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Critiques de David Gemmell (1336)
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Drenaï : Les épées du jour et de la nuit

AMOUR. AMITIÉ. COURAGE. HONNEUR. RÉDEMPTION. Jusqu’au bout David Gemmell aura été fidèle à sa devise ! Un roman émouvant, les occasions ne manqueront pour les romantiques de verser quelques larmes.



L’entrée en matière est excellente : nous découvrons l’univers en même temps que le héros redécouvre son identité avec une structure en flashback d’une belle fluidité. Grand moment que celui où est contée la bataille de Dros Delnoch dans les ruines de ce qui fut naguère Dros Delnoch… 1000 ans se sont écoulés depuis les événements de "Légende" et Skilgannon ressuscité par Landis Khan décide de réparer l’erreur de sa 1ère vie : en voulant stopper éternelle, qu’elle qu’en soit le prix, il ignore que celle-ci a perdue sa 1ère vie en essayant de sauver la sienne… Olek et Jianna les amants maudits son de retour, et en bonne compagnie qui plus est ! Derrière un style simple mais très efficace, DG nous offre un bon vieux crossover avec plusieurs niveaux de lecture qui étendent leurs ramifications aux 11 romans du cycle "Drenaï" et au-delà.

Druss est de retour !

Decado est de retour dans une version alternative…

Zhu Cao le sorcier eunuque fashion victim est de retour…

On apprend la véritable histoire de la sorcière Hewla qui a fait tant de mal à Drenaï…

L’Aigle d’Argent a sans doute été élaboré par les survivants de "L’Echo du grand chant " à partir d’une Sipstrassi de "Jon Shannow"…

Et la boucle est bouclée puisque Skilgannon est sauvé par celui qu’il avait sauvé 1000 auparavant dans "Loup blanc" !

C’est carrément tout l’univers du cycle qui défile sous nos yeux : Egel le 1er comte de Bonze, Karnak le Lord Protecteur, Rek et Hogun les héros de Dros Delnoch, Gorben l’empereur ventrian, Jianna la Reine Sorcière, Ulric le grand conquérant, Tenaka l’Unificateur métisse, le phénix drenaï, l’aigle nadir, le bien connu Waylander l’Assassin, le mal connu Lascarin le voleur…

Niveaux personnes et événements un roman d’une densité incroyable à l’image du 3e tome de "Waylander" : 0 tirage à la ligne et aucun gras littéraire cher à certains auteurs !





Mais à travers sa quête de justice et sa défense des plus faibles, Skilgannon n’est que le fil conducteur du roman. On suit la cavale d’Askari et Stavut, la fuite de Gamal et Charis, la rébellion d’Alahir et d’Agrias, la meute de Chemise de Sang, les défections successives de Landis Khan, Decado, Memnon, le maître plan de Jianna qui a tout vouloir gagner risque bien de tout perdre…

Et au final il n’y a ni bon ni méchant, juste une humanité qui entre artha (= ambition) et dharma (= devoir) se trouve prise au piège d’un implacable karma (= destin). Entre grands espoirs et rêves brisés, l’auteur nous offre une galerie de personnage assez touchants : des 2 figures principales jusqu’aux personnages ternaires, tous les protagonistes sont à plusieurs facettes.

Ainsi Decado, présenté comme une ordure psychopathe, devient un paumé sympathique après un flashback où on nous montre qu’il n’est que ce qu’on a fait de lui, puis le crevard narcissique revient au galop avant qu’il ne comprenne que le seul moment où il a été heureux est celui où il a fait semblant d’avoir besoin d’autrui.

A l’image de l’œuvre de Michael Moorcock, toute la bibliographie de David Gemmell aura traité d’une humanité à la poursuite d’ambitions illusoires, alors qu’il lui aurait suffi de profiter des joies simples de la vie quotidienne.



Les équilibres entre palabre et baston, intrigue et action, comédie et tragédie sont vraiment bien balancés. Ainsi le binôme Skilgannon / Druss fonctionne très bien : dans l’humour on retrouve le duo Astérix / Obélix, dans la tragédie le duo Kenshiro / Rei. De la même manière difficile de ne pas s’attacher à Chemise de Sang : d’un côté on a l’humour de Goudurix et les Normands, et d’un autre côté un pathos terrible avec l’homme qui a failli devenir une bête mourant dans les bras de la bête qui a failli devenir un homme, chacun perdant la vie en essayant de sauver celle de l’autre. Plus tragique que ça, on meurt !

Beau parallèle entre Skilgannon le guerrier amoureux de la femme qu’a été Jianna et Landis Khan l’intellectuel amoureux de la femme qu’aurait pu être Jianna. Singulier Pygmalion que cet homme rationnel, le plus brillant esprit de son temps, qui se perd dans son amour pour une chimère avant de s’accrocher à une autre chimère (la prophétie émise par une sainte pas si éloignée que cela des monstres qu’il crée pour l’Éternelle), pour mettre fin à la tyrannie qu’il a contribué à établir. Je me demande même si derrière l’Éternelle de David Gemmell ne cache pas un peu la Dame de Glen Cook.

Au fil des dialogues on aussi aborde les difficiles relations entre les hommes et les femmes, l’amour et la haine, le bien et le mal, la guerre et la paix, la vie et la mort, mais aussi les affres de l’ambition et les ravages de l’insatisfaction. L’auteur va même plus loin encore car à travers le thème du clonage il aborde des réflexions métaphysiques : d’où venons nous ? qui sommes nous ? où allons nous ? qu’y a-t-il après la mort ?



Je ne suis pas un fanboy aveugle, certains points sont encore perfectibles :

- dans sa volonté de montrer l’absurdité de l’existence, on a quelques répétitions qui désamorcent un peu le souffle épique

- le choix du roman indépendant nous offre un dénouement un peu rapide après une excellente mise en place

- quelques incohérences, aka les mystères lostiens, si on veut approfondir l’univers drenaï.

- des sentiments de déjà vu, mais difficile de savoir si c’est délibéré ou non.

- quelques naïvetés qui montrent que l’auteur anglais avait un cœur d’or.

- quelques punchlines faciles dans la droite lignée de celles des années 80

- la plus grande bataille du roman est traité hors-champ.

- et des trucs laissés en suspens, comme les liens entre Ulric et Skilgannon ou la Guerre des Jumeaux, ne verront pas leur résolution…

Certains pourraient rager en expliquant que rien ne tient debout, puisque la voyante Unie aurait du empêcher l’avènement de l’Éternelle au lieu de parier sur la possible résurrection de Skilgannon pour l’arrêter. Moi je crois que tout tient debout et qu’Ustarte avait des ambitions autrement plus élevées... Et si la finalité c’est que les amants maudits se rejoignent, se réconcilient et trouvent leur rédemption pour tenir la promesse qu’ils s’étaient fait adolescents : créer un monde meilleur pour tous et pour toujours !





Car pour ne rien gâcher la fin reste ouverte. Ultime rédemption, nouveau départ, éternel recommencement ou nouvelle ère de malheurs pour Drenaï ? Chacun apportera sa réponse en fonction de son tempérament et de sa vision de la vie.

Plus qu’un chouette roman de SFFF, une ode à la liberté, à l’égalité et à la fraternité, mais aussi un plaidoyer pour la solidarité et la tolérance.

Les histoires de l’auteur britannique donnent envie d’être meilleur et de rendre le monde meilleur. Ils font du bien, n’en déplaisent à ceux qui n’y voient qu’un auteur bourrin pour lecteurs bourrins…
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Dark Moon

J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle ! Cela se lit étonnamment vite et étonnamment bien : mine de rien c'est fluide et c'est efficace. le style est un peu sec au départ, mais Karim Chergui finit par bien sentir la plume et le rythme gemmellien. C'est par contre ballot de ne pas avoir traduit le titre Dark Moon pour sans doute faire plus, la cool !



Commencons par le worlbuilding : les liens avec Drenaï existent mais ils sont assez ténus car nous sommes dans le monde des Oltors qui ont fait venir les Eldarins efliques et les Daroths tout droit sortis d'AVP.

Après le genocide des Oltors et le bannissement des Daroths, les Eldarins eux-mêmes font venir les humains. Si on ajoute les différentes formes de magie, c'est de loin le plus high fantasty de tous les livres de DG. Mais le personnage d'Ozhobar, véritable sosie de Léonard de Vinci permet d'aller plus loin. Car que retrouve-t-on derrière ces ducs, ces condottieres et ces armées de mercenaires ?

Une Renaissance alternative ! Corduin = Florence, Loretheli = Venise, Duché des Marches = Duché de Savoie. Ne reste à savoir que si le duc Sirano est un fils caché des Borgia de Rome ou des Sforza de Milan.

On n'est vraiment pas très loin de l'ambiance des "Monarchies Divines" de Paul Kearney (un must pour les fans de DG !)

On sent aussi au début des réminisences de Sergio Leone et de Clint Eastwood qu'il est difficile de se sortir de la tête par la suite, mais DG a lâché du lest sur le western médiéval (même si un passage c'est "Et pour quelques dollars de plus").



J'en ai déjà parlé pour "L'Echo du Grand Chant" : les 2 romans sortent du même tonneau (même duel d'artillerie par ex). On retrouve le schéma de "Légende" : mise en place des enjeux / des personnages, préparatifs de guerre, guerre elle-même. L'intrigue est donc assez voire très prévisible dans ses grandes ligne, avec en plus des éléments déjà vu ailleurs chez DG. Sauf que dans "Légende" la guerre constitue la partie la plus consistante : ce n'est clairement pas le cas ici.

Et au lieu d'utiliser une figure centrale monolithique qui doit motiver toutes les autres on reprend une structure en POV :

- Tarantio / Dace le bretteur schizophrène (dont l'histoire ressemble fort à celle de Chaos / Den du manga culte "Gunnm")

- Karis, la strong independant woman howardienne (pas trop difficile de reconnaître Belit)

- Duvodas, le ménestrel magicien pacifiste (on aura reconnu l'Owen Odell de "L'Etoile du Matin")

Quel est la figure la plus importante ? Pas facile de trancher ! (Tarantio / Dace comme allégorie de l'humanité ?)

Autour d'eux des personnages secondaires très intéressants :

- Forin le colosse roux tout droit sorti des Highlands

- Vint l'aristocrate courtois et généreux

- Necklen le vieux vétéran paternaliste qui souffre la disparition de sa femme et sa fille

- Ozhobar l'inventeur autodidacte revanchard

- Sirano le prince sorcier torturé (la ressemblance physique avec le jeune Druss interloque)

A côté d'eux de chouettes personnages ternaires :

- le Duc Albreck, dernier espoir du monde libre (difficile de ne pas imaginer le Lorenzo Medicis de la série "Da Vinci's Demon")

- Pooris le politicien intègre et courageux

- Giliad le capitaine mercenaire héros malgré lui



Tous devront mettre leurs différents de côté pour lutter contre l'apocalypse darothe ! C'est juste dommage que Loki n'ait pas pu participer à la baston finale avec le reste des Avengers.



Sur le fond on retrouve les leitmotivs de DG : les piques anti aristo, les diatriques anti politiciens, les pamphlets contre l'égoïsme, l'addiction au jeu aussi (cf. WIII). Tous les personnages sont unis par un destin à la MM : tous autant qu'ils sont, ils recherchent activement leur Tanelorn !

Tarentio / Dace retrouve Miriac, Karis trouve Forin, Duvodas trouve Shira… Quel indécrottable romantique ce DG !!! Si certains réunissent, d'autres échouent même s'ils trouvent une forme malgré tout une forme de rédemption. Quel perso meut salement ? L'archétype de la crevure capitalo-libéro-narcissique : l'infâme ploutocrate Lunder…

La dualité amour / haine, ambition / compassion est évidemment décliné tout au long du roman sous diverses formes. La magie rappelle aussi les thèmes écologiques du jdr "Dark Sun" (magos préservateurs vs magos profanateurs). Et il est fort probable que les Daroths, prenant tout le monde de haut, qui saccagent la nature et ne se soucient de rien et ni de personne mis à part leur propre sentiment d'immortalité et leurs caprices quotidiens jour soit une nouvelle allégorie pour l'individualisme forcené en Occident.



Et ce roman mine de rien est un véritable hymme à la tolérance.

Les Oltors ont failli par naïveté, les Edarins par méfiance, les Daroths par paranoïa, les humains par égocentrisme. Nous nous élevons et nous tombons tous ensemble : coexister / coopérer est la clé pour prospérer, et pas la compétitivité. Il y a même une dimension psychologique universelle à tous cela :

L'âge d'or Oltor prend sa fin avec l'invocation des Eldarins isolationnistes et des Darothts expansionnistes.

L'âge d'or du jeune enfant coincé dans la mine prend fin avec la naissance du doux Tarantio et de l'impitoyable Dace.

L'âge d'or des semi-divins UrSkeks prend fin avec la naissance des Mystiques et des Seksès

Difficile de ne pas se souvenir de la dimension philosophique du chef-d'oeuvre de Jim Henson and Frank Oz. Je reste persuadé que "Dark Crystal" (1982) est pour beaucoup de chose derrière Dark Moon :

les Eldarins / Daroth et les Mystiques / Seksès, la dualité amour / haine, les thèmes écologiques, la magie musicale…



N'y allons pas par 4 chemins, on sent bien que DG s'est nettement amélioré depuis les années 80, mais :

- on a encore droit à un gros revival de répliques éminement eighties

- le synergie entres les différents POV reste perfectible car DG se perds parfois en petits zoom humanistes

- des personnages très intéressants auraient mérité un roman à eux tout seul pour être vraiment bien développés

- des ellipses frustrantes (la chute de Morgallis en qques pages, le massacre de Prentuis en qques lignes…)

- une fin est précipitée puisque on survole la bataille des catacombes et on perd de vue Anakim Duvodas Skywalker

- le personnage du Prime Oltor est un gigantesque deus ex machina qui fait avancer l'intrigue (comme Sofarita)

Bref ce manque encore un peu de vista et comme d'habitude 100 à 200 pages de plus n'auraient pas été de trop.



En conclusion : pour trouver notre Tanelorn, il faut être à l'écoute des uns et des autres et des différents soi-même. Une philosophie profondément humaniste qui a bien souvent insupporté les détracteurs de David Gemmell. Qu'ils aillent au diable...
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Le Lion de Macédoine, tome 3 : Le Prince noir

Sans surprise « Le Prince noir », troisième tome du cycle « Le lion de Macédoine », se révèle aussi réussi que les précédents. On y retrouve avec plaisir notre protagoniste, le général Parménion, toujours au service du roi de Macédoine Philippe II qui ne cesse d'accroître son pouvoir et de multiplier les conquêtes jusqu'à devenir, enfin, l'homme le plus puissant de Grèce. Une seule ombre au tableau : le fils que le roi a conçu avec la princesse épirote Olympias quelques années auparavant, le fameux Alexandre le Grand, qui porte en lui de quoi détruire tous les accomplissements de son père et menace de plonger le monde dans le chaos. En tant que protecteur de l'enfant, c'est à Parménion qu'il revient de l'empêcher d'accomplir son funeste destin.... et ce ne sera pas de tout repos. On retrouve dans ce troisième volume tout ce qui faisait déjà le charme des précédents : une intrigue captivante et que l'on sent parfaitement maîtrisée, un décor convainquant dans lequel on s'immerge sans difficulté, des personnages attachants et haut en couleur...



« Le Prince noir » se distingue toutefois quelque peu des autres tomes par son aspect « fantasy » clairement plus marqué. Loin du décor de la Grèce classique « historique », des manigances politiques et du fracas des batailles, D. Gemmell fait effectivement ici davantage la part belle à la mythologie. Le protagoniste comme le lecteur se retrouvent ainsi projetés dans un monde parallèle totalement inconnu s’apparentant à une immense forêt, sauvage et imprévisible, gardée par des centaures, minotaures, gorgones..., bref toutes les créatures légendaires de la Grèce antique. L'idée est exploitée avec talent par l'auteur qui laisse plus que jamais libre cours à son imagination.On assiste ainsi à de mémorables combats animés par le légendaire souffle épique propre à D. Gemmell, tout en assistant à l'évolution des relations entre les personnages, qu'il s'agisse de Parménion et d'Alexandre ou des figures plus secondaires comme Derae ou encore l’ambiguë Attale. Nul doute que le quatrième et dernier volume de la série se montrera à la hauteur.
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Le masque de la mort

Envie d’un bon polar, avec un contexte social bien décrit et des personnages singuliers?

Ce roman policier se passe à Londres où des femmes sont assassinées chez elle par un tueur insaisissable.

L’enquête est menée conjointement par la police et par un journaliste pour le moins atypique, car il n’a rien de sympathique, il ne respecte pas les avis des autres, il a toujours une répartie désagréable pour chacun, il se comporte mal avec les femmes, c’est carrément ce que j’appelle un gros c.. !

L’enquête est palpitante et le contexte de la ville détruite à petit feu par la violence et le racisme est vraiment bien transcrit.

J’ai passé un bon moment avec ce polar bien écrit et à l’ambiance particulière.
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Le Lion de Macédoine, tome 1 : L'Enfant maudit

Un immense merci à Kevin pour son enthousiasme contagieux envers David Gemmell et pour m'avoir prêté sa série Le Lion de Macédoine. Je lui suis redevable d'un grand bonheur de lecture avec ce premier tome. Je découvre le style de l'auteur avec et, dès le début du roman, j'ai été conquise. Même avant la première phrase d'ailleurs grâce à ses cartes de la Grèce et de la Macédoine au IVème siècle avant notre ère. Tout de suite, ça me met dans de bonnes dispositions.



L'intrigue suit l'histoire d'un jeune garçon, Parmenion. Macédonien par sa mère, son père fut un héros de Sparte et il vit donc dans la cité-État du Péloponnèse. Meme s'il est autorisé à suivre la rigoureuse formation militaire de tout mâle spartiate à compter de ses sept ans, il est très mal considéré, dédaigné en tant que sang-mêlé à demi barbare et fréquemment tabassé par les autres garçons.



Intelligent, appliqué et endurant, Parmenion se montre plus fort que ces brimades et développe des capacités extraordinaires en tant que stratège.



David Gemmell dresse avec Le Lion de Macédoine une fresque guerrière de la Grèce antique qui, à travers la destinée mouvementée de Parmenion, va rejoindre l'épopée d'Alexandre le Grand. S'il inclue des éléments magiques dans son récit, avec d'autres combats dans l'ombre entre les tenants de la Source et ceux du Dieu Noir, ceux-ci se fondent dans l'histoire et l'Histoire. L'Antiquité fourmille de divinités, prophètes et prophétesses, prêtresses vouées au culte et aux mystères, etc.



Ce qui m'a le plus marquée, outre les indéniables talents de conteur de David Gemmell, c'est le sérieux de son travail préparatoire, tant au niveau historique que dans l'art militaire grec ou le fonctionnement socio-politique des cités-États. Ses descriptions des divers soldats de l'époque, en particulier le guerrier hoplite si représentatif de la conception grecque du soldat, des batailles et des plans tactiques m'a renvoyée tout droit à mes cours de CAPES sur la guerre dans la Grèce antique. Je dis chapeau car ça offre une grande véracité à l'intrigue. D'ailleurs, la plupart des personnages rencontrés dans le roman ont réellement existé, tels Léonidas (rien à voir avec les chocolats), Xénophon, Aristote, Philippe de Macédoine, etc.



Avec tout ça, ma première incursion dans l'univers littéraire de David Gemmell se conclue par un coup de foudre et un coup de coeur. Vite, le tome 2!
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Drenaï : Les épées du jour et de la nuit

Un vrai régal , comme toujours avec un roman de Gemmell, surtout quand ça fait longtemps !

Je ne vais pas résumer parce que d'autres l'ont déjà fait , mais juste ajouter ma voix aux critiques enthousiastes !

Bon seul bémol mais je vais rattraper ça, je n'ai pas lu à priori dans l'ordre car je ne connaissais pas les aventures de Skilgannon . C'est pas très grave , je vais être contente de découvrir Loup blanc après aussi mais j'ai loupé forcément pas mal de références (que je comprendrais plus tard du coup) . Pour autant j'ai apprécié revoir Druss et toutes les autres références aux personnages croisés au fil des tomes .

Quand à l'histoire : passionnante, pleine d'émotions diverses, pas manichéenne du tout ! Je retrouve avec plaisir cette plume qui m'emmène vers des aventures dont je ne suis jamais sûre de connaitre la fin ! Je retrouve aussi des situations déjà vue mais qu'importe, quand ça nous transporte ! Bref on pourrait parler longuement de chaque personnage et de leurs décisions , des grands thèmes chers à l'auteur (fraternité, justice,...)que l'on retrouve une fois de plus dans ce roman mais le plus simple c'est de le lire et de savourer ….

Challenge Mauvais genre

Challenge pavés 2019

Multi-défis 2019
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Waylander, Tome 1

Waylander l'assassin est un homme sans foi ni loi. Il vend ses services au plus offrant, il n'a ni ami, ni famille. Il ira même jusqu'à tuer son Roi pour une solde qu'il ne touchera d'ailleurs jamais.

Mais Waylander va faire une rencontre. Des rencontres. Et le feu de l'humanité va renaître en lui, petit à petit.



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Voici donc venir Waylander. Premier tome dans l'histoire Drenaï, écrit après Légende mais dont l'action est bien antérieure (remember Karnak, le Fléau Nadir et le Comte de Bronze).

Le débat intérieur qui m'animait est désormais clos : je lirai la série dans l'ordre des événements, quitte a jongler avec l'évolution de style de Gemmell. D'ailleurs, à ce propos, j'ai bien trouvé quelques longueurs, notamment dans certains combats de grande envergure (les duels et affrontements en petit comités sont toujours aussi prenants), et quelques facilités dans les relations entre personnages et les tirades qu'ils sortent parfois.



Cela n'enlève rien à la puissance des dialogues, et tous devraient prendre place dans les citations à retenir.

Ajoutons y les nombreuses réflexions sur le moral face à l'adversité, l'humanité, la destinée, les choix et les motivations personnelles, les tiraillements intérieurs, les héros désabusés, les croyants en plein doute, les défenses héroïques et les combats épiques, une quête pour un artefact ou pour la rédemption, des hommes plus forts que des montagnes, des amis qui n'en sont pas et des ennemis qui le deviennent, de multiples rebondissements et des prophéties incontournables, des métamorphes et des mystiques, on obtient ce récit ultra prenant où l'on ne souffle jamais et où la fin nous emmène sur des montagnes russes émotionnelles :)



Il y aurait tant de choses à dire sur Waylander, sur les hommes et les femmes qui font ce récit, mais cela reviendrait à gâcher le plaisir de ceux qui n'auraient pas encore fait sa découverte, alors je n'en dirais pas plus. Juste que je pense que c'est une histoire que l'on ne peut pas oublier (même si certains détails sont encore meilleurs la deuxième fois ^^).
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La légende de Marche-Mort

A éviter

Une histoire poussive, avec beaucoup trop de descriptions qui ne servent à rien mis à part à faire des pages et à utiliser de l’ancre inutilement. Lisez les trois dernières pages sur la bataille et vous aurez compris toute l’histoire ne perdez pas votre temps.

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Rigante, tome 4 : Le Cavalier de l'Orage

10ème Gemmell et... moins une étoile au compteur par rapport aux 5 étoiles habituelles...



Ce quatrième tome a très bien commencé, on retrouve Kaelin Ring quelques années après la mort de Jaim Grymauch. Il est marié à Chara Jace et ils ont un fils. J'ai beaucoup aimé le passage avec l'ours et Feargol. En fait, j'ai beaucoup aimé l'histoire jusqu'après le départ de Maev et Kaelin pour Eldacre et après l'épisode des frères Cochland.



Winter Kay incarne « le » méchant de cette histoire... dans le prologue il trouve l'Orbe de Kranos et je dois avouer que je me suis longtemps demandée d'où sortait cette relique maléfique (cela m'a fait penser à une scène de Captain America First Avenger, quand Johann Schmidt s'empare du Tesseract). Je n'ai pas tout de suite vu de lien avec les tomes précédents.



Gaise Macon, le Cavalier de l'Orage ou le Fantôme Gris... que dire de ce personnage ? Je n'avais pas vraiment accroché dans le tome précédent mais je me disais que cela allait changer. J'ai trouvé que ce tome se dispersait beaucoup autour de personnages secondaires (on approche même le Moïdart d'un peu plus près) et en définitive il ne m'a pas fait vibrer.



Le tome 1 était porté par Connavar, le 2 par Bane, le 3 par Grymauch et le 4 ? Mphmm... bonne question. Bref, il me manquait quelque chose (ou quelqu'un?). Après le cliffhanger de la fin du tome précédent je ne m'attendais pas du tout à ce que l'histoire prenne cette direction. Bref, je n'ai pas du tout aimé la fin.



Quoi qu'il en soit, même si mes attentes ont été déçues (par rapport à ce que je m'étais imaginée à la fin du tome précédent) j'ai quand même passé un bon moment de lecture.

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Rigante, tome 2 : Le faucon de minuit

David Gemmell a toujours écrit la même histoire que maintenant je connais par coeur : Amour, Amitié, Honneur, Courage, Rédemption… Toujours un grand kif pour les lecteurs au grand coeur, mais si vous aimez les montagnes et les bois sauvages, l'odeur des pins et de la bruyère dans le vent, "Rigante" est clairement fait pour vous !!!

https://www.youtube.com/watch?v=mUXN6pd9V_U



"Rigante" c'est un cycle composé d'un double diptyque consacré à 1 univers, 2 époques et 4 héros, qui de la première à la dernière page délivrent les mêmes messages humanistes…

Maître incontesté de l'Heroic Fantasy outre-manche, David Gemmell a toujours été titillé par l'incroyable vivier des légendes nationales : "Les Pierres de pouvoir" passait à la moulinette des années 1980 les légendes arthuriennes, "L'Etoile du matin" était un gros revival Sir Walter Scott avec Arthur Pendragon, Robin des Bois et William Wallace, "La Reine Faucon" remettait cela avec un Arthur au féminin qui devenait chef de guerre des Highlands avant de traverser le multivers tout entier avec ses Chevaliers de la Table, aka La Ligue des Justiciers médiévale… Mais depuis "Le Lion de Macédoine" on sait qu'il est aussi un passionné d'Antiquité (il a connu la belle époque du peplum hollywoodien ^^), et il prend encore une fois la défense des faibles contre les forts car les peuples keltoïs et l'Empire de Roc reprennent les rôles jadis dévolus IRL aux peuples celtes et à l'Empire de Rome : je suis pratiquement sûr que derrière l'affrontement entre Connavar et Jarasay il y a IRL celui de Cassivellaunus et de Jules César… Mais chassez le naturel il revient au galop : admirateur de Louis L'Amour (auteur de près de 200 récits dédiés à la Conquête de l'Ouest), David Gemmell ne peut pas s'empêcher de mettre du western dans sa fantasy et c'est très très cool (R.E. Howard faisait cela lui aussi et c'était très très cool ! ^^). le western celtique c'est bon par où ça passe : lisez-en !!!





Le tome 2 de la Geste Rigante et de prime abord assez déstabilisant : tout le tome 1 teasait sur l'affrontement à venir entre les guerriers keltoïs et les soldats de Roc / Rome, et on apprend dès les premières pages que celui-ci a eut lieu 20 ans auparavant, et en plus on comprend rapidement que nous ne suivons plus l'histoire de Connavar mais celle de son fils bâtard Bane dont le destin est de suivre de les enseignements du Mahatma Rocky pour mettre en pratique les enseignements du Mahatma Gandhi… ^^



L'histoire du fils est volontairement grandement similaire à celle du père (remember la saga Skywalker ^^) : une enfance difficile avec une mère hantée par le passée, une adolescence tourmentée avec l'ombre d'un père absent et honni, un événement qui le pousse à partir à la découverte du vaste monde, un voyage vers Roc / Rome qui n'atteindra jamais sa destination car un nouvel événement tragique va obliger notre antihéros à accomplir une quête de vengeance…

Et c'est là que leurs histoires diffèrent car pour que la prophétie de la force s'accomplisse, Bane (Luke) doit réussir là où Connavar (Anakin) et Ruathain (Qui-Gon Jinn) ont échoué avant lui : ne pas céder à la peur et à la colère, car pour vaincre définitivement un ennemi il faut être capable de lui pardonner si on veut un jour s'en faire un ami… Or comme le dit l'adage asiatique, « si tu recherches la vengeance, prépare-toi à creuser deux tombes »…



Après le désastre de Valanus / Varus, nous sommes donc à la fois dans à la fois dans L'Empire contre-attaque, puisque Roc / Rome embourbée dans ses guerres orientales attend la première occasion pour prendre sa revanche sur les barbares keltoïs au-delà des mers, et dans le Retour du Jedi puisque confronté aux stromtroopers de Nalademus / Palpatine et aux chevaliers noirs de son bras Voltan / Dark Vador, l'antihéros campellien subit son ordalie : ne pas céder au Côté Obscur de la Force !

Il y a un côté politique avec la montée en puissance les nationaux-socialistes à Roc / Rome qui empruntent autant aux totalitarismes qu'aux intégrismes, qui après tout ne sont que les deux faces de la même pièce du mal qui sommeille en chaque homme… On retrouve donc résistants passifs, résistants actifs, collabos passifs, collabos actifs, oppresseurs qui divise pour mieux régner sur un peuple terrorisé qui fait l'autruche en espérant que l'orage passe sans savoir qu'une tel système de terrorisation est destiné à durer et que les meilleurs lendemains ne viendront pas (et du coup on retrouve les messages de la prélogie de George Lucas sur la défaite de la démocratie face aux apprentis dictateurs).

Il y a aussi un côté religieux et philosophique, car après avoir opposé spiritualité animiste et matérialisme polythéiste, avec le Culte de l'Arbre on aborde les thèmes de christianisme, du bouddhisme et du catharisme qui fait le pont entre les deux systèmes religieux... Mais on emprunte également à la métaphysique hindouiste : chaque acte de méchanceté trouble l'ordre du monde comme une pierre jetée à la surface de l'eau, et pour contrer les effets il faut de gigantesques chaînes d'actes de bonté pour améliorer le karma de l'humanité…



On retrouve comme toujours la comédie humaine de l'auteur, où personnage n'est blanc ou noir… Achtung SPOILERS



Ce que j'ai le plus aimé c'est le côté peplum complètement assumé, le gros revival "Spartacus" / "Gladiator" qui au-delà du bruit et de la fureur, du sang et des larmes, nous montre le cheminement d'une âme tourmentée vers le pacifisme.

Dans "Waylander II", on avait le vieux gladiateur Angel qui racontait comment il était sorti de la violence, dans "Dark Moon", on avait le jeune gladiateur Dace / Tarantio qui racontait comment son mentor l'avait sorti de la violence, et ici revit cela en direct live dans la relation Rage / Bane qui m'a beaucoup touché… le fils maudit se trouve un père (héritage de la relation David Gemmell / Bill Woodford), et il faut tout l'amour de ce père adoptif pour lui sauver la vie : sur le sable de l'arène notre antihéros est délivré de sa quête de vengeance qui le menait à la tombe… Je n'ai vu moment aussi intense que dans le grand final du livre "Les Lions d'al-Rassan" de G.G. Kay où Rodrigo Belmonte / El Cid affrontait Ammar ibn Khairan / Muhammad ibn Ammar !

Et c'est le personnage du laniste humaniste Persis Albitane qui m'a le plus plu (on retrouve le même dans le "Corvus" de Paul Kearney ^^), un patron paternaliste à l'ancienne davantage préoccupé par l'avenir de ses employés que celui de compte en banque, qui finit par dire aux prêtres de Roc les mêmes vérités que JRR Tolkien asséna jadis à un officier nazi, mais ici au péril de sa vie…





Au nom du Père, du Fils et des Seidhs, Amen : dernier espoir pour mettre fin au cycle de la haine, les victimes d'hier devenant les bourreaux de demain, Bane doit pardonner tant aux autres qu'à lui-même pour se réconcilier avec son père car ils doivent s'unir ou périr… Sera-t-il Mordred, Bédivère, Lancelot ou Gahalad ?

La bataille finale tient autant d'un blockbuster hollywoodien que des meilleurs écrits âpre et sans concession de R.E. Howard (attention au jeu de massacre, prévoyez une boîte de mouchoirs au cas où !), et ils rencontrent tous les deux leur destin respectif, l'un déjà écrit dans le prologue du tome 1, l'autre déjà écrit dans la conclusion de la saga manga "Hokuto no Ken" ^^

L'un rentre dans la légende des siècles, l'autre la quitte de son plein gré en allant rejoindre sa bien-aimée dans les blancheurs brumeuse là où le ciel est froid et bleu, et c'est un membre de la famille qui deviendra le nouveau roi rigante pour traverser la mer, libérer les peuple keltoïs, marcher sur Roc / Rome et mettre fin à la spirale impérialiste avec les nouveaux chevaliers de la table… Mais ceci est une autre histoire, et l'auteur qui voulait conter celle de Constantin parti de Bretagne pour devenir le premier empereur chrétien nous a quitté avant de pouvoir l'écrire…



PS: Ah j'ai failli oublier, mêmes bémol que pour le premier tome plus un autre : tout le destin de Bane est construit sur une belle histoire d'amour certes, mais personnellement suspension d'incrédulité quand même vu la rapidité et la férocité avec laquelle notre antihéros tombe amoureux de sa dulcinée… si la romance avait été plus travaillée en amont, quelle puissance aurait eu ses rebondissements !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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La Reine Faucon, tome 1 : Reine des Batailles

J'ai beaucoup aimé. Forcément, c'est du Gemmell...



Si vous me lisez ici depuis longtemps, vous avez remarqué, je pense, que je suis, en train de perdre le goût d'écrire des avis super longs et détaillés sur le pourquoi du comment j'ai aimé ou pas apprécié un bouquin. Je n'écris plus mes avis "en suivant". Et quand je dois y revenir j'ai du mal.



J'ai perdu le goût d'argumenter et expliquer et au final dénaturer mes ressentis immédiats pour tenter de les analyser.



ça n'a rien à voir avec la qualité de mes lectures, rien à voir avec Babelio, mais tout à voir avec mon intériorité. Et en ce moment, je suis dans le présent.



Ecrire un avis sur un livre que j'ai lu revient à penser au passé, et j'ai énormément de mal à ne serait-ce que m'y intéresser.

Mes réflexions sur mes lectures sont immédiates et j'ai tendance à ne pas m'y accrocher, les oublier, voire les remettre en question juste en suivant.

Cela rend donc toute analyse difficile. C'est une étape que j'ai à passer, et je m'en excuse par avance mais je pense que ça va être assez compliqué pour moi de "critiquer" mes lectures "fun" ici.

J'ai d'ailleurs renoncé à participer aux Masses critiques. Je ne peux tout simplement pas.



Cela aussi passera, je n'ai aucun doute à ce sujet, mais pour l'instant, bah voilà, mes avis se résumeront à "j'ai apprécié", ou "j'ai pas apprécié".



Celui ci, j'ai beaucoup apprécié, (même si j'ai trouvé l'évolution de Sigarni trop rapide) et je m'en vais m'attaquer à la suite d'ici peu...



Et je sors sur la pointe des pieds...

Désolée...

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Le Lion de Macédoine, tome 1 : L'Enfant maudit

L'enfant Maudit est le premier tome de la tétralogie le Lion de Macédoine de David Gemmell. L'auteur a choisi de s'inspirer de la vie du réel et antique personnage Parménion pour cette série.

Bon, j'avoue, ma culture médiocre en histoire, malgré mes efforts, m'obligea à vérifier rapidement auprès de wiki de qui il s'agissait : un général macédonien qui officia sous les ordres de Philippe II puis d'Alexandre le Grand.



Dans ce premier volume, nous découvrons la jeunesse à Sparte du jeune homme. Mi-spartiate, mi-macédonien, il est régulièrement malmené et déconsidéré par les camarades de son âge, traité de sang-mêlé, ce qui le rend très taciturne et solitaire. Mais il est doué, et fin stratège, ce qui attire l'attention du général Xénophon (Ah lui, je connaissais un peu…) qui le prend sous son aile. Compromis suite à un duel, Parménion doit s'enfuir, mais il se promet de se venger de Sparte…



L'aspect historique est passionnant car l'auteur développe bien la vie sociale et éducative spartiate, qui se distingue largement des autres cités états. On comprend bien également les tensions qui règnent entre ces différentes cités-états. La ville de Thèbes est également bien développée.



« C'est l'unique espoir de notre monde, l'homme que la destinée a choisi pour affronter le Dieu Noir. »



Il y a également une touche fantastique assez mystérieuse qui tourne autour de notre héros. Pas de Zeus ou Athéna (en tout cas pour le moment), mais une entité sombre et maléfique qu'il va falloir combattre. Une vieille prêtresse, Témis, est cependant là pour contrer et préparer le jeune homme à son insu…



Comme à chaque fois avec les livres de Gemmell, l'immersion est totale et appréciable pour moi. J'ai aimé suivre le jeune Parménion dans ses déboires, salué ses ruses et stratégies pour sortir de situations périlleuses, partagé ses tristesses et colères faces aux injustices subies.



Autant dire que je vais enchainer direct avec le second tome, La Mort des Nations, pour connaître la suite de ses aventures.



Challenge Livre Historique 2021
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Chevalier blanc Cygne noir

"Le visage tendu, l’homme de grande taille semblait mal à l’aise. Pam le regarda dans les yeux et y vit comme une faille.

— Elle est très belle, déclara Pam en montrant le cygne. Je me suis renseignée. Ils en ont des noirs au château de Leeds, dans le Kent. Peut-être qu’on pourrait passer par eux pour avoir un mâle.

— Je suppose, répliqua Bimbo.

— Ça fait longtemps que vous venez ici ?

— Deux ans. Je ne la connaissais pas bien avant qu’elle se fasse tirer dessus. C’est des vandales, qui ont fait ça, les salauds. Je sais pas pourquoi. Elle a eu du bol de s’en tirer. J’attends que ces ordures reviennent l’achever, vous voyez ?"



L'homme de grande taille (et à la forte carrure) qui vient chaque jour, ou presque, admirer et nourrir ce cygne porte, depuis l'enfance, le surnom un peu ingrat de Bimbo. Pas de rapport avec un goût immodéré pour les pin-ups mais seulement une déformation de Dumbo, le personnage éléphantesque du dessin animé Disney.



Bim, en abrégé, malgré le fait qu'il travaille pour le compte d'un chef de la pègre locale ("collecte", intimidations diverses et variées), est étonnamment quelqu'un de foncièrement bienveillant , et même souvent gentil... Tout va partir en vrille lorsqu'il se mettra à la faute pour avoir essayé de protéger un de ses amis.Les violences vont inévitablement se succéder.



J'ai beaucoup apprécié la tonalité de ce roman noir mais pas désespéré, écrit au milieu des années 1980 par David Gemmel, qui est ensuite devenu beaucoup plus connu pour ses ouvrages de Fantasy. Les personnages ont de l'épaisseur et l'intrigue est suffisamment nourrie pour ne pas s'ennuyer.
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Troie, Tome 1 : Le Seigneur de l'Arc d'Argent

Voici un livre plaisant pour les amoureux des mythologies antiques ! Le lecteur y croisera Agamemnon, Énée, Ulysse, Andromaque, Priam… Dans une version qui se veut plus « historique », dans le sens où les dieux sont absents même si évidemment tous les protagonistes y croient. Les recherches historiques faites par l’auteur sur la vie des anciens habitants du pourtour méditerranéen sont évidentes, que ce soit pour les diverses civilisations, coutumes ou technologies employées.



Ce roman, qui est le premier d’une trilogie, se concentre sur quelques personnages et détaille leurs liens qui, on le devine, seront cruciaux pour la suite de la saga. Dans un univers très dur où la vie ne vaut pas grand-chose, un héros comme Hélicon peut à la fois être très attaché à ses proches et faire preuve d’une vengeance impitoyable envers ses ennemis. L’auteur a en effet recréé des caractères complexes qui restent crédibles.



David Gemmell s’est plu à rénover le mythe et à le modifier. Par exemple, Ulysse est un roi conteur et menteur qui fascine son auditoire par son imagination débordante. La mère d’Énée n’est pas Aphrodite, mais une reine abusant des opiacés et convaincue d’être une déesse. Certaines réinventions m’ont vraiment fait sourire, tant je les ai trouvées bien pensées.



Le livre reste cependant légèrement mythologique — ou Fantasy, selon les points de vue — car le surnaturel n’est pas totalement absent : les agonisants rencontrent l’âme des morts pendant leurs délires, quelques devins disent effectivement l’avenir même s’ils ne sont pas crus, et la célèbre Cassandre livre déjà ses sombres prémonitions que personne n’écoute. Sans parler des héros qui arrivent presque seuls à tuer plusieurs ennemis !



Écrit dans un style simple, le roman reste un tome d’introduction, dont l’objectif n’est que de mettre en place les éléments autour de la Méditerranée qui mèneront à la guerre de Troie. Même s’il se lit facilement car écrit d’une plume légère, même s’il y a des trahisons, des batailles, des assassinats et des amours, c’est une longue entrée en matière !



Challenge Livres Historiques 2020

Challenge SFFF 2020 (Grimoires Alchimiques)


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Druss la légende

Une des richesses de Babelio, c'est de vous donner des envies de lecture, mais également de vous faire rencontrer d'autres lecteurs qui vous prennent par la main pour vous emmener dans des chemins de traverse par rapport à vos lectures habituelles.



C'est ce qui est arrivé avec Filfridi qui m'a offert, lors du pique-nique de Babelio, un livre de « fantasy » que je n'aurais même pas regardé dans une librairie, je l'avoue.



Je me suis donc lancée dans l'aventure, c'est le cas de le dire, et me suis surtout amusée à comprendre l'enthousiasme de Filfridi pour ce livre. Car de parcourir autant de scènes de violences et de bagarres, à mains nues, au couteau, à la hache, m'a laissée fort dubitative. C'est moins cruel que ne peut l'être un policier gore, mais que de têtes coupées qui roulent dans les ravins.



Bien sûr il y a des tas de beaux sentiments et principes, l'amour de Druss pour sa belle, l'amitié, la loyauté, etc. Mais je pense que la prochaine fois, j'aimerais davantage une quête initiatrice sans autant de sang qui coule. Je suis sûre que Filfridi trouvera à me conseiller.



Merci en tout cas pour cette découverte

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Rigante, tome 2 : Le faucon de minuit

Connavar était le cœur des Rigantes. Ça c'est indéniable.

Mais son fils bâtard, Bane, qu'était-il ?

Celui qu'on rejette parce qu'il rappelle le faux pas, la honte, le déshonneur...



J'ai aimé Connavar...mais j'ai adoré Bane !

Parcequ'il est « un homme libre et qu'il fait ce qu'il veut. »



Ce deuxième tome de la fresque Rigante est un véritable festival d'émotions. Tout y passe : l'amour, la haine, la fraternité, la trahison, la lâcheté, la colère, la morosité, l'espoir, le désespoir...

Gemmell sait jouer avec ses personnages. Mais j'ai parfois l'impression que certains de ses personnages se jouent de lui, l'emmènent là où leur destinée les conduit inévitablement, en dépit des désirs de l'auteur et de ceux du lecteur. Ce qui rend le récit encore plus vrai, plus prenant, plus émouvant.

C'est ce qui différencie d'ailleurs Ken Follett de David Gemmell. Follett agite ses marionnettes manichéennes devant nous, les emmène là où il veut de façon très méthodique alors que Gemmell, beaucoup plus dans la nuance et la sensibilité, met au service de ses personnages sa fougue, son franc-parler, sa spontanéité tout en leur laissant le choix de bien ou mal se comporter...



L'un fait vivre ses personnages, l'autre vit ses personnages.



C'est tout du moins le ressenti que j'en ai !



Ce deuxième tome est tout aussi passionnant que le premier, nous transportant d'une civilisation à l'autre.

Celle des Keltoïs qu'on peut évidemment rattacher aux Celtes d’Écosse ou d'Irlande et celle de la Cité du Roc, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à l'empire romain.

J'ai une nette préférence pour la première évidemment. Même lorsque Bane se rend à Roc, je n'avais qu'une hâte : qu'il retourne chez lui !

Cependant, c'est une excellente analyse de cette pseudo civilisation romaine que nous présente Gemmell. Un monde instruit, raisonnable, éduqué civiquement, peu enclin au désordre et à la rébellion. Et pourtant, dans ce même monde aux allures raffinées, on fait des étrangers des esclaves, on parie sur des combats à mort dans les arènes, on empoisonne sans vergogne, on trahit pour mieux régner, on cherche à s'étendre coûte que coûte.



Et c'est de cette invasion que Connavar tentera de préserver son peuple.

Au prix de sacrifices lourds de conséquences...
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Rigante - Intégrale, tome 1

David Gemmell a toujours écrit la même histoire que ses millions de lecteurs connaissent désormais par cœur : Amour, Amitié, Honneur, Courage, Rédemption ! Il la tenait autant de son mentor dans la littérature Louis Lamour, grand amoureux du western devant l'éternel, que de son mentor dans la vie Bill Woodford, héros des batailles d'El Alamein, Anzio, Salerne et Monte Cassino, moule à partir duquel il a créé Druss, Waylander, John Shannow, Connavar, Jaim Grymauch et tant d'autres… Bill Woodford c'est le champion éternel du son multivers personnel : nous ne sommes pas en face d'un aristocrate aux nobles origines, messie machin annoncé par la prophétie bidule, mais en face d'un homme qui par son seul exemple guide ses semblables vers un avenir meilleur parce qu'il inspire ceux qui le côtoient à devenir meilleur pour bâtir un monde meilleur (c'est pour ça que ses romans filent la patate ! ^^)… Car il n'y rien à faire, David Gemmell aura beau officier dans n'importe quel registre, même quand il est dépressif, genre après les réélections de Reagan et Thatcher quand triomphe le Veau d'Or et les forces obscures de la crevardise, on sent le mec bien et les archétypes starwarsiens ! Il a de la tendresse pour ses personnages, pour leurs doutes, leurs défauts, leurs failles et leurs faiblesses. Les vrai héros c'est nous, les types lambda qui vont surmonter leurs craintes pour tenir un petit moment, qui se sont retrouvés là totalement par hasard et qui décident de ne pas partir, les lâches qui vont se découvrir des réserves insoupçonnées de courage (Cymoril copyright, elle se reconnaîtra ^^), d'où les zooms humanistes en pleine épopée epicness to the max qu'on aime bien !





Dans la 1ère partie du double diptyque du cycle "Rigante", nous sommes dans un univers parallèle pas très différent du notre (par bien des aspects dans une uchronie), et nous retrouvons un sosie de l'Empire Romain qui conquiert un à un tant les peuples celtes que les Etats d'Orient… Entre western celtique et peplum hollywoodien nous suivons les joies et les peines de Connavar un adolescent tourmenté, qui il va retrouver confiance en lui et en l'humanité grâce à Ruathain le champion celte qui lui fait office de père de substitution, bien qu'il doute sérieusement avec sa relation tragique avec Tae, et de Bane un adolescent tourmenté, qui va retrouver confiance en lui et en l'humanité grâce à Rage le gladiateur romain qui lui fait office de père de substitution, bien qu'il doute sérieusement avec sa relation tragique avec Lia … Dans les deux cas, les vénérables héros de R.E. Howard (Conan, Kull, Bran Mac Morn, Cormac Mac Art…) sont derrière eux car ils sont appelés à une grande destinée par les dieux qui ont un plan pour eux (encore les Seidhs ne soient guère différents des Atlantes des "Pierres de pouvoir" ou des Marcheurs des étoiles de "La Reine Faucon") : l'un d'eux devra être capable de se pardonner à lui-même pour pouvoir pardonner aux autres, vaincre ses ennemis sans les détester pour mettre fin au cycle infernal de la haine et de la violence, du mépris et de l'indifférence. L'un doit réussir là où l'autre a échoué, et lors de leur ultime chevauchée, l'un d'entre eux choisira d'endosser le rôle du Roi Arthur, mais l'autre qui a hérité du libre arbitre aura encore le choix de devenir Mordred, Bédivère, Lancelot ou Gahalad… le destin est en marche !



Un Nouvel Espoir, l'Empire contre-attaque, le Retour du jedi : on pioche dans les archétypes starwarsiens, qui sont finalement les archétypes du Héros aux mille et un visages confrontés à la peur, à la colère, à la haine et à la souffrance, le difficile chemin que parcourt tout être humain toute sa vie durant (appelés insupportables clichés par les intellos, les commissaires littéraires et les prescripteurs d'opinion décidément fort peu calés en humanité), et on se retrouve à la fois avec les émules de Luke, Obi-Wan Kenobi, Dark Vador et Palpatine, et les sosies de Jules César le héros romain, de Vercingétorix le héros gaulois et de Cassivellaunos le héros breton… Comment trouver cela autrement que très cool et très fun ? Comment trouver cela autrement que très humain et très humanistes ?

L'auteur au fil de temps a beaucoup forgé pour devenir un meilleur forgeron, et en gagnant en maturité pour offrir à ses lecteurs une histoire plus riche et plus aboutie avec une formidable comédie humaine où aucun personnage n'est blanc ou noir… Alors qu'il aurait pu basiquement opposer animisme, paganisme et monothéisme, il développe une philosophie panthéiste où comme dans la métaphysique hindouiste chaque acte de méchanceté trouble l'ordre du monde comme une pierre jetée à la surface de l'eau, et pour en contrer les effets il faut une multitude d'actes de bonté pour améliorer le karma de l'humanité… Il y du bon et du mauvais en chaque être, donc c'est à chaque être qu'il revient de faire les bons choix pour ne pas faire germer la graine du mal, pour au contraire devenir meilleur pour participer à l'élaboration d'un monde meilleur car au final le monde ne nous appartiens pas mais c'est nous qui appartenons tous au monde ! (ah les crevards s'étranglent rage : bien fait pour leurs sales gueules ! ^^)





Pour plus de précisions, rendez-vous aux critiques 1.0 :

http://www.babelio.com/livres/Gemmell-Rigante-Tome-1--Lepee-de-lorage/25456/critiques/1214662

http://www.babelio.com/livres/Gemmell-Rigante-tome-2--Le-faucon-de-minuit/31947/critiques/1219060



Challenge Pavés 2016-2017 1/2
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Le Lion de Macédoine, tome 1 : L'Enfant maudit

Pour Parmenion, jeune homme mi-Spartiate/mi-Macédonien, il ne fait pas bon d'être à Sparte un sang-mêlé. Ses compagnons spartiates le lui font bien sentir. Tant et si bien que notre héros va nourrir une haine farouche envers ceux qui l'ont tant malmené.

Ses déboires et brimades en font un guerrier chevronné mais aussi un strategos. Il a une notion aiguë de la stratégie et se met au service de ceux qui veulent bien faire appel à lui.

Très belle découverte de l'écriture de David Gemmel, c'est mon premier roman de cet auteur. Je le découvre un peu plutôt que prévu car il fait partie de la sélection du club imaginaire de ce mois de septembre. J'ai lu de nombreuses critiques sur ses œuvres et elles m'intriguaient toutes autant l'une que l'autre. Le pas est franchi et j'en suis ravie. Me voici donc embarquée dans la Grèce antique avec un zeste de fantasy avec l'oracle Tamis et sa protégée Derae. Les personnages sont nombreux, et il faut parfois s'accrocher pour ne pas se mêler les neurones avec tel ou tel personnage. Mais le pli est rapidement acquis. Les scènes de bataille s'enchaînent, les stratégies guerrière et politique sont très présentes. Un avant goût pour moi pour me plonger ultérieurement dans cette époque très agitée qui a marqué durablement notre civilisation.

J'ai déjà bien entamé le tome 2 « La mort des Nations ». A très bientôt pour le prochain épisode

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Troie, Tome 3 : La chute des rois

Bououououh ! C'est fini ! Encore une de ces trilogies gemmelliennes qu'on regrette d'avoir finie, tout en n'ayant pas pu s'empêcher de dévorer les 300 dernières pages...

Parce que je vous le dis en vérité, à partir du moment où la coalition mycénienne attaque Troie, on ne peut plus lâcher ce dernier tome !



Agamemnon est le méchant pourri à détester dans cette formidable épopée antique, il est vraiment affreux, superbement brossé, mais avec Gemmell, c'est une habitude.



Ici, il n'y a aucune fantasy. Tous les événements s'expliquent "naturellement", et si les hommes ont un peu tendance à être des "surhommes", ça ne choque pas, car ils étaient rudes, les hommes de l'époque, ou bien ils crevaient, l'équation est relativement simple. Et comme Gemmell est également féministe, ses personnages féminins sont à la hauteur de ses personnages masculins, quoi que j'avoue qu'Andromaque a eu une fâcheuse tendance à m'agacer avec ses leçons de morale à deux balles qu'elle fait à Hélicon, quand c'est pour ensuite les débiner elle-même par son comportement.



Quant à Gershom, entre son histoire et une (toute petite) remarque d'Alfaric, ça faisait un petit moment que j'avais devine "qui" il est dans tout ça. C'est drôlement bien amené, bien tissé, comme récit, fabuleusement cohérent, un pur plaisir "historico-mythique" !!!



Bref, cette histoire a pris une nouvelle ampleur, quand racontée par Gemmell. Je suis encore plus fan (je croyais pas que ce serait possible, ben ça l'était !).

Une pure pépite de bonheur. (Je ne sais pas dans quelle mesure sa femme a participé. L'a-t-elle fini après son décès ? Alfaric ?)
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Troie, Tome 2 : Le Bouclier du Tonnerre

Je vais me répéter : point de fantasy là-dedans, on dirait de n'importe quel autre auteur que c'est un "roman historique", mais comme c'est Gemmell, on dit "fantasy historique" alors que ça n'en est clairement pas. Enfin c'en est juste dans la mesure où la Guerre de Troie, c'est plus du mythe que de la réalité à l'heure qu'il est.



Et quel brio, quel souffle épique, quel talent dans les personnages et les événements, qui s'enchaînent "naturellement" pour en arriver là où on sait qu'on va en arriver, puisque c'est le fond de l'histoire. Parce que vu les relations entre Enée (Hélicon) et Ulysse, Agamemnon et Ulysse, on pouvait se demander comment il allait y arriver. Et il y arrive ! Je suis admirative par la maîtrise absolue de l'intrigue dont Gemmell fait preuve. Même s'il a pris quelques libertés avec l'histoire d'origine, tout s'intrique magnifiquement.



J'ai lu dans d'autres avis que la pléthore de personnages fait que c'est un brin touffu et pas facile à suivre pour qui ne les connaît pas, mais pour ma part, je les connais tous, je n'ai donc éprouvé aucune difficulté de ce genre. Je me suis régalé ! Et c'est le seul bouquin que j'ai réussi à avancer en cette période un peu difficile niveau lecture. Peut-être aussi a t-il focalisé mon attention du fait qu'il est excellent !



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