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Citations de Curzio Malaparte (230)


Il était peut-être deux heures du matin. Il faisait froid, et la lumière métallique pénétrant par la fenêtre grande ouverte blêmissait à tel point le visage des commensaux que je priais de Foxà de faire fermer la fenêtre et allumer. Nous avions tous l’aspect de cadavres, car rien ne fait tant penser à un mort qu’un homme en tenue de soirée en plein jour, ou une jeune femme fardée, les épaules nues, couverte de bijoux scintillants, au soleil. Nous étions assis autour de la table somptueuse comme des morts célébrant dans l’Hadès un banquet funèbre : la lueur métallique du jour nocturne donnait à nos chairs un livide éclat mortuaire. Les domestiques fermèrent les fenêtres et allumèrent. Alors quelque chose de tiède, d’intime, de secret pénétra dans la pièce. Le vin scintilla dans nos verres, nos visages reprirent la couleur du sang, nos yeux brillèrent joyeusement, et nos voix redevinrent chaudes et profondes, comme des voix de personnes vivantes.
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La mystérieuse noblesse des opprimés, des malades, des faibles, des gens désarmés, des vieillards, des femmes, des enfants, l'Allemand la perçoit, la sent, l'envie et la redoute, peut-être plus qu'aucun peuple d'Europe. Et il en tire vengeance. Il y a une sorte d'avilissement voulu dans l'arrogance et la brutalité de l'Allemand, un profond besoin d'auto-dénigrement dans son impitoyable cruauté, une fureur d'abjection dans sa "peur" mystérieuse.
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Le clergé éthiopien, quoique affreusement ignorant, quoique sale, fainéant, quoique plein de défauts sordides, mérite le respect de tout homme civilisé, de tout chrétien intelligent, j'entends. Il mérite d'autant plus le respect de nous autres Italiens parce qu'il est désormais devenu un élément vital de notre Empire.
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- C'est magnifique, dit Frusci; je suis sûr qu'un jour ces chants viendront se joindre aux vieilles chansons de nos soldats, celles de 1848, celles de la Grande Guerre. C'est une nouvelle tradition qui est en train de se former en Éthiopie, en Libye, en Espagne: une tradition militaire, nouvelle et glorieuse, avec ses chants, ses emblèmes, son jargon, ses poètes.
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...à la situation actuelle de la culture française, qui, à mon avis, est en crise, puisqu'elle ne sait plus défendre les idées universelles qui sont à sa base, pour se rabattre sur des idées et des sujets qui ne sont pas des valeurs universelles.(Je dis) qu'elle est en passe de devenir une littérature - une culture, si l'on veut- de moeurs, et non d'idées. Qu'elle n'a plus une philosophie ni une vision françaises du monde. Qu'elle a trop bon goût, et que le goût a une importance secondaire dans l'art ,etc. C'est en cela que consiste pour moi la crise de la culture française.
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Je n'ai jamais vu de visages plus méprisants que ceux-là .C'était le profond ,l'antique , l'obséquieux,le libre mépris de la valetaille napolitaine pour tout maître étranger et rustre;
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"C'était là une peste tout à fait différente, mais non moins horrible, que les épidémies qui au Moyen Age dévastaient de temps en temps l'Europe. Le caractère extraordinaire de ce fléau, jusqu'alors inconnu, était qu'il ne corrompait pas le corps, mais l'âme." Chapitre premier, La peste.
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Tout ce qui ne donnait pas matière aux caricatures du Punch, cet autre Times des Anglais, ne rentrait pas dans l'ordre constitué, restait étranger à la conscience et à l'intelligence du public. En matière de problèmes sociaux, ce peuple de gens bien-pensants n'ignorait que la réalité.
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On dirait que les Italiens se nourrissent par les yeux ; et peut-être est-ce pour cela qu'ils ne meurent pas de faim. Mais ils ne sucent que le miel et non le suc amer, le sang, la chair qui sont derrière les images. Ils ne pénètrent pas la corolle des choses. Leur manière à eux, c'est de ne voir que ce qui se montre, la fleur des choses, non la substance. C'est pourquoi ils ne valent rien pour la philosophie, ni aucune sorte d'introspection. Le monde secret, intérieur ou plutôt inférieur des choses leur reste inconnu. Non qu'il leur soit fermé ; simplement, ils ne le voient pas. Et ils ne le voient pas parce qu'il est, pour eux, sans intérêt.
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La guerre, c'est pas les Américains qui l'ont gagné, c'est les voleurs !
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