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Citations de Christophe Donner (215)


(...) Et puis, on va pas y passer la nuit. L'important, c'est ça : tu as eu un Oscar. Il est à toi. Je te l'achète.
- Ça n'est pas à vendre. Cette statuette représente trop de choses pour moi.
- J'ai bien compris, c'est pour ça qu'elle m'intéresse. Ce qu'on achète dans la vie, c'est toujours le désir de l'autre, c'est la seule chose qui ait un prix. Marx a oublié ça: la valeur ajoutée aux dix grammes d'or qu'il y a sur cet Oscar, ce n'est pas le travail, c'est le désir ! Alors... quel est le prix de mon désir à la foire de ta vanité ? C'est ce qu'on va savoir. Tu en veux combien ?
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L'habitude est une fausse amie, dans l'arène, sur le trapèze, en mer, il ne faut pas compter dessus, c'est la première à vous trahir.
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L'argent, c'est comme l'eau de la mer, il s’évapore tombe en pluie ,
mais il revient toujours a la mer
l’économie, c'est un cycle
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Le 6 mai 1795, alors qu'il est enfermé dans son cachot depuis un an, dévoré par l'ennui, le remords, la faim et la vermine, Louis XVII tombe malade. Il vient d'avoir dix ans, c'est l'âge qu'avait son grand frère quand il est mort, à Meudon. Normandie n'a pas besoin de ce rappel pour comprendre ce qui l'attend.
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N'empêche que c'est sous la présidence de Léon Gambetta que l'Assemblée vote, le 29 juillet 1881, la nouvelle loi sur la presse.
Ce vote historique qui fera la fortune de Drumont, est commenté le lendemain dans Le siècle : "On ne pourra plus dire désormais : Silence aux pauvres ! Tout citoyen peut, à ses risques et périls fonder un journal, défendre et propager ses idées. (...) La République dit aujourd'hui à ses adversaires : Je vous donne la liberté de la presse et la liberté de réunion ; discutez, outragez, calomniez même. Le bon sens national fera justice de vos attaques et de vos injures. C'est la pleine liberté que se démontrent certaines impuissances."
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C'est le moment sacré où, entre deux êtres, la confiance se noue ou s'évapore. Elle ne tient qu'à une seule chose, qui n'est pas autre chose, pas même un concept, pas même un principe, c'est un sentiment, un élan, un désir de vérité. Et rien n'est plus subjectif, volatil, ça passe par le regard, ça s'installe dans les viscères, quand naît la certitude que l'autre ne ment pas, alors tout est possible.
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Je suis né communiste.Vers l'âge de six ou sept ans j'étais coco à mort, promis à un fanatisme plus radical que celui de mon père, si c'est possible. Mais un jour, il s'est passé quelque chose.
   On partait en vacances, tous les six dans la voiture, la caravane derrière. Au moment de passer le Petit-Clamart, non loin du carrefour où, quelques mois plus tôt,  le général de Gaulle avait échappé à la mort, et alors que nous commentions cette tentative d'assassinat, j'ai dû dire ce que je pensais du général de Gaulle, ce qu'on devait tous penser du général de Gaulle : ce salaud, dommage qu'ils l'aient raté, dommage qu'il ne soit pas mort, voilà ce que j'ai dû dire, et dans le brouhaha de cette voiture, la radio, Lucien Jeunesse avec son jeu des Mille francs, j'ai entendu la voix de ma grand-mère, la seule voix féminine de la tribu :
  - Il ne faut jamais souhaiter la mort des gens, Christophe.
  D'où elle sortait ça, Mamie ? Et d'abord, comment on allait faire pour tuer les bourgeois, les curés, les capitalistes, si on ne souhaitait pas leur mort ? Ça ne tenait pas debout. Elle avait déraillé. Mieux valait oublier cette phrase incohérente.
   Mais cette phrase n'a jamais été oubliée, aujourd'hui encore je continue d'entendre la voix étrange de ma grand-mère, ce n'était pas vraiment sa voix, ça venait de beaucoup plus loin, elle-même ne s'était certainement pas reconnue. Je me souviens que ça avait jeté un froid dans l'ambiance survoltée de la voiture. Tandis que Lucien Jeunesse égrenait les secondes de la question rouge sur son triangle, mon grand-père faisait semblant de n'avoir rien entendu, mes oncles se forçaient à ricaner, mais le cœur n' y était plus. Nous étions tous en présence d'un énigme, effarés par ce commandement de Dieu sorti de la bouche de Mamie, et qui venait de sauver le général de Gaulle, notre pire ennemi...
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Quand on voit un cheval, il ne faut pas penser homme; il faut penser cheval.
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Je me rends compte qu'on ne peut être ''contre l'imagination'' sans faire l'éloge du réel.
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Si vous étiez passé, cette nuit-là, non loin du haras de st-James, vous auriez pu voir un étrange pantin désarticulé à dos de cheval...
...Un mystérieux cavalier nocturne.
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Si vous étiez passés cette nuit-là non loin du haras de St-James, vous auriez pu voir un étrange pantin désarticulé à dos de cheval... un mystérieux cavalier nocturne.
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Le truc qui pue vraiment, c'est Doisneau, Cartier Bresson, la prétention de ces mecs ! C'est le studio Harcourt du populo. Alors maintenant, tu as tous les clodos et les putes à la queue leu leu pour pour entrer dans leurs cartes postales. C'est à vomir ! Je veux de la couleur ! Tu n'aimes pas la couleur ?
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Je revois mon grand-père, cerne de canards hippiques, synthétisant, regroupant, additionnant des colonnes de chiffres pour en tirer la quintessence d'un hasard qui, de toutes les manières, le mènerait à sa perte.
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Les Parisiens m'adoraient, ils auraient voulu que je sois déjà le roi à la place de papa. Papa-roi ne venait plus à la promenade parce-qu'il était traité de cocu, il était sifflé, moi j'étais applaudi. Tout ce que je voulais, ils me le donnaient.
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Parce que je suis un écrivain. Et un écrivain qui n'arrive pas à raconter l'histoire qu'il porte en lui depuis toujours, celle qui raconte vraiment sa vie, c'est un écrivain qui est ... je ne sais pas ce que je suis. Un écrivain prometteur.
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Avant de devenir antisémites, les Français avaient une certaine idée des Juifs assez bien résumée par la définition qu'en donnait le Dictionnaire de l'Académie française en 1635, reprise par Bescherelle dans son édition du 1850 : "Juif. Celui qui prête à usure ou vend extrêmement cher, et en général, quiconque cherche à gagner de l'argent par des moyens sordides et injustes, C'est un juif, un vrai juif, il prête à quinze pour cent."
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Les causes d'une guerre ne se trouvent jamais ailleurs que dans la précédente. Et la paix n'est qu'une succession de difficiles et discrètes victoires sur la guerre. A partir de là, la nouvelle histoire à écrire serait celle des freins, des empêchements, des résistances qui parviennent à retarder l'inévitable déclenchement des hostilités. Il faudrait célébrer les héros de ces procrastinations vertueuses, trop méconnus, car leur souvenir est recouvert par la gloire des guerriers, enseveli sous l'ingratitude des masses.
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Cherchant la vérité, je vois des ennemis partout, et je veux les écarter comme s'il y avait derrière eux la lumière à l'espace.
Rien n'est très sérieux dans cet ouvrage, c'est un brouillon manifeste, mais n'essayez pas de savoir ce qu'est une œuvre, on peut décider qu'un livre est fini simplement par épuisement, lassitude de l'auteur, déménagement, mort subite…
On me comprendra mieux si je me libère du poids ultime qui pèse encore sur ma plume, cette dernière attache au mythe qui m'empoisonne : imaginer une fin.

(p. 120)
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Ne dit-on pas que le roman permet de tout dire, autorise tout ?
Si, on le dit. Et de là à prétendre qu'il est la liberté même il n'y a qu'un pas qu'on franchit allègrement.
On en arrive à ce paradoxe déconcertant : le roman, né de toutes les contraintes, de toutes les censures et dissimulations et paraboles, devant obéir aux lois draconiennes de son genre pour avoir droit de s'en prévaloir, ce carcan disciplinaire qu'est le roman serait le haut-lieu de la liberté.
Liberté du prisonnier de construire des châteaux avec des allumettes.

(p. 47)
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Léon se trouva sans emploi mais pas sans travail, il met la dernière main aux Morticoles, son premier roman et peut-être le seul bon livre de Léon Daudet, un cri sous forme de voyage au pays de la médecine, pour en dire du mal, dégommer tous les médecins, surtout Charcot et sa bande d'escrocs tortionnaires, vaniteux, fous. Cette fable futuriste à la Jonathan Swift obtientra un certain succès, sans doute parce qu'il exprime toute sa haine contre la médecine.
( p 174)
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