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Critiques de Fabienne Berthaud (45)
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Mal partout

Voilà un roman qui pourra choquer certains .. Après la mort du père , une mère et son fils ont une relation exclusive ,presque incestueuse , avec des idées de mariage , de bonheur et de vie à deux , à la limite de la folie.Une relation qui laissera des traces ...

Passionnant de bout en bout .



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Pieds nus sur les limaces

Clara, mariée à Pierre, s'occupe au quotidien de sa soeur de vingt ans, handicapée mentale. Elle doit faire preuve de beaucoup de patience et d'abnégation pour gérer la jeune femme fantasque et entêtée...



Le livre commence tout doux, mais dès le deuxième chapitre, c'est le choc.

Très vite une sensation de malaise et de dégoût : inceste, suicide, massacre et dépeçage de petits animaux, pulsions meurtrières, violences conjugales...

Et surtout, un homme qui joue à l'époux aimant et attentionné...



Une lecture facile et rapide, mais déplaisante et dérangeante.
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Mal partout

J'aime le style de Fabienne Berthaud, son écriture sans filtre. Ce livre que je n'ai pas encore fini de lire, m'attire et en même temps me glace, me dérange. L'inceste omniprésent, rare quand il s'agit de la mère, surtout dans la littérature contemporaine, me gêne vraiment, la folie sous-jacente de l'une et de l'autre, le petit, subjugué par son idole maternelle, tout cela, tous ces ingrédients font que ce livre est marquant, je crois, inoubliable même.
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Pieds nus sur les limaces

C’est l’histoire de 2 sœurs. Suite à la mort de leur mère, Clara l’aînée, doit s’occuper de Lily sa cadette. Mais cette dernière est un peu dérangée mentalement avec des tendances perverses : elle dépèce les animaux, elle allume sexuellement tout ce qui bouge dont le mari de Clara. Lily prend énormément de place dans la vie de Clara qui ne peut s’empêcher d’avoir des pensées morbides à son égard. Clara se reprend toujours face à ses pensées, cependant un jour Lily disparaît. C’est un livre qui, tout comme le film, laisse une sensation de malaise. J’ai tout autant aimé le livre que le film mais sa lecture m’a permis de mieux comprendre la fin de cette histoire.
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Un jardin sur le ventre

A la lecture de la quatrième de couverture, je m’attendais, je ne sais pas pourquoi, à ce que le roman présente un assemblage de différents portraits d’hommes et de femmes sans lien, mais toutefois ressemblants dans leur malheur. Rien ne me laissait non plus deviner que la narration serait si particulière.

L’histoire qui est racontée est celle de Suzanne, une femme que la vie n’a pas épargnée : les quelques années de bonheur vécues auprès de Mémère, sa grand-mère, seront suivies d’une longue et douloureuse période passée aux côtés de sa mère, une femme qu’elle avait prise jusque là pour sa tante, une irresponsable qui la délaisse, ainsi que son jeune frère, préférant s’investir dans des relations vouées à l’échec. Un jour, elle fait la rencontre de Franck, qu’elle ne tarde pas à épouser. Il lui donne deux filles et lui fait vivre, pendant des dizaines d’années, un véritable cauchemar.

C’est une histoire qui touche car elle pourrait être l’histoire de tout le monde. Au moment où débute notre récit, Suzanne décède et c’est sa fille Gabrielle qui entreprend de raconter l’histoire de cette mère disparue si brutalement. La narration est faite à la seconde personne, c’est un peu surprenant au début mais cela donne toute son originalité au roman. Il y a beaucoup de tendresse dans l’écriture d’Un jardin sur le ventre et l’on sent, chez l’auteur, une grande sensibilité. Avec des mots simples et des phrases qui claquent, Fabienne Berthaud a réussi à peindre le portrait « ordinaire » d’une femme qui se tait et subit.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Un jardin sur le ventre

Gabrielle raconte la vie de sa mère soumise , Suzanne qui vient de décéder, ses souffrances, le comportement odieux de son père depuis toujours envers sa mère.

Je me suis attachée à Suzanne qui a connu plus de malheur que de bonheur dans sa vie.

Les phrases sont simples mais travaillées et elles touchent profondément.

Le titre et sa signification m'ont émue.

C'est un roman poignant sur la vie d'une famille ordinaire!
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Pieds nus sur les limaces

Histoire de deux sœurs dont l'une veille sur l'autre, histoire d'une folie qui fait écho à une autre, histoire qui ne nous épargne rien, ni les pensées intimes terribles, ni les actes barbares. Laisse un goût amer.
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Un jardin sur le ventre

Un réel coup de coeur pour ce livre, on se sent rapidement proche des personnages. L'histoire est simple mais la plume de l'auteure la rend exceptionnelle. je l'ai dévoré
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Un jardin sur le ventre

"C'est l'histoire d'un peu tout le monde. L'histoire d'une vie fauchée. D'un amour qui s'arrête. D'une mère qui part. D'un mari qui devient veuf. D'un veuf qui ne veut pas le rester. C'est l'histoire de gens qui ne se comprennent pas. D'une sœur qui regrette. D'un frère qui revient. Il y a des petits-enfants qui souffrent, qui se taisent. Des filles qui pleurent, qui fument et des chiens qui aboient. C'est l'histoire banale de la vie et de la mort." Le prologue est de l'auteur et résume l'histoire. Mais ce beau roman est cela et beaucoup plus à la fois.



C'est un hommage à une mère, Suzanne, par sa fille Gabrielle. Dans un récit écrit à la deuxième personne du singulier, Gabrielle, à la mort de sa mère ("avoir un jardin sur le ventre", apparemment une expression de grand-mère pour désigner la mort), retrace la vie de cette femme "ordinaire" et terriblement attachante, abandonnée par sa propre mère pratiquement à la naissance, à l'enfance difficile, et qui a choisi un mari tyrannique. Par des mots et des phrases simples mais justes, l'auteur donne vie et parole à cette femme comme il en existe des milliers dans l'ombre, sa vie entre résignation et résistance passive à son mari égoïste, son amour pour ses filles, ses rêves abîmés.
Lien : http://dautresviesquelamienn..
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Un jardin sur le ventre

vie sinistre de femme
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Pieds nus sur les limaces

Un livre touchant, absorbant, qui ne peut laisser au lecteur après l'avoir terminé que des larmes et un esprit tourmenté.

Cri de la mort, cette oeuvre est sombre, bien plus sombre que le film (qui semble alors être d'un univers différent même si les personnages et quelques traits de l'oeuvre se retrouvent), mais belle tellement belle.

Une écriture simple, communicative, clairement honnête et dont la visée principale est de retranscrire le plus brutalement et fidèlement possible les pensées, les délires et les possibilités les plus noires du cerveau humain.

Un grand bravo et un grand merci, une oeuvre géniale et incontournable !
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La Malle

Vuitton a longtemps été, simplement, un malletier. Je dis cela parce que Marc Jacobs en a fait une marque de mode, chose qui devrait continuer sous la houlette de Nicolas Ghesquière, récemment désigné pour lui succéder. Bref, un malletier. Qui conçoit et réalise donc des malles - certes, de légende. Jusque là, rien d’extraordinaire, un malletier qui conçoit des malles.



En fait, si, parce que ce qui nous concerne ici sur un blog culture, c’est que Gaston-Louis Vuitton, qui fut certainement un curieux personnage, a durant sa vie fait œuvre de collectionneur d’informations concernant son idée fixe : les malles, oui - forcément. Il rassembla, à la manière d’un documentaliste avisé, coupures de presse, anecdotes, relations avec les clients les plus extravagants… À la façon d’un documentaliste consciencieux aussi, parce que Gaston-Louis n’oubliait pas de noter noms des journaux, dates de publication et de ranger par thème : malles égarées, malles sanglantes - faut-il être passionné !



Tout ceci est actuellement conservé dans les archives de la maison de luxe à Asnières. Et des archives qui dorment, c’est tout de même dommage. Pour s’en saisir, Vuitton a eu la très bonne idée d’inviter onze écrivains fort différents à s’inspirer d’un de ces témoignages pour écrire leur propre histoire de malle.

Sur le principe, j’ai trouvé que c’était là une très bonne idée : il y a toujours quelque chose de passionnant à voir comment des sensibilités artistiques fort différentes les unes des autres traitent un exercice de style.

Et c’est une grande réussite, pour cette raison-même, et puis aussi parce que, comme moi, vous serez peut-être surpris d’apprécier plus que de coutume des écrivains que vous aimez à l’ordinaire modérément - et inversement, c’est la force de ce que peut révéler la commande : un changement dans le mode opératoire de l’écrivain. Il y a aussi ceux que vous n’aimez pas, et qu’ils narrent une histoire de malle ou une autre de leur totale pure invention n’y changera évidemment rien.



Pour ma part, je dois avouer avoir été ravie comme une enfant par deux contributions : celle de David Foenkinos, qui choisit de mettre en scène le célèbre magicien Houdini, défié par Georges Vuitton à la Belle époque, et celle de Yann Moix, échange épistolaire hilarant entre Georges-Gaston Vuitton et Monsieur Prince, qui tente de lui extorquer des malles à l’oeil, pour satisfaire son patron - qui n’est autre que Sacha Guitry.

La nouvelle de Virginie Despentes m’a évidemment plu, même si je n’ai guère été étonnée de la trouver au rayon des malles sanglantes - j’aurais aimé qu’elle choisisse autre chose, mais sans doute valait-il mieux qu’elle reste sur les terrains terribles sur lesquels elle excelle.



Quelques déceptions, incarnées par un teddy bear terriblement prévisible d’Éliette Abécassis, et une Sophie Joconde de Patrick Eudeline que j’ai trouvé un peu ampoulée.



Prenant racine dans des archives que l’on devine incroyablement fournies, mais s’en détachant pour proposer des textes de tout genre, la palette des récits de nos contemporains réécrivant l’histoire de Vuitton par un petit bout de serrure de malle surprend et amuse - quand elle n'effraie pas...
Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Pieds nus sur les limaces

Ne vous fiez pas à la couverture ; ici, point de gentille histoire rigolote, malgré les doux visages de Ludivine Sagnier et Diane Kruger.



L’auteur dresse dans cet ouvrage assez court (158 pages) le portrait de deux sœurs, Lili, 20 ans, handicapée mentale, et Clara, de treize ans son aînée, qui a sacrifié sa vie à s’occuper d’elle. Comme si le thème premier ne suffisait pas côté lourdeur, ajoutez à cela un père pédéraste, incestieux et suicidé, une mère dépressive qui a failli tuer la petite Lili ; le mari de Clara, Pierre, qui passe tout à sa belle-sœur dérangée et en profite pour coucher avec elle ; une bonne qui est régulièrement battue par son bourreau d’homme, bref, la joie incarnée ce roman ! Au début, c’est le malaise qui prime. Puis la curiosité, qui pousse à continuer, car « l’intrigue », s’il y en a une, c’est l’envie qu’a Clara de tuer sa sœur. Va t-elle contrôler ses pulsions, cette sœur vampirisée par sa cadette, qui lui a volé sa vie et l’a empêché de vivre la sienne ? Lili dépèce des petits animaux, ne fait que des bêtises, est droguée de médicaments, donne son corps à n’importe qui. Et Clara, qui a toujours joué à la « petite « maman », n’en peux plus. De l’aimer aussi fort, de devoir sans cesse la protéger, des autres et d’elle-même…



Pour ma part, je ne sais pas vraiment quoi en penser. C’est assez bien écrit, ce qui ne permet pas de dire que c’est un mauvais roman, mais ce cocktail de souffrances est assez indigeste. Troublant, voire dérangeant, voila ce qui revient souvent dans les critiques lues ici et là. La folie est un thème qui ramène toujours à soi, et aux peurs les plus primitives. Mais pourquoi n’avoir mis aucun élément susceptible d’éclairer un peu toute cette noirceur dans la narration ? Et pourquoi l’auteure s’acharne-t-elle à faire de tous les hommes des êtres lâches, violents, violeurs ou absents ? Un sentiment ambivalent donc au sortir de ce livre ; il faut avoir le cœur bien accroché pour terminer et un peu de recul pour apprécier.



À éviter à tout prix si vous voulez vous changer les idées !



http://manouselivre.com/pieds-nus-sur-les-limaces/
Lien : http://manouselivre.com
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Un jardin sur le ventre

Combien d'entre nous se sont reconnues dans le récit de cette pauvre vie, tellement ordinaire mais tellement touchante ! Le récit est imprégné d'amour, pas un poil de compassion, à lire d'une traite! L'écriture est fluide et belle malgré la noirceur de certains passages. Un jardin sur le ventre...Le titre ne pouvait pas mieux correspondre à l'histoire que l'on ne peut pas oublier. Un livre profond de tous sentiments humains, sur la vie tout simplement...
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Pieds nus sur les limaces

Voici un livre trouvé au rabais sur une brocante ! (une chose que j'aime faire en brocante, chiner des bouquins à 1€ ! Chose que je ne pourrais faire, ayant du mal à me débarrasser de mes livres, je pourrais encore moins le faire en les laissant partir pour 1€ ! Mais merci à ceux qui reussissent à le faire et que mon porte monnaie remercie !! lol) Bref, je raconte ma vie ! Pardon !!



Lors de cet achat, le livre m'avait attiré par l'originalité du titre, la couverture colorée, et photographique, et par la 4e de couverture. Mais loin d'imaginer en réalité ce type d'histoire. Donc au départ attirée, finalement un peu déçue du coup.



L'écriture de cette histoire laisse penser qu'on est dans une époque d'il y a encore plusieurs années, je dirais vers les années 70. Mais certains détaillent laissent paraitre que cela n'est pas si ancien. Et la couverture nous maintient dans le monde actuel.



L'histoire entre les deux soeurs, etc... elle est ce qu'elle est. Au final ne m'attendant pas à ce genre de récit, je n'ai pas + accroché que cela aux péripéties. Etant dans le travail de l'éducation spécialisée, je reconnais fort bien la situation de la grande soeur qui aime mais est fatiguée de sa petite soeur, le sentiment de culpabilité mais aussi de soulagement, etc.



Bref, c'est un livre qui se lit assez facilement et rapidement. Juste qu'il ne m'a pas le plus plu. Je pense me tourner vers l'adaptation au cinéma pour voir si mon point de vue peut changer. Nous verrons...
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Pieds nus sur les limaces

"Pieds nus sur les limaces" est un livre dérangeant : il y est question de sombres histoires de famille, de handicap, de violences conjugales, de pulsions de meurtre ....

Certaines des précédentes critiques lui en font le reproche.

De mon point de vue, c'est au contraire une qualité !

Je lis des livres pour être dérangé, pas pour être conforté dans mes convictions, dans mes opinions, dans mon confort quotidien ....

La littérature n'a pas à être belle. Elle n'a pas pour vocation de nous élever l'âme.

Au contraire, pourrait-on dire avec quelque provocation. Certains écrivains sordides sont parmi les plus grands : Celine, Genet, Selby Jr., Ellis, Houellebecq ...



Ce serait faire trop d'honneur à Fabienne Berthaud que de la situer dans cette filiation.

Son court roman - qu'elle a porté à l'écran avec intelligence - est une fable cruelle et émouvante qui traite d'une famille dysfonctionnelle : après le suicide de leur père et la mort de leur mère, deux soeurs vivent dans la grande demeure familiale. Clara, l'aînée mal mariée, veille sur Lily, la cadette qui est simple d'esprit. Mais Clara n'en peut plus. Elle n'en peut plus d'un mari qu'elle n'aime plus. Elle n'en peut plus d'être la mère de cette petite soeur inadaptée dont le comportement incontrôlable l'oblige à une vigilance de chaque instant.

Il suffit d'un événement extérieur pour que l'équilibre de sa vie réglée se rompe.

Fabienne Berthaud résussit fort bien à nous faire partager la douleur de Clara et son inéluctable naufrage jusqu'au dénouement monstrueux.

Diane Kruger, dans le rôle de cette belle fille épuisée d'être trop sage, et Ludivine Sagnier, mutine Fée Clochette, étaient les incarnations parfaites de ses deux soeurs inoubliables.
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Un jardin sur le ventre

Suzanne n'a pas choisi sa vie, c'est la vie qui décide pour elle.

Très vite, elle devient une enfant hypermature par la force des choses afin de s'accomoder des brusques séparations et de l'insécurité permanente que fait régner une mère imprévisible.

Rien d'étonnant qu'une fois devenue adulte elle se trouve un mari tout puissant, sûr de lui, séducteur, forcément rassurant, imbu de sa personne mais qui lui fait l'honneur de la choisir, de la désirer, elle. Lui aussi décidera de tout, elle laissera faire, vivra dans son ombre.



La boucle est bouclée. Suzanne s'est jetée dans la gueule du loup comme avant elle était livrée, impuissante, à sa mère. Se soumettre plutôt que d'être abandonnée, c'est là son problème.



"Tu as toujours été du côté des victimes qui se taisent. Qui ne bronchent pas. Qui subissent sans sourciller. Tu as toujours cru que la soumission te permettrait d'accéder à une existence plus correcte. Sans trop de complication. Relativement tolérable."



Enfant non désirée, bonne petite-fille, soeur protectrice, épouse soumise, mère aimante, elle n'a jamais vécu pour elle. Suzanne est morte comme elle a vécu, elle est partie sur la pointe des pieds sans faire de bruit. Tout juste si elle ne s'excuserait pas pour le dérangement...



Sans larmoiements inutiles, un bel hommage rendu par une fille à sa mère pour nous conter la douleur de passer à côté de soi-même. Le tendre portrait d'une femme ordinaire pour une vie qui, au final, est loin de l'être.



Et un titre qui pourrait presque donner un sens à la mort...




Lien : http://moustafette.canalblog..
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Un jardin sur le ventre

Voilà un roman que j’ai eu un mal fou à ne pas lire d’une traite. Il ne s’agit pourtant pas d’un thriller, mais d’une histoire familiale presque banale. Suzanne, soixante dix ans, vient de mourir. Ses dernières heures sont racontées par l’une de ses filles, Gabrielle. Puis, nous remontons le temps pour faire la connaissance de la défunte. Avant qu’elle ne devienne une épouse puis très vite une mère, Suzanne a vécu une enfance tourmentée. Enfant non désirée d’une « fille-mère », elle a été recueillie par sa grand-mère et sa tante, auprès desquelles elle a vécu une petite enfance dorée. Mais hélas, cela n’a duré qu’un temps, elle a dû partir vivre chez sa mère. Les années qui ont suivi ont été pour Suzanne et son petit frère, né lui aussi « par erreur », un véritable cauchemar.



J’ai beaucoup de tendresse et de compassion pour Suzanne, malheureuse dans son couple et pourtant incapable de quitter un mari volage, tyrannique et égoïste. Elle était si fière d’avoir fondé une famille, contrairement à sa mère qui cumulait les amants et délaissait ses enfants, qu’elle ne peut mettre une croix sur cet idéal et partir vers l’inconnu avec ses deux filles. Le manque de confiance en elle, entretenu par son mari, la tétanise. Alors elle courbe le dos et vit par procuration, s’accrochant à ses filles en tentant de leur apporter toute la tendresse et la stabilité qu’elle n’a pas eues. Je dois aussi évoquer l’amour des filles pour leur mère, leur tristesse face à son sort peu enviable. On sent dans le récit de Gabrielle toute la tendresse qu'elle ressent pour sa mère et la tristesse face à sa disparition. A noter l'utilisation de la deuxième personne du singulier, qui donne au texte une intensité supplémentaire.



Fabienne Bertaud fait ici une analyse très fine de ces femmes qui ne quittent pas le foyer, en dépit de souffrances endurées pendant de longues années. C'est une histoire qui m'a remuée et particulièrement touchée. Suzanne est un personnage que je n'oublierai pas de si tôt


Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Un jardin sur le ventre

L’auteur décrit la vie de cette femme avec une grande intensité, des mots forts, sincères, sans artifice. Une enfance difficile, un amour qui s’étiole, une femme qui se débat en silence, l’amour d’une fille pour sa mère disparue… Autant de thèmes qui rendent ce livre mélancolique et rempli de tendresse. C’est aussi l'histoire des non-dits et des gens qui se taisent, parce que c'est parfois mieux ainsi. Le cœur se serre à la lecture de ces lignes…
Lien : http://lagouluelitteraire.6m..
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Un jardin sur le ventre

A peine fait-on connaissance avec Suzanne qu'elle meurt d'une hémorragie cérébrale. Gabrielle, sa fille cadette, reprend le fil pour nous conter l'histoire de cette mère, mal aimée, qui leur a donné tant d'amour à elle et à sa soeur. Quelle triste vie que celle de cette femme qui volera de tant à autre des moments de bonheur bien éphémères. La narration est volontairement monocorde, les phrases sèches incisives et très courtes afin de créer une ambiance sans pathos mais sans espoir aucun. Ce roman est très attachant et le malaise au quotidien parfaitement rendu. Il y a une grande sensibilité chez cet auteur. Un moment de lecture qui, sans bruit, nous interpelle et nous fait réfléchir sur la violence ordinaire, sans traces physiques, qui détruit jour après jour.

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