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EAN : 9782246812272
234 pages
Grasset (11/03/2020)
3.3/5   20 notes
Résumé :
« Peins ma fille, peins… Le jour commençait à baisser quand elle s’était enfin arrachée d’une ancienne fièvre. Une grande toile en était sortie, comme elle n’en peindrait jamais plus, avait-elle aussitôt compris. Une simple bâtisse dans l’herbe rase d’un vert cru, une bergerie, peut-être, tombée du ciel comme un météore… »

Ainsi peint Aimée Castain, bergère de Haute-Provence. La montagne est dans le paysage. La mer nappe l’horizon, invisible, brume... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
[Achat 28 mai 2020- Librairie Chantelivre ]

Il existe des choix de livres sous une impulsion immédiate, convaincus que les ouvrages en question, nous sont destinés ! C'est le cas absolu pour ce texte...
A la fois pour le sujet: la découverte et un hommage à une "sorte" de Séraphine de Senlis, Aimée Castain...et en feuilletant, je découvre des noms de lieux, m'évoquant des souvenirs heureux et familiers: Banon et sa librairie, "Le Bleuet", Ménerbes, Forqualcier, où j'ai fouiné dans une librairie-édition, qui publiait un écrivain-poète, Jean Proal... Alors, adjugé- vendu en quelques secondes !!!


J'ai bien fait, car j'ai savouré cette lecture en quelques heures, seulement;
Narration se déroulant sur deux plans, deux histoires:
L'histoire d'un couple [un avocat et une auteure... avec de nombreuses ressemblances, avec notre écrivaine]... faisant un peu le point, rêvant de trouver la maison idéale, un lieu fixe, enfin... Ils visiteront des demeures en Provence, un peu sous l'influence de l'existence d'un cousin préféré, disparu trop prématurément , parti dans cette région pour recommencer une vie différente...Ils la trouveront… et en même temps un tableau insolite, naïf qui va capter tout l'intérêt du compagnon de notre narratrice ; il fera des recherches, se mettra à collectionner les oeuvres de cette modeste bergère-artiste…Aimée Castain…enfant des plus éveillées, adorée par ses parents…Artiste dans l'âme, curieuse, vive, aimant dessiner… mais il faut vivre, elle épousera un homme, pas méchant en soi, mais rustre et dur à la tâche, lié à sa terre et aux bêtes… Aimée travaillera dur toute sa vie… et tardivement elle rattrapera le temps perdu et ne vivra plus que pour ses pinceaux …
« Ta véritable école reste l'université des collines. Et ton savoir, l'émerveillement. Être neuve devant chaque chose vivante. Tout vit pour toi, pas seulement les bêtes, les arbres et les fleurs. Tout est source d'enseignement pour qui sait se glisser dans l'insoupçonnable laboratoire de la nature (...) « (p. 56)

De très belles descriptions ou observations sur l'acte d'écrire ou l'acte de peindre !
"Écrire un livre peindre un tableau c' est extraire le meilleur de soi- même livrer cette quintessence qu' on ne donne jamais à personne même aux plus proches tout simplement parce que elle n' existe pas ailleurs que dans le livre ou le tableau".


Un livre supplémentaire, et bien loin d'être inutile… pour mettre à l'honneur une énième figure oubliée, négligée de l'art dit naïf ou brut…de vives remarques sur la condescendance des « gens » qui se targuent de s'y connaitre en art… Daniel, le compagnon de la narratrice se délecte de l'ignorance de ces « suffisants » regardant de haut ces toiles malhabiles, inconnues qui l'enchantent si fort , aussi fort mais différemment de son admiration pour l'oeuvre de Nicolas de Staël…
« Ni des naïfs ni des peintres du dimanche évidemment, soutenait-il, mais des Primitifs, oui, comme l'avaient été, en leur temps, un Fra Angelico, un Giotto, de ces artistes capables de créer d'immenses émotions à partir de peu de chose, d'une pauvreté extérieure, d'une richesse tout intérieure. Des humbles, qui sans l'aide de personne, sans avoir fréquenté les salles du Louvre ni approché les merveilles exposées à Venise, Amsterdam ou Madrid, avaient enrichi la peinture française. Leurs oeuvres ne devaient rien à l'éclat des irréfutables chefs-d'oeuvre, et tout au vivant. » (p. 155)

Ce couple a soif de s'éloigner de la ville, des « parisianismes » et de retrouver une certaine authenticité : fuir conventions sociales, et appréciations élitistes !!

Pour ce couple comme pour cette peintre méconnue, il s'agit d'accomplir sa vie au mieux de ses rêves et de ses dons… sans se soucier du regard et de l'attente des autres. La complexité de la simplicité, de l'authenticité , de l'essentiel à trouver pour chacun…

Un très beau texte qui nous interroge tous…et nous fait le cadeau du parcours atypique d'Aimée Castain, artiste aux toiles aussi colorées que poétiques… Grand Merci à Elizabeth Barillé d'avoir sorti de l'ombre cette belle personne talentueuse...[décédée en 2015 ]
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**** lien précieux à consulter : http://sergefiorio.canalblog.com/archives/2015/08/12/32472633.html
[ Serge Fiorio peintre et ami , ayant fait connaître Aimée C. ]
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C'est avec une certaine impatience que je voulais lire ce livre une fois la quatrième de couverture lu., qui décrivait une belle histoire en attente.

Mais l'histoire racontée n'a pas été, hélas, à la hauteur de mes espoirs.
Pourtant tout était là, tel un tableau offert, une jeune peintre Aimée Castain autodidacte et bergère sur les plateaux de Haute-Provence, des paysages merveilleux, un couple qui quitte Paris et sa furie pour le calme et pour une vie plus authentique, qui sensiblement fait résonance avec la vie de l'auteure ?

Une fois le livre terminé je suis allée faire ma curieuse sur la toile à savoir si Aimée Castain avait vraiment existé. Eh bien oui, elle vivait avec son mari Paul non loin de Banon, petit village au coeur de la Haute-Provence que j'affectionne beaucoup tant pour son savoureux fromage que sa célèbre librairie le Bleuet. Si vous avez lu René Frégni, qui aussi connaît bien ces lieux, vous vous y êtes donc déjà balader comme avec notre regretté Pierre Magnan....Une nature exceptionnellement préservée .. et donc de toute évidence je l'imagine cette Aimée au coeur de ces plateaux amoureuse de ses brebis .... libre dans ses basses montagnes....Mais voilà je ne l'ai pas découverte dans ce roman, elle ne s'est pas révélée à mon âme sensible.

A regret, ce roman est structuré d'une manière à laquelle je n'adhère pas du tout et qui, malheureusement, j'ai le sentiment fait redondance à travers certaines dernières publications. Une mode ?

Dommage car dans le cas de ce roman l'histoire devient confuse, on s'y perd, aucune accroche au final avec cette femme, ses rencontres .. sa vie ! On passe d'une époque à une autre, d'un personnage à un autre sans structuration même..... sans aucune émotion !

Non je suis bien navrée de dire que je n'ai pas aimé ce livre. c'est rare mais là j'avoue que cela m'arrive de plus en plus souvent dans la littérature française qui actuelle de ces derniers mois. Que ce passe-t-il ? J'aimerais bien le savoir, cela vient-il des auteur eux même ? Ou des éditeurs ? Je ne comprends pas et cela me dérange ....Bien à vous tous !
#Lécoleduciel #NetGalleyFrance
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Nouvel épisode dans la série "La littérature contemporaine et l'autofiction", dans la collection particulière "Je vous raconte une histoire, mais je veux aussi vous expliquer comment j'en suis arrivé à l'écrire..." . Mon ton est peut-être un peu trop mordant et le livre ne le mérite peut-être pas (totalement) mais c'est vrai que cette tendance commence vraiment à devenir une mode et il n'y a presque qu'un pas pour qu'elle soit un passage obligé et qu'on en vienne à être forcé d'en passer par là "Tu as vu le dernier (placer un auteur qui ne soit pas encore passé à l'ennemi), c'est un dingue, il invente des personnages qui ne s'inspirent même pas de la réalité et il nous précise pas du tout à l'intérieur du livre comment il a fait, et on sait même pas s'il a un chien ou la marque de sa voiture. Aucun respect pour ses lecteurs, tu vois !"

Passons cette irritation personnelle, elle a ici été déclenchée chez moi par le manque d'intérêt criant pour moi de certains passages. J'ai fini par comprendre l'intérêt de la construction de l'histoire en parallèle entre la biographie de la bergère peintre de Provence et le récit des étapes qui ont permis sa rencontre et celle de l'écrivaine et de son compagnon. Mais on se serait volontiers passés de certains détails qui n'apportent pas grand chose au développement. On a souvent l'impression d'assister en voyeur à une auto-analyse, des souvenirs traumatiques de famille à l'analyse de la constitution de son couple en passant par la justification de la classe sociale, l'auteur semblant avoir du mal à s'assumer en bourgeoise. Les professions respectives d'écrivaine et d'avocat des deux amants amènent assez logiquement un regard "stigmatisant" en ce sens de l'extérieur. L'auteur elle-même a la grâce de reconnaitre les faits avec cette phrase "Les librairies sont pleines de livres inutiles, sauf pour leurs auteurs". Faute avouée, à moitié pardonnée ?

C'est d'autant plus énervant que par ailleurs, l'auteure a un sens avéré de la formule et parvient à intéresser sans souci à beaucoup d'autres moments... notamment au sujet de son livre. le personnage n'est pas la première peintre naïve objet d'un roman, mais le parallèle fonctionne enfin quand on évoque d'un côté la difficulté de la bergère à s'assumer comme artiste et de l'autre les moqueries subies par ses deux admirateurs dans une société qui ne jure que par le nom de l'artiste et la mode pour donner une valeur à une toile.

Comme toutes les parallèles, les deux histoires finissent par se rejoindre, mais à l'horizon, quand on s'est un peu forcé à s'éloigner de la trivialité du quotidien qui ne faisait que séparer, pour en venir à ce qui fait l'humanité, dans ses doutes et ses choix, qui ne peuvent être assumés que si ils sont le fruit d'une réflexion personnelle et non le produit de ce que l'on pense que les autres voudraient que l'on soit.

Merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour cette lecture qui aura été finalement, si, si je vous assure, plutôt plaisante.
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Aimée Castain est née en 1917. C'est une fille de la terre, une bergère née en Haute-Provence. de son enfance elle a gardé l'amour de la nature et de ces grands arbres qui l'entourent. Une nature qu'elle dessine, sans avoir suivi de cours, mais avec un don certain. Puis Aimée se marie et devra délaisser sa toile. Son mari ne comprend pas cette passion et puis entre les enfants, la terre et les animaux, le temps manque. Mais Aimée retrouvera ses pinceaux, à 50 ans, et connaîtra même la notoriété.

C'est à la rencontre de cette peintre que partent la narratrice et son compagnon. Découvrant par hasard, mais le hasard existe-t-il ?, une maison au coeur d'un village de Haute-Provence, ils décident d'en faire leur havre avant de s'apercevoir qu'elle a abrité Aimée. Commence alors pour eux une quête pour en savoir plus et découvrir l'oeuvre de l'artiste.

Ce livre est un récit de rencontres. Celle d'Aimée avec une institutrice qui laisse toute la place à ses élèves pour s'épanouir et qui cultive chez eux le don de l'observation. La rencontre entre Aimée et son voisin, le peintre Jean-Claude Sardou, qui la remet sur le chemin la peinture. La rencontre de l'auteure et de Daniel, son compagnon, avec une région, une maison et un jardin pour lesquels ils ressentent une attirance immédiate. La rencontre avec l'oeuvre d'Aimée qui devient obsession pour Daniel. C'est aussi le récit d'une véritable obstination. Celle d'Aimée qui mettra entre parenthèses son art mais le retrouvera avec d'autant plus de force qu'elle aura été empêchée de l'exercer. Celle de Daniel qui se perd dans cette quête d'une artiste méconnue voire snobée. 

Malgré tout, ce récit me semble manquer de quelque chose. Peut-être la faute à une construction hachée qui mêle à la fois l'histoire d'Aimée et celle de l'auteure mais qui parfois m'a un peu perdue dans la succession des micros-chapitres qui se succèdent. J'aurais presque préféré une biographie assumée et que le personnage d'Aimée prenne plus d'ampleur par rapport aux explications sur le pourquoi du comment l'auteure en est arrivée à écrire ce livre. Aimée me semble parfois avoir été un peu délaissée par l'auteure dans ce récit miroir au profit de sa propre histoire dont je ne suis pas sûre qu'elle apporte grand chose une fois passé le cap du « nous avons acheté une maison dans laquelle une artiste a vécu ». 

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Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de livre. le style d'écriture d'Elisabeth Barillé est vraiment particulier et m'a un peu déstabilisée au début de ma lecture. Des phrases très longues avec beaucoup de virgules et qui partent un peu dans tous les sens. A plusieurs reprises j'ai dû reprendre une phrase du début car je me trouvais perdue au milieu de cette dernière.
L'école du ciel est à la fois le récit d'une partie de la vie de l'autrice, un peu à la manière d'un journal intime. Elle nous livre des pans de sa vie de manière assez brute. On apprend comment son conjoint et elle même on choisit leur maison, le ciment de leur couple. En parallèle, on suit l'évolution d'Aimée Castain : de petite fille de paysans, à bergère peintre.
Il n'y a pas de chapitres dans cet ouvrage mais il est divisé en 4 parties et dans chaque partie on passe de la vie d'Elisabeth à la vie d'Aimée. Et même s'il n'y a pas de véritable transition cela crée un rythme intéressant.
Ayant moi même pour projet de partir m'installer au calme à la campagne et plus particulièrement dans les alpes de haute Provence, je me suis un peu reconnue dans ce qu'écrit l'autrice. J'ai moi même eu un véritable coup de foudre pour le village où elle a décidé de s'ancrer !
Je ne mets pas 4 étoiles car j'ai eu malgré tout un peu de mal avec son côté très « parisienne », le fait qu'elle le répète sans cesse était assez lourd. Mais j'imagine que c'est sa personnalité.
La fin est arrivée un peu trop vite à mon goût, j'aurais aimé que cela dure encore et encore et que ça se termine sur une touche un poil plus positive.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
(...) il avait réalisé que les tableaux qu'il avait aimés au premier coup d'oeil procédaient de l'harmonie qui l'entourait (...) Il aurait pu s'en tenir là. Cette beauté économe, sans chichis. Il aurait pu la recevoir les mains ouvertes. vivre d'elle et en elle, sans rien vouloir d'autre. Mais ce don n'avait pas suffi. Il avait voulu posséder. Du matériel, du tangible. Un tableau, deux tableaux, trois tableaux, chaque nouvel achat ne faisant que creuser en lui le besoin d'en acquérir d'autres. (p. 216)
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Joseph regrette-t-il ce fils qu’il n’aura jamais ? Est-il sensible à la vivacité de sa fille ? Voit-il qu’elle dépasse les autres en intelligence ? Elle a six ans quand Thérèse lui confie la garde du troupeau, trente-deux bêtes, ce n’est pas rien pour qui ne dépasse pas 1,30 mètre à la toise. Thérèse lui enseigne le nécessaire, comment pousser les bêtes au départ de la ferme, comment se faire obéir du gendarme chien, comment conjurer la peur du loup. L’enfant s’acquitte de sa mission à merveille, et c’est merveille de voir sa fierté.Aimée-Rosalie ne s’ennuie jamais, on lui donne quatre bouts de laine, elle en fait une mascotte. Tout la retient, tout l’intéresse. Sa mère part herboriser dans la combe de Vaux, elle lui emboîte le pas.Thérèse connaît les vertus des plantes sauvages, ces fées protectrices.
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Chaque couple doit trouver son propre agent de résistance à l'usure des gestes et du coeur. A chaque couple, il faut un ciment. (...)
Notre ciment, et nous le sûmes très vite, serait tout simplement celui où vont se lover les pierres.
Avoir une maison à nous deux, et s'y fixer. (p. 35)
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Des buissons de buis, un banc à l'orée d'une charmille, un véritable platane, un plaqueminier d'une hauteur que n'atteindrait jamais le mien, de mon vivant. Ce n'est plus la Provence, ni même un jardin dans le Sud, c'est tous les jardins à la fois, toutes les incarnations rêvées du jardin, quand on atteint l'âge d'en désirer un. (p. 195)
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- Je me suis dit que seul quelqu'un comme vous pourrait comprendre.
- De quoi s'agit-il, ma bonne amie ?
- Ma crainte, c'est de me perdre en me répétant. Mes villages parmi les lavandes plaisent au-delà de tout, si j'écoutais mes acheteurs, je ne peindrai rien d'autre (...)
- N'écoutez personne. N'obéissez à personne, seulement à vos pinceaux, c'est la peinture qui mène la danse ! (p. 191)
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Vidéo de Elisabeth Barillé
Elisabeth Barillé - "Un amour à l'aube" et "Une légende russe" .A l'occasion de la première édition du salon Russkaya Literatura qui s'est tenue les 7-8-9 novembre à l'Espace des Blancs Manteaux à Paris, rencontre avec Elisabeth Barillé autour de ses ouvrages "Un amour à l'aube" aux éditions Grasset. http://www.mollat.com/livres/barille-elisabeth-amour-aube-amedeo-modigliani-anna-akhmatova-9782246803928.html et "Une légende russe" aux éditions Grasset. http://www.mollat.com/livres/barille-elisabeth-une-legende-russe-9782246783497.html Notes de Musique : ?I've Been Waiting For You? (by Silence Is Sexy). Free Music Archive.
+ Lire la suite
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