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Critiques de François Marchand (47)
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Un week-end en famille

En lisant la quatrième de couverture, je me suis dit que ce roman ressemblait, thématiquement parlant, au film de Jay Roach, "Mon Beau-père et moi", dans lequel Gaylord Greg Furniker, rôle tenu par Ben Stiller, devait prouver à un ancien de la CIA, complètement déjanté, Jack (alias Robert de Niro), qu'il était un bon gendre. Mais dès les premières pages, l'idée du film s'envole pour laisser place à cette région inhospitalière de la Samouse. Inhospitalière ? Du moins pour le narrateur, un parisien qui ne supporte pas de se retrouver en rase campagne et qui, gratifiée d'une femme complètement idiote, Aurélie, doit se coltiner, le temps d'un long, très long week-end, la belle-famille, Maurice et Solange, habitant dans le charmant village au nom prédestiné : Andouillé. Et non content d'avoir à subir les phrases / clichés des deux rustres, il est également obligé de passer voir les cousins Ragonneau, à Carbonnat-les-Cayrouses. Quelqu'un a un GPS ? Non, parce que vous avouerez qu'il y a de quoi perdre le Nord surtout lorsque, sur le chemin, Aurélie devient folle de joie à la vue d'une brocante ou d'un magasin Ikea, son temple, sa religion, sa raison de vivre...



Alors que faire ? Prendre ses cliques et ses claques au risque de passer pour le restant de sa vie pour un grossier personnage, se fâcher avec sa belle-famille et, certainement, avec sa femme (encore que... c'est peut-être là la solution finalement...) ? Le narrateur optera plutôt pour les calmants. Mais à haute dose... très haute dose... Le Zolpidem va se révéler être, pour ce personnage, non pas un sédatif mais bien plutôt un désinhibateur. Je vous laisse donc imaginer la suite. Et le cauchemar est loin d'être fini car ce week-end, qui s'annonçait, certes, mauvais, va prendre une dimension que le lecteur n'imagine même pas. On passe du rire à la stupéfaction. Stupéfaction croissante d'ailleurs, avec une belle, que dis-je ?, belle... une monstrueuse chute dans l'épilogue.



Ce petit roman fait vraiment passer un bon moment. Si vous avez le moral dans les chaussettes, une baisse de tension, il est fait pour vous ! Entre humour et cynisme, entre références culturelles et Ikea, entre Andouillé et Carbonnat-les-Cayrouses, ferez-vous votre choix ?
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Un week-end en famille

Tout d'abord, ce roman m'a attiré avec sa couverture. Les petits personnages représentant les mariés avec au milieu d'eux cet énorme couteau et surtout cette couleur rouge qui attire le regard et puis dans toutes les critiques de lecteur, un mot revenait toujours : HUMOUR.

J'ai donc commencé le livre sitôt reçu dans ma boite aux lettres.



Je dois vous dire qu'après lecture, je suis plutôt partagée alors commençons par le positif. L'écriture de François Marchand est très agréable, fluide et rend le roman plaisant à lire. L'humour y est très présent, à chaque page et j'ai vraiment rigolé de bon cœur lors de certains passages.



Malgré ça l'ironie et les sarcasmes du personnage principal m'ont beaucoup amusé au début mais au fil des pages j'avais l'impression que ça se transformait en méchanceté gratuite. J'ai également trouvé certains traits des parisiens ou des provinciaux vraiment trop clichés et un peu gros.



Le personnage principal est franchement antipathique, très caricatural du parisien snob et supérieur à tous. Le problème pour moi c'est qu'il m'est difficile d'apprécier pleinement un livre quand je n'arrive pas a apprécier le narrateur. Enfin j'ai souvent eu du mal a me situer entre délire du narrateur et réalité.



Pour finir, je dirais juste que ce livre est une belle caricature à prendre bien sur avec beaucoup de second degré. Une belle découverte mais qui ne correspond pas vraiment a mes attentes.
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Un week-end en famille

Tout juste marié à Aurélie, le gendre de Maurice fait la connaissance de sa belle-famille, qui réside en Samouse. Région qu’il ne connaît pas mais qui s’avérera diabolique le temps d’un week-end interminable, car personne n’est sur la même longueur d’onde.



Dans ce petit opuscule (100 pages), François Marchand en brocardant la vie de ses compatriotes, dans un style acéré et ironique m’a rappelé par certains aspects la littérature scandinave (Paasilinna, Jonas Jonasson, …). Mais cette fable sociale n’a pas réussi à emporter mon adhésion : d’abord car je ne suis pas fan d’humour noir; ensuite parce que le lecteur emporté dans le délire du personnage principal a du mal à se situer entre exaltation mystique et réalité.



Bref un livre que j’aurai vite fait d’oublier.

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Nager dans les dollars

Avec beaucoup d'humour, souvent caustique, l'auteur nous plonge dans l'univers d'un homme de quarante ans qui vit dans le monde actuel, c'est à dire un autre monde. Celui de la non-culture, de l'éphémère, de la superficialité; c'est drôle et rafraîchissant. A lire partout et n'importe quand.
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L'imposteur

Avant que son destin ne bascule, le narrateur était un raté n'ayant ni but ni travail.

Un incident va pourtant changer la donne.

Témoin de l'assassinat d'un haut fonctionnaire par sa jolie épouse, il accepte, sans aucun scrupule, la proposition de cette dernière : endosser l'identité de feu son mari.

C'est ainsi qu'il devient Charles Legrandin,haut responsable au ministère du travail.

Profitant des aberrations de l'administration, il ne tarde pas à gérer son nouvel emploi à coup d'escroqueries, de corruptions et de malversations.



Traité avec un humour noir décapant, "L'imposteur", nous dévoile les arcanes de l'administration d'Etat.

François Marchand, dont c'est le 1er roman, a passé 15 ans dans l'administration, il a eu le temps d'observer les travers de ses congénères, les hauts fonctionnaires, et le tableau qu'il en fait est des plus cocasses et consternants.

L'auteur s'en donne à coeur joie pour "casser" ce petit monde avec une causticité qui n'a d'égale que le sens du réalisme qu'il met dans la description des escroqueries pratiquées.

C'est drôle, grinçant...et affligeant !

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Un week-end en famille

Le narrateur s'est marié vite fait avec Aurélie à Las Vegas. Il n'a donc pas eu le plaisir de recontrer sa belle famille. Pour un week-end, ils vont résoudre cet oubli : direction la Samouse ! Un bout de campagne très loin de Paris et des parisiens. Alors qu'il pourrait s'agir d'un tranquille week-end en famille, tout ne va pas se passer comme prévu...



L'histoire démarre sur les chapeaux de roue ! Le narrateur est un pur parisien, il débarque dans la belle famille qu'il n'a jamais vu, en pleine campagne. Autant dire que les préjugés et les stéréotypes sont de mises dès le début. Cela m'a fait un peu rire au début, puis très vite agaçée...

L'histoire continue à un rythme fou, à tel point que le lecteur s'y perd assez vite... un peu comme le narrateur qui semble avoir quelques trous de mémoire...

Je dois bien avouer que j'ai failli abandonner tellement je n'étais pas dans le délire du narrateur, mais le livre ne fait que 110 pages, je me suis accroché ! Et j'ai bien eu raison, car l'histoire prend tout son sens dans l'épilogue ! J'ai été rassuré de voir cet épilogue arriver à point nommé !



Alors certes l'histoire part dans tout les sens, mais l'idée est originale et je pense qu'il faut le souligner ! L'épilogue est vraiment bien trouvé, le lecteur comprend et détient une explication plausible sur le cas du narrateur !



En ce qui concerne le narrateur, personnage principal jamais nommé, il m'a paru antipathique dès le départ et c'est aussi pourquoi j'ai failli abandonner ma lecture. Les clivages entre ville et campagne sont nombreux mais font partie de l'humour noir et spécial de l'auteur.



Enfin malgré mon presque abandon, c'est un livre qui se lit rapidement où il ne faut pas avoir peur d'être embarqué dans une histoire exubérante, excessive et complétement déjantée !



Et si je devais donner une note : 13/20


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Un week-end en famille

Faire la connaissance de ses beaux-parents n’est jamais chose facile. Surtout s’ils habitent en Samouse, région que le jeune marié va apprendre à connaître le temps d’un week-end interminable.



Dès le vendredi soir, il lui est évident que cela se passera mal. Mais jusqu’à quel point ?

Et l’impulsivité dont il fera preuve est-elle due à son état psychologique déjà bien dégradé ou à la rencontre de plein fouet avec la diabolique Samouse ?

Son objectif de départ – limiter les dégâts – finira par faire place à une exaltation mystique qui culminera le dimanche, jour du Seigneur.



Un roman désopilant, un jeu de massacre permanent où tous les mauvais sentiments sont mis à l'honneur.
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Un week-end en famille

Certes, c'est un parisien qui se moque de la Province. Mais on lui pardonne tant il est déjanté et corrosif à souhait. Renoncer à Satan, à Ikea et autres, au surendettement pour des voitures et maisons hors de prix, ... est un des nombreux grand-moments. L'auteur sent que le week-end va dégénérer mais le lecteur n'imagine pas à quel point. A recommander pour passer un bon moment (noir).
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Un week-end en famille

Qu'est-ce qu'un week-end ? Seulement trois jours où tout peut arriver comme nous pouvons le découvrir dans ce roman. Ce couple vient de se marier à Las Vegas, il est donc temps de faire la rencontre de la belle-famille mais cela ne vas pas être de tout repos... Nous allons entrer dans ce récit par l'arrivée du nouveau couple à Samouse, vendredi soir, puis allons passer un week-end auprès d'eux. Dès le départ cela commence mal, la famille de la mariée est un peu étrange, trop différente des habitants de Paris, le narrateur n'aura plus d'autre choix que d'attendre que ce séjour se termine non sans rien faire. Il va y avoir de nombreux événements auxquels tout lecteur pourra s'identifier comme la découverte d'un vide-grenier - ou vide-ordure pour le jeune marié -, la visite de Ikea - aahh Ikea .... - le récit est bourré d'humour, d'humour particulier mais qui m'a vraiment réjoui. Cette lecture est simple, ne plaira peut-être pas à tous - surtout aux féministes ! - mais que j'ai vraiment adoré.



Ce roman m'a été envoyé dans le cadre du match littéraire 2012 organisé par Price Minister, je remercie donc la personne chargée de l'envoi, des contacts, des prises en compte des inscriptions ainsi que des réponses aux mails d'impatience.. Olivier ainsi qu'un grand merci aux éditions Cherche midi !
Lien : http://steambook.blogspot.fr..
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Un week-end en famille

Il y a des outrances et des invraisemblances: le meurtre de l'épouse, la messe que le narrateur célèbre à la place du prêtre- qu'il a eu soin de bourrer de zolpidum- l'émeute des paroissiens, eux aussi gavés de tranquillisants, au terme de laquelle ils caillassent le magasin Ikéa.

Nonobstant cela, j'ai adoré et dévoré ce roman de François Marchand, découvert à cette occasion. C'est caustique, méchant bien sûr, mais il est bon que soient épinglés les dérisoires papillons que sont nos objets-culte, il est salubre que soient mis sous nos yeux nos ridicules tics langagiers, nos ambitions minables, nos mesquins idéaux, bref qu'il y ait des François Marchand pour réveiller en nous ce qui peut encore l'être.
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Un week-end en famille

Ce roman est le délire d’un homme addict aux médicaments (notamment le Zolpidem, sédatif-hypnotique qui s’avère avoir un effet totalement différent que celui souhaité!), un homme assez détestable, méprisant et largement misogyne, un Parisien de la pire espèce, ne supportant pas la médiocrité de la petite vie de Province. Le ton est donc passablement acerbe et très non-politiquement correct. Le récit de ce week-end est totalement déjanté et grinçant, les péripéties sont parfois à la limite du vraisemblable, mais cet humour noir a un certain charme.
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Un week-end en famille

Le héros est un jeune marié qui va rencontrer sa belle-famille pour la première fois et le moins qu’on puisse dire c’est que cela ne va pas bien se passer du tout….

Un très court roman hilarant et bien déjanté !

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Un week-end en famille

Ce court roman (110 pages) de François Marchand laisse une sensation mitigée après sa lecture. L’histoire en elle-même est plaisante quoiqu’un peu tirée par les cheveux vers la fin : un homme rencontre pour la première fois sa belle-famille après son mariage improvisé à Las Vegas… Cela aurait pu bien se passer si sa belle-famille n’habitait pas dans un coin paumé et si le protagoniste n’était pas autant parisien!!!!

Le soir de la rencontre, on assiste à une scéne tout droit sortie d’un sketch de Chevallier et Laspalès : l’explication de la route pour aller d’un point A à un point B… Ce passage est très plaisant et fait sourire plus d’une fois. Le lendemain, la journée chez les cousins de son épouse est très prometteuse. Malheureusement, François Marchand nous fait languir par un détour dans le vide-grenier d’un petit village qui est peu intéressant et dont l’objectif est de démontrer qu’il y a un fossé abyssal entre les provinciaux de la campagne et le parisien… Après cet interlude, nous voilà chez les fameux cousins… Bien sûr, le repas ne se passe bien et le protagoniste par en vrille ainsi que le roman : course poursuite en voiture, partie de chasse à l’homme, meurtre…



Un week-end en famille aurait pu être une bonne surprise s’il n’y avait pas autant de mysoginie ainsi qu’une liste de lieux communs et clichés sur la province (pardon, la campagne) et ses habitants qui sont décrits comme des crétins. En plus de la mysoginie insupportable (la partie sur Ikea est assez affligeante : les hommes aussi aiment aller à Ikea et n’y sont pas trainés comme des toutous par leurs femmes!!!), le parisianisme à outrance du protagoniste est navrant.

Certes ce roman est une satire à l’humour noir mais une bonne satire doit être faite avec finesse et brio ce qui n’est pas le cas ici. La surenchére de caricatures, le cynisme poussé à l’extrême et les événements improbables desservent ce livre. Malgré tout, on arrive vite au dénouement de l’histoire qui est plutôt bien trouvé mais qui est « plombé » par ce trop plein de clichés, de mauvaise foi flagrante… L’écriture de François Marchand est fluide, bien rythmée ce qui permet une lecture rapide et plaisante au niveau de la forme. Pour le fond, ce livre est peut-être destiné aux seuls mâles parisiens ayant une haute opinions d’eux-mêmes….Humour…


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Un week-end en famille

"Je venais de me marier avec Aurélie à Las Vegas, dans la foulée d'une perte monumentale au poker, en me disant qu'il valait mieux rassembler toutes les conneries possibles sur un seul jour." Excessif le narrateur ? Croyez-vous ! Et ce n'est que le début d'un Week-end en famille où il fera la connaissance de sa belle-famille et de la peu riante région de Samouse. Le vendredi, , il est pourtant plein de bonne volonté , mais que voulez-vous, son beau-père et lui vivent sur deux planètes différentes et rapidement ce que les autres considèrent comme du cynisme et le héros comme "quelques saillies de moraliste modéré" va se donner libre cours ! Il aura beau gober des Zolpidem pour calmer le jeu, la situation va très rapidement partir en vrille et prendre des proportions cataclysmiques , avec un zeste de mysticisme dominical pour couronner le tout !

Accrochez vos ceintures et dévorez illico ce roman, à la croisée de Fantasia chez les ploucs et de Delivrance ,qui brise "les idoles les plus sacrées" à savoir la maison et la voiture, et de manière générale s'en prend à "tout ce qui fait de l 'homme moderne un esclave aux mains des usuriers."Un jeu de massacre totalement politiquement incorrct (et donc jubilatoire), le tout en baguenaudant à Andouillé, Carbonnat-les-Cayrouses ou Barais-Bussoles, des noms de localité plus vrais que nature !

De plus, le décalage entre le récit imposé au lecteur par le narrateur et les fragments de réalité qui parviennent à surnager est totalement hilarant et l'on ne peut lâcher ce roman qui dézingue à tout va !



François Marchand confirme ici son talent de manière magistrale !
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Un week-end en famille

Un jeune marié qui vient juste de convoler à Las Vegas parce qu'il venait de perdre gros au poker, et qu'il vaut « mieux rassembler toutes les conneries possibles sur un seul jour » se rend en Samouse pour rencontrer sa toute nouvelle belle-famille. Dès les premiers échanges, une chose saute aux yeux : ceux-là ne sont pas faits pour s'entendre. Le nouveau venu est considéré comme l'archétype du parisien « parigot tête de veau » et Maurice le beau-père n'a qu'un sujet de conversation comment se rendre d'un village paumé à un autre. Le jeune couple va partir en vadrouille sillonner les routes de Samouse et rencontrer les oncles et tantes de la jeune mariée, plus « prolos » les uns que les autres. L'aventure ne fait que commencer...



MON AVIS : « Un week end en famille» est le roman anti grise mine de cette rentrée. L'auteur François Marchand qui avait déjà commis « L'imposteur » en 2009, toujours au cherche midi, avait été encensé par la critique, avec « Un Week end en famille », il poursuit sa route et quelle route !! Ce livre est un monument de causticité, pas une page sans que le narrateur n'abreuve le lecteur de goujaterie, mysoginie et de mauvaise foi. Un roman à l'humour noir et caustique qui se doit d'être lu au troisième degré, surtout si l'on n’est pas parisien. Mais ne nous méprenons pas « Un week end en famille » c'est aussi une comédie moeurs à la sauce Audiard, l'auteur grâce à un sens de l'observation dépeint avec beaucoup de véracité et de finesse les travers de ses contemporains qu'ils soient parisiens cadre sup ou ouvriers. C'est certains des scènes de ce livre vont devenir cultes : la visite à Ikéa, ou la messe dominicale sont à tomber par terre. « Un week end en famille » le roman qui remplace amplement le comprimé de zolpidem !
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Plan social

François Marchand aborde ce sujet sur un angle totalement décalé. A partir d'une situation vraisemblable, celle d'une usine du Nord de la France devant mettre en oeuvre un plan social, l'auteur utilise toutes les ficelles pour que l'humour s'impose dans son ouvrage. Le patron réalise ce projet délirant qui fera mourir les ouvriers de manière aléatoire. Mais il n'est pas le seul à faire l'objet des sarcasmes de l'auteur : le syndicaliste et la consultant sont également les cibles des piques humoristiques de l'auteur.



Le roman est court, et heureusement, car le jeu de massacre devient au fil des pages quelque peu lassant. S'il est plaisant de lire un texte décalé, il me semble que François Marchand n'utilise que cette ficelle pour faire tenir son roman, ce que je trouve personnellement un peu court. Maintenant, si vous souhaitez passer un moment de détente avec un roman drôle, c'est exactement ce qu'il vous faut !
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Un week-end en famille

« Au début, c’était juste un week-end en Samousse. Dans la famille de ma femme. […] Je venais de me marier avec Aurélie à Las Vegas, dans la foulée d’une perte monumentale au poker, en me disant qu’il valait mieux rassembler toutes les conneries possibles sur un seul jour ».



Voilà qui donne d’emblée le ton. Le narrateur est parisien, fraîchement marié, et désabusé de tout. Rien ne l’intéresse, tout l’irrite, même Aurélie, dont il est pourtant censé être amoureux. Que dire alors de sa famille, qu’il doit rencontrer ! D’abord, ces ploucs habitent au bout du monde, en Samousse, une région qu’on serait bien incapable de situer sur une carte, et puis il s’avère qu’ils sont aussi bêtes et obtus que ce à quoi il s’attendait, voire plus encore… Les deux jours qui se profilent promettent d’être longs pour cet homme impulsif qui ne peut s’empêcher de donner son avis – négatif, s’entend – sur tout et sur tous et qui est d’une agressivité verbale hallucinante, passant de plus d’une sorte d’exaltation forcée, comme folle, à des moments dépressifs, carburant au Zolpidem et à l’alcool (un mélange pas vraiment conseillé).



Ce petit roman (tout juste 100 pages) est à double tranchant et le lecteur ne pourra pas rester indifférent. Les fanas de cynisme et de mauvaise foi et d’humour noir se délecteront du style ironique et des phrases acérées distillées dans le feu de l’action. Mais d’aucuns pourraient trouver le procédé vite lourd et fatigant et ce type totalement barge absolument insupportable de suffisance et de mauvaise éducation, pris dans son délire parano auquel je n’ai personnellement pas adhéré du tout.



Si certains clichés sont assez drôles malgré tout, leur abondance fatigue rapidement, jusqu’à la dernière scène du roman dans les bois qui ressemble carrément à du grand Guignol. Que dire de plus de la jeune femme, qui semble être plus que blonde bête à manger du foin, soumise à son crétin de mari, et à qui on flanquerait bien quelques baffes pour la réveiller de sa léthargie et lui faire sortir trois phrases d’affilée (trois phrases qui veulent dire quelque chose).



Une des rares choses qui m’a plu dans ce roman : sa couverture rouge sang, avec le petit couple en plastique séparé par un immense couteau de cuisine !
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Plan social

Émile Delcourt est dans la merde.

L'usine de fabrication d'ancres marines, située en banlieue de Valenciennes, dont il est le patron et que l'on se transmet de génération en génération dans la famille, est au bord de la faillite.

À un point tel que même un plan social n'est pas envisageable car trop coûteux.

Pourtant, il suffirait qu'un quart des employés quitte l'entreprise pour qu'elle soit viable.



Ça démarre fort, dès les premières pages.

Ce Delcourt est irrévérencieux, goujat, prêt à tout.

On savoure l'humour grinçant de l'auteur, ses nombreuses piques lancées contre les Parisiens, les consultants, le département du Nord, etc. Tout le monde en prend pour son grade.

C'est une lecture jouissive et il y a des passages très drôles qui décapent sec !



Très vite, Delcourt trouve la solution à son problème, un moyen très étonnant et pas très catholique de faire disparaître ce quart de salariés en trop, aidé par un syndicaliste CGT de la boîte, avec qui il s'est trouvé des intérêts communs.



suite sur mon blog, merci
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L'imposteur

Et si l'imposteur était l'auteur lui-même ? Imaginons un instant : un modeste, très modeste fonctionnaire du ministère du travail, confiné des années durant à un poste subalterne, désespérant de voir ses mérites enfin reconnus, échouant aux concours qui lui permettraient de progresser, passant plus de temps sur des sites extraprofessionnels qu'à rédiger les notes administratives qu'on attend de lui - et pourtant le poste modeste et désespérant qu'il occupe constitue un lieu d'observation suffisamment bien placé pour lui permettre quelques copiés-collés de notes administratives faites par les collègues (ces mêmes collègues qu'il décrit avec tant de complaisance d'ailleurs) et dont il finit par se dire qu'elles pourraient bien composer un roman et attirer l'oeil d'un éditeur. Mais le copié-collé ne remplace pas le talent, ni l'imagination - surtout quand la seule contribution de l'auteur est de déformer de façon caricaturale et consternante son environnement de travail. Ce pourrait bien être la genèse de ce livre en forme de règlement de comptes...Mais si un règlement de comptes peut engendrer un roman, ce ne sera pas celui-là !
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Un week-end en famille

J'ai lu ce livre de 100 pages en un après midi. Ce Parisien imbu de lui même et qui ne respecte personne, même pas sa femme est antipathique. Invité chez ses beaux-parents qu'il n'a jamais rencontrés. Il se heurte très vite avec Maurice, son beau-père.

J'ai ri à l'évocation des vide-greniers qu'il appelle "vide-poubelles" , l'attirance de sa femme pour les magasins Ikea, ou son achat d'une maison à crédit dans un lotissement perdu,

mais moins lorsqu'il emboutit les voitures des oncles et cousins de sa femme et que ceux-ci entreprennent une chasse à l'homme armés de fusils de chasse

J'imagine bien un film avec Albert Dupontel dans le rôle du narrateur
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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