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Citations de Anton Tchekhov (1354)


Je considérais déjà cette belle créature comme ma propriété personnelle {...}
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Comme je ne comprends rien à nos relations, tantôt je la hais, tantôt je me hais moi-même, tantôt je nous hais tous les deux, tout se brouille dans ma tête, je me torture et m'abrutis, et, comme par un fait exprès, elle embellit de jour en jour, elle devient surprenant...
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Je vois que nous ne savons que peu de chose et c'est pourquoi chaque jour nous commettons des erreurs, des injustices, nous calomnions, nous faisons à autrui une vie impossible, nous gaspillons nos forces à des bêtises qui ne nous servent à rien et nous empêchent de vivre, et si je suis en proie à une telle terreur, c'est que je ne comprends pas à quoi et à qui cela est nécessaire
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Aujourd'hui, je fais une chose, demain je ne comprendrai plus pourquoi je l'ai faite
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Je vous l'avoue comme un ami, parfois, dans des instants d'angoisse, je me suis représenté l'heure de ma mort, mon imagination créait par milliers les plus sombres fantômes, je parvenais à atteindre à l'exaltation la plus torturante, au cauchemar et cela, je vous l'assure, ne me paraissait pas plus effrayant que la réalité.
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Ce qui est effrayant, c'est ce qui est incompréhensible.
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La vodka rend la voix rauque, mais l’enrouement, vous ne l’ignorez pas, Kouzma Egorytch, donne plus de beauté à l’octave…Nous autres, nous ne pouvons pas nous passer de vodka…Qu’est-ce qu’un chanteur sans vodka ?

(Esculapes de village)
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Où sont les vrais talents ? […] Tout est tombé en décrépitude, tout s’est appauvri. Les hardis pionniers d’autrefois qui sont encore en vie ont perdu leur courage et se sont mis au pas. Jadis, on recherchait la vérité ; de nos jours, on court après les mots d’esprit et l’argent.

(Le journaliste)
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Les hommes de sciences, on arrivait à les convaincre à l’aide moins de l’argent qu’avec de jolies manières et en leur serrant bien poliment la gorge.

(Papa)
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Il était là, le matin tant désiré, le jour dont on rêvait depuis si longtemps - hourra, messieurs les chasseurs ! - le 29 juin était arrivé... C'était un de ces jours qui font oublier les dettes, les hannetons, le prix exorbitant des denrées alimentaires, les belles-mères et même les jeunes épouses, un de ces jours où l'on peut faire un pied de nez à M. le chef de la police qui interdit l'usage des armes à feu... (p.79)
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– Tu as dit : "la vérité éternelle" ?... Mais la vérité éternelle est-elle accessible et utile aux hommes, alors qu’il n’existe pas de vie éternelle ?
– Il y a une vie éternelle, affirma le moine.
– Tu crois à l’immortalité des hommes ?...
– Oui, certes ! Un grand, un brillant avenir vous attend, vous autres hommes. Et plus il y aura sur la terre de gens pareils à toi, plus vite se réalisera cet avenir. Sans vous, – serviteurs du premier principe, qui vivez de façon libre et consciente, – l’humanité eût fait fiasco. En se développant de façon naturelle, elle eût longtemps attendu la fin de sa vie terrestre. Mais vous la conduirez, avec une avance de quelques milliers d’années, dans le royaume de l’éternelle vérité. C’est là votre grand mérite. Vous incarnez la bénédiction de Dieu qui repose sur les hommes.
– Et quel est le but de la vie éternelle ? demanda Kovrine.
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Assis à côté d'une jeune femme qui paraissait si belle dans la clarté de l'aube, apaisé et ravi par la vue de ce tableau féerique : la mer, les montagnes, les nuages, le vaste ciel, Gourov songeait qu'au fond, à bien y réfléchir, tout est beau ici-bas, tout, excepté ce que nous pensons et faisons quand nous oublions les buts sublimes de l'existence et notre dignité d'homme.

(Dans La Dame au petit chien)
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Il arrive parfois qu'un rayon de soleil se glisse dans la sombre cellule d'un ermite plongé dans la prière ou qu'un oiseau se pose sur sa fenêtre et se mette à chanter ; l'austère ermite sourit malgré lui et du fond de sa poitrine, sous la masse d'afflictions qu'engendrent les péchés du monde, jaillit soudain, comme de sous une pierre, un ruisseau de joie paisible, innocente. La princesse avait l'impression qu'elle apportait exactement du dehors la même joie que le rai de lumière ou que l'oiseau. Son sourire affable, gai, son doux regard, sa voix, ses plaisanteries, bref toute sa petite personne, bien tournée, vêtue d'une simple robe noire, devait, par son apparition, éveiller, chez ces hommes simples et austères, un sentiment d'attendrissement et de joie. En la regardant, chacun d'eux devait se dire : "Dieu nous a envoyé un ange..." Et, sentant que chacun pensait ainsi malgré soi, elle souriait avec plus d'affabilité encore et s'efforçait de ressembler à un oiseau.

(Dans La Princesse)
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"Bien sûr une femme est une femme et un homme un homme, mais les choses sont-elles aussi simples de notre temps qu'avant le déluge, et moi, qui suis un homme cultivé, pourvu d'une organisation mentale complexe, dois-je expliquer le vif attrait que j'éprouve pour une femme par la seule différence de forme de son corps et du mien ? Ah, que ce serait affreux ! Je veux penser que, dans sa lutte avec la nature, le génie humain a aussi lutté avec l'amour physique comme avec un ennemi et que s'il ne l'a pas vaincu, il a du moins réussi à le couvrir d'un voile d'illusions de fraternité et d'amour ; et, pour moi du moins, ce n'est pas une simple fonction de mon organisme animal, comme chez le chien ou la grenouille, mais un amour véritable et chacune de mes étreintes est spiritualisée par un élan du cœur et le respect de la femme. Effectivement, le dégoût de l'instinct animal a été cultivé pendant des siècles, pendant des centaines de générations, il m'a été transmis par le sang et est une partie constitutive de mon être, et si je poétise l'amour, n'est-ce pas, de nos jours, aussi naturel et inévitable que le fait d'avoir des oreilles immobiles et de ne pas être couvert de poils ? C'est là, je crois, l'opinion de la majorité des gens cultivés, car, de nos jours, l'absence, en amour, d'un élément moral et poétique est considérée comme une marque d'atavisme ; on dit que c'est un symptôme de dégénérescence, et, en beaucoup de cas, de folie. Il est vrai qu'en poétisant l'amour nous supposons chez l'être aimé des qualités que souvent il ne possède pas, bien sûr, et que c'est pour nous une source d'erreurs et de souffrances constantes. Mais, à mon avis, mieux vaut qu'il en soit ainsi, c'est-à-dire mieux vaut souffrir que se consoler en proclamant qu'une femme est une femme et un homme un homme."

(Dans Ariane)
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"Ariane voulait aimer, faisait semblant et même me jurait qu'elle m'aimait. Mais j'ai les nerfs à vif, je suis très sensitif : quand on m'aime, je le sens, même à distance, sans protestations ni serments. Or, là, je sentais un vent de froidure, et quand elle me parlait d'amour il me semblait entendre chanter un rossignol mécanique."

(Dans Ariane)
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MEDVÉDENKO. D'où vient que vous soyez toujours en noir ?
MACHA. Je suis en deuil de ma vie. Je ne connais pas le bonheur.

Acte I, p. 19
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La conversation roulait sur les hommes, sur la difficulté qu'il y avait à trouver, de nos jours, un brave mari et sur la question de savoir si c'était la jeune fille ou la veuve qui avait le meilleur lot.

(Dans Un royaume de femmes)
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VERCHININE : Si vous écoutez un intellectuel d’ici, civil ou militaire, vous saurez tout de suite qu’il n’en peut plus de sa femme, qu’il n’en peut plus de sa maison, qu’il n’en peut plus de son domaine, qu’il n’en peut plus de ses chevaux. Le Russe est enclin aux idées élevées, mais pourquoi diable reste-t-il, dans la vie, à un niveau si bas ?

LES TROIS SŒURS - Acte II
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ANDREI : A Moscou, tu t’assieds dans une immense salle de restaurant, tu ne connais personne, personne ne te connait, et en même temps tu ne te sens pas dépaysé. Ici, tu connais tout le monde, tout le monde te connait mais tu es un étranger, un étranger. Etranger et solitaire.

LES TROIS SŒURS - Acte II
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VERCHININE, arpentant la scène : Je me dis souvent : si on pouvait recommencer sa vie consciemment, cette fois ! Si l’on pouvait vivre une vie comme on fait un brouillon, et ensuite la revivre dans une version plus définitive ! Alors, il me semble que chacun de nous essaierait de ne pas se répéter, et de créer en tout cas des conditions de vie différentes. […] SI je devais recommencer ma vie dès le commencement, je ne me marierais pas…Non, non !

LES TROIS SŒURS - Acte I
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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