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Citations de François Nourissier (197)


La main à plume
Ne croyez pas qu'on entre dans un livre comme à Prisunic. Si vous saviez le temps passé sur le trottoir, autour du pâté de maisons, et les fausses entrées, les remords, les absolus désespoirs. Ce livre-ci par exemple, exactement celui-ci, que vous lisez, à la page 37 duquel vous êtes parvenu (et peut être trouvez-vous la soupe un peu fluide, ou grasse, ou amère, ou bien vous demandez-vous quand on entrera "dans le sujet" alors qu'on y est jusqu'au cou), ce livre-ci ne m'est apparu, boiteux, réticent, qu'après des mois d'errements. Il devait successivement s'intituler Polka, Les Distances, A défaut de génie, L'Or de la Loire et L'Imbécile. Il a été, selon les semaines, fictionneux ou chroniqueux, bref ou massif, pâteux ou délié. Le voilà devenu épistolaire.
P. 37
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Car j'écris souvent, en rêve. Ma prose s'y déploie en queue de paon, s'y gonfle, s'y pavane, quelle musique ! Elle s'y permet aussi des folies de vitesse, des arrêts pile, des sécheresses exquises. Au matin, le chef-d'œuvre est envolé.
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Un bon écrivain est toujours plus ou moins le reporter de ce que nous ne savons pas voir de la vie
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On se grise plus vite de silence que de bruit.
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Mes mains sont si occupées à te gratter le dessous des oreilles qu'elles ne peuvent plus rien "tenir", et c'est bien ainsi. Toi qui aimes tant déchiqueter, gratter, démantibuler, tu as réduit en miettes quelques proverbes louis-philippards.
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La règle veut que l'âge installe la laideur partout, même là où la jeunesse sauvait quelque grâce.
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... un livre inconnu d'un écrivain que l'on admire, c'est toujours un peu l'adolescence retrouvée : ces moments enchantés des années de guerre où, ayant déniché chez un libraire complice tel ouvrage, pour moi encore inédit et désiré, qui me parvenait à travers la pénurie de papier, les oukases du pouvoir et les prix gonflés par un primitif marché noir, j'emportais ma conquête et me hâtais vers la maison, vers les quelques heures d'appétit, de ravissement ou de colère qui, pour la vie, mériteront seules, à mon goût le nom de lecture... p 201
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Je vais, accompagné de mes petites misères, comme une jument suitée de ses poulains : je les regarde gambader.
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L'étrangeté, avec les êtres vraiment jeunes, c'est qu'ils soient toujours si proches d'eux-mêmes, cabotant au plus près de leurs souvenirs, mêlés à eux, de sorte qu'on a le sentiment, les aimant, de faire irruption dans une vie bondée. Leur petit territoire contient un grand nombre de monuments.
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Peu nous importe qui parle, et s'il s'agit de souvenirs ou de fiction : les souvenirs à demi imaginaires sont les plus savoureux.
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Parce que le vrai alcool n’est pas convivial, n’est pas affaire de compagnie, de mondanité ; il est solitude et silence.
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Depuis le temps que je me mets à table, je devrais avoir vidé mon garde manger. Aussi n'est-ce pas en fouillant dans mes secrets que j'écrirai le recit qui commence ici,mais en jetant sur le papier, ambiguë, encore palpitante, une aventure vécue il y a quelques mois et dont les révélations me harcèlent.
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N'est-elle pas importante, la ville où l'on a eu vingt ans ?
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Vieillir, c'est éprouver une difficulté inattendue et croissante à accomplir des actions autrefois ordinaires, devenues problématiques ou inaccessibles. Non pas des prouesses mais le plus banal : marcher sur un sentier rocailleux, évoquer à l'improviste un sujet en trouvant le mot juste, écrire.
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Vous aurez beau constituer à la maladie des réserves de gravité, de dignité, d'innocence, vous ne ferez jamais oublier qu'elle est d'abord humiliation et solitude.
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L'âme voyage la nuit. Et si tu dors, tu ne retrouveras jamais ton âme.
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Si l’on éprouve tant de mal à parler à ses enfants, c’est aussi qu’on ne peut rien leur dire.
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La loi du balancier, en politique, possède la rigueur de la tartine beurrée, chère aux enfants : le balancier revient toujours un peu trop vigoureusement à droite après s’être un peu trop vigoureusement aventuré à gauche. Il s’agit là d’un phénomène physique, viscéral, noblement baptisé « alternance démocratique ».
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J'habite les mots...
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La critique littéraire a ceci de commun avec la voile ou l'alpinisme qu'il n'est pas nécessaire d'administrer la preuve de sa compétence pour s'y exercer. Il est vrai qu'on y risque guère sa paeu. A peine celle des autres.
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