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Critiques de Emmanuelle Delacomptée (43)
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La soie du sanglier

Qu'il est doux, qu'il est doux de lire des histoires !



Des histoires de Nature Enchantée !



Des histoires qui apaisent comme une pluie d'été et bruissante comme les soupirs des gens tristes dans le feuillage argenté des arbres.



Bel ode à la nature à travers un personnage débraillé et bourru mais qui a l'intelligence du coeur et un je ne sais quoi au fond de lui qui en fait un être attachant et sensible.



La soie du sanglier se retrouve au bout des pinceaux de Marie.

Marie qui, sous son chapeau à larges bords lève des yeux éblouis par la magie de la nature, qu'elle essaie de faire vivre à travers ses modestes peintures.



Ainsi, vont-ils se trouver lui l'affreux, le bourru qu'on targue de "sanglier" et elle, vingt cinq ans de plus, cheveux gris, ridules de tristesse due à sa vie de soucis, l'ennui de chaque jour qui passe, mais avec ce regard encore vif qui

sourit à la vie.



Le temps continue de se dérouler, comme un fleuve dans son lit, inlassable.



L'astre s'est voilé. Comme lui qui avait ingurgité tant de bières et le reste d'une piquette .



Mais la lumière fut !



Bernard et Marie, face à une nature enchanteresse qui les a réunis .



Poésie des amants éternels !



Livre dont j'ai volontairement , voulu ne retenir, que le côté poétique et enchanteur des amours et de la nature .
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Molière à la campagne

« — Pour­riez-vous nous ex­pli­quer un peu plus concrè­te­ment s'il vous plaît ? coupe Mu­riel bru­ta­le­ment.

— Si vous vou­lez. Pre­nons par exemple un ap­pre­nant en gym­nas­tique qui en­voie un « ré­fé­ren­tiel bon­dis­sant »…

— Un « ré­fé­ren­tiel bon­dis­sant » ?

— Oui, un bal­lon, ce terme n'est pas nou­veau. Si c'est un bal­lon de rug­by, on parle de « ré­fé­ren­tiel bon­dis­sant oblique », sou­ligne Mme Cas­taing

— Je croyais que c'était fini ce jar­gon de fous ! chu­chote Ro­main. »



La narratrice, une jeune enseignante, revient sur son année de professeur stagiaire, pendant laquelle elle enseignait la littérature à la fois en collège (une classe de quatrième) et en formation, deux jours par semaine. Son collège se situe dans une petite ville de la campagne normande. Parisienne, elle ne possède pas d'automobile et sera donc contrainte pour se déplacer de compter sur des transports en communs aléatoires et surtout sur la bonne volonté de collègues et connaissances.



Le bilan de cette année décisive, avec ses inspections couperets, sera aigre-doux. Elle veut bien faire. Ses élèves, pour la plupart, se contrefichent de ce qu'elle tente d'enseigner. Mais elle tient bon !



Bonne pioche. Avec ce roman, plus tout récent (2014), on est en immersion dans ce milieu professionnel. On ne peut qu'être étonné du décalage existant entre l'enseignement (très alambiqué et peu adapté au réel des situations à maîtriser) et la pratique (notre jeune femme comprend très vite qu'elle doit se débrouiller absolument seule). le ton n'est pas uniformément cocasse, car l'impression de gâchis domine. Mais il y a largement de quoi sourire !
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Molière à la campagne

Petites joies et grandes misères de l'enseignant stagiaire.



Un collège de campagne en Normandie, cela pourrait passer pour une affectation de rêve dans l'Education nationale quand on voit le travail de terrain en ZEP: pommiers, moutons, tracteurs et petites bourgades champêtres...

Mais, ici comme ailleurs, les élèves restent des élèves. Il faut donc un solide humour pour faire face à des gamins immatures, déchaînés et pour la plupart incultes de connaissances de base de culture générale.



On s'amuse donc plutôt à lire ces petites anecdotes de la vie idyllique d'une jeune professeure de français. Car il vaut mieux rire pour ne pas pleurer devant l'ampleur de la tache, et devant le décalage verbeux et obscur de l'institution dans les centres de formation. On touche du doigt la démotivation, la perte de confiance, le nécessaire et insidieux détachement de l'enseignant face aux problèmes d'autorité, de respect et d'inculture.

Doutes, frustration et colère...On compatit.



L'auteure en a-t-elle "rajouté", afin de coller à son sujet? Tous les élèves ne sont pas des cancres et tous les formateurs, des théoriciens de l'éducation.

Les dialogues avec les enfants sont crédibles et souvent rafraichissants dans le comique de situation. On sent la tendresse et l'attachement de l'ainé pour ses "apprenants". Les relations entre collègues montrent le soutien mutuel et l'entraide. Car il s'agit bien de solitude du métier.



Beaucoup plus navrants sont les chapitres concernant la formation, dogmatique et absconse, de quoi en décourager plus d'un. Un discours dégoulinant de démagogie et sans aucun sens pratique.



" ...Je ne supporte plus ce verbiage insensé que nous imposent des théoriciens perchés pendant qu'on rame sur le terrain..."



Un livre qui ouvre le débat, car sans être enseignant, on est aussi des parents confrontés à nos enfants et à leurs éducateurs, bons ou moins bons. Le constat final est en demi teinte, entre le fatalisme des plus anciens et la passion d'enseigner des plus jeunes.

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La soie du sanglier

« Il n’est pas nécessaire d’écrire pour être poète. Tu n’inventes pas des poésies, mais tu vois la poésie qui est autour de nous. Les arbres, les bruits, les gestes, les insectes, les détails dont les autres se moquent, ce qui nous dépasse... »



Cela fait maintenant plus d’un an qu’Isabelle est partie, Bernard a laissé filer sa chance. Quatre murs où l’on suffoque l’été et où on gèle l’hiver, c’est tout ce qu’il avait a lui offrir. Depuis il se laisse aller, il mange peu et boit beaucoup. Tous les dimanches, il va acheter des croissants au cas où elle revienne. Les femmes ne courent pas les routes dans le coin, heureusement il a ses chiens. Au village, on l’appelle l’homme aux sangliers, il est aussi sauvage qu’eux. Il a l’impression qu’il n’y a aucune place pour lui, nulle part. Qui pourrait aimer un type dont la vie ne vaut pas plus que celle d’une bête.



Et puis il rencontre Marie, elle doit avoir 75 ans, son visage aux traits affinés a gardé de la beauté. Ils ne sont pas du même cercle, mais ils ont le même rapport au monde, la même sensibilité. Il n’est jamais impatient de la quitter, il a chaque fois, l’impression qu’elle lui offre une pause dans son agitation intérieure.

Dans ce roman que j’ai trouvé très beau et bien écrit, Emmanuelle Delacomptée nous raconte l’histoire de Bernard qui vit en harmonie avec la nature et les animaux.



« La nature il la vénère comme un Indien ou un Aborigène. Sans être bigote, sa mère estimait, elle aussi, cet équilibre sacré. Cet infini de mécanismes imbriqués les uns dans les autres, ces cycles réguliers, ces agencements minutieux, ces beautés qui s’ignorent. »



L’auteur sait parfaitement nous faire ressentir l’absence de femme dans la vie de cet homme de plus en plus solitaire. Il y a plusieurs passages qui m’ont interpellé comme les descriptions très réalistes des scènes de chasse et surtout les dernières lignes où Bernard compare le corps de Marie à sa Dordogne qu’il aime tant. Un beau récit, je me suis attaché à ce personnage rustre, bourru qui meurt petit à petit faute d’amour.
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Sacrés chefs !

Sacrée BD !

Alors elle n'a pas que des qualités. Peu amatrice de lecture en bulle, j'ai parfois été perturbée par l'accumulation de bulles et la position tournante des bulles. Mais cela est dû à la structue des planches qui n'ont pas de cadre pour chaque vignette. Toutefois, cet inconvénient pour la lecture rend les planches superbes. Dans l'alternance couleurs et noirs et blancs, les aliments, les recettes, les aromates sont des personnages à part entière.



A la nourriture et la cuisine se mêlent poésie et revendications.

Vivre mieux, manger naturel en respectant l'environnement et le consommateur. Une philosophie de vie que chaque chef va partager avec Guillaume, tout fraîchement diplômé et qui comme beaucoup cherche sa voie.

Chez chaque chef nous retrouvons cette volonté de renouer avec la nature, le mieux manger et retrouver le goût de ce qu'on a dans nos assiettes. Message particulier pour les auteurs et/ou pour le chef Laurent Petit : les gratons de canard, c'est de la viande.

Poésie, dans les sons, les couleurs, les odeurs. La cuisine c'est faire appel à tous ses sens. La cuisine c'est entre alchimie et magie.

Beaucoup d'humour dans les images et le texte. Guillaume totalement hermétique à l'art culinaire, au début du livre, a un imaginaire très développé dans ses réactions. J'ai beaucoup ri à plusieurs reprises.



En conclusion, je ne vais garder de cette bande dessinée qu'un bon souvenir, un enchantement en couleur et mélodie. Il ne me manquait que le goût. A moi de reproduire les recettes détaillées pour profiter du goût. De belles idées autour des légumes, des aromates et des produits de la mer.
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Molière à la campagne

Essai ou roman, en tous cas récit fortement inspiré de situations vécues, Molière à la campagne raconte les débuts d’une professeur de Français dans un collège de campagne en Normandie entrecoupée par des jours de formation à l’IUFM. Malgré les vaches, les champs et la ruralité, les enfants s’appellent Kévin, Douglas ou Jordan et pourraient se fondre avec n’importe quel groupe d’élèves d’un quartier défavorisé d’une grande ville.



Face à des adolescents à la culture 100% télé et à l’orthographe sms, face à des collègues parfois désabusés et cyniques, face à un système de formation qui se perd dans des appellations absurdes et un manque flagrant de pragmatisme, Emmanuelle Delacomptée essaie de garder dans ce "entre les murs" version rurale une certaine distance et une touche d’humour. L’ascenseur social est en panne depuis longtemps mais personne ne semble savoir comment le réparer…désespérer ou en rire ?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Molière à la campagne

Molière à la campagne Emmanuelle Delacomptée



Que l'on appelle des élèves "apprenants" passe encore mais que l'on nomme les parents d'élèves "géniteurs d'apprenants" c'est vraiment le summum de l'absurdité.



Beaucoup d'élèves ne font rien à l'école et ne s'y plaisent pas, mais les parents ou géniteurs d'apprenants comme ils disent peuvent remercier l’Éducation Nationale. Mais de qui se moque t on ?



On lâche de jeunes professeurs seuls dans des collèges, même à la campagne qui ne sont pas mieux que ceux des banlieues, alors que leur formation n'est même pas terminée et on leur demande d'être performants. Mais où va-t-on ?



J'ai emprunté ce livre après avoir lu la quatrième de couverture et une critique dans une revue et je n'ai pas regretté. J'ai vraiment passé un bon moment de lecture. Il y a des passages fort drôles et des moments où je suis restée complètement interloquée.



J'ai commencé ce livre il y a presque trois semaines, je l'ai lu en quelques jours (263 pages ce n'est pas très long) et j'ai commencé à réfléchir au commentaire que j'allais en faire, j'y ai réfléchi un soir, deux et pendant deux semaines je me suis posée pas mal de questions. Ce livre est "amusant" mais il fait réfléchir énormément une fois que l'on a tourné la dernière page.



Les élèves des collèges sont turbulents mais on ne fait rien pour qu'ils ne le soient pas.

Les professeurs sont dépassés mais on ne fait rien pour les aider.



Tout ce que semble faire l’Éducation Nationale c'est empirer les choses, le vocabulaire employé par les formateurs et les inspecteurs des enseignants est complètement incompréhensible.



Bon tout cela c'est mon ressenti, mais à coté de cela c'est vraiment un bon texte, l'écriture est simple et coule toute seule, les dialogues entre la professeure et les élèves sont parfois hilarants. La jeune professeure malgré tous ses déboires est motivée et pleine d'espoir. Elle aide ses élèves autant qu'elle peut et fait tout pour leur apprendre à aimer le français. J'avais ma vision du monde enseignant, mais je crois que je vais le voir différemment à partir de maintenant.



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La soie du sanglier

Un beau roman sur la nature, la chasse et la communauté villageoise de la campagne.

Les paysages de la Dordogne sont très bien décrits, on s'y croirait.

Le héros de l'histoire accumule les aléas de la vie : amour, amitié, accident de chasse, heurt familial...

Heureusement pour lui, la nature le fait survivre à tout cela. Et malgré la poisse qui lui colle à la peau, il va rencontrer une femme qui le changera.

Le hasard peut faire de bonnes choses...
Lien : https://lacabanedemeslivres...
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Sacrés chefs !

Un jeune journaliste adepte de malbouffe et de sandwichs préemballés découvre, sur un défi, la cuisine de huit des plus grands chefs français. Il parcourt la France et certaines de ses plus fameuses adresses et découvre la philosophie culinaire de ces chefs, de leur démarche et de leur histoire.

Ca se lit sans souci et ça peut attirer les amateurs de cuisine mais j'ai quand même trouvé ça très moyen.

Déjà, si les chefs sont authentique, le personnage principal est fictif et ça se sent. Il est peu crédible et enchaine les gags et les faux-pas de façon assez lourde, ainsi que les clichés de dégustation.

Le dessin est assez simple mais pas désagréable.

Bof...
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Molière à la campagne

D'anecdote en anecdote, Emmanuelle DELACOMPTEE retrace une année scolaire en tant qu'élève stagiaire à l'IUFM et enseignante en lettres modernes. L'absurdité de l'Education Nationale est mise en lumière, cette machine où chaque enseignant est un numéro, envoyé au gré des hasards et tirages au sort à l'autre bout de la France, du département, sans tenir compte des places disponibles et des désirs individuels.

Et puis cette formation, si peu en lien avec les réalités du terrain, où on enseigne l’interactivité en laissant les stagiaires s'endormir sur leurs tables, où le contenu de la formation semble si loin des préoccupations de ces jeunes enseignants “lâchés” sans armes en salle de classe.

Bien sûr, il y a ces collèges ou lycées où tout va, où les programmes sont respectés; mais ceux-ci sont l'exception.



Le livre dévoile aussi ce qui se passe entre les murs d'une classe d'un collège "de campagne" où les élèves ont tout de ce qui caractérise les jeunes des banlieues: prénoms américains, langage “imagé”, rapport à l'autorité, attitude caricaturale de certains parents. Les textes enseignés sont bien loin des centres d'intérêt et du vocabulaire quotidiens des jeunes : c'est ce que dévoile Molière à la campagne.

Il s'agit d'un document criant de vérité pour qui connaît l'enseignement, peut-être un peu destiné aux initiés qui pouvaient encore douter de l'incohérence du système éducatif (comme cet épisode où les profs de BTS remettent en cause le travail des profs de collège qui eux-mêmes remettent en cause le travail des professeurs des écoles).

Le document met aussi en lumière le niveau de français consternant de ces jeunes qui peinent à comprendre des énoncés, à formuler des phrases et à s'exprimer sans violence; ces conseils de classe où l'orientation pose problème où les choix ne peuvent être que de dépit, y compris pour un redoublement qui est proposé comme un espoir mais évidemment incompris comme tel.

On se pose la question de l'orientation professionnelle subie, de l'avenir de ces jeunes qui sont condamnés à l'échec. Et pourtant... il suffirait... que quoi? Qu'on remette à plat le contenu de ce qui est enseigné avec ce qu'il est nécessaire et plaisant de savoir ?





Molière à la campagne pose les anecdotes comme des clichés sur ce qu'est la vie d'un jeune prof, sans poser de véritable question, sans proposer de solutions. Au-delà du témoignage, il aurait été intéressant de savoir comment on garde l'énergie d'enseigner Molière et Voltaire à des jeunes qui peinent à comprendre l'intérêt de la grammaire, des rimes et narrateurs omniscients.
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Sacrés chefs !

Je n'ai pas lu l'ensemble de ce livre, mais seulement les rencontres avec trois chefs qui sont parues pendant six semaines dans La Croix L'Hebdo. C'est celles d'Alain Dutournier, Gilles Goujon et Guy Savoy.

Je ne connais pas vraiment ce monde de la grande cuisine et ces chefs qui gèrent plusieurs restaurants aux quatre coins de la planète me font penser à des hommes d'affaires ! Mais dans cette BD, on découvre de véritables artisans, des "cueilleurs du goût" à la recherche de saveurs qui les font parfois remonter à leurs souvenirs d'enfance ou aux racines culinaires des régions françaises.
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Molière à la campagne

On connait les difficultés de l'enseignement dans les « zones urbaines sensibles », on oublie que l'enseignement dans les déserts modernes que sont certaines zones rurales n'est pas facile non plus. Ici, l'auteur, une jeune enseignante, nous raconte sa première année de professeur de français. Parisienne, sans permis de conduire, elle a été affectée "par ordinateur" en Normandie dans le collège des 7 Grains d'Or à la campagne, au milieu des champs de maïs. Elle doit également se rendre 2 jours par semaine à Evreux situé à 71 km du collège pour la formation IUFM. Avec humour Emmanuelle Delacomptée raconte sa difficulté à tenir sa classe, à enseigner les auteurs classiques à des jeunes qui n'ont comme référence que la télévision... Elle fait de son mieux, elle ne se décourage pas, ses élèves sont attachants et semblent l'apprécier même si pour beaucoup les bonnes notes ne sont pas au rendez-vous... En parallèle, le lecteur découvre l'absurdité de la formation de professeur, complètement déconnectée de la réalité du terrain, utilisant un vocabulaire incompréhensible limite pédant (voir l'extrait ci-dessous)... Grâce à la solidarité entre les professeurs du collège ou des élèves de l'IUFM, Emmanuelle survivra à cette première année sans perdre aucunement la vocation d'être professeur.

Un témoignage très intéressant qui se lit très facilement.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Sacrés chefs !

Tout d'abord, merci aux éditions Flammarion et à Babelio pour cet envoi.

Un style que je n'ai pas l'habitude de lire. Je ne suis pas forcément adepte des bandes dessinées, ni au monde de la cuisine mais j'ai pris un réel plaisir à découvrir cet univers.



Nous suivons Guillaume, un jeune homme avec une idée claire de ce qu'est le métier de critique culinaire. Pour lui c'est simplement quelqu'un qui se fait inviter dans les restaurants, qui mange gratuitement et qui rédige sa critique. Commence alors une réelle discussion avec son grand-père (lui même critique) sur ce métier.

Au fil des pages Guillaume aura la chance et la lourde tâche de rencontrer 8 grands chefs français et de faire une critique sur les différents plats qu'il aura goûté. Vous vous doutez bien que la vision du métier va rapidement changer.



Un livre plein de poésie, de finesse, de saveurs qui n'intègre de la couleur qu'au moment de la dégustation des plats par Guillaume. On ne peut qu'aimer "Sacré Chefs !".
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Molière à la campagne

Voici un petit récit sans prétention qui ne restera certainement pas dans les annales de la littérature française mais qui met le doigt avec justesse et humour sur les travers de la condition des jeunes enseignants. Bien qu'ayant débuté ma carrière il y a plus de trente, je constate avec ironie et tristesse que le jargon abscons de l'éducation nationale et surtout des formateurs est encore pire qu'à l'époque de mes débuts si...........cela est possible! J'ai bien ri car la jeune collègue raconte des réalités du quotidien avec tellement de justesse. Mais de la colère m'anime aussi à constater à quel point on continue de malmener les enseignants débutants en France. Quant aux élèves?!! les inspecteurs, formateurs, auteurs de programme......mesurent-ils qu'ils travaillent pour des enfants et des adolescents?
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Sacrés chefs !

La cuisine, la pâtisserie sont à la mode. Qui ne suit pas au minimum une émission TV avec des grands chefs ? Nous nous intéressons maintenant aux chefs et non pas seulement à leurs restaurants. Alors quand une BD « Sacrés chefs » sort, forcément je fonce. Que vais-je y découvrir ? La vie d’Alain Ducasse ? Celle d’Anne Sophie Pic ? Tiens d’ailleurs on en saura peut-être plus sur ce que c’est d’être une femme chef…

Guillaume, journaliste stagiaire est envoyé par son oncle faire un reportage chez les grands chefs de la cuisine française. Guillaume est plein d’apriori sur ces derniers et sur le journalisme culinaire. Après lui avoir pris rdv auprès de 8 grands chefs français, son oncle lui donne donc comme mot d’ordre de s’ouvrir. Son objectif : les comprendre, saisir leur univers, leur philosophie.

Et Guillaume s’ouvre, il va de surprise en surprise, de découverte en découverte, qu’elles soient humaines ou sensorielles.

Car oui il est question de sens dans cet ouvrage, d’odeurs, de goûts, mais aussi de la vue. Car la cuisine, la grande cuisine, c’est tout ça à la fois.

Le texte est au service du sensoriel, tout comme l’image. Les ¾ des dessins sont en noirs en blancs et la couleur apparait comme des explosions pour nous révéler le ressenti de Guillaume devant un aliment, un plat, une odeur.

Tout est poésie dans cet ouvrage. Il est très doux. Le graphisme est clair et au service, à l’image, de la philosophie des chefs. L’écologie, le respect de la nature et des aliments, le véganisme… sont aussi des messages véhiculés par cette BD.

Après cette lecture, qui explique qu’avec des aliments simples, on peut atteindre le nirvana, je n’ai plus envie d’acheter mes tomates n’importe où, je veux de bon qui ait du goût et de l’odeur.

Vous l’avez compris j’ai pris un grand plaisir à me plonger dans l’univers de ces « Sacrés Chefs » et je vous le conseille vivement.

Un grand merci à Babelio et au éditions Flammarion pour cette pépite.

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La soie du sanglier

Bernard, la cinquantaine, vit seul dans sa ferme du Périgord. Son père le méprise, comme une partie des habitants du village. Bernard n'est pourtant pas un brute épaisse, il a une vie intérieure riche, il aime simplement plus la nature et les animaux que les humains, et il n'a pas su retenir la seule femme qui s'est intéressée à lui. Accro à la boisson, il est toujours sur le fil du rasoir. Un drame va pourtant lui faire rencontrer quelqu'un...

Un roman atypique, au charme brut, qui m'a fait penser aux romans de Marie-Hélène Lafon, sur le monde taiseux des paysans. C'est beau, rude, comme la campagne profonde.

Merci à l'éditeur et à Net Galley pour cette lecture originale.
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Sacrés chefs !

Découvrir ce livre à la veille de l'ouverture des restaurants est une bénédiction !

Cette BD est une symphonie des sens; on hume, on goûte, on écoute, on rêve, on rencontre des hommes et des femmes d'exception !

Le scénario est simple : Guillaume, jeune journaliste rend visite à son vieil oncle, passionné de cuisine et ancien journaliste culinaire. Celui-ci , piqué par les critiques de Guillaume sur les grands chefs , lui propose d'en rencontrer huit afin de découvrir leurs univers, leurs savoir-faire, leurs recettes et leur philosophie. Ainsi il va sillonner la France à travers cinq régions.

Guillaume, rétif au début, va voir s'ouvrir devant lui un univers de création, de sensations gustatives , de rencontres humaines et l'amener sur un nouveau chemin de vie.

L'auteur réussit , grâce à ses dessins minutieux , à nous rendre toute la beauté visuelle des plats ou les couleurs explosent tandis que le reste du texte est en noir et blanc.

Les planches illustrant les sensations gustatives de Guillaume sont particulièrement évocatrices et lumineuses.

On rencontre des chefs reconnus comme Alain Ducasse, Guy Savoy, Anne-Sophie Pic mais chacun se confie avec sincérité et passion ; la cuisine est toute leur vie, une nécessité vitale. Ils restent tous très humbles devant les produits de la nature qu'ils ne font que mettre en valeur ( mais de façon magistrale, bien sûr). Une très bonne idée de présenter les jardins et les jardiniers qui produisent ces légumes et fruits authentiques.

On touche aussi aux plaisirs de la table, du partage, de la rencontre.

Cet ouvrage est un recueil de bonnes idées à appliquer au plus vite...Après la lecture, on court au marché !

Juste une légère frustration de ne pouvoir rentrer comme Guillaume dans les cuisines.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Flammarion pour cette lecture.

Livre lu dans le cadre de la Masse Critique.

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La soie du sanglier

Une petite merveille à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Avec quelle douce poésie Emmanuelle Delacomptée nous raconte-t-elle la Dordogne et ces personnages cabossés. On se perd facilement dans ces forêts inconnues et cette nature si belle à lire. On s'attache à Bernard, campagnard esseulé et moqué, à la sensibilité déroutante, car il a choisi d'admirer le monde quand d'autres ne font que l'utiliser. Il connaît le chant des oiseaux, le nom des fleurs et se fait parfois soigneur. Vraiment un très beau roman.
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Molière à la campagne

Dans ce récit au titre engageant, l'auteur dresse le tableau de sa première année en tant que professeur de lettres dans un collège situé en milieu rural. La jeune femme, toute fraîche agrégée quitte son environnement parisien et ses parents bercés toute la journée par France Culture pour un petit village de Normandie, en pleine campagne. Autant dire qu'elle multiplie les chocs, entre modes de vies, problèmes de transport et différences culturelles. Heureusement, un accompagnement est prévu auprès des nouvelles recrues tout au long de l'année sous forme de tutorat mais également d'enseignement complémentaire. Régulièrement, l'enseignante se retrouve donc sur les bancs de l'école à écouter d'autres enseignants lui expliquer comment enseigner...



Forcément, on rit un peu. Le tableau de la classe de quatrième peuplée de Kevin, Kelly et autres Jordan, tout droit sortis des séries télévisées américaines est assez savoureux, tout comme les anecdotes tirées des échanges entre l'enseignante et ses élèves. Mais on rit jaune devant le désinvestissement des parents et surtout le décalage entre la formation dispensée aux professeurs (ah ce jargon technique totalement incompréhensible) et la réalité des situations qu'ils affrontent sur le terrain. On ne s'étonne pas que certains démissionnent avant même la fin de leur première année, faute de trouver des réponses à leurs questions ou tout simplement d'arriver à supporter l'absurdité de certaines situations.



Donc, on rit parfois. Mais ce n'est pas suffisant pour faire un bon livre. Le récit reste assez superficiel, se borne à constater ou plutôt à donner à voir, sans plus. Rien de bien nouveau, rien dont on n'ait déjà entendu parler. Pas désagréable, je l'ai lu en quelques heures, mais léger, très léger. Le plus ennuyeux étant que les scènes rapportées pourraient avoir lieu à n'importe quel endroit, pas seulement à la campagne. Des parents débordés et dés-impliqués, on en trouve partout. Du coup, après ce titre au pouvoir si évocateur, on reste sur sa faim. Dommage.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Molière à la campagne

Molière à la Campagne d’Emmanuelle Delacomptée est-il vraiment un roman ou le récit d’une première année d’enseignement d’une jeune prof dans un lycée de campagne ? le niveau m’a paru tellement faible par rapport au mien il y a quelques années (je n’étais pas pourtant au lycée Montaigne à Paris) que je me suis demandée si tout était vrai ou si le trait n’était pas exagéré. J’ai trouvé ça drôle parfois (en particulier les pages sur l’IUFM qui parait complètement à côté de la plaque). J’ai trouvé aussi cela triste à pleurer, tous ces gamins nés dans des milieux pauvres et pour qui tout semble jouer d’avance.

On sait déjà que l’école ne joue plus depuis longtemps son rôle d’ascenseur social (si tenté qu’elle l’ait joué un jour) mais l’auteur enfonce le clou et c’est assez désespérant.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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