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Critiques de Dan Simmons (1459)
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Le Cycle d'Hypérion, tome 3 : Endymion

Bon, plaçons très haut le gant à relever.



Je considère Hypérion et La Chute d’Hypérion comme des sommets de la science-fiction. Lus et relus, ils m’ont emmené au sommet du plaisir littéraire. Tous les cadrans de mesure explosent sous la perfection, etc. etc.

Du coup j’ai attendu des décennies avant d’oser me lancer dans une suite dont j’avais peur qu’elle ne soit que commerciale, le quatrième de couverture ne m’aidant pas à changer d’avis. Il a fallu que notre amie lyoko me tienne la main, me rassure et plonge avec moi pour le grand saut. Grand merci à elle.



Mais baste ! Force est de constater que je n’ai pas atteint les mêmes sommets avec Endymion. J’ai eu du mal à saisir les enjeux de cette course poursuite ; je trouvais les explications données artificielles, « fake » comme on dit de nos jours. Je me suis souvent, trop souvent, ennuyé dans des descriptions de peu d’intérêt – comme la liste détaillée des armes de poing à bord du vaisseau du Consul – ou des dialogues plats entre Raul Endymion, l’androïde peu bavard A. Bettik et la petite Énée qui est encore loin de la « déesse » que l’on attend. J’ai peu apprécié certains passages typés « survival » où Raul se démène tant bien que mal pour sortir de la chienlit dont on sait très bien qu’il va se tirer (vu qu’il raconte le récit) ; la survie dans les tunnels de glace de Sol Draconi Septem est un des meilleurs exemples du genre.



Pourtant, j’ai pris conscience que mes difficultés venaient surtout du fait que ma référence était un chef-d’œuvre. Pris à l’aune d’un autre bouquin, ce roman est clairement de bonne qualité. Tout est relatif.

Il est clair qu’Endymion est moins complexe qu’Hypérion dans son histoire et la multiplicité des points de vue. Mais est-il pour autant simplement commercial ? Après réflexion je ne crois pas. Dan Simmons a voulu faire une suite qui soit différente de style, comme La Chute était différente d’Hypérion. Il a voulu construire quelque chose de plus intimiste, avec deux points de vue essentiels. Quelque chose de plus contemplatif aussi, dont les images restent ancrées pour longtemps dans la mémoire à long terme. On visite de nombreuses planètes très différentes de nature, des sociétés parfois très originales. Au-delà des péripéties, la force des décors s’insinue dans l’esprit et s’y installe. Un peu comme dans le passage de Forest Gump, sur la fin du film, où Forest se remémore les splendides paysages qu’il a observé même en temps de guerre. C’est l’impression positive qui m’en restera, je pense.

Même moins complexe, l’action est également présente. C’est toujours un plaisir de voir le Gritche en action. J’ai fini par m’attacher aux personnages, que ce soient les poursuivis ou les poursuivants, un peu comme dans le film Le Fugitif avec Harrison Ford et Tommy Lee Jones.



Les enjeux s’éclaircissent enfin sur la fin. J’avais raison de croire qu’on nous roulait dans la farine jusque-là. Du coup la suite s’annonce autrement palpitante.Je ne sais pas si Endymion va s’éveiller, comme l’annonce le titre, mais j’attends beaucoup de l’Éveil d’Énée, du retour du Technocentre, de ces mystérieux « lions » ou « ours » qui leur font peur, et j’espère revoir les Extros réellement en action.



Bilan positif au final, même si la note reflète la comparaison à « the ultimate book ».

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Drood

Ce livre a été une épreuve... Je l'ai trouvé d'une longueur affreuse et j'ai attendu des choses qui ne sont pas venues...



Tout commence quand Charles Dickens rencontre Drood lors d'un accident de train. Dickens rentre à Londres avec sa maîtresse et la mère de cette dernière. Lors de cet accident Charles Dickens participe au sauvetage des blessés et à identifier les morts. Lors de ce travail peu ragoutant, il va rencontrer un homme très étrange qui semblait plutôt aider les blessés à mourir qu'à les aider à survivre. Cette individu avait une longue cape noir qui volait au vent, une tenue peu choisie par les hommes de cette époque...

C'est en rentrant chez lui et après avoir accusé le coup de cet épreuve que Charles Dickens confie une étrange mission à son ami Williams Collins : il doit se rentre au chevet d'un passager que Charles Dickens a fait porter à l’hôpital à ses frais, M Edmond Dickenson. Mais en parlant au blessé, ce dernier n'a pas vu, ni entendu parler d'un certain M Drood...



Charles Dickens va partir en chasse de ce Drood dans les bas fonds de Londres en compagnie de Williams Collins et accompagné d'un ancien policier qui est devenu enquêteur privé. On découvre que dans le train en provenance de France, personne n'avait pris place sous le nom de Drood, mais par contre il y avait bien un cercueil avec une adresse de livraison chez M Drood...



J'ai trouvé toute cette première partie assez intéressante, j'avais envie d'en savoir plus à chaque page, l'accident du train et la visite dans les bas fonds de Londres étaient très passionnants. Les descriptions étaient judicieusement bien faites, mais toujours entre coupées d'autres narrations très longues qui m'a plombé le récit. J'ai vraiment aimé la visite des catacombes et la recherche de la ville du dessous et de ses habitants. Je me suis passionnée pour le récit que fait Dickens à Williams Collins sur son entretient avec Drood...

Après c'est devenu assez long et j'ai eu l’impression qu'on tournait tout le temps en rond et que cette lecture n'allait arriver à rien...



Ce récit nous présente Charles Dickens comme nous ne l'avions jamais imaginé. Quant à Williams Collins, il est complètement drogué au laudanum qu'il prend par verres entiers pour soigner soit disant une maladie qu'on pense imaginaire...



J'ai été déçue par cette lecture qui est trop longue, trop "ampoulée" et qui mériterait d'être beaucoup plus courte. L'auteur Dan Simmons a poussé trop loin ses explications et descriptions, on s'y perd, trop de détail tue de texte !!!

Je me suis lancée dans cette lecture parce que le sujet était Charles Dickens, j'en ressort déçue.

La seule chose positive que je peux extraire de cette lecture, c'est de m'être plongée dans Londres des années 1865-1870...



Si vous aimez Charles Dickens, lisez ce livre, mais armez-vous de patience !!!
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Les Cantos d'Hypérion, tome 3 : La chute d'Hy..

(Critique pour le roman complet, donc le tome 1 et 2 de l'édition française)



La Chute d'Hyperion est un bon roman, sans arriver au niveau du chef d'œuvre qu'était Hypérion.



On reprend exactement là où Hypérion nous avait laissé. Avec une guerre interstellaire qui débute et un nos pèlerins arrivés à destination.



Ici, on plonge beaucoup plus en profondeur dans l'intrigue politique, la Présidente Gladstone étant l'un des personnage principal. L'histoire est satisfaisante et la conclusion logique.



Sauf que, le worldbuiding ayant été fait dans le livre précédent, nous n'en avons pas vraiment de celui-ci. C'est dommage parce que c'est vraiment la force de Dan Simmons.



Résultat : j'ai eu l'impression de lire un livre qui aurait pu (et dû) être plus court de moitié. La plupart des sections du livre terminent sans que nous ayons de nouvelles informations, sans que le statu quo change, sans que les personnes progresse.



L'exemple le plus flagrant : Le combat entre Kassad et le Gritche dure pendant tout le livre. Et chaque fois que l'on y revient, c'est la même chose. Ils se battent, Kassad est blessé, son armure le soigne, il suit le Gritche dans un portail, et on recommence.



Bref, le ton donne et un peu cette impression d'écouter un reality show où l'on a l'impression qu'il va se passe quelque chose... Après la pause, peut-être.



(Je me plains mais, je répète, c'est un bon livre. C'est juste décevant après Hypérion.)
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Les Cantos d'Hypérion, tome 4 : La chute d'Hy..

On accélère au démarrage de ce quatrième tome, dans lequel vont se lever tous les voiles sur les intentions cachées des forces en présence à mesure que la guerre totale se déploie, autour de rien moins que l'avenir de l'humanité.

Reste à savoir quelle humanité sortira de ce conflit universel: intègre, prolongée mais affaiblie par l'intelligence artificielle ou tout bonnement détruite?

Un indice ne trompe pas pour envisager cet enjeu colossal, c'est la mise au second plan, qui parait d'abord paradoxale, de la planète Hypérion et même des pèlerins que nous suivons depuis le début de l'aventure, pour laisser une place prépondérante à John Keats, poète de l'humain et du divin dont la personnalité est par deux fois réincarnée dans des IA afin de lui permettre de continuer de tenir le rôle de Celui qui précède.

Arrivée au bout de cette saga éblouissante d'envergure qui m'a tenue en haleine de bout en bout, je ressors époustouflée par l'ampleur de la construction narrative, la créativité de l'auteur qui vous emmène littéralement dans les mondes qu'il invente, la profondeur de la réflexion proposée, mais aussi par ses prémonitions de génie, dès 1989, sur les impacts potentiels d'internet, à la fois défricheurs d'horizons nouveaux mais aussi facteur d'asservissement et d'individualisme.

Je sens que je vais me laisser tenter par Endymion...
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Les voyages d'Endymion, tome 2 : Endymion 2

Fin de la première partie d'Endymion et de ses voyages, suite directe du tome précédent où, sans surprise, le rythme s'emballe un peu plus. Simmons se fait un malin plaisir, en règle générale, et notamment sur ce cycle, de distiller les indices de son intrigue au compte-goutte, laissant la plupart du temps son lecteur progresser dans un brouillard épais.



Nous retrouvons donc nos personnages tels que nous les avons laissés, s'apprêtant à vadrouiller à travers l'univers, plus précisément dans l'ancien Retz, reliant à l'époque nombre de planètes de l'Hégémonie via un réseau distrans (plus grossierement, un reseau de téléportation, si vous n'avez pas lu Hyperion). Une course-poursuite épique qui s'annonce, donc, notre petit groupe ayant toujours la Pax dans son sillage, avec ses moyens énormes et sa détermination sans faille.

On saute de monde en monde, retrouvant avec plaisir des planètes déjà rencontrées dans Hyperion, bien que certaines soient depuis méconnaissables. Un voyage plein d'incertitudes, tant sur la destination que sur leurs poursuivants, et qui, évidemment, va réserver son lot de surprises et de rebondissements



Toujours impeccable dans la gestion de son intrigue, l'auteur nous éblouit encore avec cet opus, y concrétisant à sa vitesse les éléments disséminés tout le long du premier tome, le tout dans un style fluide et agréable, là aussi, comme à son habitude. Les personnages prennent ainsi du volume, et de nombreuses zones d'ombres perdent quant à elles de leurs épaisseurs. Difficile de ne pas être embarqué dans cette épopée. Même si, pour le moment, cette suite me parait (très) légèrement moins percutante qu'Hyperion, nul doute que les deux derniers volets du cycle vont rééquilibrer les débats. Réponse très bientôt avec l'Eveil d'Endymion.
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L'amour, la mort

☠️Ce que j’ai ressenti🌹



Écoutez-moi. Je vais vous dire quelque chose avant que je ne perde le temps et la force, avant que La Mort, ou pire L’amour, se ramène avec ses charmes, j’aimerai vous dire quelque chose…



Ce n’est pas tellement les fous, les cadavres, la salive ou les temps maudits. Ce n’est pas tellement minuit, Bangkok, la drogue, les Sioux ou la guerre. C’est quelque chose en 5 temps, en 500 pages, et ça se lit avec passion…C’est L’Amour, la Mort…C’est l’exigence à les prendre en considération. Plutôt 5 fois qu’une….Parce qu’un jour, tard dans la nuit, il se peut que les deux s’invitent…Au-delà de vos rêves, de vos attentes, de vos fantasmes, ses nouvelles sont là pour vous rappeler que l’heure est venue…L’heure de l’horreur selon Dan Simmons. C’est efficace. Efficace pour pouvoir affirmer, que tous les enfers sont bel et bien sur Terre, mais que si, par malheur, vous laissiez vos esprits ouverts, ils pourraient s’y engouffrer aussi…Et alors monstres, fantômes, vampires, chaos, poètes et Dame prendraient tout l’espace, dans une danse sensuelle…La destination finale est la même pour tout le monde, mais ici, on va pouvoir découvrir l’entropie, la recomposition, des batailles, des légendes, l’effroyable fatalité, l’incontrôlable désir, se mêler de près ou de loin, au pouvoir de séduction irrésistible et fascinant de l’Amour et de sa partenaire, la Mort…Le voyage en valait le détour…



Je ne désire pas la Mort, pas plus l’Amour, mais il me reste moins de huit secondes pour vous dire qu’il faut vous découvriez ce livre! Je ne vais pas pouvoir vous dire quelque chose de plus, Le Grand Amant me fait un sourire, en déclamant son dernier poème…Et comme lui, je peux écrire dans une lettre que je vous adresse, avant la fin,



J’aime la Vie d’amour…



« Croyez-moi si vous voulez, je sais exactement à quoi la Mort ressemble. »
Lien : https://fairystelphique.word..
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Nuit d'été

AVERTISSEMENT : tous les propos relatifs à Ca contiennent une forte probabilité d’erreurs en tout genre. La lecture de cette duologie remonte à des siècles, tout commentaire sur l’œuvre sera donc basé sur des souvenirs lointains, ne vous vexez donc pas s’il vous plaît si ces souvenirs sont inexacts ou imprécis.



« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, on va faire une petite incursion…



-Une petite de plus de 600 pages, quand même…



-… dans la littérature horrifique, avec Nuit d’été, de Dan Simmons, le grand.



Or donc, c’est le dernier jour d’école dans les sixties du siècle dernier et dans la ville d’Elm Haven. Les enfants attendent sagement l’heure de la sortie. Tous ? Non ! Tubby s’ennuie et décide d’explorer un peu. Hélas, il ne reviendra jamais des toilettes où s’est ouvert un trou mystérieux... Personne ne semble s’affoler plus que ça, mais Duane, Mike, Dale, Lawrence et Jim comprennent vite qu’il se passe des choses étranges dans leur petite ville… Etranges, disais-je ? Non : peut-être même qu’il y a « des choses étrangères » *ajouter ici un gros clin d’œil dont la subtilité est vendue séparément*



-Oui, Déidamie, tout le monde a compris que tu faisais finement allusion à Stranger Things, la célèbre série de Netflix.



-Ah, ouf, j’avais peur que ça ne se voie pas…



-Ben de toute façon, quand tu vois comment la série plagie le roman…



-Quoi ?! Mais non ! Il y a juste… euh… beaucoup de points communs…



Bref, pour en revenir au texte : je ne suis pas une amatrice de Stephen King, loin de là, ses romans d’horreur me dégoûtent plus qu’autre chose, et quand je parle de dégoût, je ne pense pas à un dégoût plaisant.



-Ah, parce que le dégoût, c’est plaisant ?



-Mais non ! Enfin, si ! le dégoût que j’ai éprouvé en lisant Ca relève plutôt du malaise profond, un sentiment de gêne mêlée de répulsion, de répugnance, de colère, aussi. Je n’éprouvais que des émotions négatives, rien ne me rassurait, rien ne me consolait, tout me plongeait dans un monde privé d’espoir. Ce n'était pas agréable du tout.



Je précise pour les fans que je ne suis pas en train de dire que King c’est de la daube, j’ai très conscience que ma perception est personnelle et marginale, et je suppose que je suis trop une chochotte émotionnelle pour supporter les textes de Stephen King.



Bizarrement, j’ai apprécié le texte de Dan Simmons. Il présente énormément de similitude avec Ca, pourtant, là où ça ne marchait pas avec King, la même trame fonctionne avec Simmons.



J’ai donc pris grand plaisir à suivre les aventures de la Cyclo Patrouille. J’ai adoré le travail sur le contexte et les caractères des enfants : Dale, le grand frère attentionné, Duane, adulte trop tôt, qui garde cependant des émotions d’enfant, Mike, le tendre costaud… l’une des grandes réussites de ce roman se trouve dans les relations qu’ils entretiennent entre eux et les gens qu’ils aiment.



Je crois d’ailleurs que c’est là où le roman réussit chez moi là où Ca échouait : dans mon souvenir, l’horreur ne cesse jamais. Lorsque les enfants ont fini de jouer, d’enquêter, d’affronter Grippe-Sou, ils vivent d’autres souffrances : les familles violentes, maltraitantes à divers degrés, le harcèlement...



Dans Nuit d’été, la violence reste présente, bien sûr, mais elle connaît des instants de pause pendant lesquels tu vois que des personnages s’aiment. Mike et Memo, Dale et Lawrence, Duane, son pater et Wit… Ces pauses dans la tension représentent à la fois de véritables bouffées d’oxygène (tout n’est pas si dégueu), ainsi que des ressorts dramatiques intenses : bien évidemment, les êtres chers… on va vouloir les protéger du mal.



J’ai beaucoup aimé aussi l’exploitation des peurs ordinaires des enfants : le placard, la cave, le dessous du lit, le cimetière… ces endroits qui servent de planque aux monstres ou d’ouverture entre les dimensions.



Et en dernier lieu, j’ai adoré l’aspect organique de l’horreur. L’horreur possède une chair (moche), une consistance (gluante), une odeur (puante), un son (effrayant). Et, vu l’abondance de puanteur, ce roman occupe désormais une place dans ma toutoute première liste, les livres mentionnant des odeurs !



-Mais vas-y, comment elle se la joue Youtubeuse, maintenant… « Lâchez un pouce, ça va aider la chaîne ! » En plus, une liste à quatre bouquins, ça ressemble à rien, c'est n'importe quoi.



-Bref, les images de Dan Simmons fonctionnent et lorsqu’il décrit les monstruosités, il est facile de se les représenter.



-Ben moi, je suis pas si enthousiaste que toi, Déidamie. Je vais passer sur les clichés « gamins en vélo auxquels il arrive des trucs de fou » dont on est gavés depuis ET l’extraterrestre, on va dire que c’est devenu un genre… mais l’arme qu’ils trouvent, sérieusement ? Ca m’a énervée ! C’est comme si le mal rongeant Elm Haven était l’ennemi de Dieu ! Que c’est banal ! Mes dieux, mais que c’est banal !



Ensuite, j’ai pas aimé qu’on ne connaisse pas la nature du mal. Tu vois, c’est un peu comme dans les séries policières : un des meilleurs moments, ce sont les résultats de l’autopsie. Si tu n’as pas les résultats, aaaah, la frustration ! En fantastique, j’adore les explications sur la définition des choses, pour moi, c’est l’équivalent de l’analyse du médecin légiste en termes de « passage obligé délectable ». Et là, on n’en aura pas. Même pas un petit monologue de méchant. Dan Simmons m’a obligée à me construire ma propre théorie sur le mal. Super, merci mec. Chuis même pas sûre d’avoir raison. Ca me gonfle !



Et en dernier lieu… aaarh, je ne Supporte pas les scènes d’amour enfantines. Ca me crispe, mais ça meuh crispe ! Aaarh, j’étais super mal à l’aise.



-Ben quoi ? Il ne se passe rien de foufou, le regard n’est pas malsain sur la fille… pourquoi tu te sens mal ?



-Je n’en sais rien ! On n’a qu’à dire que je suis une vieille bique coincée du uc, et ça m’ira très bien, j’assume.



-Chais pas si les vieilles biques parlent verlan, mais si tu veux, d’accord.

Pour conclure : j’ai passé un fort bon moment avec Nuit d’été, qui m’a réconciliée un peu avec le genre horrifique. Je précise pour les plus sensibles que, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est une horreur « tout public », les moments affreux sont nombreux, certes, mais ne durent pas indéfiniment ni ne deviennent insoutenables. »
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Le cycle d'Hypérion, tome 2 : La chute d'Hypéri..

Nos six pélerins sont arrivés à Hypérion et s’apprêtent à se confronter au Gritche ,qui garde les tombeaux du temps .La guerre avec les extros menace la planète ,ils doivent donc faire vite . Mais le Gritche décide seul le moment du face à face et chaque pèlerin se retrouve vite isolé . C'est donc chacun à leur tour et chacun de son côté qu'ils vont affronter ce terrible danger . Pendant ce temps ,La présidente de l'hégémonie lutte pour préserver le Retz de la guerre ....

Autant dire que c'est un tome bien plus mouvementé que le précédent entre la guerre ,les trahisons ,le complot mais aussi les nouvelles amitiés qui se créent . et le Retz en danger !

Les deux tomes du cycle d'Hypérion ont été un vrai bonheur à lire ,ça c'est de la science-fiction comme je l'aime ! Un vrai univers ,des personnages non manichéen ,du suspens ,de l'action ...tout y est pour en faire un classique du genre ,inoubliable.
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Collines noires

Jeune indien de la tribu des lakotas, Paha Sapa, alias « Collines Noires », n’a que 11 ans quand survient la dernière grande victoire indienne de la Conquête de l’Ouest : la bataille de Little Big Horn où le général Georges Amstrong Custer et 267 hommes du 7e régiment de cavalerie trouvèrent la mort sous les tomawaks et les flèches sioux et cheyennes. Trop jeune pour participer aux combats, Paha Sapa ne l’est pas assez pour résister à la tentation de se rendre sur le champ de bataille après le massacre, une initiative qui va se révéler très malvenue puisque en touchant le corps d’un officier mourant, l’enfant absorbe accidentellement l’esprit de l’agonisant – « Longs Cheveux » Custer en personne ! A sa grande consternation et à celle des siens, voici l’enfant forcé de partager son esprit et ses souvenirs avec ceux du fantôme du colonel défunt, un fantôme particulièrement teigneux, épouvantablement bavard et peu disposé à se faire exorciser.



Cet incident va également réveiller le don de divination en sommeil de Paha Sapa et provoquer chez l’enfant un rêve terrifiant : celui de quatre géants de pierre taillés dans le roc des Collines Noires, le site sacré des nations indiennes auquel le jeune garçon doit son nom, et dévorant tout sur leur passage, indiens, animaux, végétaux… Terrorisé, Paha Sapa n’a plus qu’une seule idée en tête : vivre assez longtemps pour voir se réaliser sa vision et pour détruire les quatre gigantesques statues dont l’édification, il en est certain, signera la défaite finale et l’irrévocable perte de son peuple.



S’il faut reconnaître quelque chose à Dan Simmons, c’est que celui-ci n’a pas peur de s’éloigner des sentiers battus de la littérature fantastique ! Après nous avoir entrainé au fin fond des glaces arctiques avec « Terreur », puis dans les bas-fonds du Londres du XIXe siècle avec « Drood », c’est à l’Histoire américaine que le romancier se mesure maintenant et, plus précisément, celle de la Conquête de l’Ouest. A travers la longue et mouvementée existence de Paha Sapa, de la petite enfance de celui-ci à son ultime et désespérée tentative de destruction des quatre statues du Mont Rushmore en 1936, c’est tout un pan de l’épopée des Etats-Unis que Simmons fait revivre pour nous et ceci avec un luxe de détails à faire rougir d’envie un historien. C’est d’ailleurs dans cette accumulation parfois abusive d’anecdotes véridiques que réside le principal défaut de son récit, Dan Simmons résistant parfois difficilement au plaisir de raconter l’Histoire avec un grand H plutôt que de nous raconter « une » histoire, perdant ainsi en rythme ce qu’il gagne en richesse narrative. Autre point noir – mais celui-ci tout à fait indépendant de la volonté de l’auteur : une traduction de qualité assez moyenne et pas toujours très judicieuse, notamment en ce qui concerne les lieux et les noms indiens.



Ces défauts mis à part, « Collines noires » n’en reste pas moins une œuvre valant le coup d’œil, porteuse d’une réflexion tout à fait fascinante et dépourvu de manichéisme sur le choc et la lutte des civilisations, forcées de se détruire mutuellement pour pouvoir survivre et évoluer, doublée d’un hommage touchant à la culture amérindienne. Le tout donne un roman tout à fait recommandable, ambitieux et subtil qui devrait satisfaire tous les amateurs d’Histoire américaine : pas le meilleur livre de Dan Simmons mais un bon cru tout de même.

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Drood

Nous somme en juin 1865, à l'apogée de la carrière du plus fameux des auteurs victoriens, "L'Inimitable" Charles Dickens. Alors que celui-ci revient d'une semaine de vacances en France, le train qui le ramène à Londres subit un terrible accident, entraînant la destruction de tous le wagons de première classe, à l'exception miraculeuse d'un seul : celui qui contenait l'écrivain et sa jeune actrice de maitresse. Tandis qu'il cherche à porter secours aux rares survivants, Dickens va croiser un étrange individu nommé Drood, à l'allure aussi terrifiante qu'extravagante. Loin de secourir les blessés, celui-ci semble leur apporter la mort, chaque homme qu'il aborde ne tardant pas à expirer mystérieusement. Pourtant, une fois les victimes évacuées et les wagons déblayés, nulle trace sur les lieux du drame du mystérieux Drood et encore moins sur la liste des passagers – de quoi exciter, on s'en doute, l'intérêt d'un des auteurs les plus imaginatifs de son temps…



Dès son retour à Londres, Dickens va donc se lancer sur les traces de son "spectre", entraînant avec lui son meilleur ami et collaborateur, Wilkie Collins, prolifique auteur lui-aussi et très peu enthousiaste à l'idée d'apporter sa contribution dans cette aventureuse affaire. A la poursuite de l'insaisissable Drood, les deux écrivains vont s'enfoncer dans les bas-fonds londoniens les plus sordides, une plongée dans un enfer de crasse, de boue et de vice… Mais Drood existe-il réellement ? Ne serait-il pas une invention morbide de l'esprit surchauffé de "L'Inimitable" ? Collins en doute, mais – curiosité ou fascination perverse – il ne peut s'empêcher d'emboiter le pas à Dickens, et c'est par sa plume acide et mordante que nous découvrirons la suite de cette ténébreuse enquête.



Voici un bien curieux et troublant roman… Très ambitieux aussi, car ce n'est pas une mince tâche pour un romancier, aussi habile soit-il, que de ressusciter deux auteurs aussi illustres que Dickens et Collins et de raconter à sa sauce les cinq dernières années de la vie de l'auteur d'"Oliver Twist", au risque de faire brailler d'indignation des générations de lecteurs. Un pari risqué donc, mais un pari également fort réussi ! Certes "Drood" n'est pas dénué de défauts : on pourrait notamment reprocher à Simmons quelques longueurs et une certaine tendance à noyer le fil de son intrigue principale sous une pluie de détails et d'anecdotes (toujours très intéressants et plaisamment racontés, ceci dit), mais le roman n'en reste pas moins captivant à lire. Tenant à la fois du roman historique et du récit fantastico-horrifique, il oscille sans cesse entre les deux genres, nous entraînant à la frontière trouble qui sépare le monde des fantasmes et celui de la réalité.



Cette ambiguïté est renforcée par la narration d'un Wilkie Collins névrosé jusqu'aux os et drogué vingt-quatre heures sur vingt-quatre au laudanum, ce qui rend son témoignage des moins fiables. Les admirateurs de Collins trouveront peut-être le portrait de l'écrivain victorien trop grinçant, voire carrément négatif (idem pour Dickens qui en prend méchamment pour son grade par moment, sans perdre pour autant une miette de charisme), mais Simmons parvient néanmoins à en faire un personnage fascinant et un narrateur passionnant. La relation ambiguë qui le lie à Dickens – relation presque passionnelle où se mêlent réelle affection, admiration et jalousie maladive – est au centre du roman et en fait en grande partie l'intérêt.



En conclusion, un roman à l'intrigue noire, dense, complexe (parfois même trop alambiquée), mais tout à fait digne d'intérêt ! Mon seul regret est de ne pas avoir lu la plupart des oeuvres de Dickens et de Collins évoquées dans "Drood", ce qui m'a probablement fait manquer un certain nombre de références, mais je compte bien remédier à cela, un de ces jours !
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Les Cantos d'Hypérion, tome 1 : Hypérion 1

Le cycle d'Hypérion est un assez bon moment de lecture .

La psychologie des personnages ... leur nombre ... l'ampleur du sujet et le caractère massif de certains évènements et enfin un style limpide très scénique qui impose généralement avec force des visualisations puissantes .

Bref ! un incontournable à ce qu'il parait .



On peut souvent lire au sujet d'Hypérion : « Le meilleurs roman de SF « .

C'est le genre « d'arguments « auquel il m'est difficile de souscrire en général et en particulier au sujet d'Hypérion .



Personnellement j'avais " boudé " Hypérion à sa sortie .

Ce fut une erreur car ressitué dans le contexte de l'époque c'est une des premières versions ( assez magistrale ) du « new sace opera « .



Cependant les thèses spirituelles et métaphysiques de l'auteur sont un peu du genre qui sont celles du types philosophies de comptoir à défaut d'être dans le boudoir ( hum !) .

Par ailleurs beaucoup d'aspects sont assez ingénieux du point de vue narratif et la caractérisation est très correcte .

Mais il y a malgré tous des aspects inachevés et scandaleusement insuffisamment travaillés qui grèvent lourdement la qualité générale de cette œuvre .



Par exemple : l'usage que fait l'auteur de la téléportation est un raccourcis ( au propre comme au figuré ) .

C'est dommage car le texte y perd .

On en retire une insatisfaction ... une frustration... tellement le reste est potentiellement bon ..

Il y a comme un déséquilibre .

Une autre façon de l'insérer dans le récit nous aurais peut être apporté la satisfaction de lire un plus grand nombre de pages et d'approfondir certains aspects ... tout en soignant les liaisons QUI SONT GENERALEMENT FACTICES dans ce texte incontestablement bâclé ..



4 étoiles parce que incontestablement une certaine envergure mais un fond vraiment léger et un style que l'auteur n'a pas jugé utile de travailler sérieusement !

Question : est ce que les amateurs de SF se contente de peu ? : il semblerait que oui décidément .



Perso j'ai lu les tomes 1 et 2 et cela m'a suffi Un excellent cycle à ce qu'il parait .. qui fut un tournant dans le genre space opera à ce qu'il parait

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Les Cantos d'Hypérion, tome 2 : Hypérion 2

Suite excellente ! Si j’avais bien apprécié les premiers récits de nos pèlerins, j’ai été encore plus emportée par ceux de ce tome.



Cette fois-ci, les femmes sont à l’honneur car elles sont extrêmement présentes dans les récits des 3 autres pèlerins.

On découvre ainsi l’histoire de Rachel à travers celle du lettré, victime tragique des tombeaux du temps, celle de la détective qui se retrouve mêlée au monde de l’Intelligence Artificielle et enfin la belle histoire de Siri et son beau navigant de l’espace racontée par le Consul.



Ce dernier récit est celui qui m’a le plus touchée et sur différents sujets.



Beaucoup d’infos aussi avec le récit de la détective sur tout le milieu virtuel et l’IA, même si complexe pour moi (pas sûre d’avoir tout saisi sur les tenants et aboutissants).

Je ne donnerai pas plus de détails sur le contenu de ces récits car le plaisir est vraiment dans la découverte.



L’ensemble de l’univers présenté par Simmons est impressionnant et hyper bien décrit, dépaysement et voyage garanti. J’ai hâte de découvrir ce que vont devenir nos pèlerins ainsi que ce monde interstellaire menacé.



Challenge duo d’auteurs SFFF 2023 : Laurent Genefort - Dan Simmons - Prix Locus
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Les voyages d'Endymion, tome 4 : L'éveil d'En..

Après avoir fait durer le plaisir plusieurs mois, il est temps de clôturer cette aventure magistrale que représente le cycle d'Hypérion. Simmons nous gratifie une nouvelle fois d'un final grandiose, après nous avoir fait vibrer et transpirer durant les trois tomes précédents.



A l'instar d'Hypérion, l'auteur nous aura fait mariner jusqu'au bout avant de nous laisser mesurer l'ampleur de ce dénouement. Ca pète dans tous les sens, l'ancienne Hégémonie menace de sombrer de nouveau dans le chaos, la Pax est sur les dents, et nos protagonistes sont bien évidemment en première ligne.



Les personnages, (re)parlons-en. Simmons à encore une fois fait mouche. Un éventail varié et fascinant, des principaux aux secondaires, d'une faction à une autre, enrichit cet univers déjà très séduisant. De quoi passer par toutes les émotions...

Une intrigue toujours aussi prenante, avec son lot de surprises et de rebondissements, même dans ce tout dernier volet, bien que l'on devine progressivement où veut nous emmener l'auteur.



Même si Endymion paraît, à mes yeux, de qualité très légèrement inférieure à Hyperion, Simmons délivre malgré tout une suite impressionnante, et aura maîtriser son sujet du début à la fin. Une lecture qui me laissera d'agréables souvenirs, un univers et des personnages qui vont me manquer, et un titre de plus dans mon Hall Of Fame!
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L'échiquier du mal - Intégrale

C'est mon premier roman de Dan Simmons que je lis grâce à un conseil de lecture de mon ami Éric. J'accepte l'invitation car on veut lire la suite ensemble. C'est une lecture que je fais au début de novembre, c'est une très belle découverte, je dépose ma critique maintenant.



Quand on me connaît, on sait que je ne lis pas toujours vite, surtout si je lis toute seule. Je suis très surprise que j'aie lu un bon pavé, et que j'en ressors très enthousiasme. C'est avec beaucoup de plaisir que je découvre sa plume puissante, tu es happée par l'ambiance angoissante qui y règne. On fait alors la connaissance de plusieurs personnages dont leurs routes vont se croiser.



L'auteur Dan Simmons te tient toujours en haleine, il réussit toujours à t'amener là où il veut, tu essaies de faire des liens, tu n'es jamais tranquille car tu as toujours peur pour tes protagonistes.



« En lui. Il sentit cette chose sur son cerveau comme un étau, serrer et serrer encore. Il essaya de hurler, mais cela lui fut interdit. »



Le livre « L'échiquier du mal » est très bien écrit, l'auteur Dan Simmons dépose bien ses pièces, il garde bien sa thématique, il aborde bien les enjeux. Il est audacieux je trouve car c'est des sujets qui ne sont pas toujours faciles à évoquer. Je ne ressens pas de temps mort et ni d'ennui,

tu es toujours sur le qui-vive et tu suis attentivement les événements.



Il ne faut pas baisser la garde, surtout de ne pas se laisser posséder, est-ce qu'on le sait seulement quand ça nous arrive ? Tu ne sais pas qui peut arriver derrière toi, la peur est toujours au rendez-vous.



C'est un grand coup de coeur, j'aime beaucoup échanger avec mon compagnon de lecture, on poursuit donc notre saga ensemble, j'invite donc à aller lire son très beau billet à Eric qui m'a convaincu.



Siabelle
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L'Homme nu

Oh, un OLNI !

J'ai attrapé ce bouquin dans ma PAL de "vrais" livres parce qu'il m'a littéralement appelée. Reçu avec ma dernière commande d'occasions. Au hasard. J'ai tendu le bras et je l'ai attrapé. Et je l'ai ouvert sans même savoir de quoi il parlait. Et comme le hasard n'existe pas, il rejoint certaines questions (réponses ?) qui siègent dans mon cerveau (ailleurs ?).



Il ne faut pas se fier au titre. du moins pas en français. "The Hollow Man" n'a en effet pas grand chose à voir avec 'L'homme nu". Il fait référence aux "hommes creux" de T.S. Eliot, terme plus adapté et bien mieux traduit dans les bouquins de l'excellent John Connolly. de vieilles connaissances pour moi, donc. Et un livre plus profond que son titre français ne le laisse présager. Car la culpabilité du héros le "coupe" d'une véritable écoute et d'une perception de ce qui est "toujours là" (je ne peux guère donner de détails pour pas déflorer le bouquin). Culpabilité dont il pourra se défaire dans certaines conditions. Ce qui lui permettra de créer son "autre monde"...



C'est donc intéressant. Par contre, très franchement, tout le déroulé mathématique m'a profondément gavée. Il prend beaucoup trop de place. de mon point de vue, il noie le propos. Ce qui aurait pu être un très bon livre sur la spiritualité / l'initiation (un peu à la Silverberg quand il s'y met), devient un gros gloubiboulga assez indigeste. C'est vraiment dommage. C'est trop compliqué, tout ça. Je comprends que l'étiquette SF exige de la "science", mais là, c'est trop.

De même, les péripéties extravagantes et hallucinantes vécues par le héros (oui, le mathématicien), Jeremy, (en lien avec la notion de "creux", de culpabilité et de volonté de mourir, bien sûr, mais c'est exagéré), amènent un "WTF ?" qui est assez perturbant... Mdr !



C'est dommage parce que je crois que ce bouquin n'est pas arrivé par hasard sous mes yeux maintenant. Il introduit une notion de "création du monde" tout à fait étrange, inédite, multidimensionnelle, d'une façon qui tord le cerveau, mais qui fait sens si on la "laisse infuser". Qui ouvre ma perception de la réalité... Bref, C'est assez curieux. Je ne recommanderais pas cette lecture. Mais pour moi, elle ouvre mon esprit, et d'une façon toute personnelle je ne peux qu'être enthousiaste.

Plus ça va plus je perçois les écrivains (les bons), comme des visionnaires, des sortes de chamanes qui nous offrent des "voyages" dans leurs livres. Ici, ça s'avère encore plus vrai. Mais ce livre est quand même très "perché". (Je le suis aussi, donc tout va bien). Mdr !
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L'abominable

Je suis fascinée par les récits himalayens et j'adore Dan Simmons. L'ensemble, trouvé par hasard à la librairie, m'a fait frémir de plaisir...et je n'ai pas été déçue, tout au moins pendant les trois-quarts du livre...

Un an après l'échec de George Mallory et Sandy Irvine sur l'Everest, en 1925 donc, de puissants alpinistes présentés comme réels se lancent à leur tour dans l'aventure, sous prétexte d'aller chercher le corps d un jeune lord disparu dans une avalanche après le premier ressaut qui marque, largement au au-dessus de 8000 mètres, la première des dernières épreuves de l'ascension. La mère du disparu finance les recherches, mais nos trois gaillards comptent bien avant tout atteindre le sommet...

La préparation de l'expédition, les détails techniques ne m'ont pas ennuyée le moins du monde...toutefois, critiquant le matériel de Mallory, Dan Simmons devrait savoir que des recherches récentes ont montré qu'il était très bon et suffisant pour monter...enfin bon...

Première partie : ascension, froid, glace, montage de camp, escalade de folie, j'adore ce type de récit...Ensuite ça reste très bien en terme de narration, mais pour ce qui est du réalisme, ça pèche...Dans la zone de la mort, au-delà de 8000 mètres, où l'on peut à peine penser ni marcher, où chaque pas est une torture et où il ne faut pas rester bien longtemps, nos alpinistes ont de fort longues conversations, un souffle hors norme et des activités chronophages et multiples qui me semblent parfaitement impossibles, d'après tout ce que j'ai vu et lu...Ils auraient dû geler dix fois...Comment parler autant avec les masques à oxygène ? Y'en a même qui courent sur l'arête entre les deux ressauts...Par Reinhold Messner au secours ! De plus, le temps est splendide, pas la moindre allusion aux vents tempétueux des sommets...mais bon...C'est juste ce bémol que je mettrais.

Sinon une lecture addictive et quatre soirées de lecture fort agréable quand on est bien au chaud...



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Les Cantos d'Hypérion, tome 3 : La chute d'Hy..

[Note : Cette critique concerne La Chute dHypérion 1 et 2 qui ne forment qu'un seul roman, les éditions Pocket ayant décidé de couper arbitrairement l'histoire en deux.]



Dans le premier tome, les pèlerins se sont racontés leurs histoires respectives lors de leur périple pour les Tombeaux du Temps. Le roman se termine lorsque les six compagnons de voyage pénètrent dans les ruines pour affronter le gritche.

Alors que dans l'espace, la guerre a éclaté entre l'Hégémonie et les Extros, nous allons enfin connaître les secrets d'Hypérion.



J'ai découvert avec Hypérion un univers d'une richesse assez incroyable, et la suite en rajoute encore une couche. Dan Simmons a visé l'exhaustivité. Il parle de politique, de religion, d'écologie, d'économie, d'art, de voyage dans le temps, d'IA... Certains passages ont des allures de cyberpunk, d'autres ressemblent presque à de la Fantasy...

Il y a énormément d'informations à assimiler, presque trop. Certaines parties sont difficiles à suivre, notamment les plongées dans l'infosphère (le cyberespace de cet univers). Mais la cohérence de l'ensemble inspire le respect.



Chaque pèlerin a son rôle à jouer et si dans le premier tome on suivait successivement leurs histoires respectives, cette fois on passe continuellement de l'un à l'autre. Si on ajoute de nouveaux personnages : un nouveau cybride de John Keats, la présidente de l'Hégémonie Meina Gladstone et son conseil de guerre, et quelques autres personnages dont on suivra également les aventures, autant dire que par moment, ce n'est pas simple à suivre.

Mais l'intrigue n'en est pas moins passionnante. Surtout les chapitres mettant en scène Meina Gladstone, riches en rebondissements spectaculaires. C'est dans son aspect politique et militaire que ce roman m'a le plus impressionné. L'impression de gigantisme est bien retranscrite.



Une fois le livre refermé, j'ai encore la tête pleine de souvenirs. Certaines descriptions, certaines scènes sont vraiment mémorables. Je ne possède pas le cycle suivant (Endymion / L'Éveil d'Endymion) mais il est certain que je le lirais. Toutefois, je vais attendre un peu, histoire de bien digérer celui-ci.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Drood

Si vous avez déjà lu Drood, je pense que vous ne pouvez qu'être d'accord qu'il s'agit d'un roman le plus "droodien" de cet auteur protéiforme qui est Dan Simmons. Le fantastique shakespearien, la guerre de Sécession, le mal rodant en Amérique rurale, et cette fois l'Angleterre victorienne - mais toujours des livres prenants, érudits et extrêmement bien documentés !



La meilleure façon de décrire ce roman à l'excellente couverture intrigante est peut-être d'utiliser les mots de Wilkie Collins, le narrateur -"Cette histoire vraie aura pour sujet les cinq dernières années de la vie de Charles Dickens et l'obsession grandissante que lui inspirèrent durant cette période un homme - si on peut l'appeler ainsi - du nom de Drood, ainsi que l'assassinat, la mort, les cadavres, les cryptes, le mesmérisme, l'opium, les fantômes, sans oublier les rues et ruelles de ces entrailles atrabilaires de Londres que l'écrivain appelait toujours "ma Babylone" ou "Le grand Four".



"Drood" est tout ça, et bien plus. En parlant de l'"histoire vraie", nous avons les dernières années de la vie de Dickens, auteur alors au sommet de sa popularité, et non seulement en Angleterre, un "génie" adulé de tous. Et nous avons Wilkie Collins, notre narrateur, qui s'adresse directement au lecteur de notre siècle, pour s'assurer qu'on se souvienne encore de lui - écrivain vivant toujours à l'ombre de grand Dickens, toujours relégué au second rang; un ami mais aussi le pire ennemi de "L'inimitable", qui cherche désespérément de se hisser au niveau du maître. Wilkie l'opiomane, écrivain paranoïaque versant dans le mystérieux et l'étrange, loin de mener la vie sans faute, mais cherchant toujours les failles dans la vie et les écrits de Dickens.



Mais où se cache la vérité dans cette histoire ? Collins et Dickens sont à la recherche d'un mystérieux personnage nommé Drood, au faciès ressemblant étrangement au lord Voldemort. Qui est cette personnification du mal aux origines étranges et qu'est-ce qu'il veut ? La vérité se cache t-elle dans les catacombes, les fumeries d'opium, dans les romans de Dickens, dans les transes mesmériques, où dans la tête de ce pauvre Wilkie, usée jusqu'à la trame ? Finissez le livre et vous comprendrez !



Cette épopée "droodienne" était pour moi un plaisir de lecture; sur la base d'une enquête mystérieuse prend vie le monde artistique et littéraire londonien du dix-neuvième siècle; on se laisse porter tout en apprenant - je ne demande pas plus. Et je trouve la couverture sublime !



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L'échiquier du mal - Intégrale

Charleston. Années 1980. Trois seniors se réunissent comme tous les ans dans une maison cossue pour échanger sur les activités menées depuis leur dernière séparation. Rien de bien méchant jusque là. Sauf que le passe-temps favori de ces trois-là consiste à provoquer violences, tueries et accidents aussi mortels qu'inexplicables, tout ça dans le but de mesurer l'étendue de leur pouvoir. Leur pouvoir ? Celui de contrôler n'importe quel autre être humain par la pensée, le transformant ainsi en véritable pantin et/ou machine à tuer privée de tout instinct de conservation et de toute émotion. Dan Simmons signe avec « L'échiquier du mal » une tétralogie glaçante qui confirme, si besoin, le bien fondé de la place tenue par l'auteur dans le domaine du fantastique ces dernières années. Car nous avons, il me semble, bel et bien affaire à un maître du genre. La première chose qui impressionne, c'est le rythme effréné qu'il parvient à conserver (presque) jusqu'à la dernière page. L'intégrale comporte en effet plus de mille pages et, mis à part quelques longueurs à la toute fin, on ne s'ennuie pas une seconde. L'un des plus grands tours de force de l'auteur consiste ainsi à réussir à maintenir le lecteur constamment en alerte, que ce soit lors des scènes d'action ou surtout lors des fréquents moments d'accalmie qui en deviennent paradoxalement presque plus éprouvant pour les nerfs.



Cette tension sous-jacente qui nous fait comprendre que le pire peut arriver à tout moment ne tarde pas à donner au roman un caractère assez addictif. Addiction renforcée par la frustration du lecteur qui piaille littéralement d'impatience à l'idée de voir les protagonistes enfin sortir la tête de l'eau et remporter une victoire au dépend de leurs tortionnaires. Car il faut dire que le combat est plutôt déséquilibré : d'un côté des êtres capables de contrôler n'importe qui par la pensée, de l'autre trois citoyens lambda, certes très en colère, mais bien mal équipés pour lutter contre la perversité et l'expérience de ces « vampires psychiques ». Si le récit parvient à nous happer à ce point, c'est d'ailleurs en grande partie grâce à ses personnages qui bénéficient tous sans exception d'un traitement extrêmement soigné. C'est bien sûr d'abord le cas de nos trois héros et en particulier de Saul Larski, sans doute le personnage le plus attachant du roman, non seulement en raison de son expérience traumatisante dans les camps de concentration mais aussi et surtout à cause de sa notable évolution tout au long des trois tomes. Leurs adversaires ne sont toutefois pas en reste, à commencer par la seule à bénéficier d'une narration à la première personne et que l'on voit avec une horreur grandissante sombrer dans une folie ayant des conséquences terribles pour tout le monde sauf pour elle-même.



Malgré le malaise et l'angoisse que ne manque pas de procurer la lecture, on ne peut s'empêcher de dévorer avec une avidité croissante les différents tomes de cette tétralogie qui ravira certainement tout bon amateur de fantastique. Si jamais vous êtes curieux de découvrir d'autres ouvrages de l'auteur dans le même genre, je vous conseille de vous pencher notamment sur « Drood », récit tout aussi glaçant mettant en scène deux célèbres écrivains du XIXe et une mystérieuse créature hantant les sous-sols de Londres.
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Le cycle d'Hypérion, tome 1 : Hypérion

Sept pèlerins sont désignés ou volontaires pour se rendre sur Hypérion ,une planète lointaine ,pour enquêter sur les problèmes qui se manifestent là bas: l'ouverture des tombeaux du temps ,le gritche et la guerre avec les extros. Ils ne se connaissent pas et vont ,donc ,chacun leur tour raconter leur histoire et le lien qu'ils peuvent avoir avec la planète hypérion .

Le début m'a paru difficilement compréhensible ,beaucoup trop de vocabulaire nouveau qui appartient à leur monde et il faut suivre ! Mais au bout de quelques pages ,on maîtrise finalement tout ces nouveaux mots.

J'ai vraiment adoré ce premier tome ,le fait que chacun raconte son histoire apporte beaucoup de diversités dans le récit de départ et ,comme eux ,on finit par faire des liens entre les récits et cela devient vraiment fascinant .



Un très belle découverte de science-fiction pour moi !
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