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Citations de Elisabeth Barillé (167)


Écrire un livre peindre un tableau c est extraire le meilleur de soi même livrer cette quintessence qu on ne donne jamais a personne même aux plus proches tout simplement parce que elle n existe pas ailleurs que dans le livre ou le tableau
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Le bonheur n’est peut-être qu’une épreuve qui a bien tourné. Ou une bienheureuse disposition du cerveau. Qu’en sait-on au juste sinon que tout instant recèle une chance de bonheur, et qu’il ne tient qu’à nous de la saisir ?…
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Le monastère extérieur s’élève par addition de pierres, le monastère intérieur, lui, résulte d’un incessant déblaiement. Le sensible procède d’un travail similaire.
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Le Littré défini la sensiblerie comme une affectation de la sensibilité. Il nous paraît impossible désormais d'échapper à ce théâtre. La sensiblerie sature les confidences des comédiennes amoureuses ou enceintes, les documentaires sur les sans-papiers, les espèces menacées, les animaux cobayes.
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Les hommes qui disent aimer les femmes aiment, en réalité, les asservir. Aimer les femmes en général est à la portée de n'importe qui, aimer une femme en particulier, l'aimer comme son égal, voilà l'exaltant, le difficile.
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Chaque être naît avec une capacité à souffrir qui n'appartient qu'à lui. Cette réserve de souffrances, certains parviennent à la tenir scellée sans trop s'y plonger et s'y perdre, d'autres n'y parviennent pas, s'enflamment et s'ouvrent, les caresses ne vont jamais sans cris, les étreintes sans larmes. Le camps de ceux qui saignent, le camp de ceux qui font saigner, deux camps qui s'opposent et s’appellent, ce qu'on appelle la passion, qui fait s'aimer et et se détruire les couples dotés d'un savoir infaillible sur chacune de leur faille.
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Dans ma famille, on me surnomme la Sauvageonne.
Une tante prétend que je ne tourne pas rond. "Elle est un peu spéciale", susurre cette aigre commerçante sur un ton qui en dit long sur son besoin de normalité. Je parle peu, il est vrai, je m'attribue toujours la place en bout de table, je préfère la compagnie des vaches à celles des adultes, et les livres aux jeux de mon âge. Je redoute tout ce qui fait grappe, groupe et débat, forums, assemblées et fêtes.
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Ils étaient faits pour se rencontrer à flanc de falaise, dans un décor de lande noire balayées par le vent, où Emily Brontë précipita Catherine et Heathcliff, ou bien au coin d'une rue, dans un quartier que les honnêtes gens évitent à la nuit tombée. Or ce fut dans un célèbre restaurant parisien de la rive gauche que Colette Peignot et Georges Bataille se croisèrent pour la première fois, en couple l'un et l'autre, vêtus comme des bourgeois qui sortent dîner.
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Cette attirance pour la souffrance appelle évidemment une question essentielle. La volonté de s'éprouver qui les caractérise l'une et l'autre (Simone Weil et Colette Peignot) ne dissimule-t-elle pas le désir quasi mystique de s'anéantir ? Ne rien ressentir, c'est n'être rien. Mais c'est aussi, comme le saint rejoignant Dieu à travers les mortifications qu'il s'inflige, se propulser au-delà de la condition humaine. N'être rien, afin d'être davantage... L'anorexie où s'enfoncera Simone Weil jusqu'à y laisser sa vie et la volonté quasi sacrificielle avec laquelle Colette, après avoir donné forme aux perversions de Trautner, suivra - et encouragera - les délires mortifères de Bataille, s'enracinent dans cette tentation-là.
Ne parlons pas de masochisme, il s'agit de bien autre chose. Il s'agit d'orgueil et d'absolu. L'affirmation radicale du désir d'être soi.
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Pour choisir un amant, il est bon de n'ouvrir qu'un oeil, mais pour choisir un mari, il faut ouvrir grand les deux.
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Quand ils revenaient les mains vides, elle descendait ses bocaux de collectionneuse. Leur enseigner le goût du rare, le sens du détail. Dessiner, c'est apprendre à voir, c'est prendre le temps de devenir, peu à peu, la chose vue. Elle leur parlait comme on s'adresse aux êtres qu'on attend guider vers le meilleur d'eux-mêmes. Sans doute recherchait-elle en eux la petite fille qu'elle n'était plus, l'enfant travaillée par la puissance du monde. (p. 217)
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La nudité du chêne l'encourageait dans sa révolution.
Son frère en solitude.
Seule, c'est ce qu'elle avait toujours été, depuis ses premiers pas, ses premiers mots, seule parmi les siens, face à leurs tourments, seule parmi ses camarades, face à leur cruauté, seule dans son mariage, face à l'autorité, seule dans son souci de connaissance, seule au milieu du troupeau, seule face aux pinceaux, seule, bien sûr, dans son besoin de profondeur.
La solitude, elle ne voyait pas le moyen d'en sortir, elle voyait en revanche comment s'en faire une alliée, en se laissant conduire par elle, jusqu'à la toile. (p.219)
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L'art est un immense jardin, chaque fleur y a sa place, il n'y a pas de concurrence en peinture, il n'y a que des connivences (...) (p. 190)
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Partir c'est renaître, sans doute, encore faut-il pouvoir s'arracher du territoire qui vous a fait grandir. (p. 29)
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Ta véritable école reste l'université des collines. Et ton savoir, l'émerveillement. Être neuve devant chaque chose vivante.
Tout vit pour toi, pas seulement les bêtes, les arbres et les fleurs.
Tout est source d'enseignement pour qui sait se glisser dans l'insoupçonnable laboratoire de la nature (...) (p. 56)
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De lieux en lieux, d’êtres en êtres, de moments en moments, nous sommes guidés
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La poésie se nourrit de tout. (p. 31)
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Les librairies sont pleines de livres inutiles sauf pour leurs auteurs
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On ne peut vivre sans mémoire, on ne peut survivre sans oubli, ai-je écrit dans un précédent livre. La phrase sonne bien, mais elle est fausse : l'oubli est impossible, justement.
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Sans doute faut-il n'être pas toujours seule pour rechercher la solitude, peut-être faut-il se savoir aimée pour laisser le portable sonner dans le vide.
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