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Citations de Elisabeth Barillé (167)


Les êtres très beaux s’attirent, cela n'en fait pas des amants modèles, mais cette beauté qui les isole est le ciment qui les lie.
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Quand les hommes me désirent, je leur cède sans manières. Refuser les blesserait. Refuser les rendrait encore plus bavards. Je ne me fais pas prier pour baiser. Les minauderies, les fausses pudeurs, les affectations de vertu me paraissent plus indécentes que d'écarter les cuisses, le sourire aux lèvres. Les hommes n'y voient que du feu. Ils interprètent ma courtoisie comme de la légèreté ou de l'ardeur.
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-Exister contre-
Tout art est solitude (...) Ma demi-surdité m'avait ouvert la voie. Solitaire, je l'étais par décret de nature.
Le difficile ne fut donc pas d'entrer en solitude, ce fut de m'opposer à ceux qui voulaient m'en chasser, pour mon bien qui plus est. Ma mère demandant au Bon Dieu ce qu'elle avait fait pour mettre au monde une fille qui n'aimait guère s'y mêler. (...)
Le plus ardu, et je le confesse ici, ce fut de livrer bataille contre mon cœur, de faire comprendre aux quelques êtres qui le faisaient battre plus vite, que la solitude m'était source vive, qu'elle passait avant tout. (...)
Ecrire, c'est résister sans cesse. Ecrire, c'est exister contre. (p.52-53)
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Je choisis l’ordre sensible contre la tyrannie sclérosante des ambitions.
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Face à l'accablement de son mari, bien naturel, sans troupeau sur ses terres, un homme, ici, n'est pas grand-chose, Aimée salue la chance d'avoir pour elle la peinture, peindre la consolera de tout. (p. 165)
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-Féconde surdité-
Oui, c'est ainsi qu'aujourd'hui m'apparaît ma surdité. Je lui dois la solitude, cette royauté secrète. Je lui dois de m'avoir éloignée des tentations communautaires, des pantomimes mondaines, des amitiés volatiles, pour me permettre en demeure d'embrasser l'isolement fécond. Serais-je devenue écrivain sans cette infirmité ? (p.46)
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Qu'est-ce qu'écrire sinon persévérer, creuser son sillon loin du remous des modes, s'inscrire contre toutes formes d'éparpillements? Ecrire : persévérer dans une obstination déraisonnable, s'enraciner dans d'immobiles errances.
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Le sensible nous promet l'infini ; il arrive même qu'il nous l'offre.
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- Je me suis dit que seul quelqu'un comme vous pourrait comprendre.
- De quoi s'agit-il, ma bonne amie ?
- Ma crainte, c'est de me perdre en me répétant. Mes villages parmi les lavandes plaisent au-delà de tout, si j'écoutais mes acheteurs, je ne peindrai rien d'autre (...)
- N'écoutez personne. N'obéissez à personne, seulement à vos pinceaux, c'est la peinture qui mène la danse ! (p. 191)
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Ils en discutent autour d'un communard, quand elle repart, un peu pompette, c'est un roman de Zola qu'il glisse dans un sac à son intention.
L'Oeuvre est pour elle un voyage, le voyage de qui n'aurait jamais voyagé. (p. 142)
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J'apprécie la mise au premier regard; je m'assure de l'esprit au premier verre.
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Rester vivante, j'y tenais, bien sûr, mais j'entendais aussi rester ouverte au risque de vivre. Le désir et l'angoisse, le confort du connu et l'attrait du mystère, la prudence et l'intrépidité, la sagesse et la fougue. Harmoniser tout cela en un seul corps, une seule vie, c'est bien cela le difficile, peut-être avais-je entrepris ce voyage pour trouver le point d'équilibre, ou l'endroit en moi-même à partir duquel le construire.
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- En tout acte, en toute volonté, en toute pensée, en toutes larmes, posez-vous juste une question : qui agit, qui veut, qui pense, qui pleure. Qui suis-je ?
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Les lieux ont leur puissance cachée. Ils s’imposent, sans qu’on puisse rien opposer, chargés qu’ils sont de sortilèges inconcevables.
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Daniel n'avait pas quitté Paris pour se faire une place au soleil, mais pour fuir une ville à laquelle il n'avait rien voulu devoir et qui ne lui avait pas apporté grand-chose, une ville superficielle et dure comme ceux qu'elle récompensait. Les gagnants, les gourmands, les ambitieux. (p. 223)
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La chance, ça se travaille, m'étais-je dit, tandis qu'une pensée tout aussi candide se greffait à cet optimisme de voyageuse: nos regards s'étaient rejoints sur le même tableau, nous pouvions envisager l'avenir avec confiance, nous avions trouvé la maison tant cherchée, nous avions enfin un lieu à nous deux (...) (p. 28)
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Si les temps sont mûrs, en cette première décennie du siècle, ils ne le sont pas seulement pour une nouvelle école poétique capable d'embrasser le monde en ses pesanteurs, ils le sont aussi pour une nouvelle génération de créatrices. Ni muses ni madones ! (p. 103)
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Rien ne doit distraire son voeu d'écriture. Cet effort répété chaque matin au saut du lit n'a qu'un but : saisir sur la page l'insaisissable réel.

" Je note tout. Tout me paraît nouveau.
Les peupliers ont une odeur humide.
Je me tais. Je me tais. Je suis prête. " [ Anna Akhmatova ]
(p. 107)
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Il se regarde moins écrire, il écrit mieux. (p. 63)
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Anna regarde dehors. Cette impatience en elle. Ce besoin d'autre chose. Anna pense à Pouchkine (...) au tressaillement de certitude quand elle passe devant sa statue: un jour, elle sera poète. L'enfant qu'elle est encore a déjà de la beauté une idée précise. La beauté exalte et délivre. (p. 26)
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