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Citations de Anna Enquist (201)


La timidité est un phénomène bizarre.Les timides se sentent toujours observés,comme s'ils étaient le centre du monde.p.198
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Le but de la musique est d'imiter la nature, estimait-il. Non, pas les montagnes, les ruisseaux et les arbres, mais la nature humaine. La vie émotionnelle. Les états d'âme.
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Je comprends votre point de vue, lui dit-il. On est forcément amoureux du passé quand on joue comme vous dans un ensemble de musique baroque. Mais pour moi, c'est différent : je ne peux pas faire abstraction du présent. Aujourd'hui, les clients veulent des cordes en acier, des instruments gonflés jusqu'à l'absurde pour affronter des salles de deux mille places...(...)
Moi, je suis déjà content qu'il y ait encore des gens pour jouer de la musique, même si c'est d'une autre façon qu'avant. (p. 15)
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Mais on peut aussi voir les choses autrement : cette lettre, le procès en lui-même, tout cela signifie que leurs malheurs ont été pris au sérieux. Châtiment, expiation, revanche. (p. 208)
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- Celui qui ose rivaliser avec son père d'une manière saine et peut s'allier sa mère, celui-là a déjà une base solide de respect de soi, ce n'est plus un puits sans fond.
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Caroline, bouleversée, se demande ce qu’elle est venue fabriquer ici. Feindre l’insouciance dans un pays qui lui est totalement incompréhensible. Le masque est tombé. Elle n’est qu’une désespérée qui a fui à l’autre bout du monde pour ne pas voir l’effondrement de sa vie. Pitoyable – s’abandonner ainsi dans les bras de Max, qu’est-ce qu’elle imaginait donc ? Elle devrait mourir de honte, parce que là, ça dépasse le ridicule. Cet homme l’a jetée, évidemment, elle le mérite bien. Il faut gratter le vernis jusqu’à faire apparaître la plate réalité : elle, touchant le fondant dans un environnement où elle n’a rien à faire, laissée à la bienveillance de gens qui ne savent rien d’elle.
Est-ce donc ça, la solitude ?
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La musique remédie à tout.
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Partir vers la maison, vers Jochem, vers la table de la salle à manger, vers le cours de violoncelle. Si elle suit bien ce parcours fléché, le jour s'en ira de lui-même. (p. 20)
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On est tellement obsédé par le verbe qu'on veut tout nommer, tout expliquer. Le son est indéfinissable. Il faut simplement l'entendre.
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Le patient n'est pas le seul à être nerveux lors d'un premier rendez-vous. C'est aussi un moment crucial pour le thérapeuthe. Il doit faire toute une série de choses à la fois. Observer, écouter, établir le contact, prendre des décisions, en informer le patient, évaluer, mémoriser...(p.12)
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Gare aux effusions : ses propres sentiments, elle doit les traduire par l'intonation et par le maniement de l'archet. Les auditeurs ont le droit de pleurer, pas les musiciens, disait toujours son professeur. (p. 247)
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Maintenant, se dit Heleen, il faut garder cette concentration. Continuer à surveiller le doigté des autres pour rester en phase, même si ce n'est pas la peine car à présent, ils sentent le rythme, ils vibrent tous les quatre aux mêmes pulsations. Comment ça se fait, quelqu'un a imaginé cette musique il y a combien de temps, au XVIIIe, et plus de deux cents ans après, ces mêmes notes déclenchent en nous quelque chose qu'on ne peut pas expliquer ? (p. 186)
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Un fourgon blindé passe le portail en vombrissant, quelqu'un crie, la barrière s'abaisse pour aussitôt remonter.
(...)L'univers de crime et des châtiments, refoulé par la musique le temps d'une soirée, la prend au dépourvu. Elle se détourne de la fenêtre comme pour revenir à l'endroit où, juste auparavant, elle était entourée de sons et emplie d'une quiétude à présent évanouie. (p. 188)
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(...) le violoncelle n'appartient plus à Reinier, mais à elle, l'héritière. (...)
Jochem ne voudra pas le vendre, il va insister pour que j'en prenne soin, que je me remette à jouer, que je fasse comme si rien n'était arrivé. (...) Il va m'enrôler dans l'armée du quotidien, faire de moi un bon petit soldat qui marche sans protester, comme si ça servait à quelque chose d'avancer, comme s'il y avait un objectif à l'horizon. (p. 53)
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Chagrin- désespoir – autant de sentiments à désirer, à regretter. Tout vaut mieux que cette anesthésie générale. Il n’y a rien. Mais pourquoi n’est-ce pas une délivrance ? Ai-je besoin d’entailles et de coups de couteau pour sentir quelque chose ? Pourquoi suis-je incapable d’éprouver une émotion aussi simple que la musique ? Comme ce gamin, là … Djamil. Moi, j’ai perdu mon professeur. Disparu. Carole attend que se manifeste au fond d’elle-même quelque chose qui pourrait entrer en résonnance avec la notion de perte. Mais rien. J’ai aussi perdu mon travail. Et Daniel, mon plus fidèle ami, s’est résigné au fait que je ne revienne pas. Il tente même de m’en dissuader, peut-être trop heureux que j’abandonne. Quant à Joachem, il se terre dans sa forteresse en me laissant toute seule.

(…) Et si je me mettais à véritablement ressentir quelque chose, que se passerait-il au juste ? Est-ce que je deviendrais furieuse, est-ce que j’éclaterais de rage ?
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Le désordre, c'est un signe de vie, un présage de rangement, l'annonce de projets et d'entreprises à venir. (p. 126)
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- Moi, je m'appelle Reinier.
-Vous avez du travail ? Ah mais non, vous êtes un grand-père, alors vous n'avez pas besoin de travailler.
-Jouer du violoncelle était mon travail, dit Reinier d'un air compassé. Le garçon le dévisage avec stupéfaction.
"Les gens payaient pour ça ? " (p. 77)
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Ce genre d'étui me rappelle la première fois que j'ai éprouvé le désir d'entendre un violoncelle. C'était juste avant d'entrer dans la salle de concert, avec papa. Un homme, ou plutôt un garçon, arrive à bicyclette, hors d'haleine, l'instrument sur le dos. La partie supérieure de l'étui-manche et volute- le dépasse d'une tête, c'est comme s'il avait un copain assis sur son porte-bagages. Une demi-heure plus tard, elle le voit installé sur la scène derrière ce copain, qui s'est débarrassé entre-temps de son raide manteau. c'est à ce moment-là qu'elle se met à vraiment écouter la voix du violoncelle. Et qu'elle prend conscience de ce qu'elle veut, avec certitude. (p. 104)
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Chagrin, désespoir-autant de sentiments à désirer, à regretter. Tout vaut mieux que cette anesthésie générale. Il n'y a rien. (...) Pourquoi suis-je incapable d'éprouver une émotion aussi simple que le manque ? (...) Disparu. Caroline attend que se manifeste au fond d'elle-même quelque chose qui pourrait entrer en résonance avec la notion de perte. Mais rien. (...) Elle a beau recenser tout ce qui n'est plus, cela ne donne qu'une énumération abstraite. (p. 71-72)
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Elle détaille les faits comme ils se sont déroulés, mentionnant sa véritable profession, le type d'instrument qu'elle pratique, le nom de ses amis. Elle pense brièvement à toutes ces règles qu'elle enfreint, mais ne se laisse pas effleurer par le doute. J'en ai ma claque de toujours faire ce qu'on attend de moi, ça suffit ! Maintenant, c'est moi qu'on va écouter. (...)
Si ces paresseux de fonctionnaires ouvrent mon courrier et le rejettent, grand bien leur fasse, se dit-elle. La communication entre les humains, c'est ça l'important. Qui pourrait être contre ? (p. 125)
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