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Citations de Erskine Caldwell (150)


[...] ... En automne, le jour où il avait vendu sa récolte, il ne lui était resté que sept dollars. Pour commencer, il lui fallait payer trois pour cent par mois pour son emprunt, et, au bout de dix mois, il avait dû payer trente pour cent, sans compter un autre trente pour cent sur les intérêts non payés. En plus, pour assurer la sécurité de l'emprunt, Jeeter avait dû verser la somme de cinquante dollars. Il n'avait jamais pu comprendre pourquoi il avait dû payer cela, et la banque ne prit pas la peine de le lui expliquer. Quand il avait demandé ce que représentaient ses cinquante dollars, on lui avait dit que c'était simplement le droit de contracter un emprunt. Quand tous les comptes furent réglés, Jeeter s'aperçut qu'il avait payé plus de trois cents dollars et qu'il en retirerait personnellement un profit de sept dollars. Sept dollars au bout d'une année de travail ne lui paraissaient pas une juste rétribution pour la culture du coton, surtout étant donné qu'il avait fait tout le travail et avait, par-dessus le marché, fourni le terrain et la mule. Il était même encore endetté car il devait encore dix dollars à celui qui lui avait prêté la mule pour faire pousser son coton. Avec l'aide de Lov et d'Ada, il avait découvert qu'il avait perdu finalement trois dollars. L'homme qui lui avait loué la mule insistait pour être payé, et Jeeter lui avait donné les sept dollars, et il en était encore à chercher les trois autres pour finir de solder sa dette. ... [...]
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Il ne pouvait pas encore comprendre pourquoi il n’avait rien, et n’aurait jamais rien. Et personne n’aurait pu le lui dire. C’était là le mystère impénétrable de sa vie.
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Personne ne pouvait comprendre ses sentiments envers la campagne quand, à chaque printemps, arrivait le temps des labours.
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La vieille mère Lester savait qu’il n’y avait rien à cuire et que c’était perdre son temps que d’aller chercher du bois mort pour allumer le fourneau. Mais elle avait faim, et elle se figurait toujours que Dieu les pourvoirait si elle allumait du feu dans la cuisine à l’heure des repas. La faim la rendait presque folle depuis qu’elle avait vu qu’il y avait des navets dans le sac de Lov.
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"Je livre du matériel agricole, Molly. C'est une affaire formidable. Je déballe ma camelote chez les commerçants et eux la repassent aux fermiers. Ces pauvres bougres viennent en queue de file et ils n'ont pas la moitié d'un quart de poil de chance de la refiler à quelqu'un d'autre, alors ils sont bien obligés de s'en servir dans leurs champs. Maintenant, comme ils sont pas abrutis au point d'y faire pousser du chiendent ils y cultivent la légume pour se faire du fric et payer le matériel qu'on leur a collé sur les bras. Pour comprendre cette sombre histoire, suffit de savoir que les petits malins qui sont à la tête, ont trouvé ce moyen pour obliger les boueux à remuer la terre et à la cultiver. De cette façon, ils peuvent consommer les produits de la terre sans avoir pris la peine de les faire pousser. Et moi dans la combine, je suis ce que l'on appelle l'intermédiaire... Je trimbale la camelote du producteur au client. Notez bien que si nous, on n'avait pas baisé le paysan, c'est lui qui nous aurait baisés; il se serait arrangé pour nous faire gratter la terre à sa place, pendant qu'il serait là à se tourner les pouces. Ce qui est sûr c'est qu'il aurait pas planté plus qu'il n'en faut pour son usage personnel. Les paysans, faut pas l'oublier, c'est feignant comme pas un. Le reste du monde peut crever la gueule ouverte, ils s'en foutent. Vous voyez, Molly, que c'est une bénédiction pour les bonnes gens quand j'arrive dans un bled."
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— Dès le jour de ma naissance, j’ai été mis sur la terre, et c’est sur la terre que je serai le jour où je mourrai.
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— Vous n’avez pas pour deux sous de bon sens, Jeeter. Vous devriez bien savoir pourtant que vous ne pouvez rien faire pousser. Il faut être riche par le temps qui court pour faire marcher une ferme. Les pauvres n’ont qu’à aller dans les usines.
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— Bessie, dit-elle, il faudra que vous veilliez à ce que Dude se lave les pieds de temps en temps, parce que, sans ça, il salira toutes vos couvertures. Des fois, il reste tout l’hiver sans se laver, et les couvertures deviennent si sales qu’on ne sait plus comment faire pour les nettoyer.
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— [...] C’est ça qui me fait le plus bisquer. Quand j’sens l’odeur de la terre nouvelle qui se retourne derrière le soc, j’deviens tout faible et tout tremblant. J’ai ça dans le sang : brûler des herbes et labourer à c’t’époque-là de l’année. V’là cinquante ans bientôt que j’le fais, et mon père et son père étaient tout pareils à moi. Nous autres Lester, sûr qu’on aime retourner la terre et y faire pousser des choses. J’peux point m’en aller dans les filatures, comme font les autres. La terre me tient trop fort.
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En ouvrant la porte de sa chambre, Elle découvrit Nobby, affalé sur le lit, fumant une cigarette. Elle hésita un instant devant son regard gouailleur. Puis elle accourut et s'assit près de lui. Il resta renfrogné jusqu'à ce qu'elle eût desserré les doigts pour lui offrir l'argent. Il se dérida instantanément, prit la somme à pleines mains et palpa les billets la figure détendue par un sourire de ravissement.
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Très beau livre de voyage dans la bonne collection Terre d'Aventures d'Actes Sud, agrémenté des dessins de la compagne d'Erskine Caldwell. Les lettres à son ami français Marcel Duhamel (créateur de la Série Noire chez Gallimard) intercalées entre les chapitres sont des bijoux d'humour.
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La pensée de lui mettre la main sur les genoux, et peut être de lui glisser deux doigts entre les cuisses, lui enflammait le visage et le cou. De ses doigts, il tambourinait les marches sur le rythme sept-huit, et il sifflait en sourdine, terrifié à l’idée que quelqu’un pourrait lire ses pensées.
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...le pasteur l'avait prise pour la veuve du Shérif; aussi, lorsqu'il dut improviser, il lui dit sur un ton de consolation :
"Mon Dieu, aide cette noble et fidèle épouse à trouver le réconfort dans son épreuve...."
Avant qu'il ait pu aller plus loin, Sook bondit, croyant que Kitty était là et que le prêtre s'adressait à elle. Lançant des regards fous par-dessus les têtes baissées des membres de l'assistance, elle se mit à tirer dans toutes les directions avec son calibre 38, en glapissant le nom de Kitty.
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Il y avait déjà quelques semaines que Lov envisageait la possibilité de prendre des cordeaux de labour pour attacher Pearl, la nuit, dans son lit
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Jeeter, il aurait mieux aimé faire une bonne récolte de coton que d'aller au paradis.
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Chaque fois que j'entends parler Ty Ty de ses trous, je me sens pris de la fièvre moi même, dit Will, mais pas plus tôt là bas, sous ce soleil brûlant, je perds tout mon intérêt. Ça me plairait bien de trouver de l'or.
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Lov posait des questions à Pearl. Il lui donnait des coups de pied, il lui jetait de l'eau à la tête, il lui lançait des pierres et des bâtons, il lui faisait tout ce qu'il croyait susceptible de la faire parler. Elle pleurait beaucoup, surtout quand Lov lui avait fait sérieusement mal, mais Lov ne considérait pas cela comme une conversation. Il aurait voulu qu'elle lui demandât s'il avait mal aux reins, quand il irait se faire couper les cheveux, s'il croyait qu'il allait pleuvoir. Mais Pearl ne disait pas un mot.
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— Je ne suis pas très au courant de la question, dit Pluto, mais il me semble pourtant que vous êtes en train de creuser sur le petit arpent du Bon Dieu.
— T'en fais pas à ce sujet, dit Ty Ty. J'ai transporté le petit arpent du Bon Dieu ce matin, tout là-bas, derrière la ferme. Y a point de danger pour le moment qu'on y découvre le filon. Le petit arpent du Bon Dieu est aussi en sûreté que s'il se trouvait en Floride.
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Tu vois cette pièce de terre, là-bas, Pluto ? Eh bien, c'est le petit arpent du Bon Dieu. Il y a vingt-sept ans, quand j'ai acheté cette ferme, j'en ai mis à part pour le Bon Dieu. Et, depuis lors, je donne tous les ans à l'église ce qui pousse sur cet arpent. Si c'est du coton, j'donne à l'église tout l'argent que le coton me rapporte sur le marché. La même chose avec les cochons, si j'en élève, et avec le maïs aussi, si j'en plante. C'est le petit arpent du Bon Dieu, Pluto. J'aime bien partager avec Dieu le peu que je récolte.
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CHEZ GRACIE WADLEY,
1--
L'auberge du Delta Ride était un motel moderne en briques blanches et au toit d'ardoises ,de style néo- colonial et contenant trente chambres.Attenant au motel se trouvait un spacieux appartement de trois pièces , avec salle de bain et petite cuisine, qui avait été destiné à loger le premier propriétaire et sa femme.Les bâtiments, le parc pour voitures et le terrain aménagé en parc occupaient tout un lot entier au sud de Grandport,à environ deux milles de Meeting Street et du centre d'affaires.Le motel avait une large pelouse ombragée et était situé assez loin de la route ,si bien que les bruits de la circulation étaient beaucoup moins incommodants qu'ils ne l'auraient été autrement. ( Page 95).
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