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Marcel Duhamel (Autre)
EAN : 9782070375356
256 pages
Gallimard (02/03/1984)
3.62/5   13 notes
Résumé :
Ce sont les tribulations de la grosse Molly, aux crises de fou rire intempestives, que nous raconte ici Erskine Caldwell. De Molly qui cherche pour sa fille Lily «un monsieur comme il faut» et pour elle-même un homme point trop faiblard du fond de culotte - et aussi de l'inénarrable Jethro, acharné à récupérer un héritage problématique. Paillard, têtu comme une mule et philosophe, Jethro est un proche parent du Jeeter de La route au tabac.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le doigt de Dieu a distribué une bien mauvaise main à Molly Bowser, cette représentante du "sexe faible" (sic[k]) pour qui y'a pas à dire "c'est la dégoûtation" (sic sic) cette mauvaise étoile sous laquelle elle est née et qu'elle n'arrive toujours pas à semer à l'aube de la quarantaine.
Alors bon c'est de la dégoûtation, d'accord, mais finalement elle en prend son parti, poissarde un jour poissarde toujours, allez d'acc va pour une vie d'abonnée au guignon jusqu'au bout.
Non, ce qu'elle n'accepte pas Molly, c'est que Lily, sa fille de dix-sept ans dont personne ne saura jamais vraiment qui est le père, suive sa voie. La mouscaille, les bons partis qui après avoir fricoté assez longtemps finissent par se calter avec une autre et pour ceux, rares, qui acceptent de rester et de se marier, eh bien ceux-là finissent immanquablement par calancher avec plus de dettes que de patrimoine.
Tout ça, Molly elle connait par coeur, pas question donc que Lily y goûte à son tour et le seul moyen de lui éviter cette vie misérable serait de la marier au plus vite avant que, comme un beau fruit sur l'étal, elle ait été trop tripotée pour intéresser qui que ce soit. Mais l'entreprise est tout sauf simple, la réputation de mauvaise vie de Molly précédant de peu celle de sa fille, trouver un mari capable de l'entretenir et qui ne soit "point trop faiblard du fond de culotte", c'est comme les braves gens chez Flannery O'Connor, ça ne court pas les rues...

Le doigt de dieu est un roman souvent considéré comme mineur dans l'oeuvre d'Erskine Caldwell. Malgré tout, pour les aficionados, les éléments incontournables sont là : dèche dans le Sud profond, religion, goût prononcé pour l'absurde et l'amoralisme, rednecks roublards et alcooliques, désoeuvrement et ribambelle de divers personnages qui n'étaient pas derrière la porte le jour de la distribution, le tout contribuant à la farce tragique si typique de l'univers Caldwellien (!)
Alors ok, peut-être pas son meilleur, mais certainement pas une oeuvre de troisième ordre, loin de là. Non, disons plutôt un petit livre qui vaut le jus et que ne renieront sûrement pas les adeptes de ce génial écrivain du Sud.
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LE DOIGT DE DIEU d' ERSKINE CALDWELL
Molly vient de perdre son compagnon et se retrouve seule et sans emploi pour s'occuper d'elle et de sa fille de 17 ans, Lilly. Molly est une femme qui a bon coeur, qui reçoit facilement les messieurs pour quelques piécettes ce que sa voisine n'apprécie guère, et, d'ailleurs, elle la menace du doigt de Dieu! Parallèlement, Molly cherche un mari pour Lilly, un Monsieur bien, »pas trop faiblard du fond de culotte ». Ça fait beaucoup à gérer pour cette femme d'autant que son propriétaire veut la virer et que débarque Jethro, bon à rien arriviste, un parent de son défunt compagnon, qui lorgne sur Molly jusqu'à ce qu'il découvre Lilly.
On retrouve dans ce livre tous les thèmes chers à CALDWELL, la misère, l'obsession sexuelle, le poids du destin. Je place le doigt de Dieu au niveau de la route au tabac ou du petit arpent du Bon Dieu, c'est truculent, savoureux, on peine pour Molly, on voudrait l'aider, elle nous fait rire dans sa simplicité, sa bonne volonté et ses obsessions matrimoniales. Ne manquez pas cet excellent CALDWELL.
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Caldwell nous fait du Cladwell. du propre, du simple... C'est ce que j'aime chez lui, du pur naturel. Quand d'autres se beurrent la raie pour écrire une phrase, Erskine lui ne se caille pas le lait et utilise des mots simples et ça tape fort, très fort. Fan absolu de cet écrivain. Ca fait du bien
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Je livre du matériel agricole, Molly. C'est une affaire formidable. Je déballe ma camelote chez les commerçants et eux la repassent aux fermiers. Ces pauvres bougres viennent en queue de file et ils n'ont pas la moitié d'un quart de poil de chance de la refiler à quelqu'un d'autre, alors ils sont bien obligés de s'en servir dans leurs champs. Maintenant, comme ils sont pas abrutis au point d'y faire pousser du chiendent ils y cultivent la légume pour se faire du fric et payer le matériel qu'on leur a collé sur les bras. Pour comprendre cette sombre histoire, suffit de savoir que les petits malins qui sont à la tête, ont trouvé ce moyen pour obliger les boueux à remuer la terre et à la cultiver. De cette façon, ils peuvent consommer les produits de la terre sans avoir pris la peine de les faire pousser. Et moi dans la combine, je suis ce que l'on appelle l'intermédiaire... Je trimbale la camelote du producteur au client. Notez bien que si nous, on n'avait pas baisé le paysan, c'est lui qui nous aurait baisés; il se serait arrangé pour nous faire gratter la terre à sa place, pendant qu'il serait là à se tourner les pouces. Ce qui est sûr c'est qu'il aurait pas planté plus qu'il n'en faut pour son usage personnel. Les paysans, faut pas l'oublier, c'est feignant comme pas un. Le reste du monde peut crever la gueule ouverte, ils s'en foutent. Vous voyez, Molly, que c'est une bénédiction pour les bonnes gens quand j'arrive dans un bled."
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Y a que la femme qui peut savoir ce qui est bien pour elle, et elle se charge de vous l'apprendre.
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Video de Erskine Caldwell (1) Voir plusAjouter une vidéo

Erskine Caldwell à propos de "Les braves gens du tennessee"
Erskine CALDWELL, interviewé par Pierre DUMAYET, parle, en anglais, de son livre "Les braves gens du tennessee" et à travers ce roman, du racisme dans le Sud des Etats-Unis, de la haine des blancs envers les noirs, de la violence. Malentendu entre DUMAYET et CALDWELL à propos d'un cabriolet rouge. Présence d'un traducteur.
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