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Critiques de Dan Simmons (1459)
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Les voyages d'Endymion, tome 1 : Endymion 1

Quelques mois après avoir refermé les Cantos d'Hypérion, il était grand temps de m'embarquer pour les Voyages D'Endymion, et d'enfin découvrir la suite de ce formidable cycle de Simmons. Près de trois siècles se sont écoulés depuis la Chute, et pas mal de choses ont évidemment changées.



Raul Endymion, que rien, a priori, ne prédestinait à de quelconques aventures, se retrouve bien malgré lui au coeur d'une mission de sauvetage excessivement risquée. La cible? Une mystérieuse petite fille de douze ans, Enée, qui s'apprête à sortir des Tombeaux du Temps, et que certains nomment Celle Qui Enseigne. Pour se faire, il bénéficiera du soutien d'un célèbre poète, mais devra également se confronter à nombre d'ennemis, comme les forces de la Pax, organisation dirigeante contrôlée par le Vatican, ou encore certaine connaissance du précédent cycle.



A l'instar d'Hypérion, Simmons prend son temps pour mettre en place les divers éléments de l'intrigue. D'autant que, grâce à nos chers éditeurs français de l'époque, nous avons quatre tomes, au lieu de deux dans la version originale, ce qui n'a aucun sens à la lecture. Beaucoup de préparatifs et assez peu d'action, mais une grande impatience à découvrir la suite. La plume de Simmons est toujours aussi prenante, et l'intrigue est très prometteuse, mêlant alternativement Raul, notre jeune protagoniste, mais également de Soya, le Père capitaine de la Pax en charge, lui aussi, de récupérer la fillette.

De nouveaux personnages, évidemment, mais le lecteur sera quand même ravi de recroiser quelques anciennes connaissances, somme toute assez rares.



Un peu frustré, je dois le reconnaître, après ces 300 et quelques pages où il ne s'est passé, au final, pas grand chose, ou plutôt, moins que je ne l'espérais. Malgré cela, la magie opère assez vite, et il n'y a peu de doute sur le fait que mon jugement sera revu au terme du prochain volet.
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Les Cantos d'Hypérion, tome 2 : Hypérion 2

Deuxième volet d'Hypérion dévoré. L'auteur nous délivre un récit fascinant, suite logique de son exercice précédent. Dans un schéma similaire, le lecteur progresse tranquillement dans la compréhension des personnages et de leurs motivations, mais également dans celle, plus globale, des forces en présence et de leurs objectifs.



Simmons nous bombarde donc d'univers riches et incroyables, de vécus parfois bouleversants, mais systematiquement essentiels dans la construction du récit.

On navigue encore beaucoup dans le flou, on ne cligne même plus des yeux tellement la mise en place de l'intrigue est envoûtante, déterminé à en apprendre plus et vite, très vite. Les éléments s'imbriquent avec précision, nous laissant envisager une suite de très grande qualité, et curieux de savoir où tout cela va nous mener.

Mention très spéciale aux personnages, même s'ils sont évidement au centre de ces deux premiers tomes, il faut admettre que Simmons fait mouche à chaque fois.



Le premier livre nous cueillait à froid, et certains passages plus calmes que d'autres pouvaient en décourager certains. Mais le lecteur est, cette fois-ci, moins déboussolé et moins ignorant de ce qui est en train de se jouer, ceci accentuant encore plus, en ce qui me concerne, l'addictivité procurée par ce roman.

Je vais d'ailleurs y retourner, une heure que j'ai fermé le bouquin, déjà la tremblote et des sueurs froides..
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L'échiquier du mal, tome 1/4

Livre fantastique (dans tous les sens du terme), L'Echiquier du mal fait partie de ces grands moments de lecture intensive : deux tomes, une histoire qui vous entraine à travers le temps entre la dernière guerre et 1980, dans de nombreuses contrées (Etats-Unis, Allemagne, Israël, Mexique), une flopée de personnages. Des rebondissements quasi permanents avec des moments phares comme l'assaut de Germantown, l'intrusion dans la maison de Charleston, le final sur Dolmann Island. C'est quasi cinématographique. D'ailleurs très étonnant qu'il n'y ait as eu d'adaptation.

L'histoire ? Celle d'un Talent qui permet à certaines personnes de manipuler la conscience et les actes de leurs voisins. Ces gens quasi immortels sont également des pervers sadiques jouant avec la vie des personnes dont ils investissent le cerveau et le corps. Cette fois ils décident de retourner ce jeu contre l'une de leurs congénères. Acculée cette femme âgée et jusque là bien tranquille retrouve le goût de la manipulation et se terre dans une maison de Germantown en jouant avec ses habitants pour la protéger. La traque pour la retrouver s'organise entre les hommes de Talents et un chasseur de Nazis, persuadé d'avoir été manipulé psychiquement dans un camp de concentration en 1942. C'est musclé. Très musclé.
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La Muse de feu

Et si, dans un avenir lointain, l’œuvre de Shakespeare sauvait l’humanité ?



C’est l’hypothèse que Dan Simmons – toujours aussi surprenant – développe dans cette novella. Dans ce futur de l’avenir, l’humanité n’est plus qu’une espèce intouchable, disséminée, réduite en esclavage par des consciences extraterrestres supérieures organisées en hiérarchie de puissance, chaque niveau révérant le niveau supérieur jusqu’à Abraxas, la divinité créatrice ultime. Le vaisseau « Muse » parcourt la portion d’univers occupée par ce conglomérat, abritant une troupe de théâtre shakespearien qui vient offrir aux « arbeiters » humains un peu de réconfort.

Jusqu’au jour où l’espèce maîtresse de l’humanité – les Archontes – daigne faire une apparition lors d’une représentation et ordonne à la troupe de se préparer à jouer une pièce devant eux. Événement inimaginable.



C’est peu de dire que l’auteur nous en met plein les mirettes. La puissance créatrice des espèces extraterrestres explose sous la forme d’artefacts interplanétaires et de constructions stellaires qui font passer l’anneau-monde de Larry Niven pour une poupée Barbie. Dan Simmons met en scène un spectacle d’une force visuelle incroyable, et sans l’entacher d’un abus de termes scientifiques. Le physique des extraterrestres lui-même est bluffant, en particulier ceux qui ressemblent à des Chtulus angéliques.



Mais la vraie originalité se trouve dans l’importance cruciale de l’œuvre de Shakespeare dans ce récit. Plusieurs pièces parmi les plus célèbres sont jouées et Dan Simmons rentre suffisamment dans les détails pour qu’un non-connaisseur puisse se sentir perdre pied, hélas. Mais pour qui connait un peu – ne serait-ce qu’à travers des films – on sent la force universelle de ces pièces exaltée, mise au niveau des cardinaux d’infinis incarnés par les consciences qui regardent.



La conclusion m’a laissé dubitatif ; c’est un euphémisme de dire qu’elle pose question. J’ai dû pas mal y réfléchir, rien que pour me convaincre qu’on pouvait l’interpréter d’une dizaine de façons différentes. Qu’est-ce que j’avais lu en fin de compte ? Une véritable occasion de rédemption offerte à l’humanité par le biais du théâtre ? Une complète illusion orchestrée par l’IA du vaisseau « Muse » qui serait plus que ce qu’elle prétend ?

J’ai fini par me fixer sur l’idée que Dan Simmons s’est fait plaisir en construisant une pièce de théâtre dont nous sommes, nous lecteurs, les personnages aussi bien que le sont ceux de papier (numériques plutôt, en l’occurrence). La nature de ce que j’ai lu importe finalement peu. Seule reste la beauté du chemin.

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Le Nez-Boussole d'Ulfänt Banderõz

Quand Fifrildi m’a dit qu’elle allait lire la novella de Dan Simmons hommage au cycle de la Terre Mourante de Jack Vance, j’ai eu envie de l’accompagner. De Simmons, je n’ai rien lu d’autre que Hypérion-Endymion mais c’était du tout bon (surtout Hypérion et sa Chute). D’autre part, j’ai beaucoup aimé l’univers Vancien de la Terre Mourante, vivant vaille que vaille une deuxième vie sous l’énorme Soleil rouge, hantée d’une magie qui se confond avec la science et d’une humanité toujours aussi roublarde, accaparatrice et désinvolte.



Eh bien c’était bien fun. Dan Simmons s’est emparé avec succès de la magnificence des décors sauvages, des frivoles édifices plus ou moins ensorcelés, des modes de transport surréalistes et de l’écosystème de démons, daihaks et autres Élémentaires du Onzième Royaume du Véritable Monde d’En-Haut. Son histoire du diaboliste Shrue qui cherche à pénétrer les secrets de l’Ultime Bibliothèque et Compendium Final du Savoir Thaumaturgique Immémorial du Grand Motholam (UBCFSTIGM ?) sous forte concurrence alors que son conservateur Ulfänt Banderōz vient de décéder tient tout-à-fait l’autoroute Vancienne.

On évoque aussi de vrais personnages de Jack Vance : Derwe Coreme qui joue un rôle dans Cugel l’astucieux (j’avais complètement oublié ce personnage mais Fifrildi a l’œil) et qui a bien évolué ici, ou les magiciens Iuconou et Rhialto.



Mais Dan Simmons ne fait pas de la simple copie. Si son héros Shrue le diaboliste commence avec un caractère très Vancien, froid, égoïste peu intéressé par son prochain, il évolue ensuite et se met à éprouver des sentiments. Il peut s’étonner, véritablement s’amuser et aussi tomber amoureux. Il peut aussi se préoccuper du sort de la Terre en dehors de l’effet que sa fin aura sur sa petite personne.



Magie et aventures dans des décors merveilleux, à bord d’un galion volant, accompagné de créatures à la fois inquiétantes et drôles et menacés par des créatures inquiétantes tout court, comment pourrais-je résister ?

Du coup j’aimerais bien plonger dans les autres chansons de la Terre Mourante éditées chez ActuSF (le duo anthologiste George R.R. Marin – Gardner Dozois a encore frappé).

La malédiction de la PAL. Celle-là aucun magicien ne saurait nous en guérir.

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Les Cantos d'Hypérion, tome 1 : Hypérion 1

Le titre « Hypérion » est d’abord un hommage à l’épopée inachevée du poète anglais John Keats. Dan Simmons en fait une planète ayant pour capitale la ville de Keat, dans l’univers de l’hégémonie. L’affrontement qui aura lieu ici oppose l’humanité représenté par sept pèlerins au Gritche sorte de dieu métallique sanguinaire. Mais ce n’est pas le seul conflit qui aura lieu : l’hégémonie qui est un groupement de planètes habitées par les humains et des IA va entré en guerre contre les extros qui sont des humains modifié vivant dans l’espace.

Hyperion présente les différents pèlerins ; un prêtre avec un mystérieux cruciforme incrusté dans la poitrine, un lettré dont la fille rajeuni, et cinq autre personnage réunit pour empêcher l’ouverture des tombeaux du temps.

Ce livre est un incontournable de la science-fiction. Je ne rentrerai pas dans le débat de savoir s’il est exceptionnel ou non (pour moi il est fabuleux) cela dépend des goûts. Le foisonnement de mondes et de civilisations est étonnant, les personnages sont vivants, crédibles et humains de part leurs défauts, faiblesse et qualités, même la présence du religieux est bien impliqué dans le roman, certes pas au niveau de « Dune » mais d’une façon moins conflictuel.

C’est en conclusion un très bon roman de science-fiction qui aurait pu gagner avec un traitement plus rapide.

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Les Cantos d'Hypérion, tome 1 : Hypérion 1

En rangeant de fond en comble ma bibliothèque pour cause déménagement, il me semblait bien que j'avais lu Hyperion !

Bien sûr ! Comment avais-je pu douter ? Mais c'était il y a fort longtemps lors de ses parutions dans l'édition originale (Robert Laffont) à la fin des années 80 !

Je ne pourrais en faire une critique maintenant, mais cela m'avait effectivement beaucoup plu. Il va falloir que je les relise un jour. J'ai vu qu'ils ont été édités en intégrales...







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Le cinquième coeur

L'énigme du siècle ! Sherlock Holmes et Henry James qui s'associent pour résoudre l'énigme du siècle !



Rien que ça ! Pas celle de l'année ou du mois… Entre nous et rien qu'entre nous, c'est un peu usurpé cet ajout sur la couverture.



L'association aussi est un peu usurpée car le pauvre Henry James n'était pas chaud bouillant pour suivre Holmes et le caractère détestable et autoritaire du détective lui donnera souvent envie de se carapater.



Henry James serra comme un Docteur Watson qui doute des capacités du détective, qui n'a pas envie de prendre des risques et qui aura la chance d'être au bon endroit juste quand il faut, c'est-à-dire quand Celui-Qui-Rassembla-Les-Gangs prendra la parole pour leur exposer ses plans sur "Comment foutre le bordel partout". Mouais.



Un reproche que je ne pourrai pas faire à Dan Simmons, c'est son travail sur l'époque et sur les personnages réels qui se promènent dans les pages de son épais roman. Il maîtrise son sujet, il maîtrise les us et coutumes de l'époque, il sait comment faire évoluer et se croiser les personnages réels…



Et c'est là que le bât blesse : trop is te veel (trop, c'est trop) ! On passe plus de temps à assister à des dîners et à écouter les causeries de ces messieurs qu'à enquêter à proprement dit. Un peu, ça va, mais à la fin, on soupire de désespoir en se demandant quand est-ce que The Game va être Afoot !



De plus, Dan Simmons a eu envie de réécrire la partie de l'enfance des frères Holmes puisqu'il nous les fait naître dans les bas-fonds londoniens (ok, pourquoi pas mais bon, ça ne colle pas trop) et, par le truchement de Henry James, nous livre une partie des incohérences du Canon Holmésien et des erreurs dans les enquêtes. Cette partie-là, au moins, était assez drôle.



Son Sherlock Holmes ressemble au canonique, sauf pour certaines choses que je ne divulguerai pas (sauf si vous me payez), même si son côté drogué ressort un peu trop à mon goût (Conan Doyle en parlait moins) et que l'auteur a placé son enfance ailleurs que chez des petits propriétaires terriens.



Pour le fait qu'Holmes comprenne la langue des Indiens Lakota, ça reste tout de même un peu fort (même avec les explications) et que ce soit un membre de la troupe du Wild West Show, présent à l'expo universelle de Chicago, qui l'aide à résoudre son problème identitaire aussi.



Mon dernier problème (oups) concernera le Grand Méchant, Lucan (horrible prénom) qui, devenu le protégé du colonel Moran, n'a qu'une envie, c'est de tuer Sherlock Holmes.



Né auprès d'une mère aimante, enlevé à l'âge de 4 ans par le terrible colonel ensuite, nous n'en saurons pas vraiment plus sur ce personnage important, ne le croiserons jamais avant l'affrontement final…



Son ombre de tueur est là, dans les pages, mais l'auteur ne prendra jamais vraiment la peine de le développer plus, de lui donner de la consistance. Une erreur, selon moi. Comme celle que fit Conan Doyle en sortant le professeur Moriarty de son chapeau, mais lui, au moins, avait des circonstances atténuantes.



Une lecture en demi-teinte. Le côté très documenté sur les personnages réels, les lieux, l'expo de Chicago en 1893 a fini par peser sur l'histoire, à l'alourdir, à ralentir le rythme de lecture. Les enquêtes de Holmes sont souvent foireuses sur du long court et le format des nouvelles va mieux à son talent d'enquêteur que des pavés de 570 pages.



L'énigme du siècle n'en est pas vraiment une, l'enquête d'Holmes sur le suicide de Clover Adams n'est pas vraiment une enquête, à tel point que je me demandais si nous aurions le fin mot de l'histoire un jour (tout ça pour ça ?) et j'aurais aimé un final où Holmes aurait posé la question "POURQUOI ?" au petit merdeux de Lucan.



Anybref, un apocryphe bien documenté, qui tient la route "historiquement", mais pas "canoniquement parlant", qui soulève les erreurs de Conan Doyle (nombreuses, on le sait), qui met en scène un Holmes souffrant d'addiction, courant après sa prise d'héroïne (merci Bayer) mais qui est assez lourd à lire du fait que le côté documenté phagocyte l'enquête.



Moins de pages auraient donné plus de rythme.



Merci tout de même au petit moineau qui m'a parlé de ce livre et que j'ai pu aller acheter en librairie afin qu'il intègre ma collection holmésienne (mais pas sur les étagères du haut avec les coups de coeur).


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L'Epée de Darwin

Je ne vais pas gâcher mon plaisir, ce n'est peut-être pas la panacée universelle ni un prix Pulitzer mais j'ai bien aimé.

C'est l'histoire d'un ancien tireur d'élite, Darwin Minor, qui s'est reconverti dans l'arnaque aux assurances et donc qui cherche et traque les candidats, ou supposé tels, aux abus aux assurances en tous genres.

Lors de l'une de ses enquêtes il se verra contraint de s'attaquer à un gang, avec des vrais méchants, à ses risques et périls.

Alors ce n'est pas le Dan Simmons dont on a l'habitude, enfin moi. Je peux dire que le début est fastidieux, sauf si l'on est un inconditionnel de la bagnole, car une cinquantaine de pages sur les spécificités techniques, moteurs, vitesses des voitures, c'est beaucoup.

Après l'auteur met le turbo (pour rester dans le véhicule) et le démarrage est sur les chapeaux de roues, Simmons passant à une écriture et des descriptions très cinématographiques où tout s'emballe, dont une folle poursuite en voiture, justement, à se tordre, qui se lit au rythme de la vitesse, c'est à dire à fond de caisse.

Une jeune femme, agent du FBI, aide Darwin dans son enquête avant de tomber dans ses bras.

C'est alerte, très alerte, une fois passé les explications, dans le style de Simmons que l'on connaît pour sa précision et sa justesse avec des personnages, certes caricaturaux, mais qui ne dénotent pas du tout dans cette histoire qui, elle même, est assez rocambolesque.

Finalement la lecture aura été plutôt facile et courte, parfois drôle et humoristique. Ce fut un bon moment de lecture apprécié.
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Les Fils des ténèbres

Ce que j’ai ressenti:

▪️Cauchemar de sang et de ténèbres…



Ce fut mon premier moment de tressaillement: une histoire de vampires. Remonter le fil d’une légende, voir de plus près les yeux d’un fou sanguinaire, sentir le pouvoir, cette toute puissance avide de vie et de mort sur les gens qu’il avait et qu’il a transmis par la force du sang à sa descendance…Rien ne semble étancher sa soif de vengeance et de sang. Surtout celle du sang. C’est toute une ambiance de terreur qui s’invite dans ces pages, une ambiance tendue entre violence et horreur, mais quand même fascinante, parce que le mythe de Dracula agit sur mes sensations, comme de l’adrénaline…J’ai adoré le travail de recherche de l’auteur qui nous offre un voyage époustouflant en Transylvanie.



– La banalité du mal, murmurai-je.

– Quoi ?

– La banalité du mal. » Je me retournai et adressai un grand sourire au médecin. « Dracula, ce serait une belle histoire. Mais des centaines de milliers de victimes de l’insanité politique, de la bureaucratie, de la stupidité, c’est seulement… un désagrément.«



▪️Rêves de sang et d’espoir…



Puis vint, le deuxième tressaillement: une histoire d’orphelinat. Remonter les fils de l’adoption, voir de plus près les yeux de cet enfant innocent, sentir le petit coeur de Joshua, cette fragilité de vie et cette défaillance dans le sang. Rien ne semble entacher la détermination de Kate et la passion pour son métier. Le sang comme spécialité…Docteur brillant en hématologie, elle décide de s’investir encore plus, en adoptant carrément un enfant malade, et elle devient de ce fait, une mère prête à tout! Kate est une héroïne forte et attachante, je me suis vraiment passionnée à la suivre dans ces péripéties en territoire vampire, mais plus encore dans ses combats de femme. Avec ce sujet sensible des rapts d’enfants et de conditions de vies dans les orphelinats, j’ai été extrêmement touchée…Un déchirement serait le mot exact…Surtout quand on sait que la réalité est plus atroce encore que la fiction.



Parfois, dit-il d’une voix très lasse, je pense que la seule chose à laquelle on puisse croire et que l’on puisse demander, c’est la chance.



▪️Et dans le fer et le sang…



Et finalement, le troisième tressaillement: une histoire de monstres. Parce que ce n’est jamais tout à fait, ceux auxquels, on pense…Dan Simmons revisite le mythe du vampire avec brio, et nous entraîne donc en Roumanie, dans un contexte anxiogène de régime totalitaire déchu, à la recherche d’un antidote, où le sang est au centre de cette histoire. Entre avancée médicale et horreur sanguinaire, ce roman réveille nos sangs et nous fait terriblement palpiter…Il est temps maintenant pour moi, d’aller essayer de dormir, en espérant ne pas entendre dans mes nuits, les cris des strigoi…



« J’ai aimé les étoiles trop tendrement pour craindre la nuit. »





Ma note Plaisir de lecture 9/10
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L'abominable

8 juin 1924. George Mallory et Sandy Irvine, deux alpinistes anglais, délaissent les membres de leur expédition pour entreprendre, seuls, la dernière étape de l’ascension de l’arête nord de l’Everest. On ne les reverra jamais et, aujourd’hui encore, on ignore comment ils ont disparu et s’ils sont parvenus à atteindre le sommet avant de périr. Voilà un mystère à même d’enflammer l’imagination d’un auteur comme Dan Simmons, qui s’est justement penché sur le sort de cette tragique expédition dans un roman paru en 2013 et traduit il y a peu par les éditions Robert Laffont. Ce n’est pas la première fois que l’écrivain s’inspire d’un fait-divers historique de ce type pour en tirer un roman fantastique : je garde pour ma part un vif souvenir de ma lecture de « Terreur » consacré à l’expédition du capitaine John Franklin, disparue dans l’Arctique sans laisser de traces. Hélas ! Hélas quelle déception que cet « Abominable » qui, en dépit d’un début plein de promesses, retombe comme un soufflet ! Tout commençait pourtant bien. Après un prologue alléchant dans lequel l’auteur se met lui-même en scène et affirme avoir mis la main sur un témoignage exceptionnel rédigé par un certain Jake Perry, on se plonge avec délice dans les carnets de ce vieil alpiniste qui, sentant la fin venir, décide de revenir sur un épisode déterminant de sa vie : sa tentative clandestine d’ascension de l’Everst en 1925 en compagnie d’un petit groupe d’aventuriers. Ils sont trois, dans un premier temps, à entreprendre cette expédition périlleuse : le jeune Perry, un vétéran de la Première Guerre mondiale et ancien compagnon de cordée de George Mallory, et un talentueux guide de Chamonix. Si chacun d’entre eux entend bien réussir là où leurs prédécesseurs ont échoué, ce n’est toutefois pas le but officiel de leur voyage. En effet, au même moment de la disparition de Mallory et Irvine, un jeune alpiniste anglais suivant l’expédition principale est lui aussi porté disparu. Un témoin, un homologue allemand, prétend avoir vu Lord Percy se faire emporter par une avalanche, mais personne ne semble croire à cette théorie qui comporte de sérieuses lacunes. Certains racontent que le jeune homme paraissait être pris en chasse par des hommes armés qui l’auraient poursuivit jusque sur les pentes de l’Everest. D’autres mentionnent l’existence de mystérieuses créatures qui hanteraient la montagne et s’attaqueraient occasionnellement aux aventuriers trop téméraires. A nos trois héros de démêler le vrai du faux et, si possible, de retrouver le corps du jeune homme, ainsi que, avec un peu de chance, ceux de Mallory et Irvine.



Comme pour tous ses romans s’inspirant d’une période historique, Dan Simmons a pris soin d’accumuler une montagne d’informations. « L’Abominable » ne déroge pas à la règle et, à ce titre, s’avère passionnant, surtout dans la première partie. Le contexte historique, d’abord, est remarquablement détaillé. Nous sommes en plein dans l’entre deux-guerres, et les stigmates de la première sont toujours bien visibles, que ce soit chez les anciens combattants, toujours hantés par les souvenirs des tranchées, ou chez les civils qui ont tous perdus au moins un proche dans le carnage. L’auteur nous donne également un aperçu du contexte de l’Allemagne de l’époque, humiliée par les vainqueurs, en grande difficulté économique et dans laquelle émerge une nouvelle force politique incarnée par Adolf Hitler (qui s’attelle alors en prison à l’écriture de « Mein Kampf »). Mais là où l’auteur se fait le plus minutieux, c’est en ce qui concerne l’alpinisme, sujet à propos duquel il a réuni dans ce roman une documentation colossale. On en apprend ainsi beaucoup sur les nombreuses expéditions lancées dans les années 1920 afin de « conquérir » les plus hauts sommets du monde, ainsi que sur les tragédies qu’une telle ambition n’a pas manqué de provoquer. Le roman se révèle aussi très instructif concernant les techniques d’escalade ainsi que sur le matériel mis à disposition à l’époque, celui-ci nous étant présenté dans les moindres détails. La géographie de l’Everest n’aura également bientôt plus de secret pour le lecteur tant l’auteur se révèle précis dans sa description du terrain et des dangers que comporte telle ou telle partie de l’ascension. Enfin, il est extrêmement intéressant de se faire raconter de manière aussi minutieuse le fonctionnement d’une expédition de ce type, dont on peine à imaginer l’organisation et les ressources extraordinaires qu’elle nécessite. Recrutement des sherpas, installation des camps à différents niveaux d’altitude, montée du matériel, exploration du terrain… : Dan Simmons n’est, encore une fois, pas avare en détail et c’est dans ces moments que le roman se révèle vraiment passionnant car il permet une immersion totale du lecteur dans cet environnement hostile où la moindre erreur peut devenir mortelle.



Malheureusement, en dépit d’une documentation impressionnante, le roman déçoit par son intrigue bâclée. Une fois passée l’excitation de la première partie consacrée au récit de la disparition de Mallory et Irvine et à la préparation de l’expédition des trois héros, il faut bien avouer qu’on finit par s’ennuyer ferme tant l’histoire met du temps à démarrer. Les alpinistes rassemblent leur matériel, discutent de ce qui les attend là haut, évoquent les différentes routes qu’ils pourront emprunter… et c’est tout pendant un long moment. Ce n’est que lorsque les personnages finissent par parvenir sur l’Everest que le lecteur est pris d’un regain d’intérêt. Enfin, on va découvrir ce qu’il est arrivé à Mallory et Irvine et basculer dans le fantastique ! Il faut dire que l’auteur nous avait mis l’eau à la bouche avec ses histoires de yétis dont les précédentes expéditions auraient relevées des traces et que les moines des environs disent avoir aperçus dans la montagne. On attend donc, sur nos gardes, que les choses sérieuses commencent. On attend. On attend… Et puis rien ne vient. Alors certes, la montée est émaillée de péripéties liées à la météo, au froid, au manque de matériel ou de préparation, mais la menace tant attendue n’arrive jamais. En effet, en dépit de ce que sous-entend la quatrième de couverture et de ce à quoi l’auteur nous avait jusque là habitué, il ne s’agit pas là d’un roman fantastique. Pas l’ombre d’un élément surnaturel ou possiblement interprétable comme tel en vu, donc. Le récit pourrait malgré tout valoir le coup : après tout, le mystère de la disparition du jeune lord anglais recherché pourrait tout à fait avoir une explication rationnelle aussi passionnante que si un élément fantastique avait été en cause. Sauf que l’explication qui nous est finalement donnée (après de très très longues digressions) est vraiment très légère et, comble de la déception, carrément prévisible. Car ce qu’on pensait depuis le début être une fausse piste cherchant à égarer le lecteur un peu trop crédule se révèle finalement être... la véritable explication. Circulez, il n’y a rien à voir !



En dépit d’une vaste biographie composée d’ouvrages de grande qualité (« Hypérion », « Terreur », « L’échiquier du mal » et tant d’autres), Dan Simmons n’a pas écrit que des chefs d’œuvre, et ce roman en est malheureusement la preuve. En dépit d’une documentation impeccable qui nous immerge complètement dans l’ambiance de l’époque et nous fait découvrir les spécificités de l’alpinisme sur l’Everest, le roman souffre malheureusement d’une intrigue bancale et prévisible, ainsi que d’un manque de rythme qui donne l’impression que l’auteur cherche à délayer au maximum son récit. Dommage...
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Les Feux de l'éden

Envie de vacances à Hawaii ?

Vous rêvez de vous prélasser sur des plages de sable blanc et de vous baigner dans une eau limpide, de parcourir les sentiers de l’île tout en découvrant des œuvres d’art, de tester les deux immenses golfs, de déguster des poissons péchés du jour et des fruits exotiques gorgés de sucre ?

Avouez que ça vous fait envie…malheureusement, lorsque le programme de vos vacances est écrit par Dan Simmons, vous pouvez être certains que rien ne va se passer comme prévu et que ce sera même l’horreur.

Je ne vous parle pas d’une météo catastrophique ou des petits aléas propres à tout voyage comme une valise égarée, ici, on parle de volcans qui se réveillent, de touristes qui disparaissent, d’un chien qui se balade avec une main dans la gueule….

Ajouter à cela un vieux journal mentionnant des événements étranges concernant un certain Samuel Clemens, plus connu de nos jours sous le nom de Mark Twain, et des histoires, contes et mythes locaux qui tous parlent de dieux vengeurs, de démons assoiffés de pouvoir et de monstres hideux qui dévorent les corps et les âmes, et vous aurez un aperçu de ce qui vous attend sur cette île d’apparence idyllique.

Les personnages ne sont pas très fouillés et l’action prime un peu sur la psychologie, mais c’est le seul reproche que je ferais à ce roman qui m’a captivé du début à la fin.

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Terreur

Quel bon souvenir!

Attention, en le lisant, il faut se couvrir, oui, mais aussi rentrer sa langue..

Je connaissais déjà cette histoire sinistre de l'expédition Franklin, l'homme qui avait déjà mangé ses chaussures,.

Mais là, c'est en détails qu'on la vit, et il est bien difficile d'arrêter sa lecture une fois embarqué!

Il s'est énormément documenté, Dan Simmons, et en fait, à part, ce récit fictionnel de la disparition progressive de ces marins sonne très juste. On apprend de plus plein de choses sur le scorbut qui n'est plus une pathologie très courante!

Dans ce huis-clos arctique. les relations humaines sont remarquablement étudiées, et il en ressort des personnages extraordinaires tels ce Crozier ( Franklin est mort très vite..) et l'anatomiste Goodsir, dont on lit le journal.

Finalement un bel hommage à ces hommes d'un courage sidérant, comme tous les marins de l'époque.



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Terreur

Quel roman incroyable ! Dan Simmons ne cesse de m'émerveiller !



Retraçant la tragique expédition britannique de Sir John Franklin parti chercher en 1845 le passage du Nord-Ouest pour accéder à l'Asie depuis l'Arctique, Dan Simmons nous livre un roman d'une puissance immersive totale ! Lors de ma lecture de L'Abominable, j'avais déjà été impressionnée par sa capacité à nous faire vivre son histoire, à nous tenir en haleine sur des centaines de pages, sur un même sujet mais sans jamais se répéter. Là, c'est pareil, j'ai retrouvé le même souffle héroïque qui habite son roman, depuis la première partie rigoureusement documentée et inspirée de la réalité historique connue à ce jour, jusqu'au point de bascule vers la fiction pure, ce moment fatidique où l'on n'a plus aucune information – ou si peu aujourd'hui - sur ce qui s'est réellement passé sur la banquise après le 28 mai 1847, date de l'unique message disposé par Francis Crozier, capitaine de vaisseau du Terror, faisant état de l'abandon des navires et de la mort de 9 hommes dont Sir John Franklin (ce message a été retrouvé en 1859 dans un cairn).



Partis avec un stock de nourriture devant leur permettre de tenir 3 ans et deux magnifiques bombardes dont la coque a été renforcée pour affronter les mers et les vents arctiques, les 129 officiers et hommes du HMS Terror et du HMS Erebus vont pourtant tous périr de froid, du scorbut, de famine, d'empoisonnement, se livrant même à la fin à des actes de cannibalisme, selon les témoignages des Inuits qui ont croisé la route de quelques survivants en 1848. Mais au moment où Dan Simmons écrit son roman, la plupart des corps n'ont pas été retrouvés - dont celui de Sir John Franklin -, ni les épaves des deux navires.



Dan Simmons s'est emparé de cette énigmatique tragédie maritime du 19ème siècle avec un talent magistral, nous plongeant dans cet enfer glacé avec un réalisme hallucinant : on imagine les hommes frissonnant de froid sous les températures affolantes de -45 à -60° C sur les ponts du Terror et de l'Erebus, ne pouvant toucher à mains nues leurs armes ou une tasse de métal sans y laisser leur chair, se présentant au rapport dans les cabines de Sir John Franklin et Francis Crozier plus glaciales encore que le premier pont où les hommes d'équipage dorment dans des hamacs près du poêle Frazier qui maintient une température de 0°c, travaillant dans le poussier et l'odeur forte de sueur et d'urine dans les multiples cales et soutes... On les voit s'épuiser marchant sur la banquise côtière en hissant à grand-peine les traîneaux par-dessus les crêtes de pression, naviguer en chaloupe désespérés, affamés, les pieds gangrenés ou amputés de leurs orteils, parmi les floes et les bourguignons pour trouver un chenal qui débouchera enfin sur une étendue d'eau libre... On est impressionné, presque ému par le courage inouï de ces hommes qui n'ont pas réussi à survivre.



Car c'est aussi le récit parfaitement véridique d'une catastrophe annoncée où tout y concourt : le départ trop tardif dans la saison, le tonnage trop important des deux navires, les vêtements inadaptés (coton, laine, chaussures en cuir) au milieu arctique alors qu'il aurait fallu adopter ceux des Inuits, le manque de prévoyance de John Franklin qui aurait dû disposer sous des cairns des messages à l'intention des expéditions de secours, l'obstination de l'équipage à ne pas chasser le phoque ou l'ours car c'est une viande pour les "sauvages", les boites de conserves mal cuites et mal scellées achetées à bas prix auprès d'un marchand peu scrupuleux, conserves qui se révèleront rapidement impropres à la consommation, périmées, suintant le plomb qui empoisonnera bon nombre de marins et provoquera la famine et le scorbut qui va terrasser et tuer de nombreux hommes après des souffrances atroces.



L'autre facette de cet époustouflant roman est le fantastique : introduit à petites doses au départ, il prend une ampleur lovecraftienne pour angoisser, terrifier, torturer les équipages condamnés à cet hivernage infernal. Dan Simmons aurait presque pu rester plus évasif sur cette dimension surnaturelle et ne pas la "personnifier". Mais finalement, il arrive à faire passer une scène que j'avais trouvée à la fois dérangeante et inutile car l'ambiance terrifique était si bien rendue qu'il ne me semblait pas utile de matérialiser la Chose : celle de la "rencontre" de Lady Silence avec le monstre sur la glace. Puisant habilement dans les mythes et légendes inuits, Dan Simmons parvient à rationaliser la Chose et à nous conduire vers un dénouement plutôt intelligent qui a le mérite d'expliquer autant que faire se peut bon nombre de phénomènes ou de faits qui pouvaient surprendre ou restaient incompréhensibles jusque là.

Chapeau bas, Monsieur Simmons !



Depuis la parution de ce roman en 2009, les expéditions de recherche du gouvernement canadien ont finalement retrouvé, avec l'aide des Inuits, les épaves du HMS Erebus en 2014 au large de l'île Beechey et du HMS Terror en 2016 dans le détroit de Victoria au large de l'île du Roi-Guillaume. Le Terror gît par 24 mètres de fond, quasi intact, les cabines protégées de l'eau par les écoutilles fermées ! De nombreux artefacts ont déjà été mis à jour dont la fameuse cloche de bronze qui sonnait la relève des hommes de quart toutes les demi-heures sur le pont de l'Erebus, ainsi qu'un carnet de cuir, promesse de révélations très attendues sur la véritable fin des hommes de cette désastreuse expédition. Les fouilles et les analyses continuent...



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Nuit d'été

Printemps 1960, dernière journée d'école dans une vieille école de l'Illinois pour des étudiants qui ne font que rêver à l'été prometteur qui s'en vient. En plus, c'est la dernière fois dans cette école haïe, qui va être mise au rancart, car trop grande et trop coûteuse à entretenir pour la petite municipalité d'Elm Haven.

Pour une petite bande d'amis, de la fin du primaire, ce ne seront pas les vacances qu'ils attendaient. Un étudiant commence par disparaître, ensuite c'est un des leurs qui se blesse gravement sans se rappeler quoi que ce soit. Puis, c'est un soldat décédé qui apparait à certains d'entre eux.

Ensuite les évènements se précipitent, des créatures apparaissent et il y a quelque chose de malsain dans la vielle école.

Les amis devront faire front et ne compter que sur eux-mêmes pour faire face.

Une intégration de plusieurs thèmes, le groupe d'amis de Ça (King), le camion des Camions maléfiques (King), un peu du film Tremors, un peu du film Aliens et une ambiance maléfique, surtout à la fin, à la Lovecraft.

Mais Simmons sait comment raconter une histoire et développer de très bons personnages. J'ai trouvé le roman un peu long, mais cela ne m'a pas empêché de beaucoup l'aimer.

Un écrivain de premier plan, et dans plusieurs genres : science-fiction (Hyperion), fantastique (L'échiquier du mal). Vraiment, il m'impressionne.
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Les Fosses d'Iverson

La bataille de Gettysburg a laissé des traces dans les mémoires. Cinquante ans après, en 1913, les vétérans nordistes et sudistes se retrouvent sur les lieux de cette "boucherie". Une commémoration comme il faut avec des discours et des scouts pour assister les vieillards dont certains mangent encore du bœuf boucané. Johny, dix ans, a la lourde charge d'accompagner le capitaine Montgomery du 20ème régiment de Caroline du Nord.

Il est surtout nos yeux dans la description pittoresque de cet inquiétant capitaine et des événements qui vont le concerner.

Inquiétant parce qu'il parle de vengeance non pas contre les ennemis d'alors mais contre l'officier méprisant et incompétent qui, dirigeant le régiment, les a envoyé à l'abattoir: l'ignoble commandant Iverson



Dan Simmons signe une nouvelle aux frontières du fantastique, avec un fond historique et du suspense.



Très réussie d'autant plus que je m'attendais à une ode convenue au patriotisme américain mais j'ai été agréablement surpris de découvrir avant tout une critique acerbe de tout ce qui concerne cette guerre tragique.
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Le cinquième coeur

Commencé une première fois l’an dernier, j’avais fait une pause vers la page 150, quand j’ai voulu le reprendre, je ne savais plus trop de quoi ça parlait, je l’ai donc recommencé depuis le début et de nouveau, vers la page 160, je m’ennuie.

J’aimais l’idée d’une histoire qui mêle Sherlock Holmes et l’écrivain Henry James enquêtant ensemble sur le suicide suspect d’une amie du romancier.

Mais le roman est long, poussif, on ne sait plus ce qui est au coeur de l’intrigue tellement l’auteur part dans tous les sens, sans que ça soit intéressant pour autant.

Sherlock se demande s’il a une existence réelle, Henry James n’a plus le goût de vivre, les amis de Henry James sont fades, les célèbres Sebastian Moran et Irène Adler font figure de méchants, bref, rien de palpitant et comme j’ai des piles d’autres romans qui m’attendent, je laisse tomber.

J’ai pourtant lu et beaucoup aimé de nombreux romans de cet auteur, mais là, au bout de deux tentatives, je renonce.







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L'abominable

Dan Simmons est un de mes auteurs préférés, mais j'ai souvent du mal à entrer dans ses romans.

J'ai dû m'y reprendre à deux fois pour la série des « Cantos d'Hypérion », mais je me félicite d'avoir persévéré car ce cycle est un de mes meilleurs souvenirs de lecture.

« L'Abominable » m'a aussi demandé des efforts, les premières pages ont été laborieuses, puis petit à petit, le récit s'est mis en place et j'ai pris du plaisir à suivre le trio d'alpinistes dans son ascension de l'Everest.

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La raison principale de mes difficultés à entrer dans le livre est que je ne m'attendais pas à un récit d'aventure, mais plutôt à un thriller fantastique, avec une petite pointe d'horreur. Je pensais que l'histoire se rapprocherait de « Terreur » du même auteur dont le scénario évolue autour d'une créature des glaces mystérieuse qui attaque des marins et s'évapore dans le froid glacé.

On suit ici trois alpinistes dans leur tentative de vaincre le plus haut sommet du monde et le yéti n'est mentionné que tardivement dans le roman et de manière très sporadique.

Alors, le titre est-il bien choisi ou est-ce un titre aguicheur ? La dernière partie du roman permet de comprendre le choix judicieux de l'auteur.

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J'aime beaucoup cet auteur qui sait se renouveler en proposant des récits d'aventure, de science-fiction, de fantastique, d'horreur ou de policier. Dan Simmons aime s'emparer de faits divers pour construire son récit, les zones d'ombre laissant l'auteur libre d'orienter son récit vers le fantastique.

« Terreur » revient sur l'expédition maritime dans l'Arctique du capitaine Franklin en vue de découvrir le passage Nord-Ouest. L'Erebus et le Terror quitteront l'Angleterre en 1845 avant de disparaître.

« L'abominable » quant à lui, revient sur la mystérieuse disparition du célèbre alpiniste George Mallory et de son compagnon de cordée Sandy Irvine dans l'ascension de l'Everest le 8 juin 1924.



Cette affaire a créé une vive émotion dans le monde de l'alpinisme. Un témoin aurait aperçu les deux alpinistes gravissant l'arête nord-est de l'Everest en direction du sommet, avant que la brume ne s'élève et ne les dissimule au regard. Les maigres indices retrouvés sur les lieux à l'époque ne permettront pas de retrouver la trace des deux hommes, ni de savoir s'ils sont parvenus ce jour-là au sommet tant convoité. Cette énigme continue à obséder les nombreux passionnés d'alpinisme.

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En marge de l'accident qui a coûté la vie de Mallory et Irvine, Dan Simmons nous relate, sous la forme d'un journal de bord, un autre accident, fictif celui-ci, du jeune Lord Percival Bromley et de son compagnon de cordée, un dénommé Kurt Meyer.

Un trio inattendu composé trois alpinistes passionnés monte alors une expédition ayant pour but de retrouver le corps du jeune lord : Jacob Perry, un jeune étudiant américain arrogant et narrateur de l'histoire, Richard Deacon, un ancien colonel anglais vétéran de la première guerre mondiale, et Jean-Claude Clairoux un guide français de Chamonix.

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Ce roman est incroyablement bien documenté sur le monde de l'alpinisme. Il aurait pu ne pas me plaire, car très loin de mes goûts : je n'aime pas le froid, la neige, la glace, les pentes abruptes, j'ai le vertige, bref, la montagne, c'est un endroit magnifique et merveilleux, mais de très loin. Et bien, cette ambiance glacée, rude, vertigineuse, mortelle, bien au chaud emmitouflée dans ma couette toute douce, m'a conquise.

Pour entreprendre une aventure aussi audacieuse et périlleuse, il fallait être très courageux, totalement inconscient, voire suicidaire.

Le récit est tellement ponctué de renseignements, d'anecdotes et de détails sur l'alpinisme, le matériel et les techniques d'escalade, véritablement passionnant même pour un néophyte, que le lecteur est totalement absorbé par cette atmosphère. On vit l'expédition comme si on y était. On ressent le froid tranchant, le mal des montagnes, les difficultés pour respirer, la lumière aveuglante et impitoyable.

Une véritable immersion.

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Si cette première partie est très intéressante, le scénario est très long à se mettre en place et peut décourager certains lecteurs qui pensaient lire un récit surnaturel sur le yéti, ce démon des montagnes. Il faut attendre le troisième quart du roman pour que l'histoire s'accélère vraiment et monte en puissance pour devenir un vrai thriller. En effet, l'expédition va être attaquée par … Je vous laisse le découvrir !

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« L'abominable » allie plusieurs genres : roman historique, thriller, récit de voyage, fantastique. Il met du temps à se mettre en place, mais il est passionnant du début à la fin. Si vous recherchez un roman au rythme trépidant, je vous le déconseille. « L'abominable », comme « Terreur » par ailleurs, est un roman qui se vit au ralenti, qui s'apprivoise doucement. Je l'ai lu, en prenant tout mon temps, en suivant les pas de ces intrépides aventuriers. Un presque coup de coeur, à lire.

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"Atteindre son but... Est-il dans la vie pire désenchantement ?"

Stevenson

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Le cinquième coeur

Un romancier américain populaire ressuscite un mythe littéraire, Sherlock Holmes et l'emmène aux Etats-Unis, à Washington et à Chicago pour l'inauguration de l'exposition universelle. Il croise Kipling, Théodore Roosevelt, et fait équipe avec l'écrivain Henri James. Dan Simmons ose, il se moque des défauts des nouvelles écrites par le bon docteur Watson, le prétentieux, mais elles ont au moins le mérite de retenir l'attention du lecteur, de le tenir en haleine, ces nouvelles ! Car ici, on est loin du page turner, trop de digressions, pas assez d'action, on est loin de la tension de l'échiquier du Mal, autre oeuvre de Simmons. Son intrigue n'est guère palpitante. Oui, Irène Adler et le professeur Moriarty sont de la partie, mais Sherlock Holmes semble plus préoccupé par ses interrogations existentielles que par la poursuite du mystère. C'est poussif, trop descriptif et au final décevant, malgré des passages plaisants. N'est pas Conan Doyle qui veut !
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Le cycle d'Hypérion, tome 2 : La chute d'Hypéri..

Dans ma critique précédente, je disais que de ce livre (lu pour la première fois en 1999) je ne me souvenais que de la fin. Tout compte fait, ce n'était pas tout à fait la fin. Ce qui m'avait particulièrement marqué c'était



Le premier tome s'arrête sur le moment où les 7 pèlerins arrivent à destination… j'avais vraiment hâte de les retrouver aussi j'ai un peu été contrariée par l'arrivée d'un nouveau personnage : H. Severn (H. pour Hégémonien). Il a toute son importance dans l'histoire mais il m'a fallu du temps pour l'accepter tout comme la Présidente Meina Gladstone. J'ai trouvé tout l'aspect politique un peu long mais c'est essentiel pour bien comprendre ce qu'il se passe.



Mon personnage préféré entre tous est Sol Weintraub (même s'il m'a fait pleurer à la fin) et puis Brawne Lamia et aussi Martin Silenus le poète (il m'a souvent fait rire). Ensuite vient le prêtre , le Consul (mais quel est son nom???) et enfin Fedmahn Kassad. Il en manque un ou deux… c'est normal. Mais je ne peux pas dire pourquoi ^_^



L'histoire de ces pèlerins est vraiment passionnante.



Lire ce livre c'est comme être emporté dans un tourbillon… il y a cette galerie impressionnante de personnages. Mais surtout, il y a l'Hégémonie & le Retz, les IA & le TechnoCentre, les cybrides, les Extros, ce fleuve dément (Théthys), les technologies, Hypérion et ses Tombeaux du temps et bien sûr le Grichte… Mais ce n'est pas tout… Oulala! Je pense qu'il faudra que je relise ceux deux tomes une troisième fois un de ces jours…



Je vais faire une petite pause pour digérer tout cela… mais promis, je ne vais plus attendre 20 ans pour m'y mettre.







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