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Citations de Anton Tchekhov (1354)


MACHA : Savoir trois langues dans cette ville est un luxe superflu. Une sorte d’appendice tout à fait superflu, quelque chose comme un sixième sens. Nous savons bien des choses inutiles.
VERCHININE : (Il rit.) Vous savez bien des choses inutiles ! Et moi, il me semble qu’il n’existe et ne peut exister aucune ville assez triste, assez morose pour que des personnages instruits n’y soient pas nécessaires. […] Dans deux ou trois cents ans, la vie sur terre sera extraordinairement belle et étonnante. L’homme a besoin d’une telle vie, et si elle n’existe pas encore, il doit la pressentir, l’attendre, rêver d’elle, se préparer à elle, et pour cela il doit voir et savoir d’avantage que ne virent et ne surent son père et son grand-père. (Riant.) Et vous, vous vous plaignez de savoir bien des choses inutiles !

LES TROIS SŒURS - Acte I
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KOULYGUINE : C’est aujourd’hui, messieurs, dimanche, le jour du repos. Reposons-nous donc, égayons-nous, chacun selon son âge et sa situation.

LES TROIS SŒURS - Acte I
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Anton Tchekhov
Nina: Vous rappelez-vous? Comme la vie était claire, chaude, joyeuse, pure, comme les sentiments ressemblaient à des fleurs tendres et gracieuses. Vous rappelez-vous? "Les hommes, les lions, les aigles et les perdrix, les cerfs cornus, les oies, les araignées, les poissons silencieux qui habitaient dans l'eau, les étoiles de mer, et tout ce que l'oeil ne pouvait voir, bref, toutes les vies, toutes les vies, toutes les vies, ayant bouclé leur triste cycle, se sont éteintes. Depuis déjà un millier de siècles, la terre ne porte plus un seul être vivant, et cette pauvre lune allume en vain sa lanterne. Les cigognes ne crient plus à leur réveil dans le pré, et on n'entend plus les hannetons de mai dans les tilleuls".
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Anton Tchekhov
Nina: Je suis déjà une vraie actrice, je joue avec bonheur, avec extase, en scène je deviens comme ivre, et il me semble que je suis belle. [...] Maintenant je sais, je comprends, que l'essentiel dans notre métier - que ce soit la scène ou l'écriture -, l'essentiel , ce n'est ni la gloire, ni l'éclat, ni tout ce à quoi j'ai rêvé, mais de savoir supporter... Savoir porter sa croix et avoir la foi. J'ai foi et j'ai moins mal et lorsque je pense à ma vocation, je n'ai pas peur de la vie.
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Tréplev: Comme il est facile d'être philosophe sur le papier et comme c'est difficile dans la réalité.
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Dorn: La peur de la mort est une peur animale...Il faut l'étouffer. Il n'y a que les croyants, effrayés par leurs péchés, qui ont une peur consciente de la mort.
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Dorn : Exprimer un mécontentement de sa vie à soixante-deux ans, cela manque de générosité, convenez-en.
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OLGA : Il y a juste un an aujourd’hui que père est mort ; c’était le 5 mai, le jour de ta fête, Irina. Il faisait très froid, il neigeait. Je croyais que je n’y survivrai pas, tu étais étendue, évanouie, comme morte. Mais voilà, un an est passé, et nous pensons à cela tranquillement, tu es déjà habillée en blanc, et ton visage rayonne.

LES TROIS SŒURS - Acte I
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TROFIMOV : Il est bien évident que les beaux discours ne servent en Russie qu’à masquer la vérité, à nous-mêmes et aux autres.

LA CERISAIE - Acte II
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- Comment vous dire? fit-il en haussant les épaules. En réalité, maman n'est jamais tout à fait bien portante. C'est une femme, et les femmes ont toujours mal quelque part, Nicolaï Ilitch.
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TROFIMOV : Iermolaï Alexeïtch, vous êtes riche, vous serez bientôt millionnaire. Et comme du point de vue du métabolisme, il est normal qu’il y ait des bêtes de proie dévorant tout ce qu’elles rencontrent sur leur chemin, il est normal aussi que tu existes.

LA CERISAIE - Acte II
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LOPAKHINE : Excusez-moi, mais je n’ai encore jamais rencontré de gens aussi légers, aussi dénués de sens pratique, aussi bizarres que vous. On vous dit, en russe, que votre propriété est en train de se vendre et vous faites comme si vous ne compreniez pas.

LIOUBOV ANDREIEVNA : Que pouvons-nous faire ? Si vous le savez instruisez nous.

LOPAKHINE : Je vous instruis chaque jour ; chaque jour, je vous répète la même chose. Il faut lotir, et la cerisaie, et votre propriété tout entière. Cela très vite, tout de suite ! Car la vente aux enchères vous pend au nez. Essayez de comprendre ! Décidez une fois pour toute de lotir, d’admettre que des villas se construisent, et on vous donnera autant d’argent que vous voudrez et vous serez sauvés.

LIOUBOV ANDREIEVNA : Des villas, et des locataires de villas…mais… c’est si vulgaire !

GAÏEV : Je suis tout à fait d’accord avec toi.

LOPAKHINE : Je vais pleurer, ou crier, ou tomber évanoui. Je n'en peux plus ! Vous me torturez trop !

LA CERISAIE - Acte II
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FIRS : Oui, il y a longtemps que je vis. Votre papa n’était pas encore au monde que déjà on voulait me marier…. (Riant.) Et l’année de l’affranchissement, j’étais premier valet de chambre. Je n’ai pas voulu de cet affranchissement, et je suis resté chez mes maîtres. (Pause.) Je me rappelle, ils étaient heureux. Heureux de quoi ? Ils ne le savaient pas eux-mêmes.
LOPAKHINE : C’était le bon temps. Au moins on vous fouettait.

LA CERISAIE - Acte II
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GAÏEV : Quand, pour guérir une maladie, on propose de nombreux remèdes, c’est que cette maladie est incurable.

LA CERISAIE - Acte I
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LOPAKHINE : Tu es vraiment trop douillette, Douniacha. Et tu t’habilles comme une demoiselle… Tu as tort. Il faut se rappeler d’où l’on vient !

LA CERISAIE - Acte I
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LOPAKHINE : Mon père, il est vrai, était un moujik, et moi, me voila avec un gilet blanc et des bottines jaunes. Bref, je fourre mon groin dans la farine… Bien sûr, j’ai de l’argent, beaucoup d’argent mais il suffit de gratter un peu pour voir que je ne suis qu’un moujik parmi les moujiks.

LA CERISAIE - Acte I
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J’ai vécu trente-trois ans avec ma femme, et je suis en mesure d’affirmer que c’était les meilleures années de ma vie, ou du moins qu’elles auraient pu être les meilleures. En un mot, elles se sont écoulées comme seuls s’écoulent les moments heureux ; à proprement parlé, que le diable les emporte !

(Version définitive de 1902 – Traduction : Arthur Adamov)
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La nicotine réduit l’estomac et les intestins a un état tétanique, c’est-à-dire à l’état du tétanos.
(Pause.)
Je remarque cependant des sourires sur bien des visages. Il est évident que tous les auditeurs n’ont pas apprécié suffisamment l’extrême importance du sujet traité. Il en est même qui trouvent possible de rire, alors que de la tribune tombent des vérités consacrées par la science la plus stricte ! (Il soupire.)

(Première version de 1888 - Traduction : Arthur Adamov)
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«  L’homme est doué de raison et de force créatrice pour augmenter ce qui lui est donné, mais, jusqu’à présent, il n’a pas créé ; il a détruit. Il y a de moins en moins de forêts. Le gibier a disparu. Le climat est gâté, et chaque jour la terre devient de plus en plus pauvre et laide. »
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Je réclame tout particulièrement l’attention de MM. les médecins ici présents, qui pourront trouver dans ma conférence de nombreux et utiles renseignements, puisque le tabac, outre qu’il exerce une action nocive, s’emploie également en médecine. Ainsi, en 1871, le 10 février, il a été prescrit à ma femme sous forme de lavements.

(Première version de 1888 - Traduction : Arthur Adamov)
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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