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Critiques de Fabienne Berthaud (45)
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La Malle

Vuitton a longtemps été, simplement, un malletier. Je dis cela parce que Marc Jacobs en a fait une marque de mode, chose qui devrait continuer sous la houlette de Nicolas Ghesquière, récemment désigné pour lui succéder. Bref, un malletier. Qui conçoit et réalise donc des malles - certes, de légende. Jusque là, rien d’extraordinaire, un malletier qui conçoit des malles.



En fait, si, parce que ce qui nous concerne ici sur un blog culture, c’est que Gaston-Louis Vuitton, qui fut certainement un curieux personnage, a durant sa vie fait œuvre de collectionneur d’informations concernant son idée fixe : les malles, oui - forcément. Il rassembla, à la manière d’un documentaliste avisé, coupures de presse, anecdotes, relations avec les clients les plus extravagants… À la façon d’un documentaliste consciencieux aussi, parce que Gaston-Louis n’oubliait pas de noter noms des journaux, dates de publication et de ranger par thème : malles égarées, malles sanglantes - faut-il être passionné !



Tout ceci est actuellement conservé dans les archives de la maison de luxe à Asnières. Et des archives qui dorment, c’est tout de même dommage. Pour s’en saisir, Vuitton a eu la très bonne idée d’inviter onze écrivains fort différents à s’inspirer d’un de ces témoignages pour écrire leur propre histoire de malle.

Sur le principe, j’ai trouvé que c’était là une très bonne idée : il y a toujours quelque chose de passionnant à voir comment des sensibilités artistiques fort différentes les unes des autres traitent un exercice de style.

Et c’est une grande réussite, pour cette raison-même, et puis aussi parce que, comme moi, vous serez peut-être surpris d’apprécier plus que de coutume des écrivains que vous aimez à l’ordinaire modérément - et inversement, c’est la force de ce que peut révéler la commande : un changement dans le mode opératoire de l’écrivain. Il y a aussi ceux que vous n’aimez pas, et qu’ils narrent une histoire de malle ou une autre de leur totale pure invention n’y changera évidemment rien.



Pour ma part, je dois avouer avoir été ravie comme une enfant par deux contributions : celle de David Foenkinos, qui choisit de mettre en scène le célèbre magicien Houdini, défié par Georges Vuitton à la Belle époque, et celle de Yann Moix, échange épistolaire hilarant entre Georges-Gaston Vuitton et Monsieur Prince, qui tente de lui extorquer des malles à l’oeil, pour satisfaire son patron - qui n’est autre que Sacha Guitry.

La nouvelle de Virginie Despentes m’a évidemment plu, même si je n’ai guère été étonnée de la trouver au rayon des malles sanglantes - j’aurais aimé qu’elle choisisse autre chose, mais sans doute valait-il mieux qu’elle reste sur les terrains terribles sur lesquels elle excelle.



Quelques déceptions, incarnées par un teddy bear terriblement prévisible d’Éliette Abécassis, et une Sophie Joconde de Patrick Eudeline que j’ai trouvé un peu ampoulée.



Prenant racine dans des archives que l’on devine incroyablement fournies, mais s’en détachant pour proposer des textes de tout genre, la palette des récits de nos contemporains réécrivant l’histoire de Vuitton par un petit bout de serrure de malle surprend et amuse - quand elle n'effraie pas...
Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Mal partout

Voilà un roman qui pourra choquer certains .. Après la mort du père , une mère et son fils ont une relation exclusive ,presque incestueuse , avec des idées de mariage , de bonheur et de vie à deux , à la limite de la folie.Une relation qui laissera des traces ...

Passionnant de bout en bout .



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Mal partout

J'aime le style de Fabienne Berthaud, son écriture sans filtre. Ce livre que je n'ai pas encore fini de lire, m'attire et en même temps me glace, me dérange. L'inceste omniprésent, rare quand il s'agit de la mère, surtout dans la littérature contemporaine, me gêne vraiment, la folie sous-jacente de l'une et de l'autre, le petit, subjugué par son idole maternelle, tout cela, tous ces ingrédients font que ce livre est marquant, je crois, inoubliable même.
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Pieds nus sur les limaces

Un livre touchant, absorbant, qui ne peut laisser au lecteur après l'avoir terminé que des larmes et un esprit tourmenté.

Cri de la mort, cette oeuvre est sombre, bien plus sombre que le film (qui semble alors être d'un univers différent même si les personnages et quelques traits de l'oeuvre se retrouvent), mais belle tellement belle.

Une écriture simple, communicative, clairement honnête et dont la visée principale est de retranscrire le plus brutalement et fidèlement possible les pensées, les délires et les possibilités les plus noires du cerveau humain.

Un grand bravo et un grand merci, une oeuvre géniale et incontournable !
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Pieds nus sur les limaces

Voici un livre trouvé au rabais sur une brocante ! (une chose que j'aime faire en brocante, chiner des bouquins à 1€ ! Chose que je ne pourrais faire, ayant du mal à me débarrasser de mes livres, je pourrais encore moins le faire en les laissant partir pour 1€ ! Mais merci à ceux qui reussissent à le faire et que mon porte monnaie remercie !! lol) Bref, je raconte ma vie ! Pardon !!



Lors de cet achat, le livre m'avait attiré par l'originalité du titre, la couverture colorée, et photographique, et par la 4e de couverture. Mais loin d'imaginer en réalité ce type d'histoire. Donc au départ attirée, finalement un peu déçue du coup.



L'écriture de cette histoire laisse penser qu'on est dans une époque d'il y a encore plusieurs années, je dirais vers les années 70. Mais certains détaillent laissent paraitre que cela n'est pas si ancien. Et la couverture nous maintient dans le monde actuel.



L'histoire entre les deux soeurs, etc... elle est ce qu'elle est. Au final ne m'attendant pas à ce genre de récit, je n'ai pas + accroché que cela aux péripéties. Etant dans le travail de l'éducation spécialisée, je reconnais fort bien la situation de la grande soeur qui aime mais est fatiguée de sa petite soeur, le sentiment de culpabilité mais aussi de soulagement, etc.



Bref, c'est un livre qui se lit assez facilement et rapidement. Juste qu'il ne m'a pas le plus plu. Je pense me tourner vers l'adaptation au cinéma pour voir si mon point de vue peut changer. Nous verrons...
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Pieds nus sur les limaces

C’est l’histoire de 2 sœurs. Suite à la mort de leur mère, Clara l’aînée, doit s’occuper de Lily sa cadette. Mais cette dernière est un peu dérangée mentalement avec des tendances perverses : elle dépèce les animaux, elle allume sexuellement tout ce qui bouge dont le mari de Clara. Lily prend énormément de place dans la vie de Clara qui ne peut s’empêcher d’avoir des pensées morbides à son égard. Clara se reprend toujours face à ses pensées, cependant un jour Lily disparaît. C’est un livre qui, tout comme le film, laisse une sensation de malaise. J’ai tout autant aimé le livre que le film mais sa lecture m’a permis de mieux comprendre la fin de cette histoire.
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Pieds nus sur les limaces

C'est complètement tordu : climat de perversions et troubles psychiatriques saupoudrés de liens incestueux le tout se passant dans un décor champêtre et bucoliques... presque léger :-o

Pas un chef d'oeuvre mais à lire tout simplement pour passer un bon moment.
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Pieds nus sur les limaces

une grande sœur -bien seule- s'occupe de sa sœur trisomique, des hommes vulgaires/violents/absents (oui messieurs vous n'y avez pas un beau rôle)....Le film ? Il semble bien différent de ce livre....
Lien : http://chezlibouli.canalblog..
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Pieds nus sur les limaces

Comme c'est l'été, j'avais envie d'opter pour une lecture estivale, rafraîchissante. Alors pourquoi pas "Pieds nus sur les limaces" ? L'avis du magazine "Lire" en quatrième de couverture me paraissait d'ailleurs très tentant : "Fabienne Berthaud raconte avec pudeur et une inventivité artistique réjouissante le rapport entre deux soeurs." Je m'attendais à un livre abordant les relations sororales en toute légèreté. Et bien c'est raté ! Certes l'auteure écrit très bien, mais je n'ai rien trouvé de réjouissant dans ce livre. L'histoire est toute autre, oppressante et dérangeante. Comme l'annonçait le titre d'un roman de Douglas Coupland, que j'ai lu il y a quelques années,"Toutes les familles sont psychotiques". Et là, en l'occurrence, cette famille l'est vraiment. Au fil des pages, l'ambiance devient de plus en plus malsaine, voir glauque, et je n'ai pas trouvé un personnage digne d'attirer la sympathie. La mère des deux sœurs exempte de tout sentiment, au bord de l'infanticide aurait laissé Lily se défenestrer quand elle avait 4 ans, si Clara ne l'en avait empêché ! Leur père incestueux, s'est pratiquement suicidé sous les yeux des membres de sa famille, qui l'ont découvert pendu au lustre du salon. Lily, attardée mentale et nymphomane a pour passe-temps favori de tuer les animaux, lapins, mulots et autres bêtes dont elle peut se saisir. Elle vide ses proies de leurs entrailles, lave et fait sécher leurs peaux sur une corde à linge. Elle ira jusqu'à dépecer le chien de sa belle-sœur. Quand un jour l'animal confiant se laisse caresser, Clara lui demande à quoi elle pense, celle-ci lui répond :" A un coussin. Une poche à chantilly. Une bourse à manchon". Clara quand à elle, va petit à petit basculer dans la folie éprouvant des pulsions de meurtre de plus en violentes envers sa sœur, partagée entre l'amour et la haine envers celle dont elle a été la mère de substitution et qui l'a privée de sa jeunesse et de sa liberté. Le mari de cette dernière n'est pas en reste puisqu'il abuse sans vergogne de Lily, sans se poser de problèmes de conscience !

Bon autant le dire, cette lecture me laisse perplexe et m'a beaucoup dérangée, me laissant un goût amer en bouche...

Du coup, j'ai décidé d'entamer "la couleur des sentiments" de Kathryn Stockett, qui parait-il (d'après les nombreuses critiques élogieuses que j'ai pu lire) est une très belle histoire, drôle, passionnante et émouvante, un peu dans la lignée de la "couleur pourpre", histoire de passer à une lecture un peu plus réjouissante !
Lien : http://leslecturesdisabello...
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Pieds nus sur les limaces

Clara, mariée à Pierre, s'occupe au quotidien de sa soeur de vingt ans, handicapée mentale. Elle doit faire preuve de beaucoup de patience et d'abnégation pour gérer la jeune femme fantasque et entêtée...



Le livre commence tout doux, mais dès le deuxième chapitre, c'est le choc.

Très vite une sensation de malaise et de dégoût : inceste, suicide, massacre et dépeçage de petits animaux, pulsions meurtrières, violences conjugales...

Et surtout, un homme qui joue à l'époux aimant et attentionné...



Une lecture facile et rapide, mais déplaisante et dérangeante.
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Pieds nus sur les limaces

Histoire de deux sœurs dont l'une veille sur l'autre, histoire d'une folie qui fait écho à une autre, histoire qui ne nous épargne rien, ni les pensées intimes terribles, ni les actes barbares. Laisse un goût amer.
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Pieds nus sur les limaces

Ne vous fiez pas à la couverture ; ici, point de gentille histoire rigolote, malgré les doux visages de Ludivine Sagnier et Diane Kruger.



L’auteur dresse dans cet ouvrage assez court (158 pages) le portrait de deux sœurs, Lili, 20 ans, handicapée mentale, et Clara, de treize ans son aînée, qui a sacrifié sa vie à s’occuper d’elle. Comme si le thème premier ne suffisait pas côté lourdeur, ajoutez à cela un père pédéraste, incestieux et suicidé, une mère dépressive qui a failli tuer la petite Lili ; le mari de Clara, Pierre, qui passe tout à sa belle-sœur dérangée et en profite pour coucher avec elle ; une bonne qui est régulièrement battue par son bourreau d’homme, bref, la joie incarnée ce roman ! Au début, c’est le malaise qui prime. Puis la curiosité, qui pousse à continuer, car « l’intrigue », s’il y en a une, c’est l’envie qu’a Clara de tuer sa sœur. Va t-elle contrôler ses pulsions, cette sœur vampirisée par sa cadette, qui lui a volé sa vie et l’a empêché de vivre la sienne ? Lili dépèce des petits animaux, ne fait que des bêtises, est droguée de médicaments, donne son corps à n’importe qui. Et Clara, qui a toujours joué à la « petite « maman », n’en peux plus. De l’aimer aussi fort, de devoir sans cesse la protéger, des autres et d’elle-même…



Pour ma part, je ne sais pas vraiment quoi en penser. C’est assez bien écrit, ce qui ne permet pas de dire que c’est un mauvais roman, mais ce cocktail de souffrances est assez indigeste. Troublant, voire dérangeant, voila ce qui revient souvent dans les critiques lues ici et là. La folie est un thème qui ramène toujours à soi, et aux peurs les plus primitives. Mais pourquoi n’avoir mis aucun élément susceptible d’éclairer un peu toute cette noirceur dans la narration ? Et pourquoi l’auteure s’acharne-t-elle à faire de tous les hommes des êtres lâches, violents, violeurs ou absents ? Un sentiment ambivalent donc au sortir de ce livre ; il faut avoir le cœur bien accroché pour terminer et un peu de recul pour apprécier.



À éviter à tout prix si vous voulez vous changer les idées !



http://manouselivre.com/pieds-nus-sur-les-limaces/
Lien : http://manouselivre.com
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Pieds nus sur les limaces

"Pieds nus sur les limaces" est un livre dérangeant : il y est question de sombres histoires de famille, de handicap, de violences conjugales, de pulsions de meurtre ....

Certaines des précédentes critiques lui en font le reproche.

De mon point de vue, c'est au contraire une qualité !

Je lis des livres pour être dérangé, pas pour être conforté dans mes convictions, dans mes opinions, dans mon confort quotidien ....

La littérature n'a pas à être belle. Elle n'a pas pour vocation de nous élever l'âme.

Au contraire, pourrait-on dire avec quelque provocation. Certains écrivains sordides sont parmi les plus grands : Celine, Genet, Selby Jr., Ellis, Houellebecq ...



Ce serait faire trop d'honneur à Fabienne Berthaud que de la situer dans cette filiation.

Son court roman - qu'elle a porté à l'écran avec intelligence - est une fable cruelle et émouvante qui traite d'une famille dysfonctionnelle : après le suicide de leur père et la mort de leur mère, deux soeurs vivent dans la grande demeure familiale. Clara, l'aînée mal mariée, veille sur Lily, la cadette qui est simple d'esprit. Mais Clara n'en peut plus. Elle n'en peut plus d'un mari qu'elle n'aime plus. Elle n'en peut plus d'être la mère de cette petite soeur inadaptée dont le comportement incontrôlable l'oblige à une vigilance de chaque instant.

Il suffit d'un événement extérieur pour que l'équilibre de sa vie réglée se rompe.

Fabienne Berthaud résussit fort bien à nous faire partager la douleur de Clara et son inéluctable naufrage jusqu'au dénouement monstrueux.

Diane Kruger, dans le rôle de cette belle fille épuisée d'être trop sage, et Ludivine Sagnier, mutine Fée Clochette, étaient les incarnations parfaites de ses deux soeurs inoubliables.
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Pieds nus sur les limaces

Clara et Lili sont soeurs, orphelines, et vivent dans un château avec Pierre, le mari de Clara. Elles s'aiment d'un amour fusionnel. Il faut dire que 13 années les séparent et que Clara joue depuis longtemps le rôle de "petite maman".

Clara est raisonnable, attentive, étrangement tolérante avec Lili.

C'est vrai, Lili est "différente", a des comportements bizarres, est fantasque, exubérante, d'une liberté déconcertante. Elle s'offre aux hommes qu'elle rencontre, y compris Pierre, elle collectionne des peaux d'animaux, a des comportements qui sont exaspérants.

Clara s'épuise, dans ce dévouement sans limite. Elle lutte contre cette colère qui prend naissance en elle et qui lui fait peur. Comment supporter tout ça, encore?



Un livre où se mêlent abnégation, folie, violence conjugale, amour démesuré, pétage de plombs...

Une histoire assez lourde, qui noue les tripes, mais qui paradoxalement se lit facilement grâce à l'écriture magnifique de Fabienne Berthaud.



(NB : Il parait que l'adapation au cinéma, écrite par l'auteure elle-même, est plus légère)
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Pieds nus sur les limaces

Je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas. En tout cas ce roman ne laisse pas indifférent. On ressent un certain malaise pendant toute la lecture, en découvrant le quotidien de ses deux soeurs qui ont une relation plus que fusionnelle.
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Un jardin sur le ventre

Tout d’abord, merci aux éditions Hugo & Cie ainsi qu’à Babelio (opération Masse Critique) pour m’avoir permis de lire ce roman.



Je tiens à prévenir tout de suite, ma chronique de ce livre ne sera pas positive. C’est bien simple : je me suis ennuyée du début à la fin.



L’histoire est celle de Suzanne, qui meurt au début du roman. C’est Gabrielle, l’une de ses filles, qui nous narre toute la vie de sa mère, à la deuxième personne, comme si elle parlait à sa mère.



Extrait p. 59 : « Tu fus l’enfant d’une aventure. D’une liaison éphémère. D’une partie de jambes en l’air. De ton père, tu ne savais presque rien. […] Il s’appelait Dino. Son nom de famille, tu ne l’as jamais su. »



De sa naissance, non désirée, à sa mort, Suzanne n’a vécu que souffrance. Elle n’a que peu connu l’amour, passant d’une mère non aimante et peu présente, à un mari esclavagiste et dominateur.



Les chapitres sont courts, tout comme les phrases, toutes très courtes et hachées du début à la fin du roman.



Extrait p. 121 : « Il roulait en vespa. Sans te dépasser. Sans que tu ne le dépasses non plus. En parallèle. Ta tête près de la sienne. Tu voyais son profil. Son nez droit. Ses pommettes hautes. Ses cheveux blonds brandillaient dans le vent. »



C’est un style très particulier, entre les phrases ultra-courtes et la narration à la deuxième personne. Je n’y ai pas accroché. Ma lecture a été laborieuse, lente et peu agréable.



Je n’ai pas réussi à plonger dans cette histoire de vie, où finalement il ne se passe rien d’extraordinaire. C’est une histoire de vie simple, sans chichis, sans aventures particulières. Ce sont les émotions qui font vivre ce récit. Mais je ne m’y suis pas accrochée, je n’ai pas réussi à m’attacher à l’héroïne.



Dans la lecture, deux moments de vie sont alternés. Gabrielle nous raconte donc la vie de sa mère, et ponctuellement revient au moment présent, juste après son décès, quand la famille apprend à se reconstruire sans Suzanne.



Un point positif au roman toutefois : sa magnifique couverture, c’est elle qui m’a terriblement donné envie de découvrir ce livre, tout comme ce titre poétique et mystérieux.





Mon bilan :



Une déception, une histoire fade et sans découverte, une histoire de vie et de mort simple et sans surprise. A conseiller à ceux qui aiment les histoires de vie, et le sentimentalisme.
Lien : http://murmuredeslivres.blog..
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Un jardin sur le ventre

intensité des émotions...

Merci BOB et les Editions Hugo et compagnie pour ce livre de qualité.
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Un jardin sur le ventre

« - Vas-y maman ! Pars maintenant. Pars tranquille. Je m'occuperai de tes chiens. de papa. Ne t'en fais pas. Tu peux compter sur moi. Ne te retiens pas. Je t'aime, maman. Va t-en ! Fiche le camp ! du vent, maman ! du vent ! Je ne veux pas que tu souffres. Je ne veux pas que tu aies mal. »



le livre commence par le décès de Suzanne, femme sexagénaire usée par une vie rude et bosselée. Sa fille Gabrielle utilise le tu pour retracer l'existence tourmentée de sa maman. Bertrande, la mère de Suzanne, n'a jamais accepté cette naissance qui entrave ses désirs de sorties et d'amants. Ses seuls moments de lumière elle les doit à sa mémère et à sa tante Jackie qui vont prendre soin d'elle. Mais même cette tendresse lui sera enlevée lorsque sa mère l'inscrira dans un pensionnat où Suzanne s'inventera une vie de luxe, d'élégance et d'amour maternel pour ne pas être la risée des autres filles issues de milieux bourgeois et bien-pensants.

En mettant fin à la difficile cohabitation entre la fille et la mère, le mariage de Suzanne avec Franck aurait pu être une belle entrée vers la liberté et l'amour. Mais son mari se révèle être un homme égoïste et prétentieux qui n’a cesse de brimer et de rabaisser sa femme. Suzanne va se recroqueviller sur sa peine et laisser s’envoler ses rêves.



J'ai été touchée par la détresse de cette femme et attristée par le malheur qui la suit et lui colle à la peau.



La narratrice a su trouver le ton juste, elle utilise des phrases courtes, minimalistes pour dire la simplicité et l'abnégation de cette femme. Une vie de gâchis et de sacrifices que l'on voudrait réécrire pour y semer de la gentillesse et du bonheur.

Une lecture absorbante et passionnante, jamais larmoyante. Le témoignage sensible d'un amour filial.
Lien : http://bevanhalennebzh.over-..
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Un jardin sur le ventre

Roman de Fabienne Berthaud. À paraître le 13 janvier 2011.



Quand Suzanne meurt, à 70 ans, elle laisse un mari égoïste qui ne comprend pas comment elle a pu lui faire ça, trois chiens désemparés et deux filles, Marie et Gabrielle, qui affrontent différemment la mort de leur mère. C'est la plus jeune, Gabrielle, qui prend en charge le récit. Dans un dialogue à une voix, elle retrace la vie de sa mère: son enfance à la fois misérable et enchantée, ses désillusions de jeune fille, sa solitude d'épouse, son sentiment de petitesse. Toute une existence dévouée et soumise aux autres dans l'oubli morbide d'elle-même. Gabrielle raconte tout: l'indifférence de sa grand-mère Bertrande, la sauvagerie de son oncle Antonio, la mesquinerie de son père Franck qui tenait toute la famille dans la crainte de ses brusques explosions de violence, les rêves piétinés et les peines scellées.



"Un jardin sur le ventre" (p. 76), c'est une expression de vieille femme pour ne pas nommer la mort, pour ne pas nommer le lieu où s'arrêtent les vivants à la fin de leur parcours. Ce jardin sur le ventre a des couleurs de paradis, de champ fleuri éternellement ensoleillé, toutes les couleurs que n'a pas connues Suzanne. À écouter Gabrielle, on comprend que la vie de sa mère n'a pas été rose, que Suzanne n'a vécu que dans "cette rêverie fondamentale qui [l']emportait toujours sur les rivages d'un bonheur imaginaire." (p. 91)



La narration est une adresse douloureuse à la mère disparue. Gabrielle dit "tu" comme si elle attendait une réponse, comme si retracer la vie de sa mère allait la ramener, voire rendre sa vie plus belle. Mais il est impossible de réécrire une existence. Si la fin du texte peut sembler décevante, elle est en fait d'une poignante simplicité: Gabrielle se réveille et accepte de laisser partir sa mère. Elle ne peut la retenir à elle-seule. L'amour immense de Gabrielle pour sa maman renvoie douloureusement à l'attitude froide et désintéressée de Bertrande. Au-delà de l'histoire de Suzanne, Gabrielle dévoile ses propres sentiments, son agacement et ses colères.



Ce texte est émouvant et se lit étonnement vite. Je me suis retrouvée dans beaucoup de traits de cette famille qui ne sait pas se parler, ni se comprendre, ni vivre ensemble. Malgré la pesanteur du sujet, l'auteure évite les écueils trop faciles du pathos et du misérabilisme. Ce roman m'a rappelé, sans que je puisse l'expliquer, La place d'Annie Ernaux, texte qui m'avait pourtant déplu. Le roman de Fabienne Berthaud est à la fois tendre et poignant. Sans être bouleversant, il offre un éclairage pudique et lucide sur les familles ordinaires.
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Un jardin sur le ventre

Un premier mot sur le livre en lui même avec sa couverture superbe et qui fait rêver avec ce ciel bleu parsemé de nuages. L’histoire commence par la mort de Suzanne, vivant avec son mari Franck qui, narcissique et brutal, passa sa vie a la garder sous son emprise en faisant preuve de violence psychologique. L’histoire est raconté à la première et à la deuxième personne du singulier puisque c’est Gabrielle qui va nous narrer toute l’histoire de la vie de sa mère. Nous ferons la connaissance du reste de sa famille avec sa mère, son frère, sa grande mère et sa tante et nous verrons qu’elle mène une vie ordinaire comma la plupart des gens. Mais qu’elle vie et surtout quel gâchis! C’est un récit poignant qui m’a beaucoup émue et que j’ai lu d’une traite aujourd’hui même ce qui prouve la facilité avec laquelle les pages se tournent.



C’est mon premier coup de coeur de cette année 2011, pour cette histoire qui loin d’être anodine semble tellement vrai et est très certainement le lot commun de nombreuses personnes. Je vous le conseille fortement et je suis très heureuse de cette découverte! Mon seul regret? Celui de ne pas pouvoir participer à la rencontre avec l’auteur! =)
Lien : http://momentprecieux.fr/Des..
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