ou de quelques commentaires anachroniques.



Jeu de miroir

Il est en en outre assez tentant d'essayer d'effectuer une certaine analogie entre Voltaire et Maurois.

Dans Aspects de la biographie, discours prononcé en Angleterre en 1928, Maurois explique le choix de ses deux sujets que furent Shelley puis Disraeli. Il s'agissait lors de ses deux premières biographies de prendre une figure, un modèle, et de s'exprimer à travers elles. Le but n'était ainsi pas de rédiger la biographie ultime de ses deux personnages mais plutôt de les utiliser l’un et l’autre en tant que prisme à sa propre vie, comme une sorte de projection sublimée de ses succès comme de ses échecs.

Le choix de ses sujets témoigne en outre d'un amour ou tout du moins d'un grand intérêt pour la Grande-Bretagne, son histoire et ses figures. Or on retrouve cela, sous une forme assez semblable -en d'autres proportions certes- dans la vie de Voltaire. Ainsi lorsque Maurois retranscrit les mouvements, les humeurs, les voyages rapprochant Voltaire de l'Angleterre, on ne peut s'empêcher de penser à Maurois lui-même dans une sorte de jeu de miroirs à l'intérieur duquel ce dernier se cache, mais à travers lequel, paradoxalement l'auteur, l'homme se montre aussi. Maurois fait sienne la formule de Wilde: "L’homme est moins lui-même quand il est sincère, donnez-lui un masque et il dira la vérité." Voltaire est là son masque, comme le furent Disraeli ou Shelley, et comme le sera son propre visage lorsque sonnera l'heure de sa mort (rédaction de ses mémoires en 1949 puis 1967).



Cet intérêt pour la Grande-bretagne mais aussi le Nouveau Monde est d'autant plus remarquable que la France était alors bien plus tournée vers le continent et le monde germanique en particulier, que le monde Anglo-saxon. Il semble que Maurois trouva toujours refuge en Angleterre ou aux États-unis, un peu à l'instar de Voltaire qui, à peine libéré de la Bastille s'empressa de séjourner quelques temps à Londres. Maurois aura ainsi passé de nombreux séjours aux États-unis (on en compte une dizaine environ) et n'aura de cesse que d'essayer de renvoyer aux Français une image sublimée du monde Anglo-saxon à travers, on l'a vu, la biographie de quelques unes de leurs plus grandes figures littéraires ou intellectuelles mais aussi par la publication de nombreux essais concernant l'Amérique. Ainsi lorsque Maurois évoque la rencontre entre Voltaire et Swift et la traduction par le premier des Voyages de Gulliver du second, on ne peut s'empêcher de penser à certaines oeuvres de Maurois, empruntant toujours des sources provenant des deux côtés de la Manche (traduction du poème If de Kipling, présente dans son roman Les silences du colonel Bramble) De même la traduction des quelques oeuvres de Shakespeare par Voltaire et sa vraie "révélation" aux Français, ressemble au travail effectué par Maurois concernant Shelley et Disraeli (dans une moindre mesure).

Cette biographie de Voltaire participe à cette approche par cette volonté de créer des ponts entre la France et la Grande-Bretagne.



Ce qu'il faut retenir

Au final, avec cette biographie, Maurois dans ce style qui lui est propre, évite de se faire historien trop savant et trop ennuyeux pour se faire conteur efficace. Son esprit de synthèse fait ici merveille, et si certains passages demanderaient aux plus exigeants une étude bien plus érudite, il résulte de l’ouvrage un portrait riche bien que très élogieux par de nombreux aspects. Maurois, dans sa volonté de ne pas trop charger le récit, fais l’impasse sur de nombreux points et nombreuses controverses. On peut faire ici un parallèle avec les autres biographies de Maurois qui portent il est vrai rarement un jugement trop négatif sur ses sujets. Le jugement de Maurois à la fin de sa biographie de Voltaire est cependant subtil, même s'il renseigne tout autant sur l’auteur lui-même que sur son sujet.
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Climats

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