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Citations de Charles Bukowski (2092)


"De nouveau je pouvais être amoureux. C'était possible. On s'est embrassé. Je suis tombé dans ses yeux. Puis je me suis relevé et j'ai commencé à courir. Je savais où je me trouvais. Un cafard et un aigle faisaient l'amour."
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La différence entre une démocratie et une dictature, c'est qu'en démocratie tu votes avant d'obéir aux ordres, dans une dictature, tu perds pas ton temps à voter.

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[Alors qu’il est en train de baiser Nicole]

A ma façon, je suis innocent, Lydia, j’ai pensé. Je te suis fidèle à ma façon.
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Il prit le livre de Camus Actuelles... lut quelques pages. Camus parlait de l'angoisse, de la peur, et de la misérable condition de l'Homme, mais il en parlait d'une manière si confortable et fleurie... son langage... qu'on avait l'impression que rien ne l'affectait, ni lui, ni son écriture. En d'autres termes, tout pourrait aussi bien aller pour le mieux; Camus écrivait comme un type qui vient juste de finir un bon steak avec des frites et de la salade, complété par une bonne bouteille de vin. L'humanisé souffrait peut-être, mais lui pas. Un sage, sans doute, mais Henry préférait ceux qui criaient quand ils se brûlaient. Il laissa tomber le livre par terre et essaya de dormir.
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Sans en avoir conscience, j'étais déjà en train de me forger un style. Chaque jour un peu plus, la voie à suivre se précisait. Et j'avançais à grands pas vers le seul dieu que je voulais adorer : LA SIMPLICITÉ. Plus mes phrases se rapprocheraient de la concision et du naturel, moins j'aurais de chances de me tromper et de tricher. Le génie devait s'énoncer clairement. Les mots étaient des balles, des rayons de soleil, ils n'avaient d'autre but que de contrarier le destin et mettre un terme à la damnation. J'aimais jouer avec les mots. J'essayais d'écrire des paragraphes qu'on pouvait lire aussi bien par le début que par la fin. Je joue encore avec les mots. Le jeu est à la base de la création.
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Souviens-toi des paroles de Jeffers - les hommes les plus costauds peuvent se faire piéger, comme Dieu quand il posa le pied sur terre.
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J'ai pris place au milieu de la table. J'ai bu une rasade, reposé la bouteille.
" A votre avis, est-ce un métier d'écrire ? a demandé l'un des étudiants.
- Vous essayez d'être drôle ?
- Non, non, je suis sérieux. Diriez-vous qu'écrire est un métier ?
- L'écriture te choisit, tu ne choisis pas l'écriture."
L'étudiant n'a pas insisté. J'ai bu un dernier coup et j'ai regrimpé sur ma tribune.
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Si j'avais été une femme, je serais certainement devenu une prostituée. Mais puisque j'étais de sexe masculin, je désirais sans cesse des femmes, et plus elles étaient tombées bas, plus elles me plaisaient.
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Cela m'avait peut être fait du bien. Autrefois. Mais maintenant, je ne m'intéressais plus à ce qui me faisait du bien. Je m'intéressais à ce que je ressentais, aux moyens de cesser de souffrir quand tout allait mal. Aux moyens de me sentir bien de nouveau.
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225 jours sous l’herbe
et tu en sais plus que moi.
ils ont pris ton sang depuis longtemps.
tu es une brindille sèche dans un panier.
est-ce ainsi que ça marche ?
dans cette chambre
les heures de l’amour
font toujours des ombres.
quand tu es partie
tu as presque tout
emporté.
je m’agenouille dans la nuit
devant les tigres
qui ne me laisseront pas en paix.
ce que tu étais
n’arrivera plus.
les tigres m’ont trouvé
et je m’en fous
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Pourtant, en même temps, j'étais content d'éviter le casse-pipe. Le médecin a fini d'écrire. J'ai eu l'impression de l'avoir roulé. Je ne reproche aucunement à la guerre que je doive tuer quelqu'un ou que je puisse être tué sans raison, tout cela n'a que peu d'importance. Ce que je lui reproche, c'est de m'empêcher de rester assis dans une petite chambre pour crever la dalle, picoler du vin dégueulasse et délirer à ma façon, quand j'en ai envie.
Je ne voulais pas me réveiller au son de la trompette. Je ne voulais pas dormir dans une caserne avec une bande de jeunes Américains pleins de santé obsédés frustrés amateurs de football suralimentés masturbateurs aimant les vannes lourdingues adorables trouillards roses accrochés à leur maman modeste jouant au basket, avec qui je devrais faire ami-ami, avec qui je devrais m'enivrer pendant les permissions, que je devrais me farcir à longueur de journée, et dont je devrais écouter les innombrables plaisanteries salaces, grossières et chiantes. Leurs couvertures, leurs uniformes et leur humanité me donnaient de l'urticaire. Je ne voulais pas chier au même endroit qu'eux, pisser au même endroit qu'eux ni partager les mêmes putains qu'eux. Je ne voulais pas voir leurs ongles de pied ni lire les lettres de leurs parents. Je ne voulais pas voir leurs culs tressauter devant moi en formation serrée, je ne voulais pas copiner avec eux, je ne voulais pas m'en faire des ennemis, je ne voulais tout bonnement pas d'eux, ni de ça ni de rien de tel.
Tuer ou être tué, c'était accessoire.

(in Guerre et taule).
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Je remarquai que la mouche avait disparu et pensai : "C'est quand même pas si mal que ça d'être une mouche."
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Mais la meilleure, c'était quand même Mlle Gredis, notre professeur d'anglais. Elle était blonde et avait un long nez pointu. Pas terrible, ce nez, mais ça s'oubliait vite quand on regardait le reste de la dame. Elle portait des robes moulées et des décolletés profonds, des chaussures noires à talons hauts et des bas de soie. Des jambes longues et belles, on aurait dit un serpent. Il n'y avait que pendant l'appel qu'elle restait assise derrière son bureau. Elle gardait toujours une table de libre au premier rang et, après l'appel, venait s'asseoir dessus, juste devant nous. Et là elle restait, jambes croisées haut et jupe remontée. Jamais encore nous n'avions vu des chevilles pareilles. Sans même parler des jambes. Ni des cuisses. Bien sûr, il y avait Lilly Fischman mais Lilly Fischman, c'était une femme enfant alors que Melle Gredis, elle, était une fleur complètement ouverte.
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Depuis que j'ai trente ans, toujours, et après quarante ans ça devient facile. Mais à vingt ans ça me rendait dingue. Les premières brûlures sont les plus cuisantes.
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J'étais de retour à l'écurie. Formidable. Je me suis allongé sur le ventre. Au Vietnam, les armées en décousaient. Dans les allées, les pochards suçaient leur bouteilles de pinard. Le soleil était encore haut. Ses rayons traversaient les rideaux. J'ai vu une araignée qui rampait sur le bord de la fenêtre. J'ai vu un vieux journal sur le plancher. Il y avait une photo de trois jeunes filles qui sautaient une haie en montrant leurs cuisses. L'appart me ressemblait, il avait la même odeur que moi. Le papier mural me connaissait. Au poil. J'étais conscient de mes pieds, de mes coudes, de mes cheveux. Je n'avais pas l'impression d'avoir quarante-cinq ans. J'me sentais dans la peau d'un foutu moine qui venait de connaître une révélation. J'me sentais amoureux de quelque chose de très bon ; je savais pas très bien de quoi il s'agissait, mais c'était là. J'écoutais tous les bruits de motos et de voitures. J'entendais les chiens aboyer. Les gens s'agiter et rire; Ensuite, j'ai dormi, dormi, dormi comme un loir. Pendant qu'une plante regardait par ma fenêtre, pendant qu'une plante me regardait. Le soleil continuait à bosser, l'araignée à se balader.
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On devrait avoir honte. Ou n’importe quoi, histoire d’adoucir les mœurs.
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J’étais magasinier chez un concessionnaire automobile et j’avais du mal à joindre les deux bouts. Mes seules joies étaient la bouffe, la bière et l’amour avec Sarah. C’est pas ce qu’on appelle une vie bien remplie mais il faut faire avec ce qu’on a.
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- Tout le monde me reproche d’être jolie. Je suis vraiment jolie ?
- Jolie n’est pas le mot, c’est même presque impoli. »
Cass a plongé la main dans son sac et j’ai cru qu’elle cherchait un mouchoir. Elle a ressorti une longue aiguille à chapeau. Je n’ai rien pu faire, elle s’est plongé l’aiguille dans le nez, juste au-dessus des narines. J’ai été dégoûté et horrifié.
Cass m’a regardé en riant :
« Alors, je suis toujours jolie ? J’attends ton avis, mec ! »
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les gens, il n'y aurait jamais moyen que je sois à l'aise avec eux. Peut-être que j'allais me faire moine. je ferais semblant de croire en Dieu, je vivrais dans une cellule, je jouerais de l'orgue et je passerais mon temps a me soûler au vin. Plus personne ne viendrait me faire chier. je pourrais même faire retraite et méditer pendant des mois sans avoir personne à regarder. quand a eux, ils auraient qu'a me fournir le vin. Le seul ennui dans tout ça, c'était que les soutanes étaient en pure laine.
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J’ai mené une existence hors du commun, et plutôt chaotique, avec pas mal de moments horribles, une vraie corvée à temps complet. Pourtant, ce qui m’a permis d’en réchapper, c’est d’avoir tracé dans toute cette saloperie une voie qui n’appartenait qu’à moi.
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