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Critiques de Christophe Chabouté (828)
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Fables amères, De tout petits riens

Le trait est rude, comme ces moments loupés de la vie.

Comme si tu renvoie ta fille se coucher, au prétexte que c'est trop tôt pour un dimanche et qu'elle avait juste préparé ton petit déjeuner.

Comme si tu reprochais à une caissière de faire la tête alors que tu ne savais pas qu'elle venait de perdre son père.

Des moments comme ça nous en avons tous vécu, d'un côté ou de l’autre du loupé.

Et bien cet album de Chabouté c'est juste ça, mais c'est plein d'une tendresse en ressort.

Tu prends un coup mais tu souris quand même.

Le grand art de Chabouté.

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Moby Dick, tome 1 (BD)

Chabouté qui adapte "Moby Dick" en bd : il y a quelque chose d'évident tant le bonhomme transpire l'authenticité, la pureté des sentiments qui caractérisent également l’œuvre de Melville. Pureté mais aussi violence voir emprise des sentiments, quoiqu'en l’occurrence ce premier tome ressemble fort au calme avant la tempête.



Nous assistons au recrutement, à bord du Pequod, d'un jeune marin inexpérimenté, accompagné de Queequeg, "sauvage" des mers du sud, tatoué, pas catholique pour une dent de cachalot mais dont l'habilité avec un harpon vient sans peine à bout de préjugés pourtant tenaces. L'essentiel de ce tome, passé cette introduction, est axé sur la présentation du capitaine Achab, personnage charismatique, sombre, déterminé, radical, ainsi que ses motivations. C'est là le seul reproche que je ferai : tel l'énorme cétacé blanc, il écrase tout et les autres personnages paraissent bien fades à côté de lui. Starbuck, néanmoins, s'en tire plutôt bien et j'ai beaucoup aimé les mises en garde qu'il adresse à l’irascible loup de mer, lui rappelant que la pêche à la baleine c'est d'abord un moyen de subsistance, avant d'être une aventure romantique. Et Chabouté ne cache rien des conditions difficiles dans lesquelles vivent ces hommes durs, pendant plus de trois ans. pas d'idéalisation donc, ni de tentative de minimiser la boucherie que représente une telle pêche. Demeure tout de même la terrible soif de vengeance du capitaine Achab, amputé d'une jambe par l’effroyable cachalot blanc, dont les descriptions, très réussies, amène une touche de fantastique bienvenue. Je n'ai pas lu le roman de Melville mais je gage que beaucoup de dialogues sont extrêmement proches de ceux du livre et Chabouté prend soin d'introduire chaque chapitre avec des extraits originaux. Le dessin, comme toujours avec l'auteur alsacien, est très abouti, magnifique noir et blanc, à l'image de son créateur : authentique, sincère et qui sied si bien à ce monde de la mer qu'il semble adorer.



Une vrai réussite à tous les niveaux qui donne furieusement envie de lire la suite, voir de se mettre illico au roman original. Un bien bel hommage en somme.
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Purgatoire, tome 2

Benjamin n'a désormais plus aucun problème...si ce n'est celui de s'adapter à son nouveau statut de mort . D'un naturel visiblement peu patient , il semble appréhender l'éternité comme un sale moment qui durerait vraiment trop longtemps . Observateur le garçon .



Le temps de se faire un nouveau pote condamné , lui , à accueillir les nouveaux arrivants et à lister toutes leurs mauvaises actions terrestres , Benjamin se voit confirmer ce qu'il craignait , ni Paradis ni Enfer pour sa pomme mais le Purgatoire , soit le cul entre deux chaises et aucune ne lui convenant vraiment .

Premier choix : aller simple pour l'Enfer . M'ouais , bof , pas trop chaud , là , tout de suite...

Seconde option : retour à la case départ , la terre . Sa nouvelle mission , servir de bonne conscience à tous les passants qui passent jusqu'à trouver celui qui lui correspond et lui permettrait alors d'aller croquer la pomme au second aux côtés de St Pierre , St Paul , St Doux...tous des déconneurs de première . Comme d'habitude , Si vous ou l'un de vos agents était capturé ou tué, le Purgatoire nierait avoir eu connaissance de vos agissements...etc...



Plaisant , drôle et inventif , la sauce prend une nouvelle fois . Seul petit grumeau à déplorer , un temps record de lecture vu le manque abyssal de dialogues . L'on est pas dans la configuration de l'excellentissime Un Peu de Bois et d'Acier mais la frontière est ténue .

Un Benjamin qui évolue désormais en noir en blanc dans un monde polychrome , invisible aux yeux de tous , et qui va s'affairer à découvrir et maîtriser ses nouveaux pouvoirs puis s'échiner à trouver la perle rare , son passeport pour le 7e ciel .

Un Chaboudé à ne surtout pas bouter...et vice versa .
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Purgatoire, tome 1

Benjamin Tartouche est tout content lorsqu'il appelle son ami Phil au Canada. Il vient de monter sa boîte en free-lance, il a trouvé du matériel pour bosser chez lui et comble de chance, il vient d'hériter d'une vieille tante qui lui a légué sa grande maison. Quelques retouches de déco par ci par là et et ça ressemblera à un vrai château. Et, puis, ça tombe bien, la voisine d'en face est jolie et laisse les volets ouverts la nuit... Il vient de signer les contrats pour l'assurance auprès de Monsieur Turquin, un homme peu scrupuleux qui semble profiter de la jeunesse de Benjamin. Malheureusement, au cours d'une nuit, il se fait réveiller brutalement par un pompier qui le sort illico-presto de chez lui. Il se retrouve dans la rue, en pyjama, un peu sonné. Ne comprenant pas tout de suite ce qui se passe, entendant les murmures du voisinage, il lève les yeux et se rend compte que sa maison est en train de brûler. C'est le début d'une longue galère pour le jeune homme...



Chabouté m'a conquise une fois de plus avec cette histoire de Benjamin, un jeune homme qui se retrouve du jour au lendemain dans la rue à cause de l'incendie de sa maison. Il nous dépeint le joli portrait d'un homme humain et touchant sur qui le sort semble s'acharner. Entre la mauvaise volonté de son assureur ou l'expert qui tarde à rendre son jugement, Benjamin a bien du mal à sortir la tête de l'eau. Une histoire qui pourrait arriver à tout un chacun. Même si l'on reconnaît le trait incontournable et inimitable de Chabouté, on reste conquis par ses dessins et la présence des couleurs si sombres. le jeu des ombres est tout à fait fascinant.

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Tout seul (BD)

Il vit « Tout seul » dans un phare qu’il n’a jamais quitté depuis sa naissance. Est-il vraiment un monstre ? Personne ne l’a jamais vu.



Un vieux pécheur bourru l’approvisionne régulièrement sans se poser de questions mais un jour il embauche un homme qui est bouleversé par cette situation…Une attente se crée, amplifiant l’empathie du lecteur pour cet homme mystérieux dont on découvre petit à petit le quotidien.

Pour illuminer ses journées monotones, il déjeune en compagnie de son poisson rouge et pointe son doigt au hasard sur les mots de son dictionnaire. Dès lors, son imagination s’envole, il s’enivre d’images d’un monde qu’il n’a jamais vu. De superbes dessins en noir et blanc illustrent cette BD peu bavarde où paradoxalement l’importance des mots est capitale. C’est une histoire simple, d’un grand humanisme, au cours de laquelle on croise des regards apeurés, émerveillés, curieux ou bienveillants…

J’ai tourné la dernière page submergée par l’émotion comme après avoir reçu un gros paquet de mer. Chabouté signe une portrait poignant et d’une grande force poétique qui offre un beau message d’espoir.



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Un îlot de bonheur

C'est l'histoire d'un jeune garçon dont la vie à la maison s'avère bien compliquée: ses parents se disputent sans arrêt, tout n'est que prétexte aux remontrances et aux reproches, l'air est oppressant et parfois irrespirable, les mots blessent aussi bien le papa que le fiston. Alors, pour échapper à tout ça, ce jeune garçon va se réfugier sur un banc, dans un jardin public. Rêvant d'une vie plus stable et plus heureuse, il est perturbé par les cris de deux gendarmes qui tentent de déloger un clochard qui squatte un autre banc. le pauvre homme n'a d'autres choix que de partir mais, dans la précipitation, en oublie son harmonica. le jeune garçon court après lui pour le lui rendre. C'est alors le début d'une relation tendre et humaine qui va unir ces deux êtres que tout oppose, le clochard retrouvant un peu son fils laissé derrière lui et l'adolescent une certaine figure paternelle... A partir de ce jour, ils se retrouveront sur ce banc avec une impatience non dissimulée, pour se parler, se confier et s'enrichir l'un de l'autre...



Encore une petite merveille que cet album de Chabouté ! On se laisse aller légèrement, au fil des pages, au gré des humeurs de nos deux héros, dans une sorte d'apaisement total.

Sur des encrages tout en noir et blanc, élégants comme à son habitude, et un graphisme inimitable, Chabouté fait ici la part belle aux bons sentiments, à l'amitié entre deux personnes bien différentes, à l'humanité et l'espoir. Les plaisirs d'une simple rencontre sur un banc public sont retranscrits avec émerveillement, justesse, passion, émotion et délicatesse.

Une très belle leçon d'amitié et de partage... Encore une fois, Chabouté nous bouleverse et nous épate !



Un îlot de bonheur... une oasis de plaisir...
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Musée

C’est la première fois que cela m’arrive avec un Chabouté, je me suis ennuyé.

Bien sûr il y a son trait caractéristique qui surprend la première fois, et que j’ai appris à aimer. Il y a ses longs plans qui laissent deviner les sentiments des personnages, au fil des pages. De trop de pages à mon sens.

Le sujet est original, bien sûr. Attendrissant comme souvent chez Chabouté.

Mais il y a des notes d’un humour qui, il me semble, ne lui conviennent pas trop.

Oui, c’est ça : C’est l’humour et les nombre de pages qui m’ont déplu. Un comble tout de même.

Mais je ne lui en tiens pas rigueur et j’adore toujours Chabouté, ce bédéiste non conventionnel au trait si puissant.



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Musée

Club N°53 : BD sélectionnée ❤️

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Chabouté, le Maitre du noir et blanc.



Avec en plus un très bon scénario, de l'humour, de la culture, etc...



Aaricia

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Orsay la nuit : les sculptures prennent vie, les tableaux se vident de leurs personnages et tout ce petit monde commente la journée écoulée.



On voit passer les visiteurs, on entend leurs conversations et ensuite les conversations des "créatures" du musée.



De la nostalgie, de l'humour, une critique de la société et de notre mode de vie à la mode Chabouté !



Xel

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Belle mise en image du musée d'Orsay avec humour.



On ne peut que saluer le soucis du détail dans la représentation du musée.



Samuel

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Encore séduite par Chabouté !



Cette fois, il nous embarque au musée, pour un voyage inattendu.



Morgane N.

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Bel exercice de style.



André

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D'habitude très fan de Chabouté mais la je ne me suis pas fait embarquer... par les différentes histoires.



Belle représentation du Musée d'Orsay cependant et de ses oeuvres.



NdM

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Sorcières

Je retrouve avec plaisir la griffe de Chabouté : comme dans 'Fables amères', le trait est épais, le dessin chargé, et les visages sont souvent durs. Davantage de texte ici, pour décliner le thème de la sorcellerie dans les campagnes en quinze histoires brèves. On y croise des chats noirs, des crapauds, des sortilèges... et beaucoup de haine, de volonté de vengeance derrière tout cela.



Cette fois encore, l'album m'a paru aussi consistant qu'un recueil de nouvelles : pour chaque histoire, une ambiance sombre, une intrigue, et une chute souvent saisissante - inattendue ou drôle.



On passe de très bons moments, entre sourire et sentiment de malaise (parce que la sorcellerie, c'est des conneries, c'est bien connu... oui mais quand même, on ne sait jamais...).
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Un peu de bois et d'acier

Le banc occupait déjà une jolie place dans 'Un îlot de bonheur', de Chabouté. Ici il a la vedette, il est le héros.



Qu'est-ce qu'un banc ? "un peu de bois et d'acier", parfois orné de graffitis. Que voit un banc ? passer des gens, se succéder les saisons. Que fait un banc ? il accueille. Des couples, des solitaires, des groupes, des lecteurs, des contemplatifs, des SDF, de bonnes nouvelles et de mauvaises, les pipis de chiens...



Un album sans paroles, hormis quelques rares et brefs textes sur des T-shirts, des journaux.

Sans paroles mais pas muet, très riche au contraire. On le savoure, on tourne les pages lentement, on s'attarde sur chaque vignette pour ne rien manquer, d'autant que le graphisme est superbe (exception faite des visages dont je trouve toujours les traits lourds, chez cet auteur).

Quelques retours en arrière peuvent s'avérer nécessaires pour repérer les personnages, ils ont tendance à se ressembler. Mais on finit par les reconnaître, on s'émeut de leur sort, et on attend impatiemment d'en savoir plus sur chacun...

Un bémol sur la fin, ultra-classique et de ce fait facile et prévisible.



Chabouté est un poète et il a de l'humour, un humour subtil, qui attendrit et fait sourire, pas éclater de rire. Cet album est dans la même veine que 'Tout seul' - lequel restera LE chef-d'œuvre de l'auteur, difficile à détrôner, je pense.



Je regarderai et utiliserai les bancs différemment, après cette belle lecture... si j'arrive à en trouver encore des "vieux", pas les récents conçus pour empêcher les vagabonds d'y dormir....

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Quelques jours d'été

Quelques mots, quelques scénes, "quelques jours d'été", suffisent à mettre en marche la machine des souvenirs, des émotions. Les clapiers, le moment où l'on donne à manger aux lapins, que de beaux souvenirs...



Ce petit garçon, placé pour quelques jours dans une famille à la campagne, le temps que ses parents règlent leur séparation, va recevoir un accueil digne de ce nom, par un couple âgé.

Le mot "accompagnement" prend tout son sens ici. Marcher à côté , l'écouter, le soutenir, lui faire voir la nature et lui rendre la curiosité et un brin de bonheur .

C'est un petit album simple mais plein de tendresse et donc toujours bon à lire ...





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Moby Dick, tome 1 (BD)

Une lecture assez envoutante qui m’a fait remonter des souvenirs terrifiants de l’enfant que j’étais quand je vis le film de 1956, de John Huston.

La bande dessinée de Chabouté en est clairement l’adaptation.

Le dessin, en noir et blanc, est rude, le langage est âpre, beau, fort.

Les tempéraments sont marqués.

Nous ressentons pleinement les sentiments des personnages : respect, crainte, peur et folie de vengeance.

Voilà un point marquant du travail de Chabouté.



Quant à l’histoire, vous la connaissez tous

La capitaine Achab est visiblement un fou ivre de vengeance qui n'hésitera pas à entraîner tout son équipage, jusqu'à la mort, s'il le faut, pour tuer le cachalot blanc géant Moby Dyck.

Et qui gagnera à la fin ? Une bande dessinée, un film et surtout un roman hautement moralistes

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Construire un feu (BD)

Construire un feu est l'adaptation d'une nouvelle de Jack London, nouvelle que je n'ai jamais lue, moi qui aime pourtant beaucoup son auteur. C'est donc d'un oeil complètement neuf, sans aucun a priori, que j'ai ouvert cet album.



Il y est question d'un homme, seulement accompagné de son chien, qui parcourt des kilomètres sous la neige du Canada et une température de moins 60 degrés afin de rejoindre un campement de chercheurs d'or.



Quelle claque visuelle ! Non seulement les planches sont magnifiques mais elles apportent une tension à l'histoire et lui donnent ainsi toute sa force.



L'immensité blanche est crevée de sapins noirs. Le froid et la peur nous attaquent de partout. Quelle délivrance lorsqu'un feu rouge vient lécher de ses flammes ce paysage vierge de toute humanité ! Oui mais voilà, l'homme se croit au-dessus de tout, plus fort que le froid et la faim. Mais la nature a toujours le dessus et renverse d'un rien tout le vain orgueil de l'homme.



Le silence est omniprésent dans cet album, avec parfois plusieurs pages sans texte. Même les cris sont muets, pour mieux nous faire sentir la solitude que l'on doit éprouver dans ces étendues infinies. Lorsque texte il y a , c'est un narrateur inconnu qui fait entendre sa voix : la Nature ? la Mort ?



Un très bel album et une belle découverte qui m'engagent à lire un nouvel album de cet auteur au plus vite.



Challenge BD 2017

Challenge Multi défis 2017 : un livre dont l'action se déroule principalement sous la neige
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Purgatoire

"Purgatoire" de Chabouté est une BD imaginative et astucieuse qui se décline en trois livres dont il ne faut surtout pas dévoiler les ressorts tendus par l'intrigue.

Le livre 1 sonne à la fois comme un prologue et une fin.

Le jeune Benjamin Tartouche vient d'hériter de la maison d'une vieille tante, morte il y a trois mois.

Il s'est collé un crédit sur le dos pour payer les frais de succession.

Ça lui change de son petit studio où les voisins s'engueulaient tout le temps.

De plus, il s'est trouvé du super matériel informatique d'occasion.

Puis faisant le grand saut vers les cotisations URSSAF, la caisse de retraite, les impôts et la TVA, il s'est déclaré en free-lance !

Ça lui a coûté une fortune mais il croule sous les commandes.

Il a du boulot pour les trois prochaines années...et assure l'intégralité de ses biens aux "assurances Trusquin" où Robert, le directeur lui assure qu'il a fait le bon choix...

Le style narratif, très graphique, de Chabouté est efficace.

Ce premier chapitre fait prendre au récit une direction, assez terre à terre, sans surprise.

L'album, réalisé en quadrichromie, est soigné, agréable.

Les personnages sont peints avec justesse. Le ton est donné...

Le livre 2 est un magnifique et surprenant contrepied imprimé au récit.

Il fallait s'y attendre.

C'est au coeur de la meule que Chabouté nous attend !

Impossible d'en dire plus si ce n'est que l'album est une véritable réussite.

Le talent de l'auteur est partout, dans le récit, dans le graphisme, dans le découpage des cases et dans la colorisation.

Il se niche même dans quelques petits clins d'oeil !

Le livre 3 est l'épilogue, la fin du cycle.

Il est aussi une rencontre, le prélude à une histoire d'amour.....

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Henri Désiré Landru

Chabouté par ici, Chabouté par là... À force d'en entendre parler, j'ai eu envie de le découvrir moi aussi. Mais Chabouté mitigé de mon côté...



La BD retrace une histoire revisitée du célèbre criminel Landru sous forme de dessins très noirs et de quelques textes brefs. Des dessins un peu trop noirs et des textes un peu trop brefs à mon goût. D'autant que l'aspect revisité est assez troublant : Landru est présenté comme un gentil escroc berné par les vrais méchants, pas comme l'assassin qu'il semble avoir été, sans qu'il soit précisé nulle part ce qu'on sait réellement sur le sujet.



La patte de Chabouté m'a toutefois bien plu, avec sa façon si particulière de dessiner les regards, les barbiches pointues ou les tâches de rousseur qui suffit à doter ses personnages d'une personnalité. De même pour ses variations autour d'un même thème, par ex les portraits des victimes et l'excursion à Gambais, qui servent justement à souligner de subtiles différences. Pour ça, pas de doute, Chaboute est un dessinateur très doué.



Challenge Petits plaisir 1/xx
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Le crime parfait

Club N°51 : BD sélectionnée

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Bonne anthologie même si l'ensemble est un peu inégal.



Mention spéciale pour De Metter et Rabaté !



Clément

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11 nouvelles polars sur le "crime parfait".



L'ensemble est inégal mais grosse performance pour créer un histoire en moins de 8 pages.



Aaricia

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Bien, voir mieux que bien, petites nouvelles de crimes en tout genre, et un Chabouté que j'adore...



Jérôme

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Moby Dick, tome 1 (BD)

Adapter Moby Dick, un des classiques de la littérature américaine, était un pari audacieux ; l'affrontement entre le Capitaine Achab et la baleine blanche, qui lui a arraché une jambe, est entré dans l'imaginaire collectif qu'on ait lu ou non le roman.

Christophe Chabouté décrit les tourments d'Achab ainsi que les interrogations de ses marins entrainés dans une absurde chasse au cachalot. Les sentiments de vengeance hallucinée et obsessionnelle qui animent le capitaine sont habilement restitués.

L'adaptation est assez fidèle à l'histoire originale, en conservant souvent le texte de Melville, et reflétant la frontière étroite entre l'acharnement et la folie. Le roman de Melville est très riche, il a donc fallu élaguer les scènes descriptives et techniques. Comme Melville, l'auteur a fait le choix de courts chapitres qu'il introduit, comme il l'explique, avec « une typographie qui rappelle une écriture manuscrite, en reprenant mot pour mot la traduction du roman. » Le noir et blanc est souvent le mode d'expression de Chabouté, il est utilisé ici dans un dessin réaliste, très contrasté et qui va bien avec l'ambiance du roman.



Le défi était de raconter avec des images ce que Melville a raconté avec des mots et de donner la même intensité et la même force, tout en respectant l'âme du livre. Une adaptation finalement intéressante, à la portée de tous, d'un classique de la littérature américaine.

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Les princesses aussi vont au petit coin

Encore une belle découverte avec ce Chabouté !

Jorn vient de s'échapper de l'hôpital psychiatrique, après avoir assommé le médecin. Sur sa route, il va croiser un couple, Marco et Suzanne, qui eux roulent tranquillement.. vers nulle part... Jorn, persuadé de détenir des informations prouvant l'existence d'un complot, va les convaincre, sous la menace de son arme quand même, de l'emmener vers un lieu secret. Au delà de l'angoisse, c'est la curiosité qui va amener Marco et Suzanne à faire un bout de chemin avec lui.



Sous la forme d'un road-movie, Chabouté excelle dans l'intrigue et le huis clos. Il brouille les pistes et on le suit avec plaisir. Par une astuce scénaristique, on comprend à la fin l'intrusion de cet homme qui fait son jogging.

Graphiquement, ses dessins sont toujours aussi beaux.

Une oeuvre tout en retenue, simple mais intense, avec un brin d'humour.

Ce n'est qu'à la dernière page que l'on comprend pourquoi les princesse aussi vont au petit coin, et l'album n'en devient que plus touchant...
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Musée

Chabouté observe et croque le musée d'Orsay, lorsque les visiteurs sont là, en journée.

Pour la version 'nuit', il imagine des oeuvres capables de parler, d'exprimer des sentiments, et même, pour les sculptures dotées de pieds/pattes, aptes à changer de position, voire à se déplacer.

.

Les comportements des visiteurs sont bien vus, touchants (la fillette et son grand-père), amusants (les ados face aux 'nanas à poil' - sic). On les reconnaît et on s'y trouve soi-même : de l'indifférent au snobinard puant qui prétend tout connaître, tout savoir, en passant par le curieux avide d'apprendre & comprendre en suivant attentivement une visite guidée.

De leur côté, les oeuvres s'interrogent sur ces visiteurs (les petits rectangles qu'ils collent à leurs oreilles ou tendent vers elles) et sur certains équipements du musée - sanitaires, papier toilette...

.

L'ensemble se met en place assez lentement, et les néophytes comme moi sont perdus, puisque l'on ne déchiffre pas toujours la plaque à côté de l'oeuvre exposée.

Je suis néanmoins contente d'avoir découvert 'La jeune Tarentine', via la statue de marbre d'Alexandre Schoenewerk, et le poème d'André Chénier qui l'a inspirée.

De même, j'ai aimé voir 'L'Ours blanc' de François Pompon s'allonger pour la nuit.

Mais globalement, le sentiment de déjà-vu a terni le plaisir de lecture. J'ai notamment pensé à 'Le Grand Incident' de Zelba, où les femmes nues exposées au Louvre se rebiffent, et à d'autres ouvrages décalés sur les incontournables de l'Art ('Joconde jusqu'à 100' de le Tellier, et 'Quel tableau !' de Julien Couty).

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Sur la première de couverture, on voit que l'album est estampillé 'Musée d'Orsay'.

S'agit-il d'une commande du musée ? Pour sa boutique - espace dont on ne ressort jamais les mains vides, désireux d'emporter chez soi un petit morceau de la magie des lieux ?

Pour donner envie d'y aller à ceux qui n'y ont jamais mis les pieds ? Si oui, c'est efficace.

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Mon préféré +++ de Chabouté reste 'Tout seul'.
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Moby Dick, tome 1 (BD)

Le noir et blanc en photo, comme en BD, apporte toujours une dimension supplémentaire : davantage d’intensité, de mystère, de puissance.

C’est le cas dans ces deux albums. (Et j’écris un seul avis pour les deux tomes.)

La BD reprend très fidèlement le déroulé du roman de Melville, je ne vous refais donc pas l’histoire.

Mais le magnifique dessin de Chabouté apporte indéniablement un plus. Chaque situation est rendue plus dramatique, chaque personnage est encore plus caractérisé que dans le roman, que ce soit la folie d’Achab, la candeur d’Ishmaël, la singularité de Queequeg, la résistance de Starbuck.

C’est vraiment une très belle réussite.

Challenge Bande dessinée 2023

LC thématique juillet-août 2023 : "Auteur·e français·e et/ou saga familiale"
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