AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Eva Almassy (24)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'accomplissement de l'amour

Béatrice, Béa, Bee. La belle abeille. Seule dans sa ruche ni ouvrière ni reine, la monotonie d'un couple où Angel ne la touche plus depuis des années. Les toiles d'araignée se tissent dans son triangle du plaisir qui a encore ce besoin de se sentir vivre, aimer et caresser. Pourquoi Angel ne la regarde plus ?



Alors, maintenant, il y a internet. Créer un profil sur un site de rencontre, croiser le regard de Vanessa, Vaness, van qui lui demande si elle est bi. Mais derrière ce pseudo ne se cache pas forcément une amie, une rencontre, mais juste un pervers ou un vieux. Et puis il y a cet inconnu. Marié, des enfants. La donne change. Ou pas. Une attente, une rencontre, des échanges. Des billets de train. L'amour sur un quai de gare. Cette première rencontre, je sens que je vais apprécier l'histoire, un scénario simple d'adultère mais si derrière ce geste d'amour ou de désespoir, une renaissance surviendra peut-être. Je me fais déjà le film, on se fait tous un film dans la tête.



Le jour J a sonné au réveil de Béa, ce matin. Se préparer devant le miroir de la salle de bain, se lisser les cheveux, se parfumer le triangle oublié, se faire belle – miroir, ô mon beau miroir – quelle robe, quel string, quelle couleur de rouge à lèvres ? Démarrer la voiture et aller le chercher à la gare, aller à sa rencontre et lui proposer un sourire sur un quai de gare où le vent s'engouffre, faisant voler sa longue crinière brune. Un CD dans la voiture, surtout éviter les bouchons, tourner en rond pour trouver une place de parking et se refaire à nouveau le film, de ces échanges nocturnes, de ces envies réciproques, ces désirs de deux corps laissés à l'abandon depuis trop longtemps. L'amour et sa fièvre.



Une nuit à l'hôtel, plaisir intense de capter la chaleur de l'autre, de s'enivrer de son parfum, de suer de plaisir dans des draps maculés de son suc vaginal mélangé au sperme de l'inconnu. Pas de coq pour réveiller ces deux âmes, mais un réveil dans la réalité. Je sens un désarroi chez Beeeee. Elle ne bourdonne plus ce matin, perdue qu'elle est dans cet acte adultérin comme si elle regrettait son geste alors qu'entre Angel et elle il ne se passait plus grand-chose, surtout sous les draps.



Je découvre ainsi la plume d'Eva Almassy, que je ne connaissais pas avant d'ouvrir les pages de cette histoire intense de passion, de désir et d'adultère. Une jolie écriture, tantôt poétique, parfois directe qui balance les vérités comme une pluie battante venant fouetter le visage de deux êtres pudiques sur un quai illuminé de gare. Un homme ébloui par le sourire d'une femme, une femme attiré par le silence d'un homme.



« Il y a vingt ans, complètement éblouie par Angel, elle voulait capter dans ses doigts le rayon solaire de son urine, sentir comme c'est chaud, avant ou après l'amour, horloge d'eau, émission de fièvre. »
Commenter  J’apprécie          400
Petit éloge des petites filles

Voici un petit livre qui trainait dans ma bibliothèque depuis trois ans environ. Même si d'autres livres « fille(s) » me tentaient davantage, je me suis dit que c'était enfin le moment de l'en sortir…

J'ai d'abord lu les soixante-dix premières pages de cet essai sans prendre de notes, avant de le laisser complètement tomber, ayant eu peu de temps à accorder à la lecture ces dernières semaines. Je dois aussi avouer que, dès les premières pages, j'ai senti que j'allais être très déçue par ce texte qui semblait pourtant prometteur. Mais j'ai préféré m'obstiner (après tout, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise) plutôt que de choisir un autre titre et je m'empresse dès à présent de vous livrer mes impressions sur ce Petit éloge des petites filles.

Cinq parties le composent et laissent à penser que la réflexion sera organisée et progressive : I. Etre, II. Savoir, III. Vraies princesses, IV. Filles d'Eve, V. Invités. La première partie s'ouvre sur un tableau âge/taille/poids qui n'est nullement commenté et je m'interroge encore sur sa réelle utilité. Passons. Arrivent les premiers mots : « Je tiens les petites filles pour les êtres les plus parfaits sur terre, mais on m'a entendue dire la même chose des tigres, il va falloir argumenter. » (p.11) Allons bon. On attend donc impatiemment l'argumentation en question. Malheureusement, les premières pages à peine tournées, me voici saisie d'un véritable mal de tête. J'exagère à peine, jugez plutôt : « Ce qu'elles comprennent est compris dans leur être. Inter- « entre », interior « plus entre », intimus « le plus entre ». L'intérieur étant comparatif, l'intime serait superlatif. Une question d'intériorité, de « dedans », mais je tiens au mot « entre ». Dans ce comprendre et ce savoir, ce qui compte avant tout est « interpersonnel ». L'intime, et l'appel fait à l'intime de l'autre. » (p.11-12) Vous suivez ? S'ensuivent alors différentes petites sections qui nécessitent que le lecteur s'accroche solidement : si l'auteure semble avoir pris plaisir à choisir ses mots et construire ses phrases, on finit par se demander si cela n'est pas fait en dépit du sens. Moi, en tout cas, je n'ai pas tout compris. Morceau choisi : « Non seulement l'intime est superlatif mais la petite fille est le superlatif de ce superlatif qu'est l'intime. » (p.12) Les tentatives poético-philosophiques sont (trop) nombreuses et participent à la confusion générale. Quel lien y a-t-il entre certaines idées développées ? On perd le fil, à de nombreuses reprises. Les références littéraires et cinématographiques, entre autres, se bousculent, on ne sait plus où donner de la tête. L'espoir est là pourtant : la seconde partie sera-t-elle meilleure que cette première dont je n'ai rien retenu ? Espoir déçu. Je continue à me demander où l'auteur veut en venir, j'ai du mal à saisir les intitulés « Etre » et « Savoir ». Je ne sais plus qui parle, si c'est l'auteure elle-même ou si elle fait une citation, et surtout, je finis par ne plus savoir de quoi on parle… La troisième partie part du postulat selon lequel « toutes les petites filles sont des princesses » (p.75) et évoque brièvement des anecdotes au sujet de petites filles, princesses ou non, réelles ou imaginaires, certaines intéressantes, d'autres insignifiantes. La quatrième partie est quant à elle très largement autobiographique, elle s'éloigne du reste de l'essai, mais elle est beaucoup plus claire. Dans la cinquième partie, cinq invités livrent un court texte sur le thème des petites filles. Là encore, les cinq textes sont inégaux et on peine à voir l'utilité de certains d'entre eux… Celui qui m'a le plus convaincue a été rédigé par le seul « invité » masculin. Finalement, l'humour que je m'attendais à trouver dans cet essai est absent. Petit éloge des petites filles est un ouvrage lourd et bien compliqué pour des êtres qui ne sont que légèreté.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
Commenter  J’apprécie          360
L'accomplissement de l'amour



Au moment même ou un article de l'Obs proposait trois livres consacrés à des rencontres initiées sur le Web, j'accrochais à mes lectures un roman aux éditions de l'Olivier daté d'août 2013, récit d'une liaison nouée sur le Web.





Vous avez dit novateurs ?

Ont-ils lu la prose si efficace d'Eva Almassy, cette romancière bien connue des amateurs de l'émission les papous dans la tête. Leurs facéties autour d'un Jean-Bernard Pouy dit le poulpe, d'un Serge Joncour, Loup de mer, ou de l'Oulipo Hervé le Tellier, qui ont souvent épinglé les espaces numérisés dans leurs délicieuses parodies.





Quoi de plus anonyme qu'un message numérique, quoi de plus virtuel que ces mots échangés, si faciles à effacer, sans un grattoir, ni une gomme.

Comment qualifier ce roman "l'Accomplissement de l'amour", dont l'auteur la romancière, Eva Almassy en a monté les mailles, au fil des mois, pour Béa à la recherche du bonheur, explorant seule l'espace numérique, sans savoir à quel avenir ce jeu, à deux ou à trois la mènerait. 



Béa l'appelle page11: où êtes-vous ? Je désespère !

Lui : je ne suis pas parti.

Béa : pourquoi ? Mais pourquoi ! Pourquoi!





Ce livre est pour moi autant un canular, qu'un défi littéraire lancé à ses compagnons, les Papous sur France Culture.

Elle pouvait en rester là, me faire rire, nos amuser comme rarement un livre pouvait nous amuser, à tel point que nous saluons aujourd'hui non seulement l'article de l'Obs, et 3 auteurs, mais surtout le prix Inter 2019 attribué à Emmanuelle Bayamack-Tam - Arcadie (P.O.L.)

.



Quelle prémonition pour un livre qui est passé en 2013 sans doute inaperçu. L'incursion du personnage, Vanessa 85, est une trouvaille de plus, une concurrente qui révèle un homme déchiré, dont les selfies montrent toute l'ampleur des drames du web, et toutes les subtilités qui sont à découvrir dans "l'Accomplissement de l'amour" de Eva Almassy. Beau pied de nez à la France Inter qui imaginait cueillir une première.





Heureux les paranoïaques qui s'imaginent qu'on les observe, écrit-elle page 17.



Faut-il parler de cruauté quand les mots de Béa ne décrivent plus une lune de miel, ni une béatitude mais ce projet absurde de créer ensemble une petite société anonyme. Elle ajoutait qu'elle essaya de le mémoriser pour la journée, et de lui donner une permanence provisoire comme si elle retenait ni plus ni moins les traits d'une personne qu'elle devait interviewer.





À ce moment-là du livre on bascule d'un jeu au combien sombre, triste et amer, vers un trip artificiel où les événements se déroulent selon une convention prédéterminée de ce qu'il faut faire. Les événements deviennent mécaniques, il faudra coucher, la réalité se passe de vous et Béa est une complice à son insu.





Plus loin encore elle décrit, "la robe noire, la robe de satin qui l'entourait comme si elle avait mis sa tête sous l'immense cloche d'une église, pas la cloche elle-même mais sa lourde résonance, les profondes vibrations, les impitoyables battements trop forts pour elle."





Non ! Cette rencontre passe à côté de ce qu'elle cherche vraiment car elle s'habille d'un sourire, un grand sourire d'excuse.Toutes ces années elle allait partout seule, enfermée dans le halo d'un Angel absent qu'il la téléguidait depuis la maison, Béa emprisonnée dans la bulle d'un pouvoir qu'elle n'avait pas eu le courage de faire éclater.



Cette aventure signe définitivement l'ampleur du manque, du vide. Elle voit s'en aller tout le bonheur possible de cette matinée, qu'il est en train de tuer, car il n'y a plus de partage, elle ne peut plus repasser de l'autre côté du côté de la vie.

Dans le vide d'après, le vide de l'après, tout ira bien, Béatrice a toujours su faire çà, s'occuper silencieusement à ne rien faire.

La puissance évocatrice de Eva Almassy trouve le terroir propice à surligner la cruauté du virtuel, comme notre cruauté à créer l'illusion.





Commenter  J’apprécie          320
L'accomplissement de l'amour

Nous avons vécu des choses

Séparément

Puis ensemble.



Nous avons été seuls

Séparément

Puis ensemble.



Béa et Angel vivent l'un à côté de l'autre ; plus rien ... rien non plus sous les draps ...



"Un conjoint vous prend votre temps, il le prend pour le sien, il vit dans votre temps, il s'y promène, il nage dans votre journée ... et c'est vous qui n'avez plus pied, qui vous noyez".



Un autre, oui, pour se sentir revivre, pour que le désir refasse surface. Vivre intensément un jour, une nuit .



"L'après diffère de l'avant, comme sont bleus les oeufs de rouge-gorge".



Deux étrangers et pourtant !



J'aimerais vous serrer dans mes bras, juste une fois.



"Quoi qu'il advienne cet inconnu sera l'homme au singulier.

Il ressemble à un phare et Béa à la mer ; elle observe ce qui se passe en elle à des milliers de kilomètres à la ronde".



Enfin se sentir vivante !

Et puis .....



Tout retombe comme un "soufflé" raté.



Tant de vérités, assénées, sans appel, comme un couperet.



Ce livre est profondément bouleversant et désenchanté.



Une illusion pleine de vide.



Aimer à tout prix, Aimer jusqu'à l'imprévisible , Aimer jusqu'à l'impossible !
Commenter  J’apprécie          285
L'accomplissement de l'amour

« Mais c'est inimaginable. »

Mais qu'avez-vous fait Angel ? Et vous... l'inconnu, l'homme d'une nuit ? Comment tout le monde a pu laisser Béa partir seule, sombrer dans cette froideur ? Béa, impuissante face à son envie, son désir de retrouver son corps et des sensations oubliées depuis si longtemps -Angel, son compagnon, préférant et ce depuis des années, perturber les rares moments de quiétude de Béa dans son bain, par un jet d'urine (ou de l'inconvénient de toilettes installées dans les salles de bains... ça, je le savais !) plutôt que de la toucher.

Tout est froid autour d'elle, même les instruments de son médecin. Alors elle se lance dans des messages anonymes sur le net espérant trouver du côté féminin un peu de chaleur.. Mais voilà, les faux profils sont monnaie courante et elle -naïve, qui se met à nue- découvre les tromperies d'un autre genre. Elle retourne malgré tout quelques semaines plus tard sur le site. La pêche est meilleure, un homme la désire. Au fond elle ne désire rien d'autre. Mais entre ce qu'il désire et ce qu'il dit désirer, un gouffre. Et Béa ne s'en rend pas compte à temps...



Une écriture assez puissante mais qui ne me touche pas vraiment. Malgré tout, je trouve que le style choisi colle parfaitement au tempo donné dans ce court roman. Il est en accord avec les pensées de la protagoniste principale. On ressent parfaitement les émotions contradictoires, la femme perdue, la femme qui voit renaitre le désir en elle, la femme en plein questionnement, la femme troublée ou désabusée.
Commenter  J’apprécie          276
L'accomplissement de l'amour

Des années qu'Angel ne la t¤¤¤¤¤¤oO2OO¤¤O1OO¤¤O0OO¤¤uche plus, ne l'honore plus. Ils se voient mais ne se regardent pas, ils se parlent mais ne s'écoutent plus. Ils cohabitent, se déchirent dans un désert aride d'amour et de sentiments. Un renoncement morbide de soi et de son corps.



Alors quand Béatrice croise au hasard le sourire d'un inconnu, c'est un tsunami dans tout son Être. Elle veut aimer et être aimée, se sentir à nouveau exister dans le regard de l'autre. Après cette misère d'amour et de caresse, son corps réclame et crie l'agonie. Béatrice veut que tout son corps transpire l'amour et le désir.



Ils correspondent d'abord, puis s'apprennent et s'apprivoisent peu à peu. Ils échangent leurs maux, leurs vies, leurs attentes. le manque se fait ressentir et ils deviennent rapidement avide l'un de l'autre. de lui, nous saurons peu de chose mise à part qu'il est marié et père de trois enfants.



Et puis vient enfin la rencontre tant attendue, une ardente patience à peine supportable. Mais quand l'instant si désiré arrive, le cheminement tortueux de Béatrice me perd en chemin. Je ne la comprends plus, ne la suis plus dans son raisonnement et le déroulement de cette rencontre. Elle hésite, avance, recule, perdue entre ses désirs et ses choix. Un malaise permanent entre ses deux Êtres que tout réunis. L'inconnu est spectateur, proche du désarroi tandis que Béatrice frôle la névrose, zigzagant entre passion et incompréhension de l'autre, entre plaisirs retenus et flashback permanent de l'emprise d'Angel.



Est-ce moi qui ai mal perçu cette confusion de sentiments qui se manigance dans sa tête ? Peut-être… Une frustration de ne pouvoir me glisser dans l'histoire et d'insuffler à cette femme pourtant décidée et sûre d'elle, l'envie de profiter de l'instant présent.



Malgré un agacement envers cette femme rebelle et passionnée, j'étais en totale immersion dans ce roman. Une histoire d'infidélité, en somme banale, mais portée par la force d'écriture d'Eva Almassy. Une découverte, un vrai régal et une puissance verbale qui me donne l'envie de découvrir d'autres romans de l'auteure. Elle jongle avec les mots, nous balance de belles métaphores. Une plume divine qui bouscule notre âme et nous renvoie naturellement vers une certaine réflexion sur soi et le couple. le jeu d'écriture m'a fait pensé à celle d'Emmanuèle Bernheim mais avec une brise émotionnelle et poétique en plus. Elle a cette façon unique de marier les opposés pour donner cette puissance vertigineuse à la passion et à l'amour, qu'elle veut nous transmettre.



L'accomplissement de l'amour ou quand Aimer intensifie notre sensation d'exister!




Lien : http://marque-pages-buvard-p..
Commenter  J’apprécie          250
L'accomplissement de l'amour

Béa va rejoindre un inconnu. Un homme marié, père de trois enfants, qu’elle a croisé le temps d’un après-midi. Un homme avec lequel elle échange depuis des semaines par mail. Un homme dont le train va arriver en gare. La nuit d’hôtel est réservée. Le reste… difficile à imaginer. Mais Béa veut se sentir vivante. Elle ne supporte plus sa vie de couple. Comment peut-on d’ailleurs appeler cela un couple. Angel ne l’a pas touchée depuis des années, même pas embrassée. « Elle avait réussi une séparation, mais l’homme était revenu, un poids mort, toujours à la maison. »



« Avec Angel, pas d’amour, pas d’enfants, pas d’accouchement, pas de lait, ni sein, ni biberon, et finalement plus de femme dans le couple (le sexe de Béatrice neutralisé). On avait piégé son être, son avenir, sa descendance, son bonheur, elle aurait dû se scier le poignet, le bras, se ronger cette patte qui était prise, partir comme les renardes, en saignant dans la neige, courir jusqu’à ce que le danger - que le passé - s’éloigne. » Mais l’inconnu est-il la solution à tous ses maux ? Ne serait-il pas simplement une parenthèse ? Ou une chimère ?



Un petit bouquin trouvé sur la table des nouveautés de la médiathèque. Emprunté sans même lire la 4ème de couv. C’est un jeu auquel je me livre parfois. En général ce sont toujours de mauvaises pioches. Rentré à la maison je découvre que j’ai mis la main sur une histoire de femme en souffrance, de femme qui se cherche. Après avoir été refroidi par le dernier Kasichke et « Trembler te va si bien », qui donnaient dans le même créneau, je me dis que je vais le ramener sans même le lire. Je me lance quand même dans la première page, puis la seconde et j’en avale la moitié d’une traite. L’histoire de cette femme me parle. Elle me touche.



« Un acte d’infidélité peut-il renforcer l’amour exclusif qui lie un couple ? ». L’accomplissement de l’amour reprend le titre et le thème d’une longue nouvelle de Robert Musil écrite en 1910. Une réécriture 100 ans après, avec une femme du 21ème siècle, à une époque où les façons d’aimer ont bien changé.



Béa se cherche, donc. Béa est perdue. J’ai été bouleversé par sa faiblesse, sa résignation, son manque de confiance en elle. Autant de choses qui d’habitude m’agacent au plus haut point. Étrange. Mon petit cœur de pierre a fondu. Je n’arrive pas à me l’expliquer. Peut-être est-ce l'écriture d’Eva Almassy, sensible et pleine de charme. En tout cas je constate avec plaisir que je suis capable de « recevoir » des textes féminins aussi intimes. Je pensais que c’était totalement impossible. Comme quoi...




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          220
L'accomplissement de l'amour

Voilà un roman très bref, dont la lecture m'a pris aussi peu de temps qu'elle me restera en mémoire par la suite... une histoire de rencontre charnelle avec un inconnu après des échanges épistolaires mais on est ici loin de quand souffle le vent du nord...ici tout parait froid, superficiel, vaguement prétentieux et malheureusement on ne croit ni aux personnages ni aux situations...dommage!!
Commenter  J’apprécie          180
L'accomplissement de l'amour

Qu'est-ce que 24 heures dans la vie d'une femme? Tellement court mais ces quelques pages sont empreintes de la lourdeur des 20 ans d'histoire de Bé-Bee-Béa qui plombe cet "accomplissement" tant souhaité, désiré...



Ligne droite... Cercles...

Ca tourne, ça saoule !

De la quadrature du cercle à l'envie de prendre la tangente...



Roman assez monotone, sans réelle énergie ni même une once de positif... Ça se lit mais cette lecture m'a laissée ni grande impression ni plaisir si ce n'est celui de l'avoir terminée. Heureusement de nouvelles découvertes sûrement plus séduisantes nous attendent !
Commenter  J’apprécie          150
L'accomplissement de l'amour

Dans ce très court roman, une femme décrit tous ses faits et gestes, ses sentiments et ses pensées, à un moment crucial de sa vie. Depuis longtemps, elle vit avec un mari présent mais devenu indifférent à elle; elle ressent une grande frustration sur le plan sentimental et sexuel. Elle a commencé à faire des rencontres sur Internet. Son premier essai l'avait mise en rapport avec une certaine Vanessa qui, en fait, n'est peut-être pas une femme. A présent, elle a un vrai rendez-vous avec un homme marié dont elle ne sait presque rien et elle veut aller jusqu'au bout avec lui. Une brève histoire d'adultère, donc, mais le sexe n'a pas la place dominante. Même si l'héroïne est animée par un fort désir inspiré par ses manques conjugaux, presque tout vient de sa tête. Cet inconnu, elle ne le connait pas et ne veut pas vraiment le connaitre. Il est pour elle un instrument. Avec lui, elle est en quête d'une oasis dans son désert, elle cherche fugitivement de la chaleur et elle s'offre une petite vengeance contre son mari. Il n'y a donc pas de vraie rencontre; cette femme est narcissique – mais… à peine plus que nous autres, hypocrites lecteurs. Ce livre montre bien à quel point l'amour est un sentiment très flou, trouble et rien moins qu'altruiste (il me semble que Lacan a écrit un aphorisme cynique mais lucide à ce sujet...). En somme, ce qu'Eva Almassy décrit, ici, c'est... l'exact contraire de ce que suggère le titre ! Je n'ai pas beaucoup vibré en lisant ce roman. Toutefois je reconnais qu'il a une vraie profondeur et que l'auteure a une écriture intéressante.
Commenter  J’apprécie          50
Petit éloge des petites filles

Encore une fois, j’avais gardé un bon souvenir de ce petit éloge, mais il s’est évanoui dès les premières lignes : j’avais l’impression de ne rien comprendre, ni les réflexions de l’auteure sur son sujet, ni l’enchaînement entre celles-ci. Le texte est en effet très fragmenté : en cinq parties principales tout d’abord (Être, Savoir, Vraies princesses, Filles d’Ève et Invités), puis en petits paragraphes sur des petites filles célèbres, sur certaines caractéristiques de ces êtres à part, sur des témoignages d’écrivains ou de chercheurs, etc. Ces petits textes sont insérés de façon aléatoire, semble-t-il, sans que leur enchaînement soit explicité ou tout simplement clair pour le lecteur. Cela a sans doute participé au fait que je n’ai pas distingué les quatre premières parties : elles semblaient porter sur le même sujet, sans avoir une particularité qui justifierait la division du texte. La dernière partie, quant à elle, se distingue par le changement d’auteur : Eva Almassy a invité cinq personnes (trois écrivains, une psychanalyste et une actrice) à s’exprimer sur les petites filles par le biais d’un court texte. Le seul qui m’a véritablement séduite est celui d’Éric Angelini : en quelques mots, il narre la course de sa petite fille du bout du couloir à ses bras ouverts. Sans chercher à construire une quelconque réflexion, son récit est tout simplement touchant, et cela fait du bien après une telle déception générale.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
Commenter  J’apprécie          40
Autobiographie d'un fantôme : Et autres fictions

Un recueil d'histoires rocambolesques et très originales. La trouvaille du gant laisse la porte ouverte à de nombreuses situations cocasses.

J'ai apprécié ce roman par son originalité et j'en n'ai réalisé un atelier d'écriture !
Commenter  J’apprécie          20
L'accomplissement de l'amour

Un roman court et fort, bien écrit, ancré dans ce qui se passe aujourd'hui, genre Meetic ou.... Babelio. Rencontres, échanges et plus si affinités. Des Affinités électives ? Une écriture élitiste, pour lecteurs avertis, cultivés. Il serait intéressant de comparer avec le texte de Robert Musil mis en exergue par Eva Almassy.
Lien : http://www.sudouest.fr/2013/..
Commenter  J’apprécie          21
Le vieux cheval et les poneys de la vallée

Une histoire mignonnette sur l'entraide et les bonheurs simples que sont les promenades en amoureux et les caresses offertes aux animaux de passage. Un couple de personnes âgées va tout les jours en promenade au même endroit visiblement et va à la rencontre des poneys et du vieux cheval qui vivent un peu plus bas. Ils leur apporte toujours quelque chose à grignoter, et ce jour-là, ce geste va s'avérer plus important encore que d'habitude.



Je ne suis pas certaine que les tournures de phrase et le vocabulaire employé correspondent aux petits lecteurs de cette génération, mais le contenu est très mignon et finalement toujours actuel.
Commenter  J’apprécie          10
Celle qui ne pouvait faire qu'une seule cho..

Deux nouvelles.

Dans la première, qui donne le titre au recueil, une jeune fille est victime d'un sortilège, elle ne peut effectivement que faire une seule chose par jour : ouvrir les yeux, et la journée est déjà finie. Elle mettra du temps à trouver la solution pour s'en sortir

Dans la deuxième, "Ceux qui devaient grandir sous l'oeil des caméras", on dirait la Star Academy, même procédé. Mais peut-on grandir en étant tout le temps scruté ?

Deux contes philosophiques autour de la notion de grandir, pour dire le passage du temps. C'est intéressant, mais il y a pour moi quelque chose qui cloche, un problème d'équilibre : le propos est à la fois simple mais quelques réflexions sont plus poussés. I
Commenter  J’apprécie          10
L'accomplissement de l'amour

Je vais essayer de ne pas être injuste avec ce livre.

Je n'ai pas aimé la plume d'Eva Almassy, mais tout de même le personnage de Béatrice m'a suffisamment touchée pour que j'aille au bout de ce court roman.

Béatrice est le portrait d'une femme meurtrie dans son couple qui va à la rencontre d'un inconnu pour retrouver le désir charnel et se sentir à nouveau vivante.
Commenter  J’apprécie          10
L'accomplissement de l'amour

L'accomplissement de l'amour s'est accordé un siècle de léthargie. Entre ce qu'en avait fait Robert Musil et ce qu'en fait aujourd'hui Eva Almassy est à saluer. Hormis cela, point de grâce : je n'ai pas accroché.

L'histoire se lit d'une traite mais qu'est-ce que c'est gnangnan ! Rien à voir avec V.O.

Éditeur, je n'aurais même pas répondu à l'envoi du manuscrit ; lecteur - et par "amour" des mots -, j'ai voulu discrètement suivre Béa sortant de chez elle dès la première phrase et finalement s'en aller chez Rose. Ouais. A sa place, c'est ce que j'aurais fait dès le début.
Commenter  J’apprécie          10
Petit éloge des petites filles

Après les merveilles qu’étaient les deux premiers éloges que j'ai lus, j’ai un peu moins aimé celui-ci. Néanmoins, j’ai été émue par les très courts textes de la partie Invité, surtout le second qui relate la course d’une petite fille vers sa maman pour se blottir dans ses bras. Mêlant citations d’auteurs, personnages de livres ou de cinéma, et expérience personnelle, l’auteur a merveilleusement bien rendu hommage à ces êtres à part que sont les petites filles.
Commenter  J’apprécie          10
Celle qui ne pouvait faire qu'une seule cho..

Ce livre contient deux nouvelles : Celle qui ne pouvait faire qu'une seule chose par jour, et Ceux qui deviant grandir sous l'oeil des caméras.



Celle qui ne pouvait faire qu'une seule chose par jour : L'histoire n'est pas mal du tout. L'idée d'une fée tsé-tsé est originale, et permet d'ouvrir les enfants au côté fantastique et surréaliste de l'histoire. Tout cela en restant dans notre monde actuel. On y découvre beaucoup de sensations, comme la caresse du soleil sur la peau à travers la vitre…sans pouvoir bouger, sinon c'est la fin de la journée pour Malyne, piquée par la fée ... lire la suite sur le blog !
Lien : http://glowmoonlight.unblog...
Commenter  J’apprécie          10
Les cheveux de la poupée

Après toutes ces bonnes critiques, je me suis décidée à le lire... et j'ai été déçue !

Je ne suis pas "rentrée" dans ce livre, peut-être que ce sujet aurait mérité d'être traité plus longuement. Je n'ai pas réussi à me sentir proche de Charlotte ; j'ai trouvé le récit trop distant.

Par ailleurs, je ne suis pas d'accord avec de nombreux lecteurs qui pensent que les enfants de 10 ans sont trop jeunes pour ce livre. On parle de cette guerre infâme dès le cycle 3... je pense que les enfants de cet âge sont, au contraire, très sensibles à ces sujets. C'est peut-être dès 10 ans (et parfois même avant si la demande en est faite) qu'il faut commencer le devoir de mémoire...

Bref, un sujet très intéressant, mais un traitement qui ne pas vraiment accroché.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eva Almassy (74)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "les cheveux de la poupée"

Quel est le prénom donné à la sortie d'usine à la poupée ?

Charlotte
Frida
Hortense

10 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Les cheveux de la poupée de Eva AlmassyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}