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Citations de Elena Ferrante (2096)


Pendant mes quelques minutes de trajet je révisais les cours avec angoisse, me fourrant frénétiquement dans la tête des façons de parler qui n'étaient pas celles du quartier et qui étaient pour moi comme une langue étrangère.
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Dans les contes on fait comme on veut, dans la réalité, on fait comme on peut.
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Maintenant, j'étais très en colère contre moi-même.
Je ne parlais jamais de cette période de ma vie : je ne le faisais même pas avec mes sœurs, et même pas avec moi-même.
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Du coup, j’avais tendance à excuser toutes les créatures de Dieu, même les pires d’entre elles. Leur condition était dure et, lorsqu’elles réussissaient quand même à exprimer, depuis leur fange, des sentiments grands et sincères, j’étais de leur côté.
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Les gens mouraient de l’incurie, de la corruption et des abus. Et pourtant, à chaque élection, ils soutenaient avec enthousiasme les hommes politiques qui rendaient leur vie insupportable.
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- Les enfants ne sont pas rigides comme nous, ils sont élastiques.
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 J’eus beaucoup de mal à accepter la mort de ma mère. Je ne versai pas une larme, et pourtant la douleur que j’éprouvai dura longtemps, et elle ne m’a peut-être jamais vraiment quittée. ... Aussitôt après l’enterrement, je me sentis comme lorsqu’on est surpris par une violente averse et qu’on regarde autour de soi, sans pouvoir trouver d’abri.
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Au petit déjeuner et au dîner, l'hôte adressa au maître de maison un crescendo de propos moqueurs, à la limite de l'impolitesse : le genre de phrase qui humilient mais sous une apparence amicale, sourire aux lèvres, de sorte que l'autre ne peut se rebeller sans passer pour quelqu'un de susceptible. C'était un ton que je connaissais bien, : au quartier, les plus intelligents l'utilisaient souvent pour soumettre les plus lents, en les poussant au centre de toutes les railleries, incapables de rien dire.
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"Pour produire des idées, il n'est pas nécessaire d'être un saint. De toute façon, les vrais intellectuels , il y en a très peu. La plupart des gens cultivés passent leur vie à commenter paresseusement les idées des autres. Leur énergie est principalement consacrée à exercer leur sadisme pour contrer tour rival potentiel."
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"Dans le monde, tout était équilibre et tout était risque : celui qui n'acceptait pas de prendre des risques et n'avait aucune confiance dans la vie dépérissait dans un coin."
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... en réalité nous étions prises dans une chaîne dont les anneaux étaient de plus en plus grands : le quartier renvoyait à la ville, la ville à l'Italie, l'Italie à l'Europe, et l'Europe à toute la planète. Et aujourd'hui, c'est ainsi que je vois les choses : ce n'est pas notre quartier qui est malade, ce n'est pas Naples, c'est le globe terrestre tout entier, c'est l'Univers, ce sont les univers ! Le seul talent consiste à cacher et à se cacher le véritable état des chose.
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J'ai fait beaucoup de choses ainsi, dans ma vie, sans conviction, et je me suis toujours sentie comme détachée de mes propres actions.
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Nous avions grandi en pensant qu'un étranger ne devait même pas nous effleurer alors qu'un parent, un fiancé ou un mari pouvaient nous donner des claques quand ils le voulaient, par amour, pour nous éduquer ou nous rééduquer.
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Il me sembla que rien ne pouvait justifier ce qu'elle m'avait fait. Il ne me vint jamais à l'esprit, comme cela s'était produit en d'autres occasions, qu'elle avait éprouvé la nécessité de m'humilier afin de mieux supporter sa propre humiliation.
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Ils ne réagissaient pas aux offenses, même pas à celle, vraiment insuportable, que leur faisaient les Solara. Ils déployaient gentillesse et politesse avec tout le monde, comme s'ils étaient John et Jacqueline Kennedy en visite dans un quartier de pouilleux.
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En réalité, je ne suis rien, rien qui soit vraiment à moi, rien qui ait vraiment commencé ou vraiment abouti : je ne suis qu’un écheveau emmêlé dont personne ne sait, pas même celle qui écrit en ce moment, s’il contient le juste fil d’un récit, ou si tout n’est que douleur confuse, sans rédemption possible.
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[ Mes soeurs et moi ] nous nous embrassâmes en promettant de nous revoir bientôt, mais en sachant qu'il n'en serait rien. Nous échangerions, au mieux, quelques coups de fil pour mesurer d'une fois sur l'autre le taux croissant d'étrangeté réciproque. Depuis des années nous vivions toutes les trois dans des villes différentes, chacune avec sa vie et un passé en commun qui ne nous plaisait pas. Les rares fois où nous nous voyions, tout ce que nous avions à nous dire, nous préférions le taire.
(p. 26)
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A partir de là, ils se mirent à plaisanter entre eux, en utilisant un lexique que je ne connaissais pas et qui m'excluait. Et tout à coup, je les vis comme un couple d'amoureux très heureux, avec un secret tellement secret, qu'eux-même ne le connaissaient pas.
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"[...] le rêve du progrès sans limites est, en réalité, un cauchemar rempli de férocité et de mort."
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"_Et qu'est-ce que vous allez faire de beau ?
_On va manger, boire et dormir.
_Et demain ?
Eh bien demain on va manger, boire et dormir.
_Ils restent aussi dimanche soir.
_Non, dimanche, on va manger boire et dormir seulement l'après-midi."
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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