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Citations de Antonio Tabucchi (283)


la nature de dingodingue

dingodingue, dans son but solennel d'abolir totalement de l'esprit humain tout type de pensée qui puisse lui nuire, même la plus petite, commencera graduellement à supprimer de sa boîte de verre la moindre image porteuse de pensée, jusqu'à votre désaccoutumance complète et à la disparition absolue de tout signe signifiant, car l'image en tant que telle, même la plus mesquine et misérable et repoussante, comme celles qu'on vous propose chaque soir, peut induire une pensée, et la pensée est dangereuse...
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L'histoire est comme l'amour, c'est une musique, et tu es le musicien, et tandis que tu la joues tu es d'une énorme habileté, un interprète qui souffle à pleins poumons dans sa trompette ou qui frotte avec ravissement les cordes sur son archet...magnifique, une exécution parfaite, applaudissements.
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...les Anglais et leurs petits cousins ont deux démocraties, celle bonne à la consommation interne et celle avariée qui reste à moisir dans les magasins du temps, c'est celle d'exportation adaptée aux peuples pauvres, de toute façon les pauvres digèrent tout
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Si tu l'écris dans le livre que tu vas écrire, cela aussi deviendra vrai, parce qu'une fois écrites les choses deviennent vraies.
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(...) je me croyais prêt à affronter la misère humaine, mais les photos enferment le visible dans un rectangle. Le visible sans cadre, c'est toujours autre chose.
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[...] et vous devez apprendre à écrire, autrement, si vous écrivez avec les raisons du coeur, vous allez au-devant de grandes complications, je peux vous l'assurer.
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Eh bien, balbutia Monteiro Rossi, eh bien, la vérité est que, la vérité est que j'ai suivi les raisons du coeur, peut-être n'aurais-je pas dû, peut-être n'aurais-je pas même voulu, mais cela a été plus fort que moi, je vous jure que j'aurais été capable d'écrire une nécrologie sur García Lorca avec les raisons de l'intelligence, mais cela a été plus fort que moi.
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Marta but une gorgée de vin de porto et dit: nous, nous ne défrayons pas la chronique des faits divers, dotour Pereira, et ça j'aimerais bien que vous le compreniez, nous, nous vivons l'Histoire. Pereira but à son tour son verre de porto et répliqua: écoutez, Mademoiselle, l'Histoire est un grand mot, j'ai moi aussi lu Vico et Hegel, autrefois, ce n'est pas une bête qu'on peut domestiquer.
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Et puis l'odeur de toutes ces fleurs : nauséabonde. Mais aussi la maison, la pluie qui voilait les arbres, les objets dans les vitrines - éventails espagnols, une madone enceinte de Cuzco, des anges baroques, des pistolets du XVIIe siècle : tout était nauséabond, elle le sentait, et cela aussi était une douleur, une forme de douleur où il y aurait de la peine, un sentiment de répulsion pour les objets qui nous entourent, pour leur stupide et massif caractère péremptoire qui ne prévoit pas les changements de l'existence[...].
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C'est nous qui avons inventé les horloges, mais elles obéissent à un autre patron.
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- Parce que, continua l'avocat à voix basse, que faites-vous des anciennes amours ? Ah, je me le demande moi aussi, que faites-vous des anciennes amours ? C'est un vers d'une poésie de Louise Colet qui continue ainsi : les chassez-vous comme des ombres vaines ? Ils ont été, ces fantômes glacés, coeur contre coeur, une part de vous-même. Elle est certainement adressée à Flaubert (...)
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Quand elle était enfant elle ne savait pas que le lieu où vivaient ses ancêtres s'appelait Maghreb, eux non plus ne le savaient pas, ils y vivaient et c'est tout, pas plus que ne le savait sa grand-mère dont l'image émergea du souvenir comme d'un puits enfoui, c'était vraiment étrange, car ce n'était pas le souvenir d'une personne, c'était le souvenir qu'on lui avait raconté d'une personne, elle n'avait jamais connu sa grand-mère, comment pouvait-elle se rappeler aussi bien d'un visage qu'elle n'avait jamais vu ?
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cela ne me surprit pas : je n’en ressentis qu’une indifférence mêlée de lassitude, comme devant quelques chose de nécessaire et inéluctable. » (p. 84, Chapitre 8, Troisième partie).
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A six heures et demi Pereira entendit frapper à la porte,mais il était déjà réveillé affirme-t-il. Il regardait les stries d'ombre et de lumière des persiennes sur le plafond, il pensait à Honorine de Balzac ,au châtiment, et il lui semblait due lui aussi devait se repentir de quelque chose,mais il ne savait pas de quoi.
(traduction par moi-même)
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Méfiez-vous des morceaux choisis.
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"Le corps humain pourrait bien n'être qu'une apparence" dit-il. "Il cache notre réalité, il s'épaissit sur notre lumière ou sur notre ombre."
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"Varanasi c'est Bénarès, dis-je. C'est une ville sainte. Vous allez en pèlerinage vous aussi ?"
Mon compagnon éteignit sa cigarette et toussa légèrement. "J'y vais pour mourir, dit-il. Il me reste peu de jours à vivre." Il arrangea le coussin sous sa tête. "Mais peut-être vaudrait-il mieux dormir, poursuivit-il. Nous n'avons pas beaucoup d'heures de sommeil devant nous. Mon train part à cinq heures (...). Je suppose que nous n'auront plus l'occasion de nous revoir sous les apparences qui nous ont permis de faire connaissance, nos valises actuelles en quelque sorte. Je vous souhaite un bon voyage.
- Bon voyage à vous aussi," répondis-je.
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Enfin c'était l'histoire d'une croix de guerre, d'une femme devenue bleue à force de penser à la mer, d'un bossu qui s'était fait briser le dos après sa mort pour descendre droit dans la fosse, d'une cloche qui avait fondu par solidarité, et de certaines fenêtres qui avaient fui d'horreur
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j’ai entendu ce que chuchotait la Frau … n’écrivez pas ce qu’il raconte quand il est sous morphine. Elle a tort, tu dois tout écrire, tout, morphine ou pas, recueille tout ce que tu peux, les morceaux éclatés et aussi les bribes, car mon délire c’est aussi moi …
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Antonio Tabucchi
« Un jour, peut-être, lirez-vous ce message. Ou pas. Puisque tout sera déjà consommé, cela n’aura, quoi qu’il en soit, plus d’importance. Car si la vie pouvait être autre qu’elle ne fut, elle en viendrait à effacer le temps, la succession des causes et des effets qui sont sa trame même, et cela ne se peut. Et mes cartes ne peuvent changer ce qui, se devant d’être, a déjà eu lieu. »
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