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Critiques de David Gemmell (1336)
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Dark Moon

Un One-shot qui regroupe tout ce que j'aime tant dans les Gemmell : des héros avec leurs failles et leurs défauts, presque des anti-héros, des personnalités et un univers bien travaillés, d'autant plus surprenant que c'est en peu de pages, de l'action et surtout de l'émotion.



Des anciens peuples - Eldarins, Oltors, Daroths- seuls les Humains ont survécu. Encore que l'ambition folle d'un d'entre eux ramène à l'existence les sanguinaires Daroths. 3 héros, chacun à leur manière, peuvent les arrêter : Tarantio, Karis et Duvodas.



La magie imaginée dans ce titre est belle, poétique à sa manière. Le monde nous séduit. La fin nous ravit et nous émeut. L'épilogue nous fait réfléchir.

Merci Gemmell!



Challenge Bragelonne

Challenge Mauvais Genres 2020

Trio d'auteurs SFFF
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La légende de Marche-Mort

Gemmell Go, épisode 16 ^^



C’est avec un grand plaisir que j’ai retrouvé le duo Druss/Sieben pour de nouvelles aventures. D’habitude je dévore le roman en moins de 3 jours mais ici cela m’a pris la semaine et je me suis endormie deux fois. Sacrilège ! Être malade a du bon parfois… cela permet de faire durer le suspense ^_^



En résumé, pour sauver un ami Druss part à la recherche des Yeux d’Alchazzar. Il va se retrouver au coeur d’une guerre qui n’est pas la sienne entre les Nadirs et les Gothirs. Comme de bien entendu, Sieben le poète est aussi de la partie pour une nouvelle série de répliques cultes.



Comme c’était présenté, je m’étais imaginée un récit à la première personne mais cela n’a pas été le cas. J’ai trouvé que Druss n’était pas assez présent dans l’histoire. Pour cela j’ai préféré les deux autres romans : Druss la légende et Légende.



Cela étant dit cela n’enlève rien à la qualité de la narration et des personnages comme Talisman et consorts. J’ai encore passé un très bon moment de lecture dans l’univers passionnant de David Gemmell. Encore.









Challenge défis de l’imaginaire (SFFF) (2)
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Rigante, tome 4 : Le Cavalier de l'Orage

Dans la 1ère partie du double diptyque du cycle "Rigante" les héros celtes finissaient par l'emporter sur les légions romaines, mais 800 ans plus tard plus les choses changent et plus elles restent les même puisque impérialisme, colonialisme, acculturation et déculturation forcées font leur retour dans les Highlands avec la domination des Varlishes qui ont été jusqu'à s'approprier la légende de Connavar et Bane (de la même manière qu'IRL les descendants des Angles et des Saxons ont récupéré la légende d'un certain Dux Bellorum brittonique). Nous sommes donc toujours dans un univers parallèle pas très différent du notre, par bien des aspects dans une uchronie car on reconnaît immédiatement les Îles britanniques du XVIIe siècle divisées entre Anglais, Gallois, Écossais et Irlandais mais aussi entre Cavaliers partisans du Roi et Têtes-Rondes partisans du Parlement…





Si le tome 3 était la quête initiatique de Kael Ring qui nous permettait d'embrasser le fabuleux destin de Jaim Grymauch qui de sa propre volonté intégra le Panthéon des Highlands, le tome 4 est la quête initiatique de Gaise Macon qui nous permet d'embrasser le fabuleux destin du Moïdart qui de sa propre volonté accepte son nom d'âme de Faucon du Saule avant de SPOILER. Comment le tyran haï et redouté de tous dans le tome précédent finit aimé et respecté de tous, au point de SPOILER ? Accrochez vos ceintures : c'est parti pour le décollage !



Après Connavar, Bane et Kael Ring le récit de Maise Gaicon est une fois de plus celui du Héros aux mille et un visages connu de tous ceux qui appartiennent à l'humanité et méprisé par ceux qui appartiennent aux petits cercles intello prout prout résolument décidés à faire culturellement la pluie et le beau temps…

Si David Gemmell ado mal dans sa peau s'était trouvé un mentor en la personne de Bill Woodford héros de la WWII, Gaise Macon ado mal dans sa peau s'est lui trouvé un mentor en la personne de Mulgrave le maître d'armes humaniste qui au bout du bout l'accompagnera jusqu'au coeur des ténèbres… C'est juste dommage que l'événement déclencheur qui fait bifurquer le héros du Côté Obscur soit exactement celui des tomes précédents (Gaise Macon est un ado mal dans sa peau qui finit par trouver l'amour et une âme soeur avant que celle-ci lui soit brutalement enlevée lors d'un événement autant tragique que sanglant), car en parallèle on voit un jeune homme devenir un vieux soldat qui au fil des massacres se radicalise au point de se persuader qu'on ne peut combattre le mal que par le mal… Et après plusieurs années de séparation les retrouvailles entre Gaise Macon et le Moïdart valent leur pesant de cacahuètes : le fils, qui n'est pas sûr d'être le fils de son père, découvre un père qui a considérablement changé, pour le mieux, et le père, qui n'est pas sûr d'être le père de son fils, découvre un fils qui a considérablement changé, pour le pire… C'est vertigineux, et la vérité finale ne nous sera astucieusement jamais vraiment révélée…



Depuis le prologue nous suivons les machinations d'un gros crevard qui fait durer la guerre, la désolation et le malheur juste pour en discréditer tous les acteurs et être celui qui proposera la fin du chaos et qui remportera le gros lot. Si j'ai tout de suite identifié ce gros con d'Oliver Cromwell et derrière ses Rédempteurs fanatiques les Puritains intégristes, on peut aussi penser à tous ces gros cons qui misent sur la théorie du choc pour renforcer leurs pouvoirs (suivez mon regard du côté de tous ceux qui poussent des cris d'orfraie à chaque attentat pour renforcer des lois de sécurité qui servent essentiellement à fliquer les honnêtes citoyens mais pas les criminels en puissance : remember l'Inquisition !).

Nous sommes dans les guerres civiles anglaises (et les Anglo-saxons qui vilipendent la Révolution Française ont tendance à oublier leur propre histoire : si Robespierre avec son massacre de la Vendée est un proto Staline, que dire d'Oliver Cromwell et de son génocide de l'Irlande ?), et au final la part belle est faite au POV de Gaise Macon surnommé le Fantôme Gris au sein de l'armée royale en guerre contre les conventionnistes commandés par le héros Luden Macks, vous n'avez rien compris au roman et c'est bien dommage)… Tout y est : canons, piquiers, lanciers et mousquetaires ! C'est même regrettable que David Gemmell n'épouse pas plus franchement les grands classiques de la littérature militaire car il est particulièrement efficace en ce domaine (jusqu'à pousser le vice à reprendre de fort jolie manière dans le grand final le baroud d'honneur des blessés de la Bataille de Rorke's Drift ^^) : attaques, contre-attaques, bombardements préventifs et canonnades de la dernière change, charges de cavalerie sabres au clair, carrés de piquiers qui serrent des fesses, salves de mousquets et duels de snipers, mais aussi diplomatie, infirmerie, logistique, profiteurs de guerres et criminels de guerre ! (la littérature historique anglo-saxonne est riche, très riche, beaucoup plus riche que la littérature historique française qui se complaît dans sa médiocrité depuis des années et des années)



Seule la victoire est belle, donc la fin justifie-t-elle les moyens ? La dimension morale est centrale et hante tous les protagonistes du drame, a fortiori quand plus personne ne sait en quoi il croit et pour quoi il se bat, les vieux carriéristes envoyant au casse-pipe donc à la mort les jeunes idéalistes… La bonne société royaliste qui se gargarise de ses valeurs morales qui les distingueraient de la vulgaire plèbe forcément dénuée de valeurs morales profite d'un armistice pour attaquer les républicains et assassiner leurs leaders… Comment dire ? Allez-vous faire foutre vous et tous vos représentants actuels !!!

Parmi l'immense comédie humaine mise en scène par l'auteur qui rassemblent anciens personnages et nouveaux personnages (blablabla j'aime pas la fantasy car c'est trop compliqué avec tous ces personnages… blablabla je préfère les drames conjugaux dans un 2 pièces-cuisine parisien c'est plus sérieux et plus stylé… Soupirs…), on retrouve certes les tribulations de Kael Ring dans les Highlands, les intrigues de Moïdart dans le Nord, les complots de Winterbourne dans le Sud et les exploits militaires de Gaise Macon, mais aussi l'amitié entre un apothicaire qui aime son prochain et un peintre qui déteste son prochain, le Pinance ordure aristocratique qui retrouve la lumière en lui trop tard pour être sauvé, les frères Cochland qui en dépit de leur choix de vie embrasse la lumière plutôt que les ténèbres, Hunsekker le misanthrope exécuteur des basses oeuvres qui découvre les joies de l'héroïsme (et de l'amour partagé comme dans un bon vieux récit de cape et épée, le second degré en plus ^^), l'idéaliste Caretha la voyante et l'opportuniste Aran Powdermill le psionique, le roturier qui monte en grade parce qu'il est prêt à tout et au reste pour monter en garde opposé au roturier qui monte en grade parce qu'il n'est que force et honneur, Rayster l'homme de nulle part qui prouve par l'exemple qu'un homme se définit par ses actes et non par ses origines, les compagnons d'armes Taybard Jaekel, Kammel Bard, Banny Achlain et Jackon Gallowglass, dont l'un d'entre eux est tellement dégoûté par les horreurs de la guerre qu'il finit par préférer être tué que de tuer à nouveau (ah ça, on est loin d'un GRR Martin qui explique qu'il faut raconter une histoire par tous ses points de vue mais qui raconte ses histoires fantasy uniquement avec des personnages issus de la caste aristocratique)… Et cerise sur le gâteau / cherry on the cake, le Moïdart qui nommé gouverneur du Nord a toujours été dans la peau du méchant gouvernant d'une main de fer dans un gant de fer, et qui se retrouve par le caprice des événements dans la peau du gentil dernier espoir du monde libre : il reste fondamentalement lui-même, c'est-à-dire un animal politique prêt à tout et au reste pour atteindre ses objectifs, mais peu habitué à une telle situation c'est pour lui comme une révélation sur le chemin de Damas… Rigantes et Varlishes doivent s'unir ou périr, car nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots… Mais dans ce cas quid de l'ennemi ? Il n'est pas de meilleur manière de vaincre un ami que de s'en faire un ami, mais que c'est difficile avec des homines crevarices qui n'ont fait que diviser pour régner…



Pour boucler sa saga "Rigante", David Gemmell reprend dans le dernier quart de son roman un peu trop facilement les formules qu'il avait déjà usitées dans les années 1980 : les paladins noirs (les Dezhem Bek / les Corbeaux Rapaces qui nourrissent leur magie de sang et de larme), le mago psycho (Winterbourne), le méchant millénaire (Cernunnos), auquel il faut ajouter élu, prophétie et épée magique… On retrouve donc tous les archétypes de la Fantasy détournés en clichés par le Big Commercial Fantasy (y compris celui de l'ange déchu, du messie devenu antéchrist, avec le dieu désigné pour sauver les hommes qui corrompu par leurs défauts en devient le tyran puis le bourreau en se justifiant par des discours écolos-intégristes ressemblant fort à des sophismes pseudo-philosophiques de pervers narcissiques), et c'est bien dommage car la clé de voûte du récit c'est un individu tourmenté qui entre un père biologique qu'il hait de toutes ses forces mais qui finit par l'accepter et un père adoptif qu'il aime de toutes ses forces mais qui finit par le rejeter, doit faire des choix cruciaux qui impliquent tant sa propre survie que celle de l'humanité toute entière… le final est traité pas de course donc suspens hollywoodien et tragédie christique ne sont pas optimisés : l'auteur est fidèle à ses principes de ne pas verser dans le roman fleuve, mais c'est finalement contreproductif tellement il a de choses à dire ! Et malgré la fluidité de l'alternance entre des POVs définitivement humanistes, cela n'est pas bonifié par une traduction qui recourt toujours trop facilement au terme « maléfique » qui reste peu ou prou niais au possible…





La Malédiction de l'Ours est celle de l'auteur et de tous ses personnages, c'est la graine du mal plantée en chacun de nous… L'épilogue résume toute la philosophie de David Gemmell, située entre maximes du Mahatma Gandhi et pensées de Léon Tolstoï, humanisme stallonien et existentialisme moorcokcien : le guerrier amérindien Saoquanta pourrait laisser mourir de faim les colons varlishes, et d'un petit mal pourrait ainsi résulter un grand bien, la fin justifiant ainsi tous les moyens… Mais comment pourrait-il faire face au Grand Esprit avec un tel crime sur la conscience ? Malgré toutes les prédictions des devins il choisit de venir en aide à son prochain, car il n'existe pas de meilleur moyen de vaincre un ennemi que de s'en faire un ami… (N'en déplaise à tous les gros rageux suprématistes qui gouvernent le monde et qui quand leur heure viendra seront bien reçus en bas !)

Il s'agit bien sûr de Squanto de la tribu des Wampanoags qui offrit aux premiers colons américains Thanksgiving, auquel répondit plus tard William Penn le fondateur de l'Etat de Pennsylvanie qui toute sa vie combattit l'exploitation des Amérindiens et l'esclavage des Africains… La chaîne d'amitié continua malgré les gros rageux suprématistes au pouvoir, puisque que William Penn est à travers sa statue de Philadelphie la figure tutélaire de tous les personnages de la saga "Rocky" qui bouleversa le monde entier en marquant à jamais la culture populaire de son empreinte… Non la boucle n'est pas bouclée, car c'est désormais à vous de continuer la chaîne d'amitié en devenant meilleur pour construire un monde meilleur !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Les pierres de pouvoir - Intégrale

David Gemmell a toujours écrit la même histoire que ses millions de lecteurs connaissent désormais par cœur : Amour, Amitié, Honneur, Courage, Rédemption ! Il la tenait autant de son mentor dans la littérature Louis Lamour, grand amoureux du western devant l’éternel, que de son mentor dans la vie Bill Woodford, héros des batailles d’El Alamein, Anzio, Salerne et Monte Cassino, moule à partir duquel il a créé Druss, Waylander, John Shannow, Connavar, Jaim Grymauch et tant d’autres… Bill Woodford c’est le champion éternel du son multivers personnel : nous ne sommes pas en face d’un aristocrate aux nobles origines, messie machin annoncé par la prophétie bidule, mais en face d’un homme qui par son seul exemple guide ses semblables vers un avenir meilleur parce qu’il inspire ceux qui le côtoient à devenir meilleur pour bâtir un monde meilleur (c’est pour ça que ses romans filent la patate ! ^^)… Car il n’y rien à faire, David Gemmell aura beau officier dans n’importe quel registre, même quand il est dépressif, genre après les réélections de Reagan et Thatcher quand triomphe le Veau d’Or et les forces obscures de la crevardise, on sent le mec bien et les archétypes starwarsiens ! Il a de la tendresse pour ses personnages, pour leurs doutes, leurs défauts, leurs failles et leurs faiblesses. Les vrai héros c’est nous, les types lambda qui vont surmonter leurs craintes pour tenir un petit moment, qui se sont retrouvés là totalement par hasard et qui décident de ne pas partir, les lâches qui vont se découvrir des réserves insoupçonnées de courage (Cymoril copyright, elle se reconnaîtra ^^), d’où les zooms humanistes en pleine épopée epicness to the max qu’on aime bien !





Dans "Les Pierres de pouvoir" nous sommes sur Terre, entre "Le Lion de Macédoine" qui appartient au passé (mais qui n’est pas encore écrit ^^) et "John Shannow" qui appartient au futur (mais dont seul le tome 1 était sorti à cette date) : les sipstrassis sont des pierres tombées des étoiles qui permettent de transformer la réalité selon sa volonté, mais il existe des volontés bénéfiques et des volontés maléfiques…

Il passe à la moulinette des années 1980 les mythes arthuriens, et nous obtenons un mélange très cool et très fun entre l’"Excalibur" de John Boorman et l’"Highlander" de Russell Mulcahy, entre Wagner et Queen, dans lequel l’ennemi est autant les Vikings nationaux socialistes (l’Allemagne nazie quoi) que les survivants de l’Atlantide allégorie de l’empire britannique partagé entre démocratie et suprématisme (le Royaume-Uni quoi). Le côté action movie décomplexé ne doit pas occulter un gros travail de documentation de la part de l’auteur, qui a été taillé en pièce par les aigris et les pisse-froid habituels (vous savez, il y a ceux qui font, ceux qui enseignent et ceux critiquent : ces derniers n’aiment pas David Gemmell parce qu’ils ne supportent pas qu’un individu qu’ils jugent inférieur à eux puissent faire alors qu’eux qui se jugent supérieurs n’ont jamais rien fait).

Thuro est un adolescent tourmenté, abandonné par son père biologique, qui va retrouver confiance en lui et en l’humanité grâce à Culain, bien qu’il doute sérieusement avec sa relation compliquée avec Laitha… Cormac est un adolescent tourmenté, abandonné par son père biologique, qui va retrouver confiance en lui et en l’humanité grâce à Gryssha, bien qu’il doute sérieusement avec sa relation compliqué avec Anduine… Dans les deux cas, nous sommes en face du récit d’apprentissage, d’où le côté Karaté Kid médiéval-fantastique, et les lecteurs de la saga "Rigante" doivent reconnaître les héros celtes Connavar et Bane ! ^^

Thuro trouve la force de traverser les limbes pour rallier la légion perdue et retrouver Excalibur et ainsi ramener l’espoir dans un monde de désespoir (mort au TINA !), Cormac trouve la force d’effectuer une catabase dans laquelle il rallie les damnés et dans laquelle il transforme ses ennemis en amis, ramenant ainsi l’espoir dans un monde désespoir (mort au TINA !), et au final l’avatar de Bill Woodford reprend le rôle jadis dévolu au héros populares Horatius Coclès ("A chaque homme sur cette terre, la mort viendra tôt ou tard viendra. Et il n'est sort plus enviable que de tomber devant l'ennemi nombreux, pour les cendres de nos ancêtres, les temples de nos dieux."), avant que le Pendragon ne conduise à la dernière bataille Bretons et Saxons, ennemis désormais unis et amis, avec à ses côtés un Fils d’Albion révolté et un Mérovingien énervé tous les deux issus de la grande et noble tradition du buddy movie (je radote je sais, mais bordel de merde pourquoi il a fallu un Anglais pour exploiter les légendes nationales française !!! à quoi servent tous ses littéros qui se la pètent grave dans les petits comités à petits fours ???)



Le message véhiculé est toujours le même : la graine du mal plantée en chacun nous sommes tous des Mordred en puissance, alors c’est à nous et à nous seulement qu’il revient de bâtir un monde sans haine ni violence, ni mépris ni indifférence, en faisant en sorte que les gens s’entraient, se respectent et se comprennent (Saint Seiya copyright ^^)... Les enseignements du mahatma Gandhi se mélangent ainsi aux enseignements du mahatma Rocky : c’est à toi de changer pour transformer autrui en ami et non en ennemis (ah, on m’informe dans l’oreillette que les politicards qui ne savent que diviser pour régner s’étranglent de rage : bien fait pour leurs sales gueules ^^)

David Gemmell n’est pas un littéraire, c’est un autodidacte complet qui s’est toujours remis en cause pour peaufiner sa formule : on ne pourra pas lui reprocher toutes les maladresses et toutes les naïvetés sur lesquelles on peut passer outre dans les années 1980, mais qu’on ne manquera de repérer par rapport à ses ouvrages ultérieurs (je ne résiste pas à la tentation : coucou Elbakin.net ! ^^). On pourrait à la rigueur lui reprocher le côté manichéen et bourrin de ses Vikings nationaux-socialistes, mais après tout il pioche dans les récits vécus de son mentor alors que personne n’a reproché à Alexandre Dumas d’avoir pioché dans les récits vécus de son mentor qu’il a transformé lui et ses amis en héros mousquetaires… Un pour tous et tous pour un !!!



Pour plus de précisions, rendez-vous aux critiques 1.0 :

http://www.babelio.com/livres/Gemmell-Le-fantome-du-roi/258284/critiques/715298

http://www.babelio.com/livres/Gemmell-La-Derniere-Epee-de-pouvoir/294543/critiques/735869
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Rigante, tome 2 : Le faucon de minuit

Franchement là je suis sciée... j'ai rarement lu un livre d'une telle intensité. Après avoir mis 5 étoiles d'affilée sur les 7 Gemmell que j'ai lu jusqu'à présent je me disais que peut-être ici il y aurait un petit bémol. Et bien non.



De la 4ème de couverture on apprend que Bane a juré de tuer son père Connavar (cfr L'Epée de l'orage pour ceux qui ne connaissent pas). Et je l'aime bien Connavar, je n'ai pas envie qu'il soit tué. Et donc, je me suis demandée si j'allais aimer le personnage de Bane ? Quelques pages plus tard... j'étais conquise. Il n'y a rien qui sonne faux chez les personnages de Gemmell. Il n'y a pas de héros parfait... tous les personnages (« gentils » ou « méchants ») ont leur part de bien et de mal. Même Voltan (l'ennemi juré de Bane dans la première partie) a réussi à m'émouvoir... c'est pour dire.



À la demande de Vorna, Bane rejoint Banouin dans son voyage à Roc. Il pensait que ce ne serait qu'un banal aller-retour pour assurer la sécurité de son ami mais c'était avant de croiser la route de la belle Lia et de son père Appius. Cette rencontre va bouleverser sa vie et le mener tout droit dans les arènes de Roc.



Je ne suis pas très fan des histoires de gladiateurs mais ici j'ai bien aimé. Il y a un passage dans l'arène qui m'a fait retenir mon souffle pendant 6 pages. La conclusion de ce passage est vraiment inattendue.



Ensuite, Bane rentre au pays et tout y est aussi intense en émotions. Les relations entre les personnages sont complexes (pas du tout stéréotypées) et celles-ci n'ont pas forcément un « happy end » ce qui est beaucoup plus intéressant du point de vue de mon fils (qui vu mon enthousiasme me pose des tas de questions et me pique mes bouquins). On l'aura compris pour les mièvreries on passera son chemin...







Bon sang ne saurait mentir, Bane va en dépit de tout cela devenir le seul espoir de son peuple. le meilleur roman de fantasy que j'ai lu à ce jour. Quoi qu'en disant cela je me fais peur... qu'est-ce que David Gemmell me réserve encore ?



Merci à Relax67 pour m'avoir invitée à cette lecture commune avec Aelinel.



Challenge pavés 2016-2017

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Les Pierres de Pouvoir, tome 1 : Le fantôme du..

AMOUR. AMITIÉ. COURAGE. HONNEUR. RÉDEMPTION. David Gemmell aura toujours été fidèle à sa devise. J'ai lu toutes ses histoires et je les ai toutes adorées : celle-ci ne fait pas exception à la règle !

Après "Drenaï" et ses westerns médiévaux, l’auteur anglais poursuite son évolution en continuant de raconter les "Histoires des Sipstrassi" en relisant ici les légendes arthuriennes. On retrouve donc les pierres dorée qui permettent aux rêves de devenir réalité (concept séduisant que les amateurs de japanimes retrouveront dans la saga "Escaflowne"), mais dont les pouvoirs s’estompent avec le temps, les pierres de sang qui parviennent aux mêmes résultats à condition de les recharger en volant la vie d’autrui, et les rarissimes pierres d’argent aux pouvoirs quais illimités…

Et si tout commence dans "L’Ultime sentinelle" avec Jon Shannow et ses pistoleros justiciers qui avaient envoyé dans le passé un missile intercontinental à ogive thermonucléaire pour abattre l’impérialisme du roi atlante Pendarric, l’histoire se poursuit ici (ou plutôt recommence) avec Thuro et ses chevaliers justiciers qui vont devoir combattre la Reine Sorcière qui reprend la politique impérialiste atlante là où elle avait été précédemment stoppée…

Et puis une petite mise au point pour les commissaires littéraires : David Gemmell écrit dans les littératures de l’imaginaire, pas dans les littératures du réel, donc il écrit l’histoire telle qu’il aurait aimé qu’elle soit et pas telle qu’elle a été (d’un autre côté, pouvait-il en être autrement en brassant les légendes nationales anglaises avec autant d’éléments fantastiques ? ^^)



Les personnages de la Table Ronde (appelée aussi Ligue des Justiciers médiévaux ^^) sont toutes plus ou moins les syncrétismes de plusieurs figures historiques, héroïques ou mythologiques. Voir le rôle de l’une de ses légendes joués par plusieurs personnages, eux-mêmes détenteur de plusieurs identités n’est pas vraiment gênant quand on connait un peu ses classiques. Mais je ne m’attendais pas du tout à ce qu’un roman médiéval fantastique fasse autant mention de l’Antiquité (le cape et d’épée se fondant ainsi dans le peplum et vice-versa)… :

- on puise dans la Guerre de Troie, les Guerres médiques, l’épopée d’Alexandre…

- on s’attarde sur les légendes de Cunobelin, de Caswallon, de Bouddica…

- on évoque via Plutarque, Tacite et Suétone, Pompée, César, Caligula…

- on mentionne Wotan, Loki et Donner, Baal, Astarté et Gilgamesh…

De plus j’ai trouvé que les âges sombres britanniques dépeints par David Gemmell ne sont pas très éloignés de ceux développés par R.E. Howard pour son aventurier irlandais Cormac Mac Art (comment s’appelle le héros de la suite et fin de ce diptyque ? Cormac… Sûrement un hasard ! ^^)

Et à l’image de son prédécesseur l’auteur se fait plaisir sinon inclusion d’éléments horrifique avec les Atrols (trolls possédant les pouvoirs des sirènes), les Voleurs d’Âmes (des vampires avec des faux-airs de Nâzguls), les Vores (des tigres à dents de sabre géants), des lycanthropes, des dragons et tutti quanti…

Sauf que finalement cette relecture de la geste arthurienne sert de toile de fond aux querelles entre immortels issus de la chute de l’empire atlante, qui elles-mêmes servent de toile de fond à l’éternel affrontement entre le Bien (la volonté d’aider son prochain considéré comme son égal) et le Mal (la volonté de profiter de son prochain considéré comme son inférieur) !





La mise en place est très courte puisque quelques pages suffisent à présenter les personnages avant que la vengeance de la Reine Sorcière s’accomplisse à travers ses pions Eldared et Hengist :





Las, je trouve qu’on change du tout au tout dans la 2e partie :





La 3e partie est déséquilibrée mais offre de beaux moments de bravoure :

ACHTUNG SPOILERS DE OUF







Si on retrouve les ingrédients des gemmell eighties, on en retrouve aussi les défauts :

- des personnages qui évoluent trop rapidement

- des personnages qui ne sont pas suffisamment exploités pour tout bien développer (Caradoc le guerrier belge, Alantric le champion brigante, Helga l’esclave germanique, Korrin Rogeur le rebelle vengeur, Pallin l’homme-bête qui souhaitait conserver son humanité, Maggrig l’armurier révolutionnaire, Severinus Albinus le naufragé temporel)

- les deus ex machina qui utiles quand même pour parvenir au « tout est bien qui finit bien »

- les transitions abruptes qui font que l’ensemble du récit manque de liant et fait précipité aux moments clés

Des sauts de ligne supplémentaires n’auraient pas été de refus pour bien marqué les changements de temps, de lieux, d’actions et de personnages… Mais à ce jeu-là, Leslie Damant-Jeandel a réalisé une traduction assez agréable en lissant en grande partie les maladresses que l’auteur possédait encore à ce moment de son évolution vers un style et une narration plus aboutis. J’ai presque l’impression qu’elle a mieux senti le truc qu’Alain Névant qui pourtant connaissait l’auteur d’assez près (à moins que justement elle n’ait bénéficié de son expérience qui sait ?).



J’aurais pu lâcher 4 étoiles, et je ne doute pas un instant que des easy readers pourront lâcher 5 étoiles. Mais avec une vue d’ensemble sur la bibliographie de l’auteur, on a à plusieurs niveaux la sensation d’avoir affaire à un prototype :

- de l’affrontement entre Achille et Hector à la fuite d’Enée, tout sera repris ultérieurement dans le cycle "Troie"

- l’épopée d’Alexandre le Grand sera repris ultérieures dans le cycle du "Lion de Macédoine"

- le mélange entre horreur et swashbuckling sera développé dans "Renégats" et "L’Etoile du matin"

- le mélange entre les univers de Walter Scott et ceux du Dr Who sera développé dans "La Reine Faucon"

- les amants maudits ? Skilgannon et Jianna sont tellement plus aboutis que Culain et Goroein…

Et puis il y a le leitmotif de sa propre vie : David Gemmell a été marqué par ses mauvaises relations avec son père, qui l’ont amené aux portes de la délinquance (il a été exclus de l’école pour avoir ouvert un tripot clandestin…), et par ses très bonnes relations avec son beau-père, qu’il l’a sauvé de ladite délinquance. Ses romans ne cessent de mettre en scène cette ambivalence : Thuro/Uther est ici un avatar de l’auteur, coincé entre son père Aurélius, qui ne l’a jamais vraiment aimé, et son beau-père Culain, qui joue le rôle de mentor, car mine de rien nous sommes dans les archétypes incontournables de l’universelle quête du héros aux dix mille visages qui une fois de plus nous est contée ici…

Bref, l’auteur a affiné sa formule et fera mieux voire bien mieux ultérieurement, mais un Gemmell même moyen reste au-delà de la majeur partie de la production Fantasy… ^^





Pour résumer ? Un mélange entre les chevaliers de l’"Excalibur" de John Boorman et les immortels de l’"Highlander" de Russell Mulcahy, un mélange entre Wagner et Queen… Nous sommes donc bien dans l’absolu coolitude ! Yeah !!!

Plus qu’un roman de SFFF super sympa, une ode à la liberté, à l’égalité et à la fraternité, mais aussi un plaidoyer pour la solidarité et la tolérance. Indécrottable optimiste, l’auteur voit le meilleur en chacun de nous : ses histoires donnent donc envie de devenir meilleur et de rendre le monde meilleur. Ils font donc un bien fou, n’en déplaisent à ceux qui n’y voient qu’un auteur bourrin pour lecteurs bourrins…
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Druss la légende

Pour un roman de David Gemmell, c’est une petite déception.

Druss a été créé dans le roman “Légende”, c'était un vieux guerrier, toujours d’une très grande puissance, avec une aura formidable. Dans “Druss, la légende”, on le découvre jeune, et on va le suivre dans la construction de cette fameuse légende. Ma déception vient de la construction même du roman, la première partie est formidable, du grand Gemmell, il lui invente un passé, une famille, avec un souffle épique, une dimension héroïque formidable, plusieurs points de l’histoire nous font le rapprocher d’Hercule : comment ce bûcheron devient le plus grand guerrier de tous les temps, quel est le mystère autour de sa hache. Mais il a choisi d'étaler sa vie sur un temps relativement long, du coup, certains passages sont trop vite éludés les cinq années de guerre passent en quelques pages, voire quelques lignes, et le roman va se finir sur une bataille formidable (obligé quand on s’appelle David Gemmell), alors qu’il commence à vieillir. J’ai trouvé que ce long chapitre final était une redite de “Légende”, et était trop décalé par rapport à la guerre contre les naashanites, il vient se greffer là de façon artificielle, et avec ce temps très étalé, beaucoup de personnages disparaissent trop vite alors qu’on en aurait voulu un peu plus.

Bref, ce n’est pas le meilleur David Gemmell que j’ai lu, mais pourtant, j’y ai pris beaucoup de plaisir, son écriture est toujours riche et lyrique, chaque bagarre, chaque bataille est racontée avec de nombreux détails, de mouvements, de sons, de bruits, c’est un maître dans ce domaine, son personnage nous fait vibrer, trembler, un souffle épique nous submerge. C’est toujours un régal comme à chaque fois avec David Gemmell.
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Le Lion de Macédoine, tome 2 : La Mort des Na..

« Tu sais comment on appelle… le Spartiate ? La Mort des Nations. Il a détruit… sa propre cité. Partout où il va… la mort le suit. »



Et bien, et bien !!!

Ce second tome du Lion de Macédoine, La Mort des Nations, est tout aussi plaisant que le premier.



On retrouve avec plaisir Parménion, quelques années après la fin de L'Enfant Maudit. le désir de vengeance du « strategos » envers Sparte est toujours vif, et nous verrons ici l'occasion pour lui de l'assouvir.



Cet opus est beaucoup plus épique. Gemmell nous offre quelques batailles mémorables de l'Histoire : celle de Leuctres entre Spartiates et Thébains, ainsi que celle qui opposa les Macédoniens aux Illyriens dans la plaine de Lynceste. J'avais l'impression d'y être ! C'est je dois dire cet aspect historique du roman qui m'a le plus enthousiasmé.



Ce qu'il y a de nouveau et d'appréciable également dans ce tome, c'est la présence de Philippe de Macédoine. Ce personnage prend une place quasi aussi importante que notre général Parménion. Le duo de choc pourrait-on dire. On l'avait rapidement croisé dans le tome précédent, mais il joue ici un rôle important.

Le jeune macédonien est présenté comme un homme enthousiaste et séduisant, mais aussi ambitieux et inflexible. Il est intéressant à suivre car il sait s'entourer et faire preuve de ruse et d'intelligence pour relever son royaume de sa situation précaire.



L'aspect fantastique est toujours présent, et très sombre. le combat entre la lumière et l'obscurité, le bien et le mal s'accentue.

Bon… ce n'est pas ce que j'ai préféré dans le roman. L'orientation prise par l'auteur n'est pas vraiment ce que j'attendais, même si l'auteur a su mêler subtilement L Histoire et le fantastique.



Il n'empêche que cela se lit toujours aussi bien et que je lirai bien évidemment la suite car elle nous promet la venue d'un autre personnage historique, un des plus célèbres de notre Histoire…



Challenge Livre Historique 2021
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Rigante, tome 4 : Le Cavalier de l'Orage

Mon mari me dit toujours : « Tu n'aimes pas la guerre mais tu ne lis que des livres de guerre ! »

Il n'a pas tout à fait tort.



Je suis certaine que Gemmell n'aimait pas la guerre non plus. Et pourtant, il la mettait en scène avec brio.

Alors, quoi ?



Alors peut être qu'il faut tout simplement essayer de comprendre pourquoi les hommes se font toujours la guerre, quelles sont leurs motivations, quel est leur but ultime ?



Il ya ceux qui font la guerre parce qu'ils veulent être les plus forts, ils veulent conquérir le monde. Ils sont une poignée mais ils sont capables de mettre à leurs bottes des milliers de suiveurs.



Il y a ceux qui font la guerre pour défendre leur vie, pour défendre leur famille, pour défendre leur patrie.



Il y a ceux qui font la guerre parce qu'ils ont leur fierté et qu'ils ont une revanche à prendre.



Il y a ceux qui font la guerre parce qu'ils ont besoin de se mesurer aux autres , de connaître leurs limites.



Il y a ceux qui font la guerre pour leur religion.



Il y a ceux qui font la guerre pour leurs idées.



Il y a ceux qui font la guerre pour trouver la paix....



Moi, je suis bêtement idéaliste. Je rêve comme David Gemmell d'un champ de bataille qui se couvrirait de petites fleurs bleues et d'un monde où la fin ne justifierait pas les moyens.



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Le Lion de Macédoine, tome 4 : L'Esprit du ch..

Comme pour les deux tomes précédents j'ai lu la version des éditions Mnémos qui englobe les deux derniers tomes en un seul. (avis pour le tome3 et 4)



David Gemmel n'aurait pas plus me faire plus plaisir. En plus de son roman épique, il a su rajouter les éléments magiques et de fantasy qui ont fait mon bonheur pendant cette lecture.



On retrouve Parmenion , ce grand homme, qui continue a aider Philippe dans sa quête de grandeur. Il prend aussi en main Alexandre, fils de Philippe et futur héritier. Cet enfant maudit, pour qui Parménion va se battre et ou son destin va basculer.



Gemmel a l'art de nous faire voyager dans le temps et dans l'espace, mais il sait surtout nous faire rever. Grâce a des personnages hauts en couleur, super héros à leurs heures et à la fois si humains. C'est d'ailleurs pour moi, ce qui fait la force des romans de Gemmel.



Si il a un auteur que je devrais conseiller c'est très certainement Gemmel. Ses roman sont longs, certes, mais on ne voit pas passer les pages mais surtout on vibre tout au long de celles-ci.
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L'Etoile du Matin

Lire un Gemmell, c'est comme participer à un rite de passage. Tout amateur de Fantasy connaît son nom et la (bonne) réputation de ses livres. Mais, je ne sais pas pourquoi : j'ai hésité, je me le suis gardée au chaud pour plus tard, j'ai tourné autour avec un peu d'appréhension en me posant maintes fois la question : et si, j'étais déçue? Après tout, c'était bien ce que j'avais ressenti à la lecture d'Elric le Nécromancien de Moorcock. Et puis, la chronique (plus qu')enthousiaste de Relax67 est arrivée et j'ai basculé. Lorsque j'ai franchi enfin le seuil de la première page, c'est tout un monde de découvertes et de sensations qui s'est révélé à moi! Alors, oui! Ca y est! Je l'avoue : je suis définitivement convertie (et conquise) par Gemmell! Et là, je glisse un petit mot à Juneandcie : tu te rappelles de notre pacte? J'ai lu un Gemmell : à toi, de lire un Gabriel Katz! (Mouaaaaaaaah! Rire démoniaque!)



Ce roman est un One shot dans l'univers de Gemmell. L'histoire de l'Etoile du Matin nous est rapportée par le barde Owen Odell, arrivé au terme de sa vie. En effet, le vieil homme est fatigué de conter toujours la même version édulcorée. Il décide alors de révéler l'histoire telle qu'elle s'est réellement passée! Si l'Etoile du Matin est devenue une légende en son pays, à l'origine, elle était plus connu sous le nom de Jarek Mace, un voleur de grand chemin plutôt qu'un chevalier occupé à défendre la veuve et l'orphelin. Égoïste et menteur, séducteur invétéré et beau parleur, Jarek Mace était surtout préoccupé de remplir sa bourse d'espèces sonnantes et trébuchantes. Et pourtant, le hasard fera de lui un héros!



Vous l'aurez compris dès mon introduction : cette lecture aura été un véritable délice et un gros coup de coeur! Vous savez, ce genre de roman qui vous marque pendant un certain laps de temps et que l'on quitte à regret? Celui que l'on veut absolument faire lire à tout le monde? Ou celui que l'on garde bien précieusement dans sa bibliothèque car on sera certain d'y revenir un jour? Et bien, l'Etoile du Matin est de ceux-là!



Dès les premières pages, je me suis sentie happée par l'histoire sans pouvoir m'y détacher. Le style d'écriture, si fluide et simple à la fois, y est bien évidemment pour quelque chose mais les personnages sont croqués de telle façon que je m'y suis immédiatement attachée. L'univers est certes classique en Fantasy (inspirée de l'Histoire médiévale de l'Angleterre et de l'Ecosse dans lequel Gemmell a intégré des vampires, des trolls et des magiciens) mais l'auteur possède le don d'insuffler une telle dimension épique à son récit que j'avais le sentiment de me retrouver sur une Terra incognita. Vraiment, je ne tarirai pas d'éloges sur l'Etoile du matin car le rythme est équilibré, les rebondissements présents et les révélations distillées au compte goutte permettent de conserver un certain suspense.



En conclusion, je ne serai pas originale en affirmant que Gemmell était un véritable maître et un conteur hors pair. Mais, je viens à peine de le découvrir et je ne tiens pas à en rester là. Je compte maintenant rattraper mon retard et lire toute son oeuvre!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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L'Etoile du Matin

Enfin, je découvre David Gemmell ! J'ai eu peur de commencer au milieu d'un cycle mais L'étoile du matin est une histoire indépendante. Owen Odell est le narrateur, un barde magiqien qui saura montrer ses talents en temps voulu. Il rencontre Jarek Mace, un homme voleur, tueur mais qui a aussi des qualités. Une grande aventure commence, des nouveaux compagnons, de la magie, des combats. Ce n'est pas du G.R Martin et le trône de fer, côté violence mais mieux vaut ne pas s'attacher aux personnages.

Je les ai beaucoup aimé, l'univers aussi même si une carte aurait été utile pour suivre les déplacements de nos héros (lu en ebook). Ah et le jeu avec le temps et les personnages est assez subtil...!

Un nouvel auteur à découvrir entièrement.



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La légende de Marche-Mort

Encore un excellent bouquin de Gemmel qui complète efficacement le cycle Drenaï où l'apparition de Druss la Légende n'a pu que me faire plaisir. Bien sûr, son inoubliable compagnon poète, Sieben, était le bienvenu. Dans ce tome-ci, on suit Druss dans une quête pour les yeux d'Alchazzar, des gemmes contenant un pouvoir incroyable, dont celui de guérir. Guérir, car Druss a promis à Klay, son ami, de les retrouver pour lui. Mais malheureusement, il n'est pas le seul à la recherche de ses joyaux, cachés depuis longtemps dans le tombeau d'Oshikaï. En effet, il est prédit que celui qui unifiera les nadirs, Ulric, est destiné à les avoir en sa possession. De plus, les gothirs, sous les ordres de leur empereur fou, lancent une armée sur le tombeau d'Oshikaï. Qui obtiendra au final ces joyaux tant convoités ?

Comme dans tous les Gemmel, le style est fluide, le vocabulaire recherché et l'intrigue plaisante. Personnellement, j'ai beaucoup aimé le personnage du garçon des rues qui cherchait à voir Klay, pour sauver sa mère. Son innocence était très touchante et cela m'a fait repenser à mon enfance.

Bref, encore un livre à lire absolument si vous aimez la fantasy !
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Dark Moon

«Une odeur de roses en fleurs envahit la cabane, riche et entêtante. Duvodas continua à jouer, crescendo. Une lueur dorée émanait de sa harpe.»



Je dis merci à «Alfaric» car je viens de faire une belle découverte. Je suis encore imprégnée par cette histoire magnifiquement bien écrite et qui vient toucher mon cœur.



Ma première impression, c’est incroyablement magique ! Envers Dark Moon, il y a eu une merveilleuse connexion. Je suis fébrile, je cherche mes mots. C’est mon premier livre de David Gemmell. C’est une promesse que j’ai fait à «Alfaric» et à «Fnitter.», il y a des lunes. Je me demande pourquoi j’ai tant tardé à lire un de ses livres.



«Aucune qui serait adaptée à cette situation. Pourquoi ne dis-tu pas simplement ce qu’il y a dans ton cœur ?»



Dark Moon est un roman de la fantasy. Il est édité en 1996 en anglais et en 2002, en français. J’apprends que le personnage de Karis est un hommage aux héroïnes de Robert E. Howard et un aperçu aussi de Belit. Je ne savais pas que le personnage d’Ozhobar, l’inventeur, l’artiste incompris, est un clin d’œil pour Léonard De Vinci.



Quand tu commences l’histoire, tu ne sais pas à quoi t’attendre. Tu te laisses transportée par la richesse de l’écriture. C’est une autre époque. Tu vois qu’il y a une guerre qui se livre les 4 Ducs. Il y a parmi eux, le Duc Sirano, il joue avec la magie noire car il veut s’approprier les secrets de la perle noire. Après plusieurs sorts, il se trompe et c’est là qu’il voit l’étendue de son désastre. Il libère le peuple : les Daroths. «Les Daroths» sont dangereux car ils veulent détruire tous les peuples et ils veulent garder leur race vivante. C’est maintenant que nos héros doivent unir leur force pour les combattre. C’est alors qu’ils préparent leur plan d’attaque. La peur et le doute sont au rendez-vous. Est-ce qu’ils vont être assez forts pour se battre contre SES GÉANTS sans cœur ? Qu’est-ce qui va arriver et qui va les sauver du massacre ?



Je suis tout de suite conquise par la qualité incroyable de ce récit. Le lecteur retrouve au fil des pages des grands thèmes. Il aborde très bien les notions de l’amour, du bien et du mal. Il parle aussi de la magie, des merveilles de la nature. On y rencontre aussi la guerre bien sûr mais il joint la fraternité, l’amitié, qu’on signale très fortement. Il expose le côté noir de la vie, la sorcellerie, la tuerie et la méchanceté. Je rajoute un extrait qui le montre bien :



Je me suis laissée attendrir par la GRANDEUR D’ÂME des personnages. Ils ont chacun leur personnalité éclatante et ils ont un rôle déterminant à jouer dans l’histoire. Comme c’est dans une autre ère, ils ont leurs rangs à respecter. En faisant une recherche, c’est plus clair pour moi. Je mets donc ici les personnages centraux de l’histoire :



Nobles:

Duc Sirano de Romark : aristocrate sorcier

Duc Belliese de Loretheli

Duc Albreck de Corduin

Vint : champion de Corduin, amant de Karis

Pooris : politicien, intègre envers Corduin.



Soldats et mercenaires:

Tarantio/Dace : Un guerrier à double personnalité

Sigellus le Bretteur : Maître d’âme de Tarantio/Dace

Karis : Guerrière et condottière

Forin : Mercenaire

Necklen : Vétéran



Civils:

Duvodas : Porteur de Harpe : magicien élevé par les Eldarins

Ozhobar : Inventeur et artiste qui devient ingénieur pendant la guerre contre les Daroths



Non humain:

Prime Olthor : Chef des Olthors

Ranaloth : Père adoptif Eldarin de Duvodas



En tournant les pages, je me suis laissée emportée par l’ambiance sombre, le suspense plane toujours dans l’air et tous tes sens sont en alertes. Je ne peux plus lâcher ce livre car les personnages ont chacun leurs missions et tu aimes suivre leurs parcours. David Gemmell a l’art d’écrire de la poésie, de t'envoûter complètement avec l’histoire. Il sait crée des personnages grandioses, qui prennent vie sous sa plume. Je crois que le personnage Tarantio/Dace est mon préféré chez les garçons. Je ne peux pas oublier non plus Karis, la guerrière. Elle est venue me toucher par son vécu, ses valeurs, et son indépendance. Elle est venue m’émouvoir et j’ai même versé quelques larmes à plusieurs reprises. Je mets ici une citation qui me renverse :



C’est un roman prenant, remuant et enveloppant. Quand tu ouvres un tel livre, tu te sens agitée, tu es enveloppée par son talent de conteur. Je n’ai pas trouvé qu’il avait des longueurs. Les chapitres sont bien faits, les personnages entrent en action et on suit très bien le déroulement. Tu te demandes toujours comment la guerre va se terminer. On ressent une tension. Je cite une citation :



Lorsque j’ai terminé le livre, je suis attristée. C’est une histoire qui me fait rêver, c’est rempli d’humanité et avec des belles leçons de courage. Je mets ici et là, quelques vers qui emplissent le liseur de bonheur ou de peur :

- Tu n’es pas un innocent, tu es un tueur en train de succomber au mal.

- Par les Dieux, tu es extraordinaire, Karis. Vivre comme une catin, se battre comme un tigre et avoir l’air d’un ange.

- Aucun homme ne devrait maudire l’amour, dit Duvo. À la fin, l’amour est tout ce qui reste.

- La peur lui faisait battre le cœur.

- Les vies de tes amis ne seront pas totalement gâchées. La viande salée est un met fort raffiné.

- Il m’a dit que tu étais un guerrier redoutable. Avec une centaine d’hommes comme toi, il affirme qu’il pourrait conquérir le monde.

- Le sexe est vraiment un excellent substitut de combat. Pas parfait mais presque.



Pour terminer, Dark Moon est un roman indépendant. Il n’a pas de suite. Je trouve que pour découvrir cet auteur talentueux, c’est un bon compromis. Je me suis laissé séduire comme on boit un vin savoureux. Tu veux toujours continuer de le boire et quand il n’y en a plus, tu es triste. Tu en redemandes, j’aurais aimé qu’il y ait une suite.



C’est un livre gravé dans mon cœur par ses personnages courageux. Je me souviendrai toujours de Karis, qui s’est démarquée. Elle sera toujours à mes yeux une héroïne forte et une guerrière hors-pair.



Je remercie encore une fois «Alfaric» pour son article qui m’a donné le goût de lire cette excellente histoire ‘’Dark Moon’’. C'est un récit qui est remplit de légendes, de guerriers et d’épées.





P.S. Il y a l'article de Alfaric qui est également excellente !
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Waylander, Tome 1

J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci fait exception à la règle ! A mi-chemin entre le western et le péplum, DG se lance grosso modo dans la fantasy à capuche 15 ans avant tout le monde… mais avec beaucoup de maladresses tant sur la forme (action non stop) que sur le fond (deus ex-machina à répétition). Constitué à 90% de scènes d’actions qui s’enchaînent sans aucun temps mort, on peut adorer comme être rapidement saoulé. On peut y voir l’influence des films eighties, mais on peut aussi y voir un roman mal pensé et donc au final mal exécuté. AMHA un DG dispensable et c’est bien dommage car souffle épique et morceaux de bravoure étaient présents quand même.



Dès le prologue des visions, des prophéties, un Elu… S’il cela avait été un autre que Gemmell, je me serais arrêté là ! Et côté psychologie cela évoluent tellement rapidement et radicalement que cela en est presque ridicule :

- Waylander passe de Voleur d’Âmes à preux chevalier en quelques pages

- Dardalion passe de bouddhiste zen à templier vengeur en quelques pages

On retrouvait les mêmes relations dans l’excellentissime western "Le Dernier face à face" où un universitaire tuberculeux se laissait contaminer par la violence d’un hors-la-loi analphabète, lui-même contaminé par l’humanisme de son prisonnier, mais avec une finesse psychologique stratosphérique par rapport à ce roman.



On retrouve le style maladroit des débuts de "Légende" mais en pire : on passe d’une scène à l’autre en alternant action et palabre sans aucune transition, bref cela manque cruellement de liant voire de consistance et je peine à reconnaître l’auteur qui m’a séduit avec ses personnages et ses ambiances douces-amères dans ses œuvres postérieures ("Lion de Macédoine", "Rigante", "Troie"…).



La quête de l’Armure de Bronze en territoire nadir ressemble à s’y méprendre à une aventure western : c’est très cool ! Le siège de Dros Purdol fait alterner moments d’héroïsme et moments de désespoir : c’est très cool ! Mais si les 2 fils directeurs se laissent bien lire séparément, ils forment un tout plutôt brouillon et décousu… Sans parler de l’épilogue qui m’a laissé comme celui de "Qushmarrah" de Glen Cook un goût amer : on a l’impression de passer à côté d’une grande saga qui n’a pas été écrite tant les pistes ouvertes semblaient prometteuses.



Il y a une foultitude de personnage secondaires assez intéressants (on retrouvera quasiment tel quel les trouffions de Dros Purdol dans "Troie" où les soldats thraces ressemblent beaucoup aux soldats vagrians) : c’est assez frustrant qu’ils n’aient pas été développés car l’auteur préfère se concentrer sur un Dakeyras en pleine crise d’identité mais ce dernier n’est qu’un prototype de Jon Shannow (nettement plus travaillé et donc nettement plus abouti).



Pour le reste la magie gemmellienne fait quand même son œuvre : embuscades, escarmouches, poursuites et cavales, infiltrations et assassinats, batailles et sièges désespérés… avec ici et là des pépites d’humanité qui tirent la larme à l’œil. Ce qui m’a bien soûlé par contre c’est tous ces quasi deus ex-machina pour dénouer les pétrins dans lequel l’auteur fourgue régulièrement Waylander qui nous font dépasser la frontière de la suspension d'incrédulité !!!



Le livre accuse son âge non dans l’absolu mais dans sa position dans la bibliographie de l’auteur : dans la même niche, "Loup Blanc" par exemple lui est nettement supérieur sur tous les plans ! Mais c’est peut-être aussi l’esprit d’une époque (le livre est sorti en 1986) : je retrouve dans ces premiers Gemmell le manga "Hokuto no Ken" avec son univers violent et désespéré où les assassins vengeurs alternent bastons et palabres pour défendre la veuve et l’orphelin, rétablir la paix et la justice sur terre tout en trouvant la rédemption dans les bras de leur dulcinée !

Sans parler des méchants qui se sacrifient pour le gentil et des femmes au fort caractère piégée dans le rôle réel ou symbolique de demoiselles en détresse…
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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La quête des héros perdus

Je continue, sporadiquement, à découvrir le cycle de Fantasy héroïque Drenaï en lisant les tomes par ordre de parution, et non par ordre chronologique, afin de mieux apprécier (ou pas) l'évolution de l'écriture de l'auteur. Ce nouveau tome se déroule une génération après le précédent (dans l'ordre chronologique). Des héros d'une bataille (non décrite dans la saga) ont vieilli et leurs rêves, s'ils en ont eu, se sont envolés. Charéos est l'héritier du Comte de Bronze qui a rejeté sa famille, et il est devenu le maître d'armes du comte de Talgithir. Mais son honneur et son sens de la justice lui font commettre un acte qui lui vaudra l'inimitié du comte de Talgithir. Beltzer est un géant exceptionnel avec une hache, qu'il a perdue, et s'est transformé en ivrogne sale et puant. Finn est un archer talentueux, fuyant les humains et vivant en ermite avec Maggrig, un autre ancien héros.



Kiall, un jeune fermier, veut sauver la jeune femme dont il est amoureux — amour pourtant non partagé — alors qu'elle a été enlevée pour être vendue comme esclaves aux Nadirs. Charéos le suit, en partie parce qu'il n'a plus d'autre but, dans ce qui deviendra sa quête. Au fil des premiers chapitres, ses anciens compagnons eux aussi décideront de les accompagner, même si tous savent qu'il est suicidaire de s'en prendre aux terribles Nadirs, peuple de guerriers des steppes.



On retrouve dans ce roman un des thèmes favoris de l'auteur, les vieux héros fatigués qui s'engagent dans un dernier combat. Pourtant, on n'a pas de grande bataille finale épique, contrairement aux tomes de la saga que j'avais lus (même s'il y a beaucoup de combats !). Et c'est tant mieux, car les longues descriptions de batailles m'exaspèrent. Ici, l'accent est mis sur les personnages et le monde très sombre dans lequel ils évoluent, les trahisons et les désirs des uns et des autres qui se modifient au fil des situations, et l'action n'est jamais oubliée.



Et comme toujours dans la saga, la magie des shamans influe sur le cours de l'histoire, et convoque des démons des ténèbres et les fantômes des morts qui, eux aussi, ont leurs propres volontés.



Ce récit se lit avec grand plaisir (beaucoup plus que le roman précédemment publié, Waylander), grâce à la fluidité du texte et des péripéties pleines d'actions, entrecoupées par les réflexions des différents narrateurs qui les font progresser. Un bon moment à passer avec ces héros pas si perdus que ça !



Malgré l'univers sombre, ce roman est une lecture idéale pour la détente et l'évasion.


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L'Etoile du Matin

Bon bouquin, comme d'habitude, si j'ose dire.

Une fois n'est pas coutume, on a ici un livre en "je". le narrateur, barde de son état, raconte à un "fantôme" son histoire avec "l'étoile du matin", personnage haut en couleur, dont la réalité est fort loin de l'image héroïque.



Tout le début de cette histoire, sa rencontre avec Jarek Mace, avec Mégane (Morgane ?) fleure bon le roman mythico-historique, avec ses références pas voilées du tout, moitié-moitié, à Robin des bois et Petit Jean d'une part, et à William Wallace contre les anglais d'autre part (Edmond=Edouard Ier, Raul Raubert=Robert Bruce, ça me paraît assez évident...), (et même aux Thuata Dé Danann si on gratte un peu) , et m'a intéressée. La genèse de la légende est logique, cohérente, même si le personnage de Jarek Mace est un peu superficiel.



Sur le sujet et le déroulé du roman, on se rapproche de "l'écho du grand chant", mon tout premier roman lu de lui, la révélation "Gemmell" pour moi, du coup bon, je suis pas tout à fait objective. Forcément, je l'ai trouvé moins bien, tant "L'écho du grand chant" est un chef-d'oeuvre pour moi...

On a ici une forte empreinte de "destinée", qui, si elle est habituelle chez Gemmell, est bien plus appuyée que dans ses autres romans. Cependant, il manque la spiritualité et le mysticisme qui émanaient de "l'écho du grand chant", un petit point en moins.



Comme j'étais partie sur une "re-écriture historique", avec guerre entre envahisseurs et natifs, combat contre l'iniquité, etc, j'avoue que l'intervention des "vampyrs" est tombée pour moi comme un cheveu sur la soupe, et je n'ai pas adhéré du tout à cette péripétie, qui a pourtant un but... mais ça, je ne l'ai découvert qu'à la toute fin, qui est assez géniale, et qui a rattrapé un peu le coup, de mon point de vue.



Il m'aura quand même manqué tout un pan de "Gemmell". Si j'adore ses personnages réellement héroïques, l'humanité et parfois l'ambiguïté de ceux-ci, ici, la genèse "à l'inverse" ne m'a pas convaincue, j'ai été moins embarquée. Je sais pas, Jarek Mace ne m'a pas paru aussi convaincant qu'un Druss ou qu'un Connavar.

Après, ça reste du bon Gemmell, avec des bourrins, des combats, de l'action en continu, et cela reste d'un excellent niveau ! Juste je l'ai trouvé moins bon que d'autres Gemmell, je suis trop exigeante avec lui... Mais ça reste toujours meilleur que beaucoup d'autres bouquins, lol !



Livre quête proposé par Bazar pour le challenge SFFF du forum des Trolls de Babel.
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Légende

J'avais choisi de lire le cycle Drenaï dans l'ordre chronologique, j'avais commencé par Waylander (je vais le relire, tiens, puisque je n'ai pas posté de critique), mais je termine Légende, premier dans l'ordre de parution.

J'ai, encore une fois, beaucoup aimé ce bouquin de Gemmell, mais je crois qu'il faudra que je continue en mode chronologique, car je trouve la description du monde trop succincte et certaines références (malgré ma rencontre avec Egel, Karnak et même les Trente dans Waylander) à côté desquelles je passe pour mon plus grand désarroi (la passe de Skeln, par exemple, dont il sera question dans La Légende de Marche Mort). Et puis peut-être que la saveur ne serait pas la même à la lecture de ce livre pour qui aurait déjà connu Druss dans d'autres aventures ? Qui sait.



Bon, je n'entrerai pas dans le détail, une centaine de critiques et presque le même nombre de citations parlent pour ce récit.



En bref.

Je me suis éclaté.

Gemmell à un don pour l'Epicness to the Max. J'ai même eu plusieurs frissons ^^

Je trouve peu de défauts à son récit .

Les thèmes abordés et leurs traitements sont excellents.

Je ne vais pas me faire prier pour en relire/lire un nouveau rapidement.
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Jon Shannow : L'intégrale

Gemmell Go épisodes 13-14-15 ^^



“On a envie de croire que tout cela fut vrai, tant c'est fort et beau.” Lanfeust Mag



Il me semble avoir lu la même phrase au dos d'autres intégrales de Gemmell, ce qui n'est pas très original. J'avais trouvé ce commentaire fort pertinent pour la duologie "Les Pierres de Pouvoir" (qui font néanmoins partie du même cycle), ce qui n'est pas vraiment le cas ici. Avis mitigé.



Il s'agit d'un roman post-apocalyptique qui se déroule au 24ème siècle, 300 ans après que l'axe de la Terre a basculé et tout détruit. On aurait envie de dire : retour à l'âge de la pierre mais non. On se retrouve embarqué dans une ambiance western du début du 19ème siècle avec la petite sauce Gemmell : pierres de pouvoir, portails spatio-temporels, ...



Je n'ai pas vraiment accroché au personnage de Jon Shannow. Tout en récitant la Bible, il descend les méchants plus vite que son ombre. C'est le type même de l'anti-héros solitaire, quoi que sur la fin l'évolution de son personnage m'a quelque peu surprise. J'ai envie de rectifier et de dire que je n'ai pas eu le temps de m'y accrocher. J'ai un peu raté le coche, comme Beth MacAdams ^_^



J'ai surtout aimé les personnages de Batik, Daniel Cade, Pendarric, Clem et Beth MacAdams.



Je suis contente d'avoir lu la triologie en une fois car ces histoires de Bible, de Dieu et de tout le bla bla qui va avec cela m'a franchement exaspéré. Si je n'avais pas fait cela "Dieu seul sait" quand j'aurai trouvé l'envie de me replonger dedans? J'ai même failli abandonner au début de la troisième partie car cela ne me plaisait pas du tout. Heureusement que j'ai tenu bon car j'aurai raté le final qui était quelque chose d'assez palpitant.



Dans l'ensemble les tenants et les aboutissants de l'histoire sont savamment mélangés, mais c’était quand même un peu beaucoup ce qui a rendu l’intrigue assez complexe.



En conclusion, je n’ai pas été transportée comme dans les 12 autres romans que j’ai déjà lu. Ce qui ne m’empêchera certainement pas de lire les autres !!!



Challenge pavés 2017 – Edition spéciale contre l’illetrisme

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Troie, Tome 1 : Le Seigneur de l'Arc d'Argent

C'est une époque de bravoure et de trahison.

Une époque de bains de sang et de terreur.

Une époque pour les héros !



Ce qui est particulièrement impressionnant dans cette relecture de l'ILiade de David Gemmell, c'est la capacité de l'auteur à renouveler le mythe tout en lui rendant un bien beau témoignage d'affection.

Si vous connaissez bien le mythe de la guerre de Troie et avez peur d'y retrouver ici un récit trop contemplatif, trop respectueux du matériau de base, un récit où l'auteur ne réussirait pas à s'octroyer la liberté nécessaire pour concevoir sa propre histoire, attendez vous à être agréablement surpris.

D'ailleurs les deux premiers romans du cycle se déroulent avant les événements contés dans l'Iliade de Homère, ce qui laisse la place à une interprétation libre et appropriée de David Gemmell.



La structure du roman alterne, chose n'est pas coutume selon l'auteur, différents points de vue, avec tour à tour Hélicon (Enée), prince de Dardanie et allié de Troie, Gershom le mystérieux naufragé égyptien, Andromaque une prêtresse d'Artemis de l’île de Théra, Argurios un légendaire guerrier Mycénien aujourd'hui en disgrâce et enfin Ulysse, l'opportuniste Roi marchand de l'île d'Ithaque..



Ce premier roman dévoile donc la contexte géopolitique de cette Grèce antique où s'oppose les deux super puissance de la méditerranée.

D'un coté les rois Achéens avec en chef de file Agamemnon Roi de Mycènes, et de l'autre ce qu'on pourrait appeler une ligue orientale guidée par Priam, Roi de Troie et vassal de l'empereur hittites.



Deux puissances aux forces dissemblables :

_ les Achéens ont une grande puissance militaire terrestre mais peu de ressources et de richesses

_ les Troyens et leurs alliés sont la grande puissance maritime de son temps, maître des routes maritimes et donc du commerce .. .



A l'instar de Bernard Cornwell sur son cycle d' Arthur Pendragon, David Gemmell s'empare d'un mythe pour le transposer dans une réalité historique probable, et en cela le cycle de Troie constitue bien pour l'auteur une nouveauté puisqu'il s'apparente plus à une fiction historique qu'à un récit de fantasy antique comme pouvait l'être le Lion de Macédoine ou bien le diptyque sur Uther Pendragon.

De ce fait l'autre grande particularité de cette histoire est l'abstraction de tout ce qui a trait aux éléments divins et mythologiques de la légende pour véritablement laisser aux hommes dans le récit, la responsabilité de leurs actes et la responsabilité du destin qu'ils se forgent.



Dans l’idéologie de David Gemmell, nous ne sommes pas " prédisposé à" mais nous apprenons avec le temps à faire le bien ou le mal et nous choisissons et nous mourront pour les valeurs que nous auront bien voulu défendre.

Dans ce sens, les héros de ce récit seront ceux amenés à payer le prix du sang pour une cause humaniste, et non ceux que les conteurs aiment à présenter comme des figures divines et donc inaccessibles.

David Gemmell aime l'idée qu'en chacun peut naître l’étincelle capable d'enflammer les ténèbres.



Dans Troie, David Gemmell prend de la distance également sur la nature des personnages et requalifie également les liens qui les unissent (Ulysse et Enee, Andromaque et Enée, Hector et Andromaque etc ...) sans toutefois s'affranchir totalement d'une grande ligne directive qui reprend les éléments clefs de l'oeuvre de référence.

Astucieusement il présente les choses subtilement de manière à ce qu'elle puisse être avec le temps appréhender sous la forme développée par Homère.

L'exemple de Ulysse, présenté également comme un fameux conteur et faiseur d'histoires dans le roman, qui n’hésite pas afin de divertir son auditoire à agrémenter de manière fantastique ses propres péripéties et ce afin de se forger sa propre légende. (on notera certaines références à l’Odyssée ici ou là).



Le récit regorge de grands moments épiques dans la pure tradition de l'auteur, et pour peu que vous preniez place sur le vaisseau Xanthos sous le commandement d'Helicon, vous aurez droit en prime cette fois à d'inédites batailles navales sur fond de la grande Verte.



Hélicon est l'un des personnages de David Gemmell les plus insaisissable jamais écrit, c'est un homme assez introspectif, un homme qui s'est construit dans la douleur et dans la souffrance un peu à la manière d'un certains Dakeyras.

Mais c'est surtout un homme finalement assez nihiliste, n'ayant pas fondamentalement foi en l'humanité, un homme prêt à faire durement payer le prix de la sauvegarde de ceux dont il a la responsabilité.

C'est aussi un homme qui ne livre pas facilement ses états d’âmes et ne donne pas facilement son amitié comme son amour d’ailleurs.

C'est un homme forgé par cette époque, pour cette époque, un homme pouvant se montrer d'un cruel réalisme et d'une cruelle efficacité, mais c'est aussi l'image de l'ami fidèle qu'on aimerait avoir, celui avec lequel on aimerait combattre dos à dos dans la fureur de la mêlée, celui à qui on pourrait confier sa vie.



David Gemmell a toujours eu le don de concevoir des textes ayant la capacité de suspendre le temps au rythme de notre lecture.

Le seigneur de l'arc d'argent est admirablement bien écrit et se dévore littéralement jusqu'à ce final magnifique ou Argurios (le héros gemmellien par excellence de ce premier volume) nous livre une des plus belles séquences du cycle.



Argurios ou le nom d'un héros n'ayant jamais existé autrement que sous la plume de Dave, mais un héros au combien magnifique.

Là ou les autres se battent pour quelques choses qu'ils ont à perdre ou à gagner, lui ne combat que pour le sens qu'il donne à la justice et au prix qu'il est prêt à verser pour élever le faible au dessus du fort.



Je vous livre ce passage au combien révélateur de l'humanisme caractérisé de ce guerrier Mycénien, au code de conduite pas si éloigné que çà d'un certain héros Drenai.



"Argurios de Mycenes n’était pas un homme porté à l'introspection. Il avait consacré sa vie à servir son roi et son peuple.

Il ne remettait pas en question les décisions de son chef, et il ne se demandait pas si la guerre et la conquête étaient justes ou mauvaises. Pour Argurios, la vie était simple et univoque.

Les hommes puissants gouvernaient, les faibles étaient leurs serviteurs ou leurs esclaves. Il en allait de même pour les nations.

Pourtant, au milieu de cette philosophie simpliste, il avait aussi assimilé le code moral du roi Atrée, le père d'Agamemnon.

Le pouvoir accompagné de la conscience, la force sans cruauté, l'amour de la patrie sans haine aveugle de celle des ennemis.

En conséquence, Argurios n'avait jamais torturé un adversaire, violé une femme, ni tué un enfant.

Il n'avait pas brûlé de maisons, et n'avait jamais cherché à terroriser ceux qu'il n'avait vaincus."



A défaut d'être le personnage principal de ce premier tome, Argurios de Mycènes est bien le premier des grands héros de ce cycle de Troie.



"Argurios soupesa sa lance.

_ Pour le roi et pour Troie ! hurla-t-il.

Et les aigles chargèrent."
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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