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Critiques de André Maurois (127)
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Les silences du colonel Bramble - Les disco..

L'humour ne résolvant pas les problèmes, mais les rendant peut-être plus supportables,

Ce livre en est une illustration rayonnante et d'une sublime pertinence

En tous cas transposant dans une logique mathématique incontestable que la vie se doit d'être considérée avec un TRES GRAND SERIEUX

philosophie et sagesse

On le parcours pour le relire avec attention

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Lélia ou la Vie de George Sand

Une biographie ne peut etre bonne que si la vie de l'intéressée est assez riche pour avoir des aventures a raconter.C'est le cas ici car la vie sentimentale et professionnelle de Georges Sand a ete mouvementée et animee par sa liaison avec le musicien celebre Chopin,autre genie du siecle.Ce livre est un délice et se devore en quelques instants.
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Oeuvres complètes, tome 10 : Ce que je crois,..

Un art de vivre va devenir un livre de chevet...un regard sur la vie parfois philosophique..les stades de notre existence sont étudiés et à aucun moment l'ennui ne surgit

Le style clair et concis de A.Maurois ,

son approche met des mots sur ce que l'on pressentait confusément
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Bernard Quesnay

Après la difficulté de ma précédente lecture, celle-ci m'a paru au contraire très facile, à tel point que j'ai terminé ce livre en quelques heures, sans presque m'en rendre compte. Une lecture agréable, des personnages qui m'ont paru très réels et en même temps attachants. J'aime beaucoup ces histoires qui se déroulent au temps de mes grands-parents, dans le monde industriel d'après-guerre. Ce ne sera pas une lecture marquante, mais elle restera un bon moment de détente.
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Climats

Dans un rythme de douceur puissante André Maurois nous narre l'emprise que peuvent avoir les premières amours, et la marque qu'elles peuvent imprimer sur toute chose par la suite. L'idolâtrie fait parfois confiner l'être aimé au symbole pur, et selon l'époque ou la psyché personnelle on peut l'idéaliser assez pour préférer les symboles et les chimères aux êtres réels... Sa langue et sa plume sont si évocatrices et poétiques qu'on assiste au drame en l'aimant.
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Les trois Dumas

Un superbe ouvrage, passionnant sur un de nos plus grands auteurs francais qui nous offre beaucoup d'anecdotes croustillantes et pleines de vie sur ce superbe auteur sans renier ses mauvais cotes et donc en dressant un portrait honnête et lucide du maitre.Un bel ouvrage a decouvrir.
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Climats

Quelle belle lecture j'ai faite ces derniers jours, d'un auteur complètement oublié, André Maurois (1885-1967). Climats est son roman le plus célèbre, d'une grande finesse psychologique qui m'a rappelé Stefan Zweig.





Ce roman est composé de deux parties distinctes :





- la première est comme une longue lettre qu'adresse Philippe à sa future épouse, Isabelle, au sujet de sa relation maritale avec sa première femme Odile.

- La seconde est écrite par Isabelle pour Philippe avec des extraits du carnet de ce dernier.





Le personnage central, Philippe, rêvant sa vie, souffre pour Odile, indomptable et naturelle, d'un amour le rendant dépendant et soumis, anxieux et jaloux. Isabelle, exacte opposée d'Odile, subira la même soumission, la même dépendance à l'égard de Philippe.





Histoire d'un double échec conjugal lié à la dissymétrie des attentes de chacun et de leur incapacité résiliente à y remédier, c'est aussi une fine analyse des moeurs et des conventions de l'époque, écrite dans une langue magnifiquement ciselée.





Quelques extraits du livre :





« Les moments très beaux sont toujours mélancoliques. On sent qu'ils sont fugitifs, on voudrait les fixer, on ne peut pas. »





« Eloigné par trop de lectures, par trop de solitaires méditations, des arbres, des fleurs, de l'odeur de la terre, de la beauté du ciel et de la fraîcheur de l'air, je trouvais toutes ces choses cueillies chaque matin par Odile et mises par elle en gerbe à mes pieds. »





« Mes idées se renouvelaient peu parce que je n'avais pas le temps de lire. »





« Rien n'était plus facile que de comprendre les goûts de Philippe ; il était de ces lecteurs qui ne cherchent qu'eux-mêmes dans les livres. »





« Nous aimons les êtres parce qu'ils sécrètent une mystérieuse essence, celle qui manque dans notre formule pour faire de nous un composé chimique stable. »





J'aime particulièrement ce passage sur l'ennui qu'éprouve Philippe pour Isabelle :



« Je possède un bonheur si rare : un grand amour. J'ai passé ma vie à appeler le "romanesque", à souhaiter un roman réussi ; je l'ai et je n'en veux pas. J'aime Isabelle et j'éprouve auprès d'elle un tendre mais invincible ennui. Maintenant je comprends combien j'ai dû moi-même jadis ennuyer Odile. Ennui qui n'a rien de blessant pour Isabelle, comme il n'avait rien de blessant pour moi, car il ne vient pas de la médiocrité de la personne qui nous aime, mais simplement de ce que, satisfaite elle-même par une présence, elle ne cherche pas et n'a pas de raison de chercher à remplir la vie et à faire vivre chaque minute… Hier soir […] j'aurais souhaité sortir, voir des êtres nouveaux, agir. Isabelle, heureuse, levait de temps à autre les yeux au-dessus de son livre et me souriait. »
Lien : http://www.nomadisant.com
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Lélia ou la Vie de George Sand

Je viens de terminer "Lelia ou la vie de George SAND".

Faire une biographie d'une personne à la personnalité aussi forte, aux aventures aussi nombreuses et à l'oeuvre aussi foisonnante est une gageure. Je comprends donc qu'André Maurois ait fait un choix, celui de présenter surtout la personne George SAND, et non l'écrivain.

Je ne sais pas s'il existe une biographie complémentaire, qui traiterait surtout de ses écrits. Surtout pas une "étude littéraire", mais une sorte de journal au jour le jour de l'avancée de ses romans, sans en oublier aucun : on pourrait alors y découvrir les romans "oubliés" . On pourrait surtout placer chaque roman dans le cours de la vie de George SAND.

Après la biographie des journées de George SAND par André MAUROIS, il est nécessaire de lire une biographie de ses nuits, qui ont été entièrement consacrées à l'écriture.

Quelqu'un sait-il si cette biographie existe ?

J'ajoute qu'après avoir lu cette biographie, je me suis aussitôt remise à ouvrir un des romans de Georges SAND (en l'occurrence "Les beaux messieurs de Bois-Doré", mais ce commentaire vaut pour toute son oeuvre), et c'est aussitôt le style de l'auteur qui m'a fait VRAIMENT la rencontrer... Tout le reste n'est pas littérature...

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Le cercle de famille

Publié en 1932, le cercle de famille est un roman qui pourrait légitimement avoir vieilli et sentir la naphtaline, être caractérisé par le style hypertrophié propre aux productions du début du XXème siècle, ou propager des idées moralistes ou misogynes. Or, il n'en est rien, et c'est bien ce qui m'a frappée lors de cette lecture : le cercle de famille est un roman intemporel et donc moderne, tant dans son style que dans son intrigue.





L'écriture d'André Maurois m'a époustouflée ; elle correspond quasi-parfaitement à l'idée que je me fais de la perfection : des phrases dégraissées au plus près de l'émotion ; un vocabulaire à la fois riche mais sans boursouflure ; des phrases composées de l'exact nombre de mots, ni plus ni moins ; un usage modéré des adjectifs ou adverbes ; la métaphore légère et appropriée... Bref, un enchantement que l'auteur ne pollue pas de son ego surdimensionné ou de mièvreries nombrilistes n'intéressant personne. Si j'ajoute la syntaxe irréprochable et sans lourdeur, une concordance des temps qui transforme l'imparfait du subjonctif en une gourmandise, et une histoire à la portée universelle, le tableau est complet.





L'auteur – né dans une famille de drapiers - a choisi de mettre en scène une famille bourgeoise et provinciale dont la fortune s'est édifiée sur le commerce du coton, puis qui a sauté plus tard avec plus ou moins de succès dans le train lancé à toute vitesse de la colonisation après avoir fourni du drap garance ou bleu horizon aux soldats français ainsi déguisés en cibles. Le récit s'étend de la fin du XIXème siècle au mitan des années trente et le personnage principal est Denise, l'aînée des 3 filles Herpain, qui a découvert tôt dans l'enfance que sous la surface hypocrite et lisse de la vie familiale, couvent mensonges, trahisons, adultères. Denise constate que personne ne dit la vérité, et que les êtres qu'on lui a appris à considérer comme sacrés agissent mal : sa mère est frivole, trompe son mari faible, silencieux et fatigué avec le médecin de Pont de l'Eure, alimentant les cancanages des grenouilles de bénitier bien pensantes promptes à juger une femme et ricaner du cocu qui nie les problèmes pour éviter de les résoudre.





Denise se rebelle et se jure de ne jamais reproduire un tel modèle. Dotée d'un fort caractère teinté d'exaltation religieuse et voulant échapper à l'asservissement des femmes dans une vie conjugale, maternelle et domestique, elle fait des études, partage un temps des idées progressistes en vogue dans le milieu étudiant, pour finalement épouser sans amour un homme falot dont la seule qualité est d'être un riche héritier, qu'elle finit par tromper. Mais rongée par la culpabilité, elle s'abandonne à « une dépression mystique » dans une luxueuse villa de la Côte d'Azur.





Et voilà ! Denise qui s'était promis de transformer le cercle de famille en cercle vertueux, se contente au final de perpétuer le cercle vicieux. Faut-il comprendre que l'on ne peut échapper au déterminisme social capitaliste  ? Je suis tentée de répondre et ce n'est que mon avis, qu'il est risqué pour Denise de fuir son milieu d'origine riche, aisé, privilégié, dominant... D'ailleurs, au moment du choix crucial, elle opte pour la sécurité plutôt que d'aller goûter de la vache enragée avec un amoureux pauvre. Sacrée Denise qui aurait voulu faire croire aux lecteurs qu'elle allait tout faire péter et révolutionner son petit monde douillet alors que l'aisance matérielle est si confortable, quel qu'en soit le prix à payer, et que la religion, si souple grâce à la confession, permet d'absoudre les péchés de chair et tous les autres.





André Maurois dresse un portrait vitriolé de la bourgeoisie d'un réalisme stupéfiant. Le roman est émaillé de brèves considérations saisissantes qui plantent avec justesse le décor historique et politique  : 1ère guerre mondiale, crise de 29, colonisation en plein essor... Au final, une lecture savoureuse.





"A quoi nous servira d'avoir maintenu en France un îlot relativement tranquille si nous sommes éclaboussés, submergés par un désastre universel ? Si le reste croule, croyez-vous que nous tiendrons ?"

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Lélia ou la Vie de George Sand

Quelle plongée dans le 19e siècle! André Maurois nous le rend si proche! Biographie d'un bout à l'autre passionnante.

La correspondance entre les hommes et femmes célèbres de cette époque (milieu littéraire, artistique) était si abondante, si riche en détails… qu'on sait tout de leur vie intime !



André Maurois défend formidablement bien la femme de génie qu'était George Sand. Il bat en brèche des préjugés tenaces. Mais, mais, mais…

Il ne va pas jusqu'au bout. Il ne défend pas l'oeuvre romanesque (beaucoup de bémols). C'est bien regrettable.



George Sand est une femme libre. Elle ose tout. Et surtout, elle ose être elle-même. Ne dit-elle pas : « Il faut se faire un caractère en toile cirée sur lequel le monde extérieur coule tant qu'il veut…» (cité par A. Maurois).

Sans crainte des jugements, elle avance ses opinions, ses ressentis, ses émotions dans sa vie comme dans son oeuvre. Qu'elle irrite, c'est donc tout naturel…



Pour moi, sa vie et son oeuvre sont indissociables. L'ensemble forme un tout magnifique. Elle ne peut s'empêcher de prêter à ses personnages son intelligence. Elle ne peut s'empêcher de déployer sur le papier ses rêves et ses espoirs de vie meilleure. On peut presque dire qu'elle invente un genre…

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Le pays des 36 000 volontés

Pas le meilleur livre jeunesse que j'ai lu, l'histoire est assez plate et n'a aucun sens
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Lettres à l'inconnue

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Lettres à l'inconnue

Lettres à l'inconnue raconte la femme parfaite, « de jugement comme de visage », une femme croisée un soir au théâtre que l'auteur ne put aborder en vrai que par ces lettres. Une histoire d'amour un brin philosophique empreint d'un grand romantisme comme on en fait plus.

La plume est belle, aussi belle que cette romance imaginaire, tantôt drôle tantôt sérieuse mais qui se veut réaliste pour l’époque. Si on vivait à une période où s'envoyer des lettres était encore en vogue, j'aurais certainement envoyé ce livre à l'élue de mon cœur pour lui offrir les mots que je ne saurais lui écrire.

Des belles tournures de phrases comme cela, on en lit qu'en amour, que quand le cœur est inspiré du plus beau des sentiments.

J'ai aimé, pourtant je ne suis pas féru de ce genre habituellement, il n'y a que dans rares occasions qu'un livre d'amour me plaît. Ici pas de niaiseries, il est même fait référence à l'indépendance naissante des femmes assez souvent, cela m'a agréablement surpris.

Je pourrais citer le livre entier, il garde nostalgie en lui, cette bienveillance à l’égare de l’amour qui m’a plu. La fin brute des lettres terminées pas un « adieu » me fait sourire, il y a un grand nombre de références littéraires ou à des intellectuels, sans pour autant chercher à y inclure une morale ou une vérité unique, c’est la vision d’André Maurois, et quelle belle vision j’ai eu.



Tout comme l'auteur, j'ai eu un coup de cœur.

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Climats

Une belle écriture et une analyse riche profonde des sentiments et du couple.
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Le pays des 36 000 volontés

"Chaque fois qu'un enfant dit: Je ne crois pas aux fées. Il y a quelque part dans le monde, une petite fée qui meurt." James Barrie, Peter Pan.





André Maurois, académicien, avait traduit le poème "If" De Rudyard Kipling et avait donné naissance à une fille, une jolie Michelle...





Michelle a 7 ans, est désobéissante et ne veut pas aller se coucher. Elle se réveille au Clos Magique, "un pays merveilleux où l'on fait tout ce que l'on veut".





Mr Honteuzékonfu, le vieux corbeau avec des lunettes, une calotte de drap noir sur la tête et un veston d'alpaga noir lui décerne le titre de fée de 2ème classe.





Mlle Céleste lui propose de choisir sa robe et c'est Jupiter, un grand aigle, qui lui apporte un morceau de ciel bleu.

" Un tissu-de-ciel: on y voyait pas d'étoiles et pourtant on devinait des étoiles invisibles."





Et Mlle Céleste équipe Michelle d'ailes en toile de soie sur cadre d'aluminium...

Pour le vol d'essai, s'adresser à Mr Damoutendre, le pigeon... Il ne reste plus qu'à rencontrer la Reine des fées.

- "Notre ravissante et folle reine. Rrouu, rrouu. Roucoule le pigeon.





Aimeriez vous devenir une petite fée? Mais non, vous êtes déjà une fée, ma petite fée à moi, qui ne suis qu'un ver luisant, dans l'obscurité !Michelle Maurois devint, plus tard, écrivaine comme son papa...
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Lyautey

L’auteur s’est surtout attaché à dresser le portrait de Lyautey, à cerner sa personnalité et ses ressorts cachés en rapportant largement les propos du personnage et des témoignages son entourage, sans entrer dans le détail de ses activités militaires ni dans le bilan de sa gestion au Maroc. Il en ressort à mon avis que ce personnage, par son éducation, courait après une idée de lui-même assez particulière, un peu comme de Gaulle mais à plus petite échelle.

Il est navrant d’apprendre que ce personnage, qui faisait partie de l’élite française de la formation militaire et se reconnaissait dans l’aristocratie, a découvert, à 40 ans, la vraie vie en écoutant la conversation des commerçants qui voyageaient avec lui sur le navire qui l’emmenait à Saigon. Il en parle dans les « lettres du Tonkin » en termes admiratifs.

On peut regretter qu’André Maurois n’ait pas parlé des conditions dans lesquelles la pacification de Madagascar est intervenue. Je pense à cet épisode, raconté par Lyautey lui-même, à la suite des « lettres du Tonkin ». Un jeune malgache, enrôlé dans les forces françaises pour faire la guerre à ses compatriotes, avait tenté de déserter une nuit et, sans délai, avait été condamné à mort. Lyautey le décrit, tremblant de peur et résigné. Il fut exécuté sans que notre brave Lyautey s’en émeuve dans sa lettre.

On peut regretter aussi qu’André Maurois ne se soit pas attardé davantage sur le poste de ministre de la guerre auquel fut appelé Lyautey en 1916. Ce fut un échec. Le général, tombé dans un monde politique dont il était totalement étranger, pataugeait lamentablement lors des conseils des ministres, comme le raconte Poincaré dans ses mémoires. Il était fait pour régner en seigneur, loin des regards, seul maitre à bord, entouré d’une cour admirative, ce qu’André Maurois, dans ce livre agréable, plein d’anecdotes, met bien en évidence

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Lélia ou la Vie de George Sand

Une Biographie peut être monotone ou hyper intéressant et saturée de notes, d'explications; celle de Georges Sand par André Maurois est entre les eux.

J'ai appris bien des choses sur cette dame, et ayant visité Nohant, je me l'a représentée fort bien dans les lieux. Sa vie sentimentale compliquée, mais parfois volontairement, sa vie de mère différente avec Maurice, et Solange pour laquelle il est difficile de connaître le géniteur.

Mais elle fut écouté en politique, et peut être sur le plan religieux

Elle écrivit beaucoup parfois des écrits alimentaires sur la fin de vie.

Souvent souffrante, elle a été surprenant de dynamisme avec ses proches et ses invités

Une belle dame.

Cet ouvrage reflète bien l’atmosphère de Noyant aux différentes époques ..on se laisse porter par l'écriture, même si parfois les lettres sont longues et fastidieuses à lire.

mais Intéressant.
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Dickens

J'adore quand les grands écrivains que j'aime écrivent sur les grands écrivains que j'aime. Ce fut le cas pour Bounine-Tolstoï, Zweig-Tolstoï, Woolf-Tolstoï ..

Je bois du petit-lait !..



Les Grandes espérances nous font retrouver le vrai Dickens. Le portrait de Pip, l'enfant naïf en présence du forçat évadé, le portrait de Joe Gargery terrifié par sa femme sont parmi les meilleurs qu'il ait dessinés. Comme dans David Copperfield, il y peignait une enfance et, craignant de se répéter, il reprit David Copperfield pour s'assurer qu'il avait su se renouveler. "Je l'ai relu tout entier l'autre jour, écrivit-il à Forster, et j'en ai été ému à un point que vous pouvez à peine imaginer". Il y a beaucoup de fraîcheur et de grâce dans cette façon de parler de ses propres livres. Cette histoire en rappelle une autre, que raconte la fille de Tolstoï; Un jour Tolstoï entra dans le salon pendant que sa femme lisait aux enfants un chapitre de Guerre et paix ; Il resta debout à la porte, écouta et, quand elle eut terminé, dit gravement : "Comme c'est beau..". J'aime cette honnête fierté des maîtres, qui ne contient aucune vanité, car l'homme qui écoute a depuis longtemps cessé d'être l'homme qui écrivit le livre.



Après les Grandes espérances, Dickens hésita beaucoup avant de commencer une nouvelle histoire. On l'invitait à venir lire en Australie ; il était tenté. La lenteur de son travail, la difficulté qu'il éprouvait maintenant à réunir les éléments d'un livre, faisaient qu'il y trouvait moins de plaisir. "Je puis me forcer à faire devant ma table de lecteur ce que j'ai fait cent fois, mais pourrai-je, avec tant d'ennuis toujours flottants dans mon esprit, tirer de celui-ci un livre original ? Cela, c'est une autre question."

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Climats

J’ai pris un immense plaisir à redécouvrir ce roman. Lu une première fois, à 16 ans, j’en ai gardé le souvenir ému d’une lecture qui m’avait chamboulée à l’âge où l’on croit qu’amour rime avec toujours. Je me souviens de ma tristesse à la découverte de ces deux histoires malheureuses, perturbées par le doute et la méfiance envers l’être aimé.

Cinquante ans plus tard, je me suis principalement attardée sur l’étude très poussée de la jalousie.

En nous proposant le point de vue masculin de Philippe marié à Odile, belle et frivole.

Elle tient à vivre sa vie en toute indépendance, Philippe souffre, il est jaloux.

Isabelle est la narratrice de la seconde partie. Lorsque son mari devient indifférent, c’est le point de vue féminin qui nous est proposé.

De ces trois personnages, c’est Philippe qui m’a séduite. J’ai aimé son côté dominant et faible, à la fois tourmenté et sûr de lui. Philippe est un personnage ambigu parfaitement décrit.

Outre une fine analyse de la psychologie amoureuse, c’est le très beau portrait d’un homme que dessine André Maurois, plein de finesse et de sentiments en même temps qu’une peinture de la France des années folles. L’écriture agréable et soignée en fait un roman qui a un charme fou.

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Edouard VII et son temps

C’est un livre très agréable et plaisant avec les portraits des principaux acteurs politiques de la période et les nombreuses anecdotes qui leur sont associées. C’est aussi un livre qui nous fait comprendre ou au moins aborder les mystères des courants et partis avec cette distinction entre unionistes conservateurs, unionistes libéraux et libéraux. L’auteur relate la politique suivie par les conservateurs sur le plan intérieur et sur le plan extérieur (1895-1905). Il reprend le même plan pour les libéraux arrivés au pouvoir en 1905. La période fut décisive pour l’histoire du monde puisque, peu à peu, elle allait aboutir à la plus effroyable guerre qui fit sombrer l’Europe. Les relations entre la Grande Bretagne et les autres grandes puissances : France, Allemagne, Russie sont exposées de manière précise. Enfin, plusieurs chapitres sont consacrés spécifiquement à Edouard VII qui apparait avoir été un souverain avisé. On sent aussi qu’André Maurois était fasciné par l’élégance d’esprit de ces personnages et dans les anecdotes, les détails, les portraits, il nous fait partager son admiration, ce qui est délicieux
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