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Critiques de Dan Simmons (1459)
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Le cycle d'Hypérion, tome 1 : Hypérion

Merci à Babelio et à l’opération Masse Critique ainsi qu’aux éditions Pocket pour m’avoir permis de faire cette belle découverte.

Dans Simmons me tentait depuis un moment déjà, et je ne savais pas par quel livre commencer. Alors, lorsque j’ai vu qu’il était disponible dans une nouvelle édition regroupant les deux premiers tomes, je me suis positionné, et par chance, j’ai été sélectionné.



Avec Hyperion, nous sommes plongé dans un univers où la Terre n’est plus. Les humains se sont donc dispersés pour partir à la conquête de ce vaste univers. Mais ce qui nous intéresse tout particulièrement dans ce livre c’est le Gritche une entité vivante et destructrice qui est sur le point de se réveiller.



L’Hégémonie réuni 7 aventuriers, enfin 7 pèlerins qui doivent se rendre dans les Tombeaux du Temps afin de le stopper. La narration est très bonne bien qu’un peu lourde par moment. Dans la première partie du livre, on découvre que les 7 pèlerins n’ont pas été choisis au hasard, et chacun raconte son histoire pour se rendre compte qu’ils sont tous liés à ce fameux Gritche, de près ou de loin.



Je vais être honnête, il y a des moments où il faut s’accrocher, ce n’est pas accessible comme lecture. Mais en se faisant violence, ça passe assez bien et l’on parvient à comprendre les termes que l’auteur à inventé de toute pièce. Mais en même temps, c’est ce genre de termes qui fait la force de Dan Simmons car ça donne plus de poids au monde qu’il a inventé.



Je ne connaissais pas du tout Dan Simmons avant cette lecture, mais il est à classer dans les maitres du genre, comme par exemple Frank Herbert avec Dune ou Isaac Asimov et son cycle des robots. Merci encore à Babelio, pour nous offrir toujours de belles découvertes.
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Les chiens de l'hiver

Avez-vous peur des chiens ? Est-ce bien le vent qui fait craquer cette maison vide au cœur de la nuit hivernale ? Quelles sont ces images du passé qu’on préfère oublier ?



Hanté par ses souvenirs, par son ami d’enfance dévoré par une moissonneuse, rongé par son présent, ses amours en miettes et par les « chiens noirs » de la dépression, un homme tente d’écrire le livre de sa vie.



Une histoire de peur, un cocktail de fantômes, de pensées suicidaires et de crimes impunis, dans une bourgade de l’Illinois avec ses champs de maïs, son shérif et ses petits malfrats.



Une histoire d’horreur du Midwest américain, avec plus de psychologie que d’hémoglobine, mais est-ce une hallucination, il me semble que les pages de ce roman se tournent toutes seules ?

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Le cycle d'Hypérion, tome 4 : L'éveil d'Endymion

♬Voilàààà, c’est fini ♪



L’une des plus grandes saga SF de tous les temps est désormais derrière moi. Il m’en aura fallu des années pour en achever enfin la lecture. Je remercie encore et toujours lyoko d’avoir fait un bout du chemin avec moi sur les deux derniers tomes.

Et donc, c’était comment ? Eh bien j’ai nettement préféré ce tome 4 au précédent, cependant on reste loin de la jouissance ressentie pour les deux premiers volumes (les Hypérion).



Le démarrage est particulièrement époustouflant. On pénétre dans un jeu politique complexe, un « Game of Thrones » où des personnages ecclésiastiques à la Borgia, des hommes d’affaires impitoyables, des militaires ambitieux et des IA manipulatrices créent une enthousiasmante ambiance « Dune ».

Tout cela est cependant rapidement balayé pour se reconcentrer sur l’affrontement principal : l’invasion virale provoquée par Énée – Celle qui Enseigne – de l’ordre établi par une Église catholique aux instances dirigeantes dévoyées et manipulées par les IA du Centre.



Ce tome étant le dernier de la série, la plupart des explications concernant les nombreux mystères multidimensiono-spatio-temporels sont enfin fournies. Leur lecture participe des meilleurs moments du bouquin. Je n’ai pu qu’applaudir à l’évocation des simulations informatiques du projet Tierra de Thomas S. Ray comme source fondamentale de la création des IA du Centre et au rôle fondamental dans son récit que Dan Simmons fait porter au vide quantique, preuve que l’auteur suivait avec ardeur l’actualité scientifique.

Autre élément profondément jouissif : les voyages au sein de mondes et de cultures exotiques qui sont autant d’hommage au style de Jack Vance auquel Simmons dédie d’ailleurs ce livre. Comment ne pas s’émouvoir devant les descriptions du peuple coloré de Vitus-Gray-Balianus B, du monde gazeux inconnu et de ses créatures baudruches dans lequel Raul Endymion est projeté, de l’Arbre-Étoile des Extros ou de l’adaptation étonnante des cultures non chrétiennes au dangereux monde de T’ien Shan ?



Malgré tout je trouve que l’Éveil d’Endymion souffre de trop de variations de rythme. Alors qu’à certains moments l’action s’accélère et laisse présager d’un crescendo qui va emporter le lecteur, le soufflet retombe dans de longues descriptions ou des dialogues philosophico-politiques intéressants mais non souhaités à l’instant où je les lisais. J’en ai éprouvé de la frustration.

Autre élément désagréable : la nature suiviste, maladroite, très second couteau du narrateur Raul Endymion. Raul n’est pas un héros que l’on admire, il n’est pas un personnage tragique que l’on plaint. Bien que faisant preuve de courage quand c’est nécessaire, il est profondément quelconque, très peu charismatique. Son amour absolu pour Énée – le véritable personnage charismatique du récit entre Jésus Christ et Jeanne d’Arc – renforce cette impression, tellement elle le fait tourner autour de son petit doigt (tout en l’aimant absolument elle aussi cependant). Sa jalousie d’adolescent m’a fatigué également.

D’autres personnages à l’énorme potentiel – Rachel, le père De Soya – reste au second plan à mon grand regret, alors qu’ils auraient certainement apporté une épaisseur supplémentaire au roman si Dan Simmons les avait laissés s’exprimer. Enfin, la nature purement maléfique du Centre, désignant les IA comme des méchants de série B suffisants et cruels, m’a un peu désappointé ; je préférais la vision moins manichéenne de La Chute d’Hypérion.



Le message d’Énée est finalement plus de nature mystico-religieuse qu’humaniste à mon avis. A l’instar d’un Pierre Bordage, Simmons montre une espèce humaine qui doit se transformer en « quelque chose d’autre » si elle veut être « sauvée ». Le bonheur n’est pas dans une vie physique éternelle. Les explications d’Énée perdent la valeur d’extrapolation scientifique pour devenir des formules de Messie ou de Prophète : écouter la musique des sphères, tout ça… Des éléments que j’apprécie dans un contexte fantasy mais moins dans un récit qui se veut plutôt SF appuyé sur la science comme je l’ai dit plus tôt.



Au final ce récit qui clôture une série culte mérite d’être lu bien qu’il ne soit pas dépourvu de faiblesses. Cependant force est de constater que, personnellement, les Endymion ne m’ont pas apporté le plaisir ressenti à la lecture des Hypérion. Une suite de qualité, mais de qualité moindre dont je pouvais me passer.

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Le chant de Kali

Un roman qui serait un mélange entre une ambiance glauque, humide et terrifiante à la façon de Lovecraft, une histoire tordue digne de Graham Masterton et avec le style d’écriture de Dan Simmons, moi, je dis oui tout de suite !

J’avais ce roman dans ma pile depuis des mois mais c’est seulement hier que je me suis plongée dedans. Et quelle plongée !

On débarque à Calcutta en même temps que le héros, un poète qui est venu récupérer le manuscrit d’un auteur porté disparu depuis des années dans cette ville labyrinthique, nauséabonde, fascinante, d’une saleté repoussante, bruyante, effrayante et captivante à la fois. On est tout de suite immergé dans le bain, même si c’est littéralement un bouillon d’excréments, de sang, de charognes, de miasmes en tout genre et surtout de folie.

J’ai adoré ce roman qui prend le lecteur à la gorge et qui ne le lâche qu’après l’avoir tordu dans tous les sens, l’avoir malmené, l’avoir terrifié, et le laisse complètement vidé même après avoir tourné la dernière page.

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Les Cantos d'Hypérion, tome 1 : Hypérion 1

Avis mitigé sur cette lecture que je qualifierais de « multiples perles de SF dont la somme des parties est ennuyeuse » pour ce premier tome du cycle d’Hypérion.



L’histoire : Alors que la menace d’une guerre contre les Extros se précise, 7 pèlerins choisis par l’hégémonie se rendent sur la planète Hypérion aux Tombeaux du temps pour discuter avec le Gritche (le très méchant vivant sur Hypérion). Durant leur voyage (sans aucun intérêt, il ne s’y passe rien dans ce premier tome) les 7 pèlerins vont chacun raconter un passage de leur vie. Un passage qui relie chacun d'eux de près ou de loin avec le Gritche et qui explique pourquoi ils ont étés sélectionnés pour faire partie de ce groupe.



3 histoires dans ce premier tome, assez inégales en qualité à mon avis. De grands moments de SF, des idées très innovantes et des moments d’ennui, des longueurs à finir par se lasser de cette lecture.



Dan Simmons a créé un univers passionnant mais très compliqué. Il utilise une ribambelle de termes inventés, souvent inexpliqués et la lecture en est assez difficile.



Il faut néanmoins reconnaître que certains thèmes abordés sont vraiment brillants et très novateurs. Ils auraient mérités d’être bien plus exploités dans cette œuvre-qui recense tant de richesses mais ressemble au final à un grand fourre-tout avec une trame principale qui n'évolue aucunement entre la première et la dernière page du livre.
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Le cinquième coeur

Henry James a décidé de se jeter dans la Seine. Un homme l’en empêche et l’écrivain reconnaît Sherlock Holmes qu’il a déjà croisé. Déguisé, le détective se fait passer pour un explorateur connu. Sherlock Holmes entraîne immédiatement son nouvel ami dans son enquête en cours.

Très vite, la question se pose : Sherlock Holmes est-il réel ? Même le plus célèbre des détectives en doute, n’a-t-il pas découvert que le 221b Baker Street n’existait pas ? Bien que les autres personnages réels du livre s’interrogent, cela ne les retient en aucune manière de se mêler à l’enquête. Et finalement, Mark Twain trouve la réponse :

« Vous ne comprenez pas ? Vous et moi ne sommes que des personnages très secondaires dans cette histoire consacrée au Grand Détective. Notre petite vie et notre sort importent peu au dieu-écrivain, qui que soit ce salaud. »

Le narrateur pointe de temps en temps le bout de son nez pour nous avertir qu’il ignore certaines choses ou qu’il va changer de point de vue.

C’est un petit plus qui rend certains passages savoureux, mais c’est loin de constituer tout le roman. L’intrigue est bien là et le livre ne se lâche pas. Il est long et certaines scènes se rattachent mal à l’intrigue. Bien que je me sois parfois demandé où l’auteur voulait en venir, je n’en ai pas moins trouvé la lecture captivante.

Un coup de cœur.


Lien : https://dequoilire.com/le-ci..
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Le cycle d'Hypérion, tome 1 : Hypérion

J'ai lu les deux premiers volumes de ce space opera en 1999… ce qui fait que les deux derniers traînent dans ma pàl depuis bientôt 20 ans. Un record, assurément ^_^



J'ai bien fait de reprendre l'histoire du début, je ne me souvenais que du Grichte et de l'histoire de Sol Weintraub (et de sa fille Rachel).



Sept pèlerins se rendent sur Hypérion pour y rencontrer le Grichte. Chacun leur tour, ils vont raconter leur histoire, comment ils en sont venus a effectuer ce pèlerinage. Chaque témoignage est une histoire à part entière qui nous éclaire - au fur et à mesure - sur l'univers créé par Dan Simmons. Et quel univers ! Complexe, cohérent, … j'en ai le vertige.



Hypérion se termine quand les pèlerins arrivent à destination… et donc je vais enchaîner directement sur La chute d'Hypérion car j'ai bien trop envie de (re)découvrir la suite. de ce deuxième tome je ne me souviens que de la fin mais pas de ce qui arrive aux personnages. C'est très bien ainsi…









Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (38)

Challenge pavés 2018
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Le cycle d'Hypérion, tome 2 : La chute d'Hypéri..

Le cycle d'hypérion est un assez bon moment de lecture ...



La psychologie des personnages , leur nombre , l'ampleur du sujet, qui est à double tranchant , lorsque il flirte avec une théologie à la mort moi le nœud , le caractère massif de certains évènements et enfin un style limpide , très scénique qui impose avec force des visualisations puissantes sont des atouts narratifs incontestables ...



Bref : un incontournable mais qui peut décevoir ...



Pourtant l'usage que fait l'auteur de certains artifices , tel que la téléportation , sont de véritables raccourcis ( au propre comme au figuré ) .

C'est dommage car le texte y perd globalement ...



On en retire une insatisfaction (une frustration) qui vient contredire les passages qui étaient prometteurs et annonciateurs du meilleurs ..

Il y a comme un déséquilibre ..



Une autre façon d’insérer certain facteurs dans le récit nous aurais peut être apporté la satisfaction de lire un plus grand

nombre de pages et d'approfondir certains aspects , tout en soignant les liaisons ...



Sur le fond la spiritualité joue un rôle assez central , bon c’est un peu du comptoir et de l’image d’Epinal versus néotestamentaire , subtilement pro protestant qui vient caricaturer quelque peu , « cette bonne vieille église catholique « , comme il se dit en nouvelle Angleterre .



Et puis il y a le Mal , ce MAL , qui guette et qui est au centre du cycle ... ça fait mal ....



Personnellement j'avais " boudé " hypérion à sa sortie ...



Ce fut une erreur quand même ...

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Drood

Tout le monde connaît évidemment Charles Dickens, célèbre auteur anglais du XIXe siècle jouissant aujourd'hui encore d'une grande popularité partout dans le monde. Le nom de Wilkie Collins vous est, en revanche, sans doute moins familier. Il aura pourtant lui aussi connu un certain succès à la même époque grâce à ses romans à sensation ainsi qu'à sa proximité avec « le Maître » puisqu'il eut la chance de compter jusqu'à sa mort parmi les plus proches compagnons de Dickens. Mais s'agit-il véritablement d'une chance ? Difficile en effet, lorsque l'on est soi-même un écrivain doté d'une certaine ambition, de vivre constamment dans l'ombre de ce géant de la littérature, adulé dans le monde entier et considéré par toute l'Angleterre comme le plus grand auteur que le siècle ait connu. C'est amer et totalement désabusé que Wilkie Collins se décide à prendre la plume à l'aube de sa vie pour s'adresser directement à nous, lecteurs du XXIe siècle, et relater la période la plus marquante de sa vie : celle mettant en scène Charles Dickens ainsi qu'un personnage énigmatique du nom de Drood. Dan Simmons adopte pour point de départ de son roman mi-fantastique, mi-policier un épisode célèbre de la biographie du grand écrivain, celui de l'accident de Staplehurst au cours duquel Dickens réchappa miraculeusement au déraillement du train dans lequel il avait pris place. Il avouera quelques jours plus tard à son compagnon avoir fait à cette occasion la rencontre d'un personnage à l'allure dérangeante et au comportement étrange qui lui aurait dit s'appeler Drood. C'est le début pour les deux amis d'une quête repoussant les limites du réel qui va les entraîner dans les bas-fonds de la ville de Londres et va mettre en péril leur longue amitié.



Dan Simmons brosse avec ce roman un portrait extrêmement documenté et tout en nuance de l'auteur anglais le plus populaire du XIXe siècle qui nous est dépeint ici par le biais du regard très subjectif du narrateur. Malgré cet angle de vue volontairement biaisé, le lecteur parvient sans mal à dégager au fil des anecdotes relatées par Wilkie Collins les traits marquants de la personnalité du grand personnage que fut Charles Dickens : un homme un tantinet mégalomane, têtu au delà du raisonnable, rancunier et volontiers donneur de leçons, mais aussi enthousiaste, toujours prompt à plaisanter, doté d'une imagination débordante, d'un style inimitable et surtout d'une endurance et d'une volonté à toute épreuve. Ce n'est pas pour rien que l'homme, de son vivant, était déjà surnommé par tous (ses proches inclus) l'Inimitable ! Le narrateur se fait pour sa part plus pathétique qu'attachant, en raison notamment de l'arrogance dont il fait preuve dès qu'il est question de juger de la qualité de ses propres écrits Ses nombreuses réflexions misogynes et volontiers condescendantes envers la gente féminine ont également de quoi rebuter même si, évidemment, elles sont à replacer dans le contexte propre à l'Angleterre victorienne. Ce manque de sympathie éprouvée pour le narrateur n'empêche toutefois pas le lecteur de dévorer avec un intérêt sans cesse grandissant le récit de plus en plus obscure et emmêlé que l'écrivain se fait un devoir de laisser à la postérité.



Outre ces précisions concernant le caractère de Dickens et de l'un de ses plus proches acolytes, Dan Simmons est parvenu à réunir une documentation tout bonnement impressionnante sur le personnage et son œuvre, ponctuant ainsi son roman de petites anecdotes soulignant tour à tour le goût immodéré du grand écrivain pour la marche, son habitude de s'inspirer de personnages de son entourage pour ses romans, ses actions en faveur des pauvres, ou encore ses déboires domestiques (sa relation passionnée avec la jeune actrice Ellen Ternan, le scandale de la répudiation de son épouse, mère de ses dix enfants...) Les références à l’œuvre de Dickens sont également nombreuses, même si mon ignorance en la matière m'aura empêché de toutes les identifier et surtout de les apprécier à leur juste valeur. L'ouvrage constitue également une mine de renseignements en ce qui concerne le monde de l'édition de la fin du XIXe siècle, l'auteur nous abreuvant de détails passionnants concernant les différents modes de publication de l'époque, les fréquentes adaptations théâtrales des romans populaires ayant remporté un franc succès, les projets de collaboration entre écrivains renommés... Au-delà du cercle restreint de la littérature, Dan Simmons brosse également un portrait sans fard de la ville de Londres de l'époque et nous dépeint avec autant de détails et de réalisme les belles demeures victoriennes et les dîners mondains que les quartiers les plus sordides de la capitale et l'état des pauvres hères forcés d'y résider dans le dénuement le plus complet.



Rien à redire, donc, pour se qui est de la qualité de la reconstitution historique ou de la profondeur des personnages, mais qu'en est-il de l'intrigue ? Dan Simmons prend de toute évidence beaucoup de plaisir à jouer avec son lecteur et mène son récit d'une main de maître, alternant de longs chapitres consacrés exclusivement au quotidien du narrateur (ses écrits, ses succès, ses relations tumultueuses avec Dickens...) et de brèves scènes relevant davantage du fantastique et qui viennent chaque fois ébranler nos certitudes en même temps que celles du protagoniste. Tout juste pourrait-on reprocher à l'auteur sa trop grande propension à multiplier les digressions ainsi que quelques longueurs qui, malgré tout, font à mon sens pleinement partie du charme du livre et participent à immerger complètement le lecteur dans l'époque et l'histoire qui lui est narrée. Et quand vient l'heure des révélations, l'auteur parvient là encore à se montrer à la hauteur. Après avoir brouillé les pistes tout au long de ces quelques 1200 pages, Dan Simmons offre à ses lecteurs une fin absolument inattendue mais parfaitement appropriée et qui témoigne, là encore, de l'immense talent de l'écrivain. Impossible une fois la révélation finale connue de ne pas être tenté de reprendre sa lecture du début afin de redécouvrir la totalité du récit sous un angle entièrement différent mais tout aussi passionnant.



J'avais déjà beaucoup apprécié d'autres ouvrages du même auteur tels que « Le grand amant » ou encore « Collines noires », mais ce roman-ci est incontestablement la preuve de la maîtrise et de l'immense talent de Dan Simmons qui signe avec « Drood » un hommage tout en nuance à l'un des géants de la littérature anglaise placé ici au cœur d'une intrigue brillamment élaborée et empruntant volontiers à divers genres littéraires Une lecture envoûtante et inoubliable.
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Terreur

Terreur est un bon roman "historrifique". Désolée pour ce néologisme barbare qui résume pourtant bien le genre utilisé ici par Dan Simmons.



Mai 1845, les HMS Erebor et Terror, sous le commandement amiral de Sir John Franklin, prennent la mer en  Angleterre direction le Groenland et, de là, cap à l'ouest pour découvrir la mythique route du Nord-Ouest dans le lacis d'îles, îlots, péninsules, isthmes et glace du Nord polaire du Canada. De précédents équipages se sont déjà lancés dans l'aventure pour parvenir ainsi jusqu'au Pacifique, en vain.



Cette mission d'exploration, et les principaux personnages mis en scène, ont réellement existé. Dan Simmons ajoute à ce récit historique une touche horrifique avec une gigantesque créature semant terreur et morts parmi les marins alors bloqués par les glaces à quelques kilomètres de l'île du Roi Guillaume.



Là où le roman est particulièrement percutant, c'est dans la description des conditions de vie de l'expédition. Le froid d'abord se montre terrible, descendant jusqu'à des - 70°. La nuit polaire qui s'étend sur des mois sans autres lueurs que les étoiles, la Lune et les aurores boréales. A mesure que le temps passe, dans les deux navires enchassés dans un écrin de glace, le rationnement des vivres, de l'eau douce, du rhum et du charbon s'accentue. Engelures, pertes de doigts et d'orteils, pneumonie et le terrible scorbut affaiblissent les organismes des marins. Le mécontentement grandit comme se dégrade la situation à bord. Et les attaques cruelles de la créature n'aide pas à l'apaisement des esprits.



Dans ses remerciements, Dan Simmons énumère les ouvrages, sources et sites Internet qu'il a compulsés pour dresser le cadre contextuel de son roman et je ne peux que saluer le sérieux de sa bibliographie. Ce sérieux se retrouve dans le résultat qui apprend énormément de choses sur ce que pouvaient être matériellement et dans les esprits les explorations arctiques, avec tous les dangers inhérents. Pour autant, il ne se montre jamais pesant dans ses explications, bien amenées par le fil du récit, un équilibre qui n'est pas toujours évident à maintenir entre romanesque et caractère didactique. La part horrifique est un appoint qui apporte un angle inédit à ces aventures polaires sans que l'auteur tombe dans l'horreur à tout va.

Bref, un très bon (et gros) roman qui m'a entraîné aux confins glaciaires du Nord canadien et dans la rude vie des gaillards de la mer.
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Les Cantos d'Hypérion, tome 2 : Hypérion 2

Tome 2. Clôture de la présentation des personnages et mise en place de la future partie du second volet de cette aventure. Je suis ravie car c'est dans la suite du tome 1 et pour autant Simmons réussi à innover : chacune des présentations reste fascinante, aucune redondance et il maintient un style différent pour chacune tout en respectant la personnalité de chacun des narrateurs. Toutes ces mini histoires pourraient être autonomes et formées chacune une nouvelle de par leur ingéniosité (forme et fond) et malgré tout cela forme un tout qui m'enchante. Alors je vais continuer l'aventure, main dans la main avec ces héros et marcher droit vers les Tombeaux du temps. On y est presque !
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Olympos

J'avais été littéralement subjuguée par "Ilium", épatée par l'érudition de son auteur, emportée par son talent de conteur. Du coup, je craignais un peu d'être déçue par le second volet de ce diptyque. Il n'en est rien.



Si "Olympos" est un peu moins réussi qu'Ilium, il n'en reste pas moins un excellent roman. Je devrais d'ailleurs dire qu'il est juste un peu moins parfait que son prédecesseur.



Il y a quelques longueurs, notamment dans la 3ème partie du récit, mais quoi de plus normal pour un pavé de 1024 pages ?! Et ces quelques longueurs ne gâchent absolument pas le plaisir de lecture. Simmons, par son grand talent de conteur, parvient encore à me surprendre en emmenant le récit dans des directions inattendues. De plus, il sait parfaitement mettre son lecteur sous tension, le happant totalement, l'empêchant de lâcher le bouquin. Le récit est mené de main de maître. Chaque chapitre se clôt sur un élément qui donne irrésistiblement envie de savoir la suite.



Les personnages sont toujours aussi bien dessinés et j'ai eu grand plaisir à les retrouver, tout particulièrement Orphu et Mahnmut, les robots férus de littérature, Hockenberry, l'universitaire un peu dépassé par les événements qu'il a provoqué, Ada et Harman... Certains personnages ont même pris une épaisseur supplémentaire. Daeman est devenu un battant volontaire et sa "relation" contre Caliban, sa Némésis, est très réussie. Même les héros antiques prennent une autre dimension dans ce second tome. Hélène, par exemple, se révèle plus complexe au fur et à mesure du récit. Et Achille a réussi à me surprendre. J'ai même fini par m'attacher à ce guerrier impitoyable, cette brute sans cœur.



Derrière le récit épique, plein de bruit et de fureur, se dessinent des thématiques passionnantes. Ada, Harman et les autres humains à l'ancienne se trouvent soudain confrontés à la peur de la mort tout en devant construire un nouveau monde, une civilisation.



Et surtout, "Olympos" offre des passages enthousiasmants, jouissifs : une cérémonie de funérailles très intense, le combat des amazones contre Achille, la charge des Voynix à Ardis, une visite du Tartare... Bref, le diptyque de Simmons est tout simplement énorme.





Challenge Multi-défis 2017 - 6 (item 11 : un roman de science-fiction)

Challenge Pavés 2016-2017 - 6-7
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L'échiquier du mal, tome 1

Une claque littéralement ...

Simmons plonge le lecteur dans un monde tellement bizzare , que l'on ne peut que se sentir un peu mal à l'aise...

Il va trés loin dans la description de la cruauté mentale , de la manipulation , il repousse les limites trés loin ...

On pouvait craindre une sorte de roman à la King , classique .

Simmons en livre ici l'opposé total .

Oui ce livre fait peur , et non il n'y a pas de monstres ou autres bétises de ce genre .

Il fait peur parceque le lavage de cerveau présent ici peut étre une réalité quand l'on voit les nazis , les communistes , les nationalistes , les souverainistes et autres endoctrinés .

Oui ce livre fait peur , parceque d'un coté il est trop réel .

Ce réalisme nous saute au visage , nous laisse muets , pétrifiés nous lecteurs qui avons entre les mains un ouvrage aussi puissant et effrayant .

Simmons fait a peine moins fort qu'Hyperion avec cet opus , et se place définitivement au sommet du genre .

A ne pas mettre entre toutes les mains .
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Les larmes d'Icare

De l'auteur je n'ai lu que les 3 premiers tomes du cycle ‘Les Cantos d'Hypérion'. J'ai gardé une très forte impression des deux premiers. J'ai découvert ce roman non SFFF en explorant la bibliographie de l'auteur. Je me suis lancée confiante.



‘Les larmes d'Icare' est l'histoire d'un ancien astronaute confronté à la crise de la quarantaine. Richard Baedecker a marché sur la Lune et il a un peu du mal à (re)trouver un sens à sa vie. Il a divorcé, n'est pas épanoui dans son travail et son fils est parti rejoindre un gourou en Inde. Sur place, Richard va rencontrer Maggie, une jeune femme qui pourrait l'aider à trouver des pistes de réponses.



À son retour aux USA, il décide de démissionner pour se lancer dans un genre de road trip sur les routes de son passé. Il va revoir ses deux coéquipiers astronautes et faire un bout de chemin avec eux.



L'écriture est sobre et les personnages le sont aussi. Pour dire les choses autrement, je me suis ennuyée. Au début, j'aimais bien car il y avait des références à l'histoire du programme spatial de l'époque. Simmons évoque par exemple, l'explosion de Challenger en 1986. Mais peu à peu je me suis laissée gagner par l'humeur un peu maussade de Baedecker.



J'ai aussi eu du mal avec les flash-back qui arrivaient d'un paragraphe à l'autre et qui ont rendu ma lecture peu fluide. Cela donne l'impression de passer du coq à l'âne.



Au final, j'ai trouvé cette lecture assez soporifique.









Challenge 20e siècle 2023

Challenge multi-défis 2023 (7)

Challenge duo d'auteurs SFFF/Locus 2023
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Les chiens de l'hiver

« Les chiens de l’hiver » reprend certains personnages de « Nuit d’été », roman qui se déroulait 40 ans avant celui-ci. Mais ça je ne l’ai appris qu’en ouvrant le bouquin. J’ai tout de même décidé de le lire, les deux romans semblant tout de même pouvoir être lus indépendamment. Effectivement, le fait que je n’ai pas lu « Nuit d’été » n’a absolument pas perturbé ma lecture des « chiens de l’hiver » et j’ai passé un très bon moment.



Simmons est vraiment un page-turner. Il a une maîtrise de la narration et un tel talent de conteur hors pair. Au bout d’une trentaine de pages, j’étais accrochée, les pages tournaient toutes seules et j’avais du mal à fermer le bouquin. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il se passe des millions de choses dans le roman. Mais Simmons concocte un récit d’angoisse et de mystère avec un crescendo d’une efficacité diabolique.

Les personnages sont savamment brossés et découvrir le personnage de Dale alors qu’il était déjà le héros d’un autre roman que je n’ai pas lu ne m’a pas dérangée le moins du monde. Il est bien caractérisé, il a une épaisseur et est vraisemblable tout en étant assez singulier. Les seconds rôles sont très réussis également, l’auteur parvenant à caractériser très rapidement des personnages de façon efficace.

Comme j’avais déjà pu l’apprécier dans le formidable diptyque « Ilium »/ « Olympos », Simmons fait preuve d’une culture impressionnante, tout particulièrement au niveau littéraire mais pas que. En plus des références à henry James ou à Beowulf, on trouve aussi des éléments liés à la mythologie égyptienne ou encore à la culture amérindienne. Comme dans son diptyque troyen, ces références culturelles s’intègrent parfaitement au récit, ne paraissent jamais ni prétentieuses, ni artificielles.



« Les chiens de l’hiver » est un divertissement de haut niveau. Toutes les promesses sont tenues. C’est un récit d’angoisse avec un petit côté gothique, façon histoire de maison hantée, terriblement efficace. A cet aspect divertissant, s’ajoute donc le plaisir de lire un auteur d’une grande culture et qui sait faire partager son intérêt pour des sujets divers et variés. Chaque nouvelle lecture de Simmons me donne envie de poursuivre la découverte de cet auteur de grand talent.

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Le cycle d'Hypérion, tome 4 : L'éveil d'Endymion

Et voilà, j'ai terminé cette incroyable saga imaginée par Dan Simmons.

Apres avoir vibré pendant les deux premiers tomes au rythme des aventures des sept pèlerins mandatés pour sauver Hyperion, j'ai suivi dans les deux suivants avec beaucoup d'intérêt les aventures d'Enée et de son garde du corps, ami et amour de sa vie Raul Endymion.

Une fois cette histoire terminée, je ne peux que saluer le talent et l'imagination de l'auteur, Dan Simmons. Ses descriptions des mondes où vont voyager ses personnages sont absolument incroyables et tellement imagées.

Dans ce quatrième volet, j'ai retrouvé avec plaisir certains personnages apparaissant déjà au dans les deux premiers de cette saga. Je ne citerais que ce vieux satyre de Martin Silenius, qui bien que ressemblant de plus en plus à une momie au vu de son âge plus que canonique, arrive encore et toujours à me faire sourire grâce à ses reparties plus que cyniques et si bien senties !

Un petit bémol à ce dernier tome : les différences de rythmes. Si par moment les aventures de nos héros s'enchainent à un rythme effréné, j'ai cependant éprouvé quelque chose qui pourrait s'apparenter à de l'ennui à certains autres : en effet les explications philosophico-scientifico-mystico et je ne sais plus quoi de Enée m'ont fait trépigné d'impatience et je n'y ai prêté qu'une oreille pas toujours très attentive, hélas.

Si je parle d'oreille, c'est bien parce que j'ai écouté cette histoire en livre audio, et je ne peux que saluer le talent du narrateur, Matthieu Dahan.





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Le Cycle d'Hypérion, tome 3 : Endymion

Troisième tome du cycle d’Hyperion, Endymion tient toutes ses promesses, en tout cas selon mes critères.

Apres une petite déception au début de ma lecture, car après tout, les évènements qui vont avoir lieu se passent près de trois cent années après ceux des deux tomes précédents. Il est vrai que j’espérais un peu retrouver certains anciens personnages, mais bon, on va quand avoir des informations à leur sujets.

Le narrateur, Raul Endymion, va être sauvé d’une condamnation à mort par le décrépi mais toujours vivant Martin Silenius. Ce dernier n’a rien perdu de sa gouaille et de sa truculence et il va confier à Raul Endymion une mission de la plus haute importance : sauver sa nièce, Enée, qui n’est rien d’autre que la fille de Brawne Lamia .

Une histoire qui pourrait se résumer en plusieurs courses poursuites, mais j’ai vraiment apprécié les passages sur les différentes planètes et mondes de cet univers créé par Dan Simmons.

J’ai beaucoup aimé les nouveaux personnages principaux, que ce soit évidemment la petite Enée, fort attachante, mais aussi l’androïde A. Bettik, et le complexe Federico de Soya.

Dans le chapitre des méchants, je reconnais que la terrible Radamanthe Nemes m’a bien fait plus peur que le Gritche, qui m’est presque devenu sympathique, il faut le dire.

J’ai mis beaucoup de temps à terminer cette lecture, la raison principale étant surtout que c’est sous forme d’audiolivre que j’avance dans cette histoire et qu’en général, c’est à l’occasion de marches et randonnées que je l’écoute. L’arrivée prochaine du printemps et l’allongement des journées devraient me permettre d’avancer plus vite pour le tome suivant.



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Le cycle d'Hypérion, tome 2 : La chute d'Hypéri..

Si les religions sont des miroirs où l'humanité se projette et se reconnaît. Que dire de ce qui se passe au XXVIII ème siècle sur la planète Hypérion où celui qui est honoré est le Seigneur de la Douleur?



Appelé aussi le gritche, c'est un monstre qui accueille à bras ouverts, hérissés de lames acérés, ses fidèles dont le sort, pauvres croyants, est de finir empalés sur l'arbre de la Douleur.



Les 7 pélerins choisis par l'église gritchèque savent donc à quoi s'attendre depuis que les Portes du Temps se sont ouvertes, libérant le monstre. Sur le territoire du gritche, qui n'est pas sans rappeler Gizeh avec son sphinx et ses pyramides, ils errent à sa recherche de palais en palais et de péripéties en péripéties pour espérer trouver des réponses à leurs questions.



Simultanément à leur arrivée sur le site, le ciel nocturne s'illumine des rencontres explosives entre les croiseurs de l'Hégémonie et ce qui pourrait bien être des essaims de vaisseaux torche des Extros, les ennemis de toujours.



Une troisième ligne narrative concerne le poète John Keats ou plutôt une de ses reprogrammations appelées cybrides, mi-homme mi-machine. L'une des 7 aventurières, Brawn Lamia, qui est tombée amoureuse et enceinte du poète, pourrait découvrir un secret d'état liant le gouvernement de Meina Gladstone et le Technocentre: des intelligences artificielles qui gèrent les transports dans l'espace avec ses portes distrans.



Dan Simmons propose un planète opera ambitieux. Mêlées aux applications de la physique quantique, aux conséquences sur le temps dans les voyages interstellaires, vous trouverez de nombreuses références littéraires à la science fiction mais aussi aux textes religieux et enfin, ce n'est pas la moindre des sources, à l'oeuvre et à la vie du poète John Keats, que j'ai découvert.



Dan Simmons est un peu comme son gritche: il vous accueille chaleureusement dans sa demeure, mais celle-ci est un labyrinthe où vous pouvez vous perdre mais, si vous arrivez au bout, vous lui en êtes reconnaissant parce que ses questionnements ont nourri les vôtres.
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Les Cantos d'Hypérion, tome 2 : Hypérion 2

Hypérion est une oeuvre immense, un univers colossal explorant toutes les possibilités du genre de la science-fiction. Cycle plus tardif que les géniaux Cycle de Fondation ou Cycle de Dune, Hypérion s’inscrit parmi ces oeuvres marquantes et géniales de la littérature du XXe siècle.



Dan Simmons se lance dans l’écriture de l’histoire du futur de l’homme, qui a fondé un empire galactique et qui fait maintenant face à la menace des Extros. Le récit tire une grande richesse de la multitude des thèmes abordés: guerre galactique, robotique, religion, jeu de pouvoir, amour, mystique et un profond engagement de l’auteur contre l’inépuisable stupidité de l’homme et son don de détruire la vie.



Grâce à sa prose délicate et à un scénario subtilement et ingénieusement construit, Simmons offre une histoire émouvante et qui absorbe totalement le lecteur dans son univers. En s’appuyant sur des personnages riches et complexes, il fonde son récit sur plusieurs mises en abîme qui ne pourraient s’exprimer les unes sans les autres et dont le subtil assemblage dépasse en beauté leur somme.



L’assurance dans l’écriture de Simmons, sa grande qualité de narration, ses nombreuses références culturelles, l’intrigue et le plan narratif parfaits, transmettent sans effort toutes les émotions du récit au lecteur et confèrent un grand plaisir de lecture. Un début si réussi ne laisse pas de doutes sur qualité du reste du cycle et ne pousse qu’a en découvrir la suite.



Ainsi, que ce soit sur le fond ou la forme, Dan Simmons a écrit un chef-d’œuvre, un mythe, dont l’ambition et le génie l’inscrivent dans la pérennité de ce beau et inépuisable genre de la science-fiction.
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Le Cycle d'Hypérion, tome 3 : Endymion

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce troisième volet du cycle d'Hypérion même si j'ai de loin préféré les deux premiers et ses personnages emblématiques. Quoi qu'il en soit, l'univers créé par Dan Simmons reste fascinant.



Les points positifs :



- L'histoire se passe 247 ans après la Chute mais j'ai trouvé l'évolution logique et bien construite.

- Les personnages sont crédibles. Il y avait une bonne dynamique entre les deux « équipes ». Au début j'aimais beaucoup Raul Endymion mais il a vite été supplanté par le père capitaine de Soya plus complexe. J'ai trouvé Radamanthe Némès plutôt flippante dans son genre.

- Très bonnes scènes d'action (dont la course poursuite du début avec le tapis qui m'a coupé le souffle).

- Les spoilers de ouf.





Les points négatifs :



- Je ne suis pas fan de la SF qui a pour thème la religion.

- J'ai trouvé certains passages un peu longs.



Conclusion : dès lundi, j'attaque la suite !









Challenge pavés 2018

Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (6)



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