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Critiques de Ann Radcliffe (86)
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Les Mystères d'Udolphe

La lecture de ce roman est assez facile et n’ennuie pas un seul instant. Les nombreuses descriptions des paysages du sud de la France ainsi que de l’Italie, leur beauté et leur mystère accentués par le regard féminin du personnage principal, m’ont beaucoup plu et m’ont donné envie d’emprunter les mêmes chemins forestiers sombres et sinueux que l’héroïne. L’intrigue amoureuse, dépeinte par de brèves et délicates touches au début et à la fin du roman, m’a un peu fait penser à l’univers romantique de Jane Austen. On retrouve par exemple dans le personnage d’Émilie la même pureté, innocence et naïveté que chez Catherine Morland, héroïne du roman Northanger Abbey. Quant aux scènes prenant place dans le sombre et angoissant château d’Udolphe, elles m’ont bien plu également. Tout comme l’héroïne, on ne peut résister à l’envie de parcourir à la nuit tombée les obscurs corridors et tenter de percer le mystère de la demeure. Muni d’une simple bougie, on essaie tant bien que mal de chercher d’où provient cette triste mélodie s’élevant au cœur de la nuit.
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Les Mystères d'Udolphe

Quel plaisir de savoir, quand on a le temps, qu'on va pouvoir savourer les 800 pages d'un roman gothique anglais ! Encore imprégnée du Moine, j'avais envie de me replonger dans de sombres châteaux…







Emilie Saint-Aubert perd sa mère, puis son père. Elle est confiée à Mme Chéron, sa tante paternelle, seule famille qui lui reste. Cette femme aime l'argent et le paraître. Elle se marie avec l'Italien Montoni qui part avec elle et sa nièce dans le château d'Udolphe.



Emilie est amoureuse de Valancourt qu'elle a rencontré au début du roman lors d'un voyage en Languedoc avec son père. Le jeune chevalier est follement épris d'elle aussi. Mme Montoni ne veut pas qu'Emilie l'épouse car cela ne sert pas ses intérêts.



Loin de celui qu'elle aime, Emilie vit la peur au château : peur d'être mariée au comte de Morena, peur d'un tableau couvert d'un voile noir qu'elle soulève par curiosité, peur des bruits et de la musique qui s'élèvent à minuit passé… Retrouvera-t-elle Valancourt ? Pourra-t-elle sortir des griffes du terrible Montoni ?







J'ai élu « pages cultes » les pages 738 et 739 de ce livre (édition Folio). Je vais me forcer à les relire régulièrement. Dans la dernière partie du livre, le comte de Villefort engage Emilie à renoncer à Valancourt qui, d'après certains bruits, aurait versé dans le vice. Je trouve que son discours, bien assimilé, peut être un remède à l'amour. J'en retranscris quelques lignes :



« Ma chère Emilie, votre cœur a reçu un coup violent, vous croyez n'en jamais guérir. Vous cherchez à nourrir cette idée : l'habitude de la tristesse subjuguera la force de votre esprit et vous préparera pour l'avenir d'inutiles regrets. Dissipez votre illusion : éveillez-vous au sentiment de ce danger. (…) Je sais bien ce que vous sentez, mais je sais aussi que le temps affaiblira ce sentiment, à moins que vous ne le nourrissiez par la solitude et l'imagination. Le temps, en ce cas, peut en faire une habitude. »....







Ce que j'ai aimé dans ce live, c'est l'écriture du XVIIIème siècle et ce qui pourrait paraître à d'autres trop larmoyant. Il est vrai qu'Emilie s'évanouit et pleure beaucoup. Les passages de morale m'ont beaucoup plu pour m'en servir et me les appliquer.







En ce qui concerne le surnaturel, en revanche, rien avoir avec Le Moine, car il s'avère que chaque phénomène aura une explication rationnelle…












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Les Mystères d'Udolphe

Et oui, ça y est, je l'ai terminé.

Pour vous situer l'histoire de cette lecture, elle m'a durée deux semaines. Mais il est fort possible que mon erreur est été de lire la quatrième de couverture et surtout le prologue ! Car ce prologue, si passionnant soit-il - il présente l'auteur, son style, l'ambiance - casse un peu tout ce que construit Ann Radcliffe. Difficile en effet de comprendre la peur de l'héroïne quand on vous annonce qu'il ne se passe rien à ce moment là !

Ann Radcliffe est présentée comme l'une des plus grande auteur de littérature gothique, un peu rigide sur sa conception de la société et la place de la femme, et passionnée par les histoires pouvant inspirées la terreur du lecteur et de ses personnages.

Je dois avouer, que question écriture, en effet, c'est une grande dame. Il y a une grande poésie dans ses description, et un amour des paysages connus transparaît dans ses propos. Elle arrive à poser un cadre et une ambiance de façon tout à fait efficace.

Si vous êtes amateur de belle littérature, ou de ce style - qui va avec l'époque - vous serez comblé. De mon côté, aimant l'action ou au moins une réflexion, les descriptions de trois forêts en 300 pages je me suis effondrée. Pourtant c'est suffisamment bien écrit pour ne pas que je m'endorme, mais j'attendais désespérément que le récit débute.

Car si on vous annonce les malheurs de notre jeune Émilie, il vous faudra attendre 250 pages environ pour que ce qu'annonce la quatrième de couverture se profile. Vous voilà prévenu.

A partir de là comptez à nouveau une centaine de pages minimum pour arriver à Udolpho.



Pour ce qui est des personnages, c'est vraiment typique de cette époque. Une héroïne parée de toutes les vertus subissant de grands malheur aux mains de ses tuteurs, mais réussissant à conserver sa vertu et à faire rétablir l'ordre et la morale.

Bon, traitez moi de féministe, mais j'ai grincé des dents à plusieurs reprise. Ce n'est même pas le comportement des personnages masculins - plutôt constants - mais les réactions d’Émilie. Giflez là une bonne fois pour toute qu'elle reprenne sa vie en main plutôt que de constamment se soumettre.



Pour ce qui est de la partie terreur, elle n'a absolument pas pris sur moi, et pourtant l'auteur ne ménage pas sa peine pour nous instaurer un climat inquiétant, à grand renfort d'adjectif - tous ou presque ont des visages "sournois".

L'explication des artifices de l'auteur permet de satisfaire la curiosité du lecteur et pourtant me laisse un peu sur ma fin.

A la fin du récit, les choses s'accélèrent et il est dommage de les diluer comme cela. J'avoue que l'histoire de Blanche, je m'en serai passé.



Bref, c'est une très belle écriture qui sert ce roman, mais je le déconseille à ceux qui aime l'action, ou au moins la réflexion. A réservez aux amateurs de classiques et de descriptions de paysages. Vous allez visiter le sud de la France et l'Italie.
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Les Mystères d'Udolphe

On assiste ici à l'avènement de la littérature gohique : jeune file pure, homme machiavlique, sombre chateaux, une once d'onirisme, tout y est. Pour entrer dans ce roman (très long au demeurant), il faut entrer dans la tête d'Emilie, chose qui n'est pas aisée étant donné l'état d'esprit beaucoup moins romantique et beaucoup plus indépendant des femmes de notre époque. Ceci fait, on vibre aux doutes et aux peurs de cette jeune fille à fleur de peau et Ann Radcliffe nous emporte dans une épopée extravagante.

Ce grand classique de la littérature anglaise a inspiré nombres d'auteurs. Si son style très romantique l'a quelque peu vieillir, il vaut néanmoins le détour.

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Les Mystères de la forêt

Considéré comme monument du genre gothique, le roman le plus célèbre d'Ann Radcliffe c'est 'Les mystères d'Udolphe', qui a été publié en 1794. J'ai d'abord voulu lire ce roman-ci qui le précède, publié en 1791.



Balzac adolescent connaissait son œuvre et s'en est inspiré pour ses romans de jeunesse.



Mais au fait, qu'est-ce qu'un roman gothique ? On pense tout de suite à des scènes macabres, d'épouvante, remplies de suspense et de terreur à couper le souffle, des caractères peu développés, de préférence vivant dans des siècles reculés, dans le but d'opposer le mal au bien, le tout fort en contrastes stéréotypés. Dans 'Les Mystères de la forêt', nous avons bien une abbaye en ruines, une forêt sombre, un vilain marquis et une fille innocente en proie aux gens malveillants, mais il n'y a pas de fantômes ni rien de surnaturel, aussi n'y a-t-il pas que du noir et du blanc, mais des caractères nuancés, traversés par des émotions diverses.



L'image sur la couverture de cette édition Folio est bien en harmonie avec l'histoire. On a l'impression de voir le caractère principal Adeline fuir l'abbaye qui fut d'abord un refuge pour elle, et qui s'est transformée petit à petit en un lieu sinistre, renfermant bien des secrets sordides. Réussit-elle à échapper à la vengeance du marquis de Montalt qui veut remuer ciel et terre pour l'avoir dans son pouvoir ? Trouvera-t-elle un jour la paix ?



Vous le découvrirez dans ce roman de Radcliffe qui m'a agréablement surpris. Au début, j'avais quelques préventions à cause des parodies du genre, mais au final j'aime beaucoup la plume de Radcliffe, dans la belle traduction préservée de la première édition en français, publiée en 1794.
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Les Mystères d'Udolphe

A faire figurer parmi les chefs d'œuvre de la littérature, l'ai découvert grâce à la lecture de Pauline de DUMAS, que j'avais adoré.

Roman dit "gothique", me donne envie d'explorer l'auteure...



Merci pour ces super moments de lecture.
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Les Mystères de la forêt

Fuyant Paris, où ses actions malhonnêtes ont fini par le rattraper, Pierre de La Motte a recueilli une malheureuse jeune fille, persécutée par des bandits, rencontrés dans une demeure isolée, sur la lande. La Motte cherche à quitter la France. Mais un fâcheux accident, immobilisant la voiture, va le contraindre à revoir ses plans. Dans une épaisse forêt, les restes d’une abbaye en ruine s’offrent comme un gite où se faire oublier quelques temps…
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Les Mystères d'Udolphe

Un de ces livre classé gothique à l'instar de Dracula, Les Haut de Hurlevent, ou du Moine de Lewis. C'est beau, romantique, sombre, gothique...
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Les Mystères d'Udolphe

Les Mystères d'Udolphe sont un incontournable de l'univers de Jane Austen lorsque l'on a lu Northanger Abbey. Il fallait donc bien que je finisse par me plonger dans ces pages qui ont su faire trembler Catherine Morland, et que je découvre enfin ce que se cache sous le fameux voile noir. Ce fut chose faite grâce à l'aide d'Elodie qui accepta de le lire avec moi et dont vous retrouvez l'avis ci-après.



Emilie est une jeune femme naïve et douce, qui va se retrouver confiée à des gens peu scrupuleux, et en découleront ses nombreuses mésaventures...



C'est un livre agréable et facile à lire. Malgré le peu d'action et plus de 800 pages, j'avoue que je ne me suis pas ennuyée, ce qui n'en finit pas de m'étonner. Emilie est attachante malgré sa grande naïveté et même s'il est indéniable qu'en terme d'héroïne, il y a un avant et un après Jane Austen! En revanche, j'ai beaucoup plus de mal à m'attacher au héros. Le peu de dialogues semble rendre toutes les relations superficielles et ce n'est sûrement pas l'histoire d'amour qui m'aura passionée! Pour ce qui est des frissons, ils ne furent pas nombreux non plus. Le château d'Udolphe ne fait son entrée qu'après 300 pages environ et si l'on tremble un peu de ce que l'horrible Montoni sera capable de faire à Emilie, on ne croit pas vraiment à quoi que se soit de surnaturel, bien que les révélations finales soient fort intéressantes.



En bref: un livre plaisant mais sans plus et un héros et des fantômes qui manquent un peu de panache et de relief. Je le conseille malgré tout car il permet de mieux appréhender toutes les facettes de Northanger Abbey.



L'avis d'Elodie:





Que ferais-je sans Jane Austen ? C’est grâce à son livre Northanger Abbey que j’ai eu connaissance des Mystères d’Udolphe. Ce livre étant un classique et une valeur incontournable de la littérature anglaise, il ne m’en fallait pas plus pour le lire.



Malgré de très longues descriptions tout au long du roman je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Au début l’héroïne m’exaspérait par ses pleurs et ses lamentations incessants mais l’évolution de son personnage m’a permis de l’apprécier. La relation amoureuse de cette jeune héroïne est superficielle et sans importance au départ mais elle connaît un changement qui m’a amenée à beaucoup estimer son "prétendant".



Ce roman gothique nous fait frissonner à plusieurs reprises et pendant ces passages il m’est impossible de lâcher mon livre mais ce côté n’est pas assez exploité à mon goût. Je conseille vivement cette lecture car malgré ce petit regret c’est un réel plaisir que d’avoir découvert Les Mystères d’Udolphe.


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L'italien ou le confessionnal des pénitents n..

Châteaux et tours en ruines, salles obscures à peine éclairées par un étroit soupirail ou pauvrement illuminées par des torches, couloirs étroits et voutes humides, porte secrètes et escaliers dérobés; rien ne manque aux décor de ce roman dans la pure tradition gothique. Si vous y ajoutez des crimes odieux, des religieux diaboliques, la terrible Inquisition, des révélations inattendues et des parentés énigmatiques vous obtenez un modèle du genre.
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Les Mystères d'Udolphe

Un véritable marathon de la littérature, Les Mystères d’Udolphe réservent des surprises au lecteur. J’ai tout de même eu beaucoup de mal à le finir, et je pense qu’un roman plus concis aurait été bénéfique pour l’intrigue. Mais il est vrai que les descriptions de paysages donnent vraiment de partir en vacances !

J’avais choisi ce livre pour y retrouver du fantastique, malgré les quelques critiques que j’avais déjà lues : beaucoup de pudeur (due à l’époque de la publication) et tout est rationalisé. Quelques éléments restent sans réponse et d’autres sont expliqués très tardivement.
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L'italien ou le confessionnal des pénitents n..

C'est un roman complètement suranné et désuet, qui voudrait être un grand roman d'aventures mais qui est surtout un fouillis sans nom de passages secrets, de retournements de situation et de personnages rocambolesques. Ça pourrait prendre dix pages, ça prend dix chapitres parce que l'autrice ne sait que décrire et alors on décrit ! La moindre descente d'un escalier prend au bas mot un paragraphe entier ! Reste tout de même la superbe ambiance gothique, une critique profonde et documentée de l'Eglise et une vraie conviction féministe. En plus concis, j'aurais été conquise !
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Les Mystères de la forêt

Bien que c’est avec Les Mystères de la Forêt qu’Ann Radcliffe s’est dévoilée une auteure à succès, ce dernier ne semble pourtant pas le plus populaire à posteriori si nous le comparons à l’une de ses autres œuvres, Les Mystères d’Udolpho que j’avais adoré dévorer grâce à sa funeste et sombre ambiance. J’étais donc impatient de retrouver cette plume dans un tout autre univers et avec une nouvelle intrigue mais force est de constaté que malgré une première partie prodigieuse et remarquable, j’admets que le reste ne m’a pas autant convaincu.



Cela m’est fort regrettable car, véritablement, la première partie de ce roman détient tous les éléments clefs et les ingrédients majeurs du roman gothique et que j’affectionne particulièrement. Ainsi, j’ai adoré découvrir de nouveaux hostiles et sombres paysages, plantant une nouvelle fois un univers à l’atmosphère plus que mystérieuse et envoûtante, accompagnés d’une héroïne fragile typique du genre, innocent et naïve, le tout porté par une riche et palpitante histoire des plus romanesque. C’est pourquoi, j’ai littéralement dévoré ce premier chapitre que j’ai plus qu’adoré. Comme à l’accoutumée, Ann Radcliffe démontre toute l’étendue de son talent ainsi que toute la maîtrise de son art. Découvrir cette abbaye en ruine ainsi que ses sombres secrets m’a plus qu’envouté et totalement diverti. A nouveau, j’ai aimé parcourir sa plume méticuleuse et cette fois-ci hautement lyrique grâce à de nombreux poèmes et autres manuscrits découverts en cours de route par notre jeune demoiselle en détresse et secourue par la famille La Motte fuyant Paris et leurs tenaces créanciers. C’est à partir de cette fortuite rencontre que l’auteure nous dévoile une riche et complexe intrigue. En effet et comme par le passé, celle-ci dévoile plusieurs histoires dans son histoire et il m’aura fallu faire force de concentration pour détenir et comprendre aux mieux tous les tenants et les aboutissants de ces dernières. Je reste toujours admiratif de cet admirable complexité qui permet à l’auteure de propose un minutieux puzzle dont chaque pièce à son importance. D’autant plus que chaque élément et bien souvent dévoilé de manières subtiles et ingénieuses; faisant de cette enquête un véritable rouage réalisé avec minutie. Malheureusement et une fois une large partie de l’intrigue dévoilée, il m’a manqué un je ne sais quoi pour maintenir mon intérêt à son paroxysme tant le soufflé retombe allègrement par la suite. Malgré cette baisse de régime, il serait mentir de ne pas admettre que l’auteure dévoile deux autres parties rythmées grâce à une importe suite de nombreuses péripéties maintenant malgré tout le lecteur en haleine. D’autant plus que j’ai été plus que satisfait de retrouver les minutieuses et pointilleuses descriptions dont seule Ann Radcliffe détient le secret. Etant plus que sensible à ce genre de détails lorsque je m’attaque à une lecture, ma soif de descriptions et de dépaysement a été plus qu’assouvie. Néanmoins, je ne peux nier qu’il m’a fortement manqué le cadre purement gothique pour être parfaitement et totalement immergé et happé par la finalité de son œuvre.



Pourtant, cette dernière dévoile d’incroyables secrets quant à ses personnages qui m’ont dans l’ensemble grandement satisfait. A commencer par Adeline. Cette héroïne est l’image et le symbole même de la représentation des femmes dans ce courant littéraire. En effet, celle-ci est présentée comme une petite chose fragile sur laquelle repose tous les romanesques malheurs et autres péripéties de cette aventure. D’autant plus que cette dernière brille par son innocence et sa naïveté et il faudra atteindre une bonne moitié de ce roman pour découvrir toute l’évolution et l’ascension de ce personnage que j’ai aimé découvrir et voir évoluer. Mieux encore, cette héroïne se dévoile le lien central entre chaque des nombreux autres protagonistes dévoilés et qui croiseront sa route. De plus, certaines révélations la concernant m’ont eu par surprise, élément que j’ai adoré. Cependant et bien qu’étant le personnage principal de ce volume, Ann Radcliffe dépeint une véritable fresque sociale dont j’ai pris plaisir à faire la rencontre de chaque personnage dépeint. Ainsi et qu’il soit bon ou mauvais chacun de ces êtres s’est démontré d’une profondeur extrême et d’une bien riche construction. A tel point que je ne suis par certain qu’une seule lecture me suffise pour totalement les comprendre et les appréhender tant leur psychologie se dessine d’une incroyable finesse. Finalement, l’on pourrait très bien qualifier Les Mystères de la Forêt d’une études des mœurs manichéennes de l’époque tant de nombreux sujets sont évoqués à travers cette rocambolesque peinture dont les sentiments de son héroïne sont mis à l’honneur. J’ai été réceptif à cette importante dimension et malgré toute l’extrapolation de romantisme et d’idéalisme, j’ai adoré cette exaltation des sentiments débordante de sensibilité et d’affectivité.



Ainsi et malgré un léger manque quant à l’aspect gothique des dernières parties de cette œuvre, celle-ci se dessine quand bien même intrigante et captivante. J’ai pris un certain plaisir à découvrir ce complexe et riche roman dressé par une plume toujours aussi subtile et délicate et planté dans de magnifiques décors à l’ambiance sombre et à l’atmosphère envoûtante. C’est pourquoi, je relirai à coup sûr ce chef d’œuvre afin d’en découvrir davantage quant à la richesse de cette dernière qu’une seule lecture ne semble suffire.
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Romans terrifiants

Les premiers romans noirs et licencieux fin XVIIème début XVIIIème, précurseurs des romans gothiques et fantastiques du XIXème.

L'humour de situation y est présent, les domestiques qui se gaussent de l'impatience et de l'arrogance des maîtres en faisant fi de ne rien comprendre et en menaçant de quitter le château hanté par exemple,

Des histoires qui appellent à d'autres histoires imbriquées encore et encore font la trame de ces romans savoureusement terrifiants et tragiques comme une mise en garde aux esprits crédules où à ceux qui n'accordent foi qu'au qu'en dira t-on et à une bigoterie qui frise l'hypocrisie.

On retiendra la damnation ratée d'un démon qui n'aura réussi aucun contrat sur aucune âme, le clergé corrompu qui n'a d'égal que la perversité de ses ouailles, et toujours cette valetaille, qui s'en sort le mieux...

Le règne de la raison et de l'indépendance transparaît sous chacun de ces romans.

Ah, esprit des lumières!

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Les Mystères d'Udolphe

Le roman gothique fut un genre littéraire qui connut son âge d'or dans le derniers tiers du XVIIIème siècle, il fut précurseur du roman noir, influença en bien des aspects le romantisme et jusqu'au roman policier. Châteaux médiévaux en ruines, passages secrets, portes dérobées, souterrains humides, obscurité propice à toutes les angoisses, paysages imposants ou romantiques sous une lune ombragée par de lourds nuages, vertueuses héroïnes en proie aux machinations diaboliques de scélérats impitoyables, bruits suspects, cris déchirants, apparitions inquiétantes... voici quelques uns des ingrédients incontournables du genre. Ann Radcliffe fut la représentante phare, incontestée, célébrée, du roman gothique, et les Mystères d'Udolphe fut son chef-d'oeuvre absolu; voilà qui vous pose un roman!



Emilie est une jeune orpheline élevée dans son enfance dans le respect de la vertu et des qualités nobles. Victime des choix inconsidérés, impérieux, de tuteurs dont la vanité dépasse toute mesure, elle tombe finalement au pouvoir de Montoni et de ses séides stipendiés, dont la scélératesse n'a d'égale que leur appétit du lucre et leur soif de pouvoir. L'infortunée devra faire preuve de patience, de prudence, d'intégrité, pour déjouer ces forces occultes qui n'ont de cesse de la séquestrer, de la persécuter, afin de la spolier de ses possessions. Car tel est le but que se propose l'auteure de cette oeuvre romanesque, qui déclare au terme de cette dernière: "Puisse-t-il du moins avoir été utile de démontrer que le vice peut quelquefois affliger la vertu ; mais que son pouvoir est passager, et son châtiment certain ! tandis que la vertu froissée par l’injustice, mais appuyée sur la patience, triomphe enfin de l’infortune !



Certes, vous ne tremblerez guère au récit de ses "mystères", mais ce formidable roman, servi par la traduction au charme suranné de Victorine de Chastenay, saura vous distraire; la lecture en est remarquablement aisée, elle est agréablement relevée par les archaïsmes précieux de la langue du siècle des lumières. Un classique de la littérature anglaise salué par les plus grands écrivains aussi bien britanniques que français, qui mérite d'être lu et qui comme toutes les grandes œuvres résiste aux injures du temps!
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Les Mystères de la forêt

Un vrai bijou.



Un style splendide, des descriptions magnifiques qui n'alourdissent pas le texte mais rendent merveilleusement l'atmosphère de l'histoire, inquiétante et envoutante...

Et les poèmes bien que traduit restent d'une grande beauté.



Le suspense est mené d'une main de maitre, on est suspendu aux pages, jusqu’à la fin, dénouement empli de révélations.



Bien que l'ambiance semble presque surnaturelle par moments, nous restons pourtant ancré dans une forme de réalité, aussi réelle que possible dans une œuvre de fiction



Adeline, l'héroïne ne peut que nous touche par sa naïveté et son innocence.



Le petit bémol de l'œuvre tient peut-être au fait que les personnages sont un peu stéréotypés
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Les Mystères de la forêt

J'avais beaucoup aimé Les Mystères d'Udolphe, l'ambiance à l'intérieur du château, mais j'ai eu bien du mal avec Les Mystères de la Forêt une fois que j'avais passé la moitié du livre. Tout commençait bien : La Motte, un homme en fuite avec sa femme à cause de dettes de jeux, se cache dans une abbaye abandonnée, au fond des bois. Dès les premiers pas dans cet endroit, on se demande qui le hante (je savais quand même qu'il n'y aurait pas d'histoires de "vrais fantômes" car le fantastique, chez Ann Radcliffe, a toujours, de ce que j'en ai lu, des explications réalistes). En tout cas, l'ambiance est là. La jeune Adeline accompagne le couple : des brigands ont obligé La Motte à partir avec elle. Il recueille donc la jeune fille. La première partie laisse espérer beaucoup de choses mais, plus le récit avance, plus on s'enlise dans des redites, dans une action qui stagne, laissant trop de part aux longs épanchements romantiques (que j'aime, a priori!).

Je m'attendais à plus de mystères, à une atmosphère plus gothique. La lecture a fini par devenir trop laborieuse.
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L'italien ou le confessionnal des pénitents n..

Un roman gothique du XIXe s. dont l'intrigue est somme toute banale : une jeune fille pure et sans fortune est empêchée par diverses personnes d'aimer un jeune homme fortuné, lui-même destiné à un mariage de convention. Le style d'écriture favorise des rebondissements mélodramatiques sans queue ni tête et des sentiments amplifiés et ridicules.
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Les Mystères d'Udolphe

Sans surprise, c'est bel et bien Catherine Morland qui m'a donné envie de lire ce pavé de 900 pages, que j'ai dévoré en 4-5 jours !!!

Ann Radcliffe a tout de suite su m'emporter dans le Sud de la France (que je ne connais absolument pas) grâce à ses magnifiques descriptions. J'ai adoré également comment l'ambiance de Venise a été dépeinte. D'habitude, les descriptions à rallonge m'ennuient (d'ailleurs j'ai commencé à me lasser un peu des paysages italiens quand Emilie est envoyée hors d'Udolphe) mais j'étais littéralement happée par la plume brillante de l'auteure. Le seul reproche que je pourrais faire c'est que je n'arrivais pas à me situer dans le temps. C'est censé se passer à la fin du XVIe siècle mais je ne pouvais m'empêcher d'imaginer des costumes de la période Regency (trop d'Austen ?! ^^).

Quant à l'histoire en elle-même, moi qui suis allergique à toute forme de suspense à cause de mon impatience presque maladive, je n'ai pu la lâcher à tel point que j'ai englouti ce roman en si peu de soirées. Mon imagination était déjà excitée par le fameux voile noir avec "Northanger Abbey" mais je ne pouvais attendre d'apprendre qui est la ténébreuse Laurentina et qui est ce mystérieux jeune homme qui poursuit Emilie avec sa musique. Mais c'est mon côté fleur bleue qui a pris le dessus en espérant sans cesse la réunion de l'héroïne et du charmant Valancourt. En revanche, j'ai trouvé la conclusion un peu hâtive, où la nonne raconte le dénouement des multiples intrigues en si peu de pages alors qu'on a patienté pendant près de 800 pages. Mais cela ne m'empêche pas d'admirer le talent d'Ann Radcliffe qui a écrit un chef d'oeuvre passionnant et palpitant tout en restant dans son petit salon londonien !!!
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Romans terrifiants

La coupable c'est Jane Austen ( notamment avec son roman "Northanger Abbey" ) ! Ses héroines ( notamment Catherine Morland ) étant plongées dans des romans gothiques ( "Le Moine" est souvent cité, etc ) ... eh bien forcément : en passant devant un gros bouquin d'occasion compilant 5 de ces romans-là je n'ai pu que craquer.



Et me voilà partie avec "Romans Terrifiants" sous le bras...

Le château d'otrante : dès le départ je n'ai pas accroché , j'ai trouvé ça lent, ni effrayant ni captivant , voire un peu ridicule ( le coup du casque géant qui tombe au milieu de la cour... ça aurait pu être un peu mystérieux ou que sais-je mais là je trouve que c'est raconté d'une façon si plate que ça en est ridicule ... ) Bref je ne suis pas allée au bout de ce roman...



Le confessionnal des pénitents noirs: ça partait pas mal ( les premières pages sont même d'un style agréable/drôle ) et puis là encore au fil des pages le style lent m'a lassée... je ne suis pas allée au bout de ce roman...



Le moine : voilà un roman qui part complètement en "live" ( un moine super sérieux, droit voire rigide , super pieux etc finit par devenir "super lubrique" et sauter sur tout ce qui bouge ) !! Il m'a fallu parfois m'accrocher un peu au départ pour ne pas me perdre ( suivant les chapitres on nous parle du parcours particulier de tel ou tel autre personnage et on se dit parfois "l'histoire de ce gars-là est intéressante certes mais : quel rapport avec la choucroute?!", cela dit au fil des pages les liens entre toutes ces "petites" histoires deviennent plus nets et on y voit plus clair ... ) Le côté cul/déjanté du truc ( enfin "déjanté", façon de parler hein on est loin d'un truc punk , mais disons que pour l'époque à laquelle le roman est sorti ça me semble "osé" ) m'a permis de tenir jusqu'au bout du roman ...



Les elixirs du diable : ça partait plutôt bien ( histoire intéressante, etc ) mais là encore le style lent/répétitif ( on en finit plus de suivre d'une ville à l'autre ce moine défroqué/diabolique ... ) m'a lassée et ... je ne suis pas allée au bout de ce roman.



Melmoth ou l'homme errant : ayant un peu peiné à arriver jusqu'à ce roman-là ( je me suis tapé les 4 précédents d'affilée, en me forçant pour certains ... ) j'avoue que je n'ai pas eu le courage de le commencer. J'ai préféré laisser en attente ce dernier roman du recueil et prendre un peu l'air, faire une pause avec ces "Romans Terrifiants" ... Du coup: pas d'avis sur ce roman pour le moment ( ah ! )



Avis global : disons que je suis un peu déçue ... J'ai globalement trouvé que le style de ces 4 ( puisque je n'ai pas lu le 5ème... ) romans avait un côté lent voire "daté/surranné" et que du coup la lecture était laborieuse... C'est dommage car j'aimais bien l'idée du "genre" ( des histoires un peu sombres, avec un côté magique/religieux/mystique, des fantômes , etc ) mais ... bon...Bref :-) Cela dit je suis ...( la suite + extraits , à lire ici : http://blabliblo.canalblog.com/archives/2011/10/11/22308535.html
Lien : http://blabliblo.canalblog.c..
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Auteur Mystère cher à mon Petit Coeur

Une pincée d'anticipation sociale:

Outrage et rébellion
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Thèmes : polar noir , romans policiers et polars , noir , littératureCréer un quiz sur cet auteur

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