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Critiques de Ann Radcliffe (86)
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Les Mystères d'Udolphe

voici une des pretresses du gothique, dont ce livre est sans doute, à mon sens son chef d'oeuvre : le suspens est à son comble et l'héroine dont la particularité est de s'évanouir à la moindre occasion s'inscrit réellement dans la tradition du gothisme.

Un bémol : 1000 pages tout de même à avaler, et les 200 premières pages un peu long à se mettre en route : pour qui a peur des pavés, c'est sur que l'appréhension est légitime!
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Les Mystères d'Udolphe

Émile Saint-Aubert lorsqu'elle perd ses parents à quelques mois d'intervalle se retrouve orpheline. Avant de mourir, son père a souhaité que sa soeur, Mme Chéron, prenne soin d'elle. Après avoir vécu une enfance de bonheur sous le regard aimant de ses parents, Émile va découvrir la méchanceté avec cette tante. Cette dernière épouse un Italien, Montoni, qui n'a pas une réputation sans tâches. Après ce mariage, il est question de quitter la France et d'aller s'installer à Venise. A cette occasion, Emilie va devoir renoncer à celui qu'elle aime, Valancourt, qui n'a pas reçu les faveurs de sa tante. Lorsqu'elle quitte la France pour ce long voyage, Émile a l'impression de quitter tout ce qui lui était cher et perçoit déjà la noirceur de son avenir ... Elle ne sait pas ce qui l'attend dans ce pays étranger mais sent déjà qu'elle ne reverra plus jamais son bien-aimé Valancourt. A Venise, elle se retrouve vite sous la coupe de sa tante et de son oncle qui essaient de conclure pour elle un mariage "prestigieux" avec un comte pour lequel elle ne ressent rien. Alors que le mariage est programmé, il est question de fuir à Udolphe, dans les Appenins, où Montoni possède un château. Ce château, au milieu de nulle part va vite se révéler une prison pour Émile. En plus d'un environnement inhospitalier, le château semble être hanté par des esprits! Depuis cette prison où elle imagine son avenir funeste, Émile ne pense plus qu'à une chose : s'enfuir et retourner en France pour y retrouver Valancourt que son coeur n'arrive pas à oublier ...



Le fil rouge de ce roman est l'histoire d'amour qui unit Émile et Valancourt et qui a tout d'un amour impossible. Le personnage d'Emilie m'a un peu agacé. En effet, c'est une jeune fille un peu trop parfaite qui se plie aux codes et qui pardonne à ceux qui lui causent le plus de mal. J'avais parfois envie de la secouer au cours de ma lecture. Mais malgré ça, je dois dire que j'ai plutôt apprécié le roman.

Si ce roman a pu effrayer les lecteurs de l'époque, il n'a plus du tout le même effet sur le lecteur contemporain et aucun passage n'est susceptible de vous faire avoir la chair de poule. Cependant, je m'en doutais un peu et ce n'est pas le but que je recherchais en lisant ce livre donc, cela ne m'a pas gêné.

J'ai trouvé que ce roman était un peu long (certains passages auraient largement pu être écourtés).
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L'italien ou le confessionnal des pénitents n..

Ann Radcliffe est bien connue des lectrices (s'il y a des lecteurs, qu'ils m'en excusent) de Northanger Abbey, roman dans lesquel Jane Austen s'offre le plaisir de parodier et moquer les romans gothiques dont Mrs Radclife a fait son fond de commerce.



Malheureusement je ne présente pas ici les mystères d'Udolphe chers à Catherine Morland, mais cet Italien au titre complet fort prometteur.



"C'est à l'église de San-Lorenzo, à Naples, que Vincenzo Vivaldi vit pour la première fois Elena Rosalba. La douceur et le charme de sa voix(...) attirèrent d'abord l'attention du jeune homme. Son visage était couvert d'un voile; mais une distinction rare et une grâce parfaite se révélaient dans toute sa personne." Complice, le vent soulève son voile et "sur ses traits d'une beauté grecque se peignait la pureté de son âme, et dans ses yeux bleus éclatait la vivacité de son esprit."



Presque du Harlequin.



Donc Vivaldi aime Elena et s'en fait aimer assez rapidement.

Hélas, le père du jeune homme désapprouve cette mésalliance (apparente, bien sûr...) et sa mère, aidée de son confesseur, le moine Schedoni, fait tout pour empêcher le mariage.



On a donc droit à un enlèvement d'Elena, direction un couvent éloigné, puis sa délivrance par Vivaldi. L'inquisition s'en mêle, Vivaldi est reclus dans ses geôles, pendant qu'Elena risque l'assassinat dans une horrible villa au bord de la mer déchaînée, enfermée dans une sombre chambre dotée d'un passage secret...



Ajoutons des moines inconnus qui profèrent des messages mystérieux, apparaissant et disparaissant en un instant.



Et bien sûr un chouette final, où l'héroïne découvre des secrets de famille, les méchants meurent (à savoir Schedoni, ses complices, la mère de Vivaldi..., foin de toute pusillanimité! ), les obstacles au mariage disparaissent et Vivaldi épouse Elena. Oooh happy end!



D'accord, j'ai tout raconté, je me moque un peu, mais j'ai quand même pris plaisir à cette lecture malgré ses grosses ficelles. Le style, classique, est agréable à lire, l'histoire ne traîne pas en longueur, les coïncidences s'enchaînent et le suspense est bien là. Vivaldi est un jeune homme fougueux et assez naïf qui agit sans trop réfléchir, il en est agaçant, mais Elena est un joli personnage de jeune fille de bonne famille fidèle aux conventions sociales, et qui s'évanouit aux moments opportuns.



Les méchants, on les sent à un kilomètre :

"La porte du vestibule s'ouvrit lentement et donna passage à un homme d'une mine pâle et décharné, dont la physionomie portait l'empreinte des passions les plus basses."



Le passage où Vivaldi est interrogé par les religieux de l'Inquisition est excellent et, hélas, est sans doute conforme à la vérité historique.



Je suis donc ravie de ma découverte et relirai Northanger Abbey avec un oeil plus averti. Les ingrédients du roman gothique sont en effet bien présents: un peu d'"exotisme" avec l'Italie, des prisons, des couvents, beaucoups de ruines, des souterrains, des cryptes, des passages secrets, la mer agitée, la nature, divers religieux dont ceux de l'Inquisition, de lourds secrets du passé, un récit dans le récit...

Je ne qualifierais pas ce récit de "fantastique" car tous les éléments "surnaturels" reçoivent une explication. Même si tout est fait pour plonger le lecteur dans une ambiance effrayante, cela n'a pas du tout marché pour moi, au 21ème siècle ce type de récit a un peu vieilli.

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L'italien ou le confessionnal des pénitents n..

Grosse surprise que cette lecture.



Le livre commence doucement avec une histoire d'amour assez classique. Je n'avais pas fais de recherche sur la date de parution du livre avant ma lecture alors assez naturellement je l'avais classé vers la fin du 19e siècle.

Puis le livre prends une teinte opressante. Il est question de meurtre, de question ( enfin LA question de l'inquisition ) et l'histoire rebondit à n'en plus finir.

Lorsque j'ai terminé le livre je me suis dis qu'il était bien écrit et qu'à part le départ clairement mou c'était un bon roman. Mais j'attribuais le début à l'époque d'écriture.

Sauf que non, le livre n'a pas été écrit à la fin du 19e mais à la fin du 18e ( en 1797 ) et là ça calme parce que pour l'époque c'est clairement un précurseur du genre.



Au final, une bonne histoire et une grosse surprise. L'aspect anti catholique est assez visible par moment donnant au tout une vision très négative du Vatican mais vu que c'était écrit par une anglaise anglicanne c'est moins surprenant.
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Les Mystères de la forêt

Après avoir été conquis par les inégalables Mystères d'Udolphe, j'ai éprouvé l'irrésistible envie de découvrir d'autres ouvrages de la pionnière du roman gothique. Voilà comment j'ai eu vent des Mystères de la forêt que je me suis empressé de me procurer. Et quelle découverte stupéfiante! Au cœur de la nuit, un carrosse roule à tombeau ouvert Dieu ne sait vers où. La Motte, un bourgeois parisien, a mené une vie de débauche et d'excès, et doit désormais en payer le prix. Le voilà donc contraint de prendre la fuite avec son épouse et un serviteur. Au cours de leur fuite, les La Motte font la rencontre de bandits de grand chemin qui consentent à leur laisser la vie sauve s'ils emmènent avec eux une mystérieuse jeune fille aux cheveux noir de jais, répondant au nom d'Adeline. Les La Motte et leur protégée trouvent refuge dans une abbaye délabrée au cœur de la forêt. Que dire? Ce roman est admirablement bien construit; si l'on venait à modifier ne fût-ce qu'un détail, toute l'intrigue tomberait d'elle-même. J'ai été très surpris par la dimension sadienne du roman: Adeline est l'archétype de la jeune fille vertueuse, convoitée par les pires scélérats qui puissent exister. Tous les éléments indispensables à l'élaboration d'un excellent roman gothique sont rassemblés: une forêt dense regorgeant de secrets et surtout de dangers, une abbaye figée dans la majestée de son histoire, une belle jeune fille accablée par un lourd fardeau, et un marquis libidineux, ignoble et retors, prêt à tout pour parvenir à ses fins. Toutefois, au fur et à mesure que le récit progresse, nous nous éloignons quelque peu des thématiques essentielles du roman gothique. Le titre original de cette œuvre, en Anglais, est The Romance of the forest; on devine qu'il est question d'une intrigue sentimentale qui va orienter le récit de manière décisive. Dans ce roman, nous discernons des éléments prémonitoires qui annoncent le romantisme, lorsque nous observons par exemple le rapport des personnages avec la nature, l'exaltation de leur moi et ce retour à une existence recluse, au détriment de la civilisation (cette caractéristique marquait déjà le courant Sturm und Drang né en Allemagne, qui abritait en lui des codes avant coureurs du romantisme). Bien sûr, les Mystères de la forêt annoncent les Mystères d'Udolphe: Adeline est un précurseur d'Émilie Saint Aubert, le marquis de Montalt annonce Montoni. Les relations des personnages entre eux sont très intéressantes à observer dans les deux premiers tomes du roman, puisqu'elles sont marquées par l'ambiguïté. De ce fait, les Mystères de la forêt confèrent sa noblesse à l'esthétique gothique qui est l'une des plus riches de la littérature. Ann Radcliffe n'a pas son pareil pour instaurer des climats froids, sombres et de mauvais augure; à peine le lecteur a-t-il fini de lire l'incipit de ses romans qu'il est happé dans un univers rare et difficile à concevoir. Une plume unique que nous nous devons de redécouvrir.
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L'italien ou le confessionnal des pénitents n..

Radcliffe Ann

L’Italien

Ou le confessionnal des pénitents noirs

Livre audio

Ce livre a été publié en 1797 et est considéré comme un roman gothique, les événements se déroulent plus de trente ans avant la sortie du livre et se serait la dernière œuvre de l’auteur de son vivant.

L’histoire est simple, un jeune homme noble de Naples, Vincentino di Vivaldi rencontre et tombe amoureux d’une demoiselle Ellena Rosalba et veut l’épouser.

Mais sa mère la marquise s’y oppose formellement et demande au mystérieux moine Scheldoni d’enlever Ellena

S’ensuit une poursuite effrénée de ce pauvre jeune homme et de cette pauvre jeune fille.

Moult aventures les attends, mais leur amour ne faiblit pas ainsi que l’arrogance et la méchanceté de cette mère face à son fils récalcitrant à ses désidératas

Cette histoire est sombre, mystérieuse, beaucoup de thèmes se côtoient, l’amour, la dévotion, les perquisitions de cette fameuse Sainte Inquisition, l’aristocratie et son pouvoir,

Beaucoup de déguisements pour tromper, beaucoup de lieux secrets et parfois mal famés, des êtres perturbés et torturés.

Sans doute est-ce là aussi le reflet de l’époque d’écriture du livre.

En audio, on se laisse porter par ce long récit, je ne sais si je l’aurais vu de la même manière sur papier.

Mais cela change de beaucoup de romans actuels et replonger dans le passé et voir l’écriture d’il y a plusieurs siècles n’est pas mauvais du tout

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L'italien ou le confessionnal des pénitents n..

Avez-vous déjà lu des romans gothiques ?

Pour ma part, je pense que c'était mon premier. Je m'étais pourtant promis depuis longtemps de lire Ann Radcliffe, depuis ma lecture de Northanger Abbey très exactement.

Au tout début, le côté désuet m'a parfois lassée mais cette impression s'est très vite atténuée.

À mes yeux, il s'agit en fait d'un roman d'aventure mâtiné de romance, les péripéties et rebondissements s'enchaînent ; les incroyables coïncidences également d'ailleurs. Les caractères des personnages sont brossé en quelques traits et cela m'a un peu frustrée au départ, avant que je comprenne que là n'était pas l'intérêt de l'oeuvre.

Dans L'Italien ou Le Confessionnal des Pénitents Noirs, un jeune homme fortuné tombe éperdument amoureux d'une jeune orpheline. Mais ses parents ne voient pas cette union d'un oeil bienveillante. Sa mère en particulier, aidée d'un moine machiavélique, est prête à tout pour leur mettre des bâtons dans les roues. D'enlèvement en poursuite, en passant par les cachots de l'Inquisition, les deux jeunes gens auront fort à faire pour parvenir enfin à une union sereine.

Ma lecture a été plutôt agréable mais je ne pourrais pas me cantonner à la lecture de romans gothiques. Je me garde en réserve Les mystères d'Udolphe pour ma prochaine envie de gothique. .
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Les Mystères de la forêt

Cela faisait plusieurs années que je voulais me pencher sur la littérature anglaise gothique, notamment avec les romans d'Ann Radcliffe, mais ce livre a été une vraie déception.



J'ai vu après coup qu'il y a sans doute un souci avec la traduction française qui ne semble pas réussie et pas vraiment fidèle à l'oeuvre de départ, donc mon avis serait peut-être différent si j'avais lu l'oeuvre en version originale.



En résumé, je m'attendais à un livre plein de mystères et d'intrigues et je n'y ai trouvé qu'une romance gnangnan avec des personnages creux et agaçants. Pourtant le livre démarrait bien et j'avais plutôt accroché au début, mais une fois que les protagonistes arrivent à l'abbaye le livre a perdu tout son attrait pour moi. Quant à la dernière partie, les coïncidences sont tellement énormes que cela ne m'a pas convaincue du tout.



J'ai trouvé le style d'écriture vieillot et n'y ait pas trouvé cette touche de modernité qu'on peut avoir dans certains classiques, mais encore une fois, cela vient peut-être de la traduction.



Quant aux personnages, à aucun moment je ne me suis attachée ou vraiment intéressée à eux. Adeline m'a insupportée tout le long, elle s'évanouit ou se met à pleurer tellement souvent que cela en devient risible. On est loin des héroïnes qu'on peut trouver chez Jane Austen ou les soeurs Brontë.
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L'italien ou le confessionnal des pénitents n..

Vivaldi (non pas le compositeur des quatre saisons) est un jeune noble italien qui tombe amoureux d'une magnifique jeune femme nommée Elena Rosalba "des traits d'une beauté grecque". Sauf que voilà, elle vit recluse chez elle, gardée par une tante. Il décide donc de la voir chaque soir et va même lui chanter une bonne vieille sérénade. Donc là, un début digne d'un Harlequin où autre roman d'amour.

Mais les parents de Vivaldi et surtout la mère de celui-ci ne sont pas du tout d'accord, n'appréciant pas qu'il s'amourache d'une femme à la condition sociale plus inférieur à la leur. Donc maman va voir son confesseur Schedoni pour se plaindre de la situation. Confesseur qui fait froid dans le dos tant d'une apparence physique maladive "il était fort maigre et de grande taille" et d'une sévère rigueur. Lui aussi est du même avis que la mère et tous deux décident de comploter... C'est ainsi que Vivaldi et Elena (oui parce que entre-temps, il est parvenu à lui déclarer son amour et qu'elle a accepté sa faveur voilà) vont être séparés par d'incroyables péripéties et vont faire face à des obstacles épouvantables pour se revoir...

Ici on tient un roman spécial puisqu'il s'agit d'une oeuvre de la grande Ann Radcliff, considérée comme une des mères du roman gothique mais aussi ancêtre du genre thriller et suspense, ce qui n'est pas rien. Alors le verdict ?

Pour commencer, on va dire le gros point noir : le début . Argh. Comme je l'ai fait remarqué dans le résumé, c'est d'une mièvrerie absolue... Une romance fade, avec les topos (la sérénade par exemple) et avec la présentation de deux personnages principaux stéréotypés : le chevaleresque amant noble et la pure et naïve jeune fille. Bon certes, cela vient surtout au genre sensible dont le XVIIIeme siècle raffolait (amour malheureux, filles qui pleurent, ton pathétique...) mais qui en est risible. C'est pas le pire incipit que j'ai vu mais il frôle un peu.

Ce n'est que lorsque le fameux confesseur que le récit bouge enfin et devient plus vivant. Schedoni est un personnage très remarquable, campé d'une main de maître, qui dépasse le type du moine mauvais en vogue dans les romans gothique et totalement cliché (il faudra attendre le Moine pour qu'on ait vraiment un héros cassant complètement ce stéréotype). Si dans la première partie de l'histoire, il est d'une méchanceté abominable, la seconde partie nous surprend beaucoup, montrant un coté humains inattendue. D'autre part, son "soutient" avec la marquise est assez ambigue...

Parlons des protagonistes ! Comme je l'ai dit, Elena et Vivaldi sont sympathique mais la personnalité typique des romans sensibles et donc un peu classiques. La marquise est une mère hautaine et arrogante qui aurait pu faire une bonne 'marâtre" si Vivaldi était son beau-fils que son fils véritable, mais pas vraiment développée. Nous faisons aussi connaissance avec Soeur Olivia, une femme au cœur d'or venant en aide à Elena, et dont la véritable identité est un grand rebondissement dans l'histoire.

Etant donné que c'est un roman gothique, on a droit aux poncifs du genre : forêts ténébreuses, des ruines mystérieuses et sombres, des couloirs secrets mais surtout les indispensables couvents et souterrains horrifiques et remplis d'affreux souvenirs. En effet, on fera la visite d'un couvent pas vraiment idéal et dirigé par une abbesse sans pitié (cela me rappelle que dans le Moine, on a aussi droit à ce cliché...) qui n’hésite pas à punir cruellement les réfractaires. Et je ne parle pas de l'Inquisition (oui l'Inquisition qui se mêle dans tout ça !) avec ses cachots épouvantables, les juges froids et implacables et la salle de torture, chose qui n'étaient hélas pas fictive et qui avaient vraiment eu lieu...

Et là intervient la qualité de Radcliff : on a certes droit à du fantastique mais 'du fantastique expliqué," en effet la spécialité originale de madame est de révéler à la fin que les manifestations surnaturelles ne le sont pas, et d'autant plus que la manœuvre est réussie.

L'écriture est très jolie, expressive, avec ce charme du XVIIIeme siècle d'employer les litotes pour atténuer les passages les plus durs.

En revanche, j'ai trouvé la fin un peu vite envoyé, comme si l'auteur voulait vite achever l'histoire et conclure d'un rapide happy end.

En conclusion, un bon roman d'Ann Radcliff malgré quelques défauts. Il est bien de lire une oeuvre d'une des ancêtres du fantastique mais aussi du thriller, et correspondant au chef d'oeuvre du gothique.
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Les Mystères d'Udolphe

A lire! Tout particulièrement si on est fan de Jane Austen et du mouvement gothique :)
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Les Mystères d'Udolphe

800 pages magnifiques, connues pour leur suspens. Mais il n'y a pas que cela. Retenons surtout ce magnifique personnage d'Emilie, dont on se sent si proche. A lire, absolument !
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Les Mystères d'Udolphe

Je suis occupe a le lire,et j en suis presqu a la page 300....jusqu a present,je n ai pas l impression de lire un roman gothique ou noir.... mais d apres certaines critiques,je m approche tout doucement.... il serait temps.:-)
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Les Mystères d'Udolphe

Les mystères d'Udolphe (The mysteries of Udolpho) de Ann Radcliffe

Parution en angleterre en 1794

Traduction par Victorine de Chastenay (1797)
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Les Mystères d'Udolphe

Le roman gothique par excellence. J'ai adoré ce livre.

Tout y est une jeune fille pure, orpheline, avec une propension à s'évanouir mais courageuse.

Un méchant ombrageux, mystérieux, non sans un certain charme, mais machiavélique à souhait.

Des décors somptueux, une nature sauvage, des montagnes, des forêts sombres et inquiétantes.

Des châteaux-forts, lugubres, en ruines et hantés.

La vertu contre le vice, le bien contre le mal.

Des brigands, des bandits.... des héros au grand coeur.

Des histoires d'amours impossibles, des crimes.

Mais la vertu finira par triompher, de même que toutes les histoires de revenants trouveront des explications rationnelles.

C'est une magnifique histoire qui nous tient en haleine. Et il le faut, vu les presque 900 pages du roman.

Au départ, Ann Radcliffe l'avait divisé en 4 tomes. C'est dire...
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L'italien ou le confessionnal des pénitents n..

J’ai découvert Ann Radcliffe quand j’étais en fac de lettres et que nous étudions le Romantisme Noir et les romans gothiques… après Les Hauts-de-Hurlevent et Jane Eyre, l’univers de Radcliffe, plus noir, m’avait beaucoup séduite. J’avais plongée dans Les Mystères D’Udolpho avec angoisse et ce roman était resté gravé en moi. Quand Keisha m’a proposé de me prêter son exemplaire de L’Italien, j’étais très emballée, certaine de retrouver l’ambiance qui m’avait tant plu dans Udolpho.



On ne peut pas aborder Ann Radcliffe sans la replacer dans son contexte littéraire. Le Roman gothique voit le jour à la fin du XVIIIe siècle à un moment où l’on découvre et commence à s’intéresser à l’architecture gothique. Précurseur du romantisme, il pose les bases en mettant en scène des intrigues sentimentales dans un décors de ruines, de souterrains, de pièces dérobées, mêlant le crime, les enlèvements. Les héroïnes sont souvent de jeunes orphelines innocentes sur lesquelles le sort s’acharne. Les motifs de la reconnaissance et du déguisement fonctionnent à plein.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Les évadés des ténèbres : Les Mystères du château d'U..

Excellent recueil de nouvelles fantastiques, sombres et gothiques, en tout cas, cultes !



Comme le titre l'indique, y figurent:

les mysteres du chateau d'udolphe

Frankenstein

Carmilla

Le Fanu

Le Golem.



On explore avidement et inlassablement le Vampirisme, le mythe de la créature qui échappe au démurge, des histoires de fantomes.



Une plume parfois désuette, mais toujours efficace.



Sans hésiter, je le conseillerais à tous ceux qui souhaitent découvrir ce type de littérature: c'est une excellente initiation, un "coffret découverte et dégustation" très séduisant



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Les Mystères de la forêt

Le Livre du Mois d'avril 2024

C'est un roman "classique" de la littérature anglaise du XVIIIe siècle qui raconte les péripéties d'une jeune femme, Adeline.

Alors que La Motte et sa famille fuient, en carrosse, la justice, des brigands croisent leur route et leur confient Adeline.

Commence l'aventure : Adeline est-elle véritablement protégée par La Motte ?

Telle est la question.

Pauvre jeune femme vertueuse et crédule dans la tourmente.

Belle écriture et belle histoire.

Une époque.
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Les Mystères de la forêt

Moins une critique qu'une question ; je m'adresse à la communauté ayant lu la traduction de François Soulès. Quelqu'un ayant lu la version originale pourrait-il me dire si c'est Ann Radcliffe qui s'amusait avec la concordance des temps ou si c'est simplement la traduction qui est biscornue? Exemple : " Il ne faisait pas assez jour pour qu'il ne pût rien distinguer dans le lointain, mais il n'aperçoit personne". Ce passage entre le style passé et présent étant incessant dans le roman je me pose réellement la question. Si une bonne âme pouvait m'éclairer, je la remercie d'avance. Tout le monde semble dire qu'il s'agit d'un des meilleurs romans gothiques et l'éditeur Pierre Arnaud écrit en préface que François Soulès avait une très grande expérience de la langue française et de la traduction. Seulement je trouve le style rebutant (ou sa traduction).
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L'italien ou le confessionnal des pénitents n..

Le roman se déroule en Italie au XVIIIe siècle. Vincentino di Vivaldi tombe amoureux de la belle Ellena Rosalba. La mère du jeune homme s’oppose à leur union matrimoniale et engage le moine Schedoni à kidnapper Ellena, afin de l’enfermer dans un couvent. Ann Radcliffe propose une description extrêmement sombre de l’Italie catholique et dénonce certaines dérives pratiquées par l’église. En prise avec son époque, ce récit déploie un attrait pour le sublime et la pastorale, avec des personnages en proie à mille tourments, dont les éléments se font l'écho. Les préoccupations des protagonistes ont vieillis, même si plusieurs thèmes se mettent d'eux-mêmes en exergue : le droit de choisir son époux ou son épouse, le poids de la religion, la pression familiale, la nature humaine.
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Les Mystères de la forêt

Si Ann Radcliffe est une pionnière du Roman gothique, je suis complètement passé à côté. Pour moi il s'agit à 70% d' une romance moralisatrice (à replacer dans l'époque, roman datant de 1790), à 25% d'un roman d'aventure et à 5% de surnaturel. Le dénouement m'a fait penser aux pièces de Molière.

Bref un classique qui m'a laissée de glace, voire très agacée.

Dernier livre de ma pal pour le pumpkin autumn challenge 2019 !
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