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Citations de Christiane Singer (664)


Gobé par la contemplation d'une herbe, d'une irrégularité
dans le tissage du drap, d'un pépin ou d'un brin de laine,
il émerge de ses longues absences étrangement fortifié.
Il est le chien avec lequel il joue, l'écorce qu'il détache du tronc,
la miette qu'il récolte sous la table, la croûte de son genou couronné et...
dzzzz...la mouche sur la vitre.
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C'est en laissant le chemin de la Vie passer à travers nous que nous aurons rempli notre contrat.
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p.59 " Il n'y a qu'un crime, c'est de désespérer du monde. Nous sommes appelés à pleins poumons à faire neuf ce qui était vieux, à croire à la montée de la sève dans le vieux tronc de l'arbre de vie. Nous sommes appelés à renaître, à congédier en nous le vieillard amer !!!"
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p.15 et 16 "C'est la perception qui est la cause de la souffrance : nous souffrons de l'interprétation, de l'évaluation des choses, jamais des choses elles-mêmes. Toute souffrance morale est notre incapacité d'expérimenter les choses comme elles sont, comme elles viennent à nous."
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La seule manière que nous ayons d'honorer la vie est d'oser l'aborder de neuf chaque jour sans la grever de nos attentes - oser l'unicité du jour neuf !
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Suis-je vraiment mon seul obstacle ?
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Faire des plans d'avenir, c'est aller à la pêche là où il n'y a pas d'eau.
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L'homo economicus ne cesse de se surpasser en trivialité fonctionnelle. Le jeu qu'il fait jouer à la Terre entière n'a qu'une règle : le profit, la meurtrière croissance économique. Aucun jeu de société, dans l'immense diversité des cultures humaines, n'a pas été plus trivial et plus borné. Maintenant que nombre d'hommes y ont sacrifié leur rectitude naturelle, leur bonté, leur sens de la justice, voilà que les femmes à leur tour excellent à devenir ces hommes-là.
Qu'elles excellent n'étonnera pas : qui a connu l'éprouvante diversité des enjeux de la vraie vie est capable hélas d'apprendre en un tour de main ce jeu univoque simpliste. Dégringoler intellectuellement et éthiquement une pente est toujours plus facile que la gravir. Et voilà que nous, femmes, aiguisons nos dents et prenons en force les bastions des hommes sous les applaudissements des sots et des sottes. Nous gagnons ! et nous nous perdons.
La phrase impertinent de Flaubert : "le rêve de la démocratie est d'élever l'ouvrier au niveau d'imbécillité du bourgeois" se laisse cruellement moduler ainsi : "le rêve de la société industrielle avancée est d'élever la femme au niveau de fonctionnalité synthétique et aseptique de(s) (certains) hommes."
Tout ce qui fait la nature singulière des femmes est déprécié. Pire, arraché au secret naturel de l'être et exposé à la lumière crue des projecteurs. Les cycles lunaires qui les relient aux mouvements des planètes, la silencieuse alchimie de la gestation, la métamorphose de la fécondité matricielle en fécondité de l'esprit. Tout cesse d'être vécu par les femmes comme une haute distinction pour devenir entrave ou handicap dont la recherche génétique a promis de les délivrer.
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Quelqu’un qui ne laisse pas la réalité déranger ses rêves est un sage. »
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Aujourd'hui, en regardant, assise devant ma maison, le vent dans le grand tilleul, j'ai compris que tout est déjà parfait, mieux : que rien n'est pas encore tout à fait parfait, que l'imperfection est le produit de mon esprit, l'écharde d'une attente, d'une espérance vaine dans la chair glorieuse de la Création.
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Nous avons oublié que, sans la puissance amoureuse qui nous habite,
le monde est perdu. Tout sur terre appelle notre regard amoureux.
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L'amour durable, l'engagement du mariage, reste cet acte de sublime candeur, cette tentative d'un héroïsme quotidien.
Il est de l'ordre de l'impossible et du défi,
c'est ce qui le rend si digne d'être défendu.
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Lorsque nous confondons le passé avec ses désastres et ses faillites, sa poussière et ses ruines, nous perdons accès à ce qui se dissimule derrière - à l'abri des regards ; le trésor inépuisable, le patrimoine fertile.
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En dressant un mur contre la haine du monde, sa laideur, sa tristesse, sa vénalité, sa dépression – comme si tout cela ne nous concernait pas – nous nous ôtons le seul puissant outil de changement : la conscience que ce monde n’est rien d’autre que le précipité chimique de toutes mes pensées, de toutes mes peurs, de toutes mes cruautés.
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Je m'efforce toujours, en marchant, de suspendre ce ratata intéressant que nous balbutie le gramaphone radoteur de nos cerveaux et qui nous fait dire que nous pensons. Une désignation bien fière pour ce ramassis de fragments, de réminiscences, de boutons à coudre, de ressentiments mille fois ressassés, de factures impayées, de ce qu'à dit Machin et répondu Truc, d'associations simplistes ; il n'y a rien de plus à notre esprit, ce fatras, qu'à l'océan la frange de déchets - bouteilles de plastique, boîtes de conserve, capsules et caoutchouc - recrachés le long des plages.
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Rien n'a lieu sur cette terre qui ne m'implique. Chaque guerre est la retombée radioactive de ma haine quotidienne et de celle de mes frères humains. Tandis que chaque action juste, chaque parole claire redresse ma tête, me restitue mon humanité perdue.
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«  Quelqu’un qui ne laisse pas la réalité déranger ses rêves est un sage » …
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Il n’y a qu’à poursuivre cette prodigieuse respiration de la vie – quoiqu’il advienne – jour après jour. Il n’y a qu’à continuer d’aimer de toutes les manières imaginables tout ce qui nous rencontre – sans nous lasser – sans espérance et sans désespérance – aimer seulement.
« Les gens me disent d’être sage. Toi tu me dis d’être fou ». Cette prière de Charles de Foucauld ne m’a jamais quittée. Je l’avais cousue, enfant, dans l’ourlet de ma jupe. Soyons fous. Soyons ces desesperados de l’espoir, ces chevaliers de l’impossible.
Tenter ce qui paraît impossible est la seule chose qui soit à ma mesure !
Laissons tout le reste aux fonctionnaires de l’ordre établi, aux comptables des petits gains, aux gardiens des petits cimetières. Ce n’est pas notre affaire ! Il n’y a rien à craindre : dans chaque regard que je rencontre, je perçois cette force intacte qui attend d’être reconnue pour surgir. Cette dimension rayonnante qui nous habite tous. Le monde rayonne. Le monde est sauvé depuis longtemps.
Que cette nouvelle traverse les murs des prisons ! Faisons œuvre de contagion.
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Le monde ne tient debout que par la conspiration de l’amour. Tout ce qui fait du bruit autour de nous dans le vrombissement des actualités, délimite l’exact périmètre de ce qui n’est pas très important. Si la terre tourne, c’est grâce à ces milliers de gestes d’amour que font des milliers d’hommes et de femmes inconnus et qui renouvellent ce matin le pacte entre la terre et le ciel – malgré tout ! Chaque matin, les hommes et les femmes qui prennent soin de la parcelle du réel qui leur est confiée – leurs enfants, leurs jardins, leurs maisons, leurs enclaves, leurs lieux de travail, « sont en train de sauver le monde sans le savoir » ! (Borges).
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Je remarquais il y a quelques années qu'en vieillissant, il fallait chaque matin au réveil aller se chercher plus loin. Maintenant il peut m'arriver de partir comme à une pêche miraculeuse sans garantie de trouver dans le fatras du réel celle que j'étais hier encore. L'essentiel est de ne pas m'être attachée à "celle que j'étais hier encore" ni de vouloir coûte que coûte la reconstituer comme le font certains savants pour les tyrannosaures à partir d'un hachis de bribes d'os. Il s'agit tout au contraire de s'éprendre du jour neuf, de laisser l'intelligence de la vie se déployer. Chaque jour se doit d'être une création totalement nouvelle.
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